10 | You really are Alive


10 Novembre 2038. 3h07 PM.

Tout allait si vite. A peine Tony avait-il annoncé qu'ils partiraient tous ls trois au Canada, le temps que les choses se calment puisqu'il n'y avait pas de lois sur les androïdes là-bas, que Peter avait commencé à paniquer, à propos de son lycée et même d'eux.

C'était la seule solution que Stark voyait. Passer la frontière le plus rapidement possible, et aller au Canada pour être sûr de pouvoir continuer un peu de vivre, tout en étant sûr que Stephen soit libre et en sécurité.

Les trois s'étaient aussitôt mis à préparer des affaires. Enfin, surtout les deux humains, puisque l'androïde n'avait rien à lui à proprement parler. C'était d'ailleurs assez triste, et Tony s'était senti un peu mal en réalisant ça. Certes il n'avait jamais maltraité Stephen, mais il l'avait traité comme une machine durant tout ce temps...

Alors que Peter s'était dépêché d'aller dans sa chambre pour commencer se valises, Tony avait préparé quelques affaires pour Stephen, des habits qu'il lui donnait principalement. Après tout, à part son uniforme d'androïde, que l'inventeur avait conçu, le RK300 n'avait rien d'autre... D'ailleurs, Tony avait vite dit à Stephen de se débarrasser de cet uniforme, et une fois avec les affaires du génie, il paraissait déjà plus humain... Et plus sexy aux yeux de l'inventeur.

Le génie s'était aussi pressé pour obtenir tout ce qu'il fallait au niveau des passeports. Hors de question de laisser les choses au hasard. Heureusement que le playboy savait s'y faire avec ses contacts, ainsi il pu facilement obtenir des papiers pour Stephen.

Il était convenu qu'ils partiraient le lendemain au soir. Ainsi ils seraient parés, et pouvait voir l'évolution des choses d'ici là. Pour le moment, ils devaient se préparer à partir, et Tony devait faire pas mal de rangement dans ses affaires, surtout de ses documents si jamais il ne devait pas revenir avant un bon moment.

« Ça devient de plus en plus dangereux pour les androïdes... Déclara Tony d'un ton grave, posant son téléphone sur la table, ce qui activa un hologramme pour que Peter et Stephen puissent voir. »

L'inventeur s'assit, et croisa les bras tandis que l'adolescent et l'androïde regardaient ce qui était affiché devant eux. La situation étant critique, des camps avaient été mis en place, pour y amener les androïdes, qui seraient détruits. Les machines devaient être remises aux autorités le plus rapidement possible. Même la présidente semblait totalement d'accord avec ça, mettant tout en place pour stopper cette possible guerre civile.

Peter avait l'air effrayé. Si ça continuait, le pays allait finir en guerre, et le gamin pensait à ce qu'il pourrait arriver si ça se produisait vraiment. Il pourrait y avoir des milliers de victimes, humaines comme androïdes, et il pourrait arriver malheur à Stephen.... L'adolescent secoua la tête, il ne voulait pas avoir ce genre de pensées.

« Donc c'est dans des camps que je finirais si on vient me chercher... Souffla doucement Stephen, les yeux rivés sur les informations, pas besoin de dire ce qu'il risque de m'arriver si j'y suis.

- Ça n'arrivera pas, répliqua aussitôt Tony, très sérieux, je ne veux pas que ça arrive. On va faire attention.

- Donc... On part demain soir ? Fit Peter, mais et si on vient nous demander de remettre Stephen...

- On ne peut pas partir maintenant, dit Tony en s'approchant de l'adolescent, même si j'aimerais. Mais on n'a pas finit nos affaires, et partir à la va-vite on risquerait de se précipiter et de paniquer. Ce qui ne serait pas bon, crois moi. »

L'adolescent fronça les sourcil, et Stephen pu détecter un niveau d'anxiété plus haut que la normale. Sachant qu'en plus Peter débordais toujours d'enthousiasme, quelque chose n'allait vraiment pas.

« Il y a un problème Peter ? Demanda Stephen.

- Non, non, répondit aussitôt le jeune en secouant la tête, c'est juste... On ne sait pas quand est-ce qu'on reviendra ici... Enfin je comprends qu'on doive partir mais... C'est flippant un peu... Après je serais avec vous, je veux dire ça me dérange pas, mais on ne sait pas ce qui peut arriver et...

- Hé, hé, coupa doucement Tony en venant prendre le brun par les épaules, ça va aller Pete. Il ne va rien nous arriver d'accord ? On va juste aller au Canada parce qu'il n'y a pas de lois sur les androïdes, et quand ça se sera calmé on reviendra ici, tu comprends ? On va juste... Partir en vacances en quelque sorte. Un peu risquées certes, mais ça y ressemble.

- Je sais, je sais... Mais ça fait peur tout ça un peu... Enfin je sais qu'on à rien à craindre mais... On sait jamais. »

Le génie esquissa un tout petit sourire, histoire de rassurer un peu son fils adoptif. Peter s'inquiétait toujours pour les autres, et puis avec tout ce qu'il avait vécu jusque là, il était tout à fait normal qu'il ait peur de perdre les seuls liens qu'il avait. Silencieusement, le jeune serra son père adoptif dans les bras, sous le regard de Stephen, qui esquissa un petit sourire.

Environ trois quart d'heure plus tard, tout était silencieux à la villa Stark. Après que Peter ait été un peu rassuré, il avait foncé dans sa chambre, disant qu'il ferait mieux de finir ses affaires au lieu de perdre du temps. Stephen s'était rendu dans la chambre de Tony, là où il avait une valise d'affaire rien que pour lui. Heureusement que le génie avait des affaires qui lui allaient à peu près...

L'androïde avait passé en revu le contenu de son bagage. Plusieurs chemises, des pulls, pantalons et chaussettes. Ça faisait très impersonnel, mais après tout, il n'avait rien d'autre, et qu'aurait-il pu avoir ? Qui sait, peut être qu'un jour il aurait des choses bien à lui, pouvant remplir plusieurs valises comme Tony ? Et puis, il n'y avait que des vêtements, étant un androïde, il n'avait pas besoin de produits d'hygiène, ou d'autre futilités du genre. Juste des vêtements pour paraître humain, même si concrètement il pourrait ne pas en porter du tout puisqu'il ne sentait ni le chaud ni le froid.

Finalement, le RK300 se décida à redescendre, pour voir ce que le milliardaire pouvait bien faire. En passant devant la chambre de Peter, il pu remarquer que le gamin tentait de fermer une énième valise. Le pauvre, il devait faire des choix quant à ce qu'il devait emmener.

Une fois dans le salon, un rapide coup d'œil permis à Stephen de voir que Tony s'était probablement rendu dans son labo. Et il avait raison, en y allant, c'était là qu'il retrouva le brun, assis sur un tabouret, devant la grande table de la pièce. Sur celle-ci, il y avait le réacteur qui contenait les nano particules de l'armure de Tony.

« Je pensais pas être attaché à toi au point de fuir Detroit un jour, déclara soudainement Tony, dos tourné à Stephen. »

L'androïde se stoppa alors qu'il allait le rejoindre. Tony avait du l'entendre rentrer. Mais sa déclaration intrigua Stephen, qui atteint alors le milliardaire pour se placer à côté de lui, regardant le réacteur.

« Qu'est-ce que ça veut dire exactement ? Questionna doucement Stephen.

- Rien, juste je pensais... Qui aurait cru qu'en deux ans je me sois autant attaché à ma propre invention au point de prendre des risques ?

- Vous semblez... presque contrarié que ce soit le cas.

- Quoi ? Non ! Non, non c'est juste une constatation Stephen. »

L'inventeur se tourna finalement vers l'androïde, l'observant rapidement de bas en haut avant de le regarder droit dans les yeux, le regard levé parce qu'il était assis.

« Ça a vite évolué en deux ans quand même... Dit Tony, mais ce que je veux dire c'est... Je suis content que tu sois un déviant. Que tu ais des émotions, enfin... que tu sois vivant.

- Vraiment ? Ça ne vous contrarie pas que... la machine que j'étais, ce que vous avez inventé ait finalement conscience d'être plus ?

- Non, je suis même heureux. J'ai quelqu'un d'autre dans ma vie. Je te considérais comme mon invention, mais je crois que depuis l'accident... Ça a commencé à changer petit à petit. »

Suivant ses paroles, Tony prit les mains de Stephen délicatement. Quand l'androïde s'était jeté pour le protéger, oui il le savait à présent, il avait commencé à voir sa propre invention différemment. Et il en avait mis du temps pour le considérer comme un être à part entière.. Toujours en train de douter là-dessus, parce que les androïdes étaient censés servir les humains. Mais quelque chose avait changé.

Le prototype ne dit rien, laissant faire le génie. Mais cependant sa LED avait viré au jaune durant quelques instants, parce que les mots du milliardaire le touchait. La plupart des humains maltraitaient leurs androïdes, et certains ne les considéreraient jamais comme vivant. Mais pas Tony. Lui avait rapidement accepté ça. Et dans un sens, Stephen en était heureux, parce qu'il n'avait pas à fuir ceux qu'il avait toujours connu jusque là.

« J'avais que Peter jusque là, continua soudainement Stark, lâchant doucement les mains de l'androïde, et je ne pensais qu'à son bien être. En laissant mon poste à Cyberlife, je ne sais pas, je crois que je voyais les choses autrement. Les humains... Sont cruels envers ceux qui sont différents. Pour ça que je n'ai jamais maltraité tes semblables, et aussi parce que c'était inutile, ils n'avaient rien fait. Donc à part Peter, je n'arrivais plus à avoir de vrai lien avec d'autres personnes.

- Pourquoi cet attachement envers moi alors ? Répliqua Stephen d'un ton neutre.

- Probablement parce que je vivais avec toi en plus de Peter. Tu sais, tu étais toujours là, même juste en obéissant... Tu étais là. Et même si oui, tu étais programmé pour t'occuper de nous... Tu semblais plus doux. Plus... humain. Et là, à mes yeux... Tu parais encore plus vivant que n'importe qui.

- Je suis... content, que vous me considériez ainsi. La plupart des humains ne semblent pas concevoir que je... Que nous soyons vivants.

- Je ne suis pas la plupart des humains, rétorque aussitôt le génie avec un rictus, oh et... Tu devrais arrêter de me vouvoyer. Ça va devenir gênant. »

Étonnamment, Stephen lâcha un petit rire, ce qui élargit le sourire de Tony. Il riait. Il agissait comme un humain. Voir que l'androïde était vivant était tout simplement... Beau à voir. Mais le RK300 savait que Tony avait raison. Parce que techniquement, il n'avait plus à lui obéir, alors il pouvait se mettre au même niveau que lui, plus trop besoin de marque de politesse...

D'ailleurs, lorsque de rares personnes entendaient l'androïde vouvoyer l'inventeur, tout en l'appelant par son prénom, ça avait soulevé des questions. Mais Tony ne voulait juste pas être appelé " Monsieur " Ou " Monsieur Stark " en permanence, et Tony suffisait. Ça avait toujours été comme ça jusque là.

« Vous a... Tu as raison, dit aussitôt Stephen, se rattrapant au dernier moment, ce qui fit légèrement rire Tony. »

Le génie se leva subitement, et prit le réacteur dans sa main. Haussant un sourcil, Stephen demanda ce qu'il comptait faire avec.

« Je vais l'emmener évidemment ! Répondit Stark comme si ça tombait sous le sens, je l'ai un peu modifié pour... Pour que je puisse le porter en permanence sur moi.

- En permanence ? Vous... Tu veux dire te balader avec l'armure tout le temps ? Répliqua aussitôt Stephen, étonné.

- C'est ça. Ça va me faire un peu mal de le remettre, et un peu de temps pour m'y habituer, mais au moins j'ai ça sur moi. Je l'emmène, ainsi que d'autre travaux. »

Il pointa une toute petite boite, ou Stephen analysa bien rapidement pour deviner que c'était un micro disque dur pour tous les documents numériques de l'inventeur. Pratique et sécurisé, histoire de tout emmener.

Tony souleva alors le t-shirt qu'il portait, dévoilant son torse alors qu'il plaçait le réacteur comme il fallait avant de se l'accrocher. Il grogna un peu, la connexion n'étant pas sans douleur puisque c'était directement à son corps, et aux nerfs mais il était déjà bien vite mieux. Le génie replaça ensuite son haut, et regarda son invention. La lumière de l'appareil traversait un peu le tissus, laissant voir une lueur bleue.

Doucement, Stephen s'approcha du génie, et observa longuement la petite lumière bleue sur sa poitrine, avant de toquer dessus avec son index.

« Ce n'est pas un peu trop ? Je veux dire, de porter l'armure en permanence ? Demanda t-il en relevant le regard vers le brun.

- Non. Pour protéger ceux auxquels je tiens, ce ne sera jamais de trop, répondit Tony sur un ton plus sérieux. »

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Heyy ! Ce chapitre est un peu cours, certes, mais j'espère que vous aurez apprécié le lire quand même ! Plus que trois chapitres restants, pour conclure cette petite histoire ! 

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