5 Novembre 2038. 9h15 AM.

« A tout à l'heure !

- Passe une bonne journée Peter ! »

Une fois encore, Tony disait au revoir à son fils adoptif, Peter, qui partait comme tous les jours au lycée. Et comme à chaque fois, il avait une part de lui qui avait peur. Il avait peut être tendance à sur-réagir, à ou être trop protecteur, mais c'était ainsi. On ne savait jamais après tout...

Lui était le grand Tony Stark, inventeur de génie, milliardaire et ancien directeur de Cyberlife. Qui sait si n'importe qui ne pouvait pas préparer un coup contre lui, pour de l'argent ou autre ? Jusque là, le génie se fichait bien qu'on puisse lui faire du mal, mais depuis qu'il avait adopté le jeune Peter, il ne pouvait s'empêcher d'avoir peur qu'on veuille s'en prendre à lui.

Ça faisait à peu près deux ans qu'il avait adopté l'adolescent. Le pauvre n'avait pas eu la vie facile : Jeune, il perdit ses deux parents, le menant à vivre avec son oncle et sa tante. Coup du sort, son oncle mourut d'un cambriolage qui tourna mal. Peter avait encore sa tante lorsque Tony l'avait rencontré. Tous deux s'étaient rencontrés via un programme, car le milliardaire avait voulu soutenir les génies en herbes et avait découvert Peter. A cette époque, quatre ans plus tôt, il gérait encore Cyberlife.

Mais lorsque Peter Parker perdit sa tante, le seul membre de sa famille encore vivant au cours d'un accident, Tony avait réagit au quart de tour. Il s'était attaché au gamin, et ne se voyait pas le laisser aller de famille d'accueil en famille d'accueil. Et il se sentait un peu seul... Il avait alors proposé au jeune de l'adopter, et ce dernier n'avait pas refusé. Ayant accéléré les procédures avec son influence, Tony Stark avait donc adopté officiellement le petit deux ans plus tôt et avait même quitté Cyberlife pour se consacrer à lui.

« Il y a vraiment des fois où je veux qu'il reste étudier à la maison pour sa propre sécurité... Lâcha Tony, assis dans un fauteuil en soupirant.

- Vous dites ça à peu près tous les jours avant de vous rétracter Tony, si ma mémoire est bonne, tonna une voix derrière le génie. »

Le brun se tourna légèrement pour voir son interlocuteur. Son androïde personnel, qui veillait sur Peter, et sur lui ainsi que sur la grande villa qu'ils habitaient. Stephen, c'était ainsi qu'il l'avait appelé. Ce nom venait d'un rêve que Tony avait fait, et trouvait que ça convenait bien.

« Je sais. Le truc c'est que je sais à quel point aller à ce lycée plait à Peter, et qu'il a des amis là-bas. Je ne peux pas lui enlever ça, répondit le génie. Pourtant je pourrais le faire étudier ici. Tu sais, t'intégrer un programme d'enseignement n'est pas difficile donc je pourrais vraiment le faire. Juste je ne veux pas obliger Peter. »

Stephen hocha seulement la tête, écoutant les paroles de son propriétaire. Ce n'était pas la première fois que Tony tenait ce genre de discours. Il voulait tellement le bien du garçon, le protéger. Mais il ne voulait le forcer à rien.

A part écouter, et conseiller, Stephen ne faisait rien d'autre. Il été programmé ainsi : Pour aider, assister, conseiller. Jamais il ne pourrait clairement dire son avis, enfin s'il pouvait en avoir un. Il n'était pas censé en avoir un, sauf si on lui demandait d'en avoir un.

« Dis tu pourrais faire des cours à domicile à Peter si je t'intégrais un programme ? Demanda Tony toujours regardant Stephen.

- Bien sûr, si j'ai le programme adapté, je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas, répliqua l'androïde sur un ton neutre.

- Non, je voulais dire... Tu n'aurais rien contre ?

- Je n'ai pas à avoir quelque chose contre. Si c'est ce que vous souhaitez, je le ferais. Mais comme vous l'avez dit, vous ne voudriez pas forcer Peter. »

Tony haussa les épaules. La question semblait idiote maintenant qu'il y repensait, la réponse de Stephen était tellement claire. Le génie avait souvent tendance à lui parler comme si c'était un véritable être humain, mais il se faisait souvent rappeler que Stephen ferait ce qu'on lui disait de faire, bien qu'il soit programmé pour être assez autonome.

En plus, c'était lui qui avait créée cet androïde. Donc il savait exactement ce pour quoi il était programmé. Stephen. Modèle RK300. Un prototype que Tony avait créée et emmené avec lui avant de quitter Cyberlife deux ans plus tôt. Unique en son genre. Mais même si c'était une machine qu'il avait conçue, il agissait avec lui presque comme s'il était humain. Alors qu'il se rappelait que non.

« Oublie, je sais que tu le ferais si je mettais le programme, lâcha t-il en levant sa main. »

Tony se leva subitement de son fauteuil et traversa le salon en passant devant Stephen qui ne bougeait pas pour se rendre à une porte blanche, qui s'ouvrit automatiquement. Juste avant d'entrer, il se tourna vers l'androïde.

« Tu viens avec moi au labo ? Dit-il, je vais surement avoir besoin de toi. Enfin comme toujours pour mes projets. »

Stephen acquiesça avant de rejoindre Tony jusque dans son fameux labo. Le génie pouvait y passer des heures, à faire tout et n'importe quoi. Et il était quasiment toujours avec son androïde, parce que c'était surtout pour ça que Tony l'avait conçu, et que c'était un prototype unique : Stephen était censé assister Tony dans ses démarches scientifiques, le conseiller, lui dire ce qui marcherait le mieux pour ses idées, et parfois manipuler des pièces ou des composants. Dans ce domaine, il était presque aussi intelligent que Tony pouvait l'être, donc énormément. La seule raison pour laquelle l'intelligence scientifique de Tony dépassait celle de Stephen était simple : Parce que c'était son créateur.

« Bien ! On va pouvoir reprendre ou j'avais stoppé la dernière fois, déclara Tony en s'installant sur un tabouret, devant une table avec des tonnes de pièces de machines, de câbles ou d'autres outils en tout genre.

- Vous souhaitez continuer sur le projet numéro.18 ? Demanda Stephen en se plaçant à côté de l'inventeur.

- Yup ! Je vais bien finir par créer un téléporteur. Ce serait une avancée majeure ! Probablement plus que les androïdes, expliqua Tony en faisant un clin d'œil, juste avant de se stopper et de froncer les sourcils. Attends, mon téléporteur c'était pas le numéro 19 ? »

L'Androïde fit non de la tête avant de poser sa main sur la table. Celle-ci était abîmée, et sa nature de machine se voyait à certains endroits... Sa peau s'enleva, montrant ainsi sa main totalement blanche, pour se connecter à la table, qui afficha des dizaines de dossiers. Une table connectée, c'était bien pratique, surtout lorsque Tony voulait vérifier quelque chose tout en travaillant. Il pouvait même regarder la télé s'il le souhaitait. Stephen sélectionna le dossier nommé " Projet 18 - T. télép' ", nom qu'il n'avait pas choisi évidemment.

« Ah ouais, c'est bien le dix huit. Qu'est-ce que je ferais sans toi hein Stephen ?

- Vous vous seriez énervé pendant quelques minutes le temps de retrouver le bon fichier et de vous mettre au travail après avoir perdu du temps, répondit l'androïde.

- ... Tu me connais trop bien. »

Regardant alors où Tony avait laissé son projet, il se remit vite dedans. Pour le coup, il n'y avait pas grand-chose à faire pour Stephen. Le génie était en train de chercher et d'analyser quels genre de rayons il faudrait pour ne pas blesser un humain tout en transmettant cette énergie ailleurs pour peut être donner un téléporteur, ou quelque chose du genre. Pour l'instant, il n'avait fait qu'un test avec un petit prototype de machine, utilisant une pomme. Sauf que ça n'avait pas marché, bien qu'il est tenté de calibrer la machine pour les objets. Donc pour les test humains ça devrait attendre.

« Si ça se trouve je me trompe complètement et ce n'est pas une question d'énergie ! Pesta Tony après une heure à tourner en rond. Sauf que je ne vois pas avec quel autre moyen je pourrais faire ça. Les déplacements, c'est une question d'énergie surtout, merde...»

L'inventeur parcourut ses notes sur le projet quelques minutes avant de râler, de s'arrêter et de croiser les bras.

« Je vais y arriver. J'y arrive toujours, tonna le génie. Seulement je ne comprend pas. J'ai calibré la machine sur plusieurs type d'énergie, normalement pour les objets, ou les aliments organiques comme cette foutue pomme, ça devrait fonctionner... »

Essayant d'aider Tony de son possible, même s'il ne lui avait encore rien demandé, Stephen tourna son regard vers le petit prototype que son propriétaire avait conçu avant de l'analyser. Tous les composants étaient en état de marche, tous bien connectés. Si ça ne fonctionnait pas, ce n'était pas parce que c'était mal fait. Ce n'était juste pas adapté, donc la machine ne donnait rien.

« Okay je devrais peut être reprendre du début. J'ai du louper quelque chose... Réfléchit Tony à voix haute, j'ai du.. Non, comment est-ce que je pourrais me tromper ? J'ai tout étudié et calculé, ça devrait marcher non ?!

- Tony, je détecte une accélération de rythme cardiaque, déclara soudainement l'androïde.

- Laisse moi deviner, je devrais me calmer ?!

- C'est ce qui est conseillé. Votre niveau de stress semble augmenter également. Vous devriez vous arrêter là pour aujourd'hui. »

Tony se tourna vers Stephen, s'apprêtant à répliquer avant de finalement se passer une main dans les cheveux. A quoi bon s'énerver de toute façon, autant écouter les conseils de son androïde, même si ça l'énervait de devoir abandonner son projet pour le moment. Il se leva alors brusquement de son tabouret, et fonça vers la sortie du labo, suivit de près par Stephen avant que la porte ne se referme automatiquement derrière eux.

« Je peux vous proposer une promenade pour vous calmer. De l'air frais vous fera certainement du bien, conseilla Stephen une fois dans le salon.

- Une balade ? Reprit Tony, je sais pas si... Oh et puis après tout pourquoi pas. Va me chercher une veste s'il te plait, le temps que je regarde si je n'ai pas de message important ou quoi. »

Portable en main, Tony marchait lentement jusqu'à la porte d'entrée, qui était dans le hall relié tout droit au salon. Et lorsqu'il releva le nez de ses messages, il put voir Stephen qui lui tendit une veste adaptée à la température extérieur. Souriant un peu, le génie l'enfila alors rapidement avant de sortir de la grande villa avec son androïde qui le suivait juste derrière. L'endroit automatiquement verrouillé, les deux commencèrent à marcher dans la rue.

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Hey ! Voilà donc le premier chapitre de cette fanfic, qui est plus introductif qu'autre chose... J'espère que vous aimez, et si vous avez des questions, remarques ou quoi, n'hésitez pas ! Prochain chapitre mercredi donc !