Night 5


Je...je ne sais pas. Je ne comprend pas et je ne veux pas comprendre. Pourquoi est-ce que j'ai rêver de ça ? Ça paraissait si...réel...trop réel. Je dois aller la voir, et maintenant. Je regarde l'heure, remarquant ainsi qu'il est déjà midi. Le rythme de vacance ne m'aide pas... Je sort de ma chambre, une mine atroce collée au visage, sans compter les cheveux en bataille. Je manqua de me prendre quelques murs et meubles, lâchant des grands "PUTAIN" ou "BORDEL DE MERDE". Une voix soupira puis lança :

-On dit pas ça ! Franchement Océane tu n'es pas du matin...
- mmh...
- sinon ça va ? Bien dormi ?
- mmmh...

Je répondis par un simple hochement de tête, étant donner que j'étais dans l'incapacité totale de prononcer une phrase correcte. Le matin, je ne suis pas réveillée. J'engloutis mon déjeuner et part prendre ma douche. Puis j'eus un déclic.

Angela ! Quelle conne !

Je me claqua mentalement avant de m'habiller en troisième vitesse et de foncer à l'hopital, qui n'était pas loin de ma maison. Je m'arreta devant en manquant de tomber et complètement hors d'haleine, puis marche rapidement à l'accueil. J'halete entre deux mots.

-La chambre... d'Amélie...Wanchester... s'il vous plait...
- Je suis désolé mademoiselle, mais Amélie est rentrée chez elle. Elle était apte à marcher.
- QUOI ?! Elle ressortait d'un accident mortel dans lequel elle avait perdu sa mère et son frère quand même !
- Peut-être, mais physiquement tout va bien, et psychologiquement elle n'a aucune faille ni problèmes.
-...Bien. Et...vous savez si...Jefferson est encore là ?
- Nous n'avons aucun Jefferson, mais nous avions un Jeffrey. Malheureusement nous ne sommes pas en droit de vous donner des informations sur lui, car vous n'avez aucun lien avec. Désolé.
- Mais c'est pas possible...merci quand même aurevoir...

Je repartis, le pas lourd de ma colère. Génial... Je me rendis donc à la maison d'Amélie en courant, mais d'une démarche plus lente que la première fois. Je toqua puis attendis. Personne ne vint. Je soupira. À l'heure là et la connaissant, elle ne pouvait être qu'ici ! Rien n'était logique en ce moment. Puis un mouvement attira mon attention. Je tourna la tête vers la fenêtre en question et vis deux yeux bleus, reconnaissables, m'observaient avec une émotion... effrayante. On pouvait lire de la peur dans ses yeux, mais aussi de la joie, et un sentiment de colère. Les yeux clignèrent puis disparurent. Un cliquetis de serrure me sortit de ma rêverie, et je vis que la porte d'entrée était entrouverte. Instinctivement, j'appela le nom d'Amélie, et je la vis sortir seulement la main, et me faire signe d'entrer. Qu'est-ce qui lui prends ? C'est pas son genre de faire ça... J'haussa les épaules et entra dans la sombre demeure, jusqu'a ce qu'un flash m'aveugle pendant quelques secondes. Finissa't par m'habituer au puissant flash, je reconnu la lampe torche d'Amélie, celle qu'elle avait achetée il y a quelques mois, et dont elle se vantait tant. Son apparence me frappa de plein fouet. Amélie était complètement crispée, des cernes ornaient le dessous de ses yeux et ses lèvres étaient arrachées jusqu'au sang. Il en était de même pour ses doigts. Son pantalon noir était complètement déchiré et son sweat était boueux, poussiéreux et tachés de toutes sortes de liquides. Elle me fixa pendant un instant, puis chuchota :

- Ils ne sont pas loin...les as-tu vus ?

Je la fixa sans comprendre, et secoua négativement la tête.

- Heu...je vois pas de qui tu parles... j'ai vu des gens mais je sais pas qui...
- Nooooon...pas n'importe qui...

Elle se mit à rire discrètement, mais sombrement. Brusquement, elle prit mon poignée et m'entraîna dans son salon, apparemment devenu une base de recherche. Tout son matériel informatique y était entreposés, et des pages étaient placardées au mur.

- Amélie... qu'est-ce qu'il t'arrive ?

Je tourna ma tête vers elle, et poussa un petit hoquet de surprise en voyant que j'étais nez à nez avec.

-Mauvaise question Océane... mauvaise... question... Ta question serait plutôt... qu'arrive t'il au monde ?
- Ça n'a aucun rapport !

Elle me fixa, puis fit comme si je n'existai pas et se mit à faire les cents pas, marmonnant et baragouinant en fixant le sol. Elle releva brusquement la tête vers moi, affichant un grand sourire.

- Je t'ai parlée des personnes ?
- Hein ?
- Je ne t'en ai pas parlé... Je suis recherchée Océane...des gens veulent me trouver...mais ils ne me trouveront pas...hoo non...ils n'y arriveront pas...haha...j'en connais déjà un, mais il ne savait pas encore qui il était quand il était à l'hopital...
- Tu parles de Jeffrey ?
- OUI !! C'EST ÇA SON NOM !! Enfin... c'était !

Amélie se mit à sautiller. Elle disparut de mon champs de vision, puis je me sentis sombrer, et tomber.

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