Chapitre 18

Ne soyez pas effrayés, beaucoup de description dans ce chapitre parce qu'il y a du lemon, tout simplement. Pour certaines raisons je vais délimiter le début et la fin du lemon avec ce petit symbole : [🃏 ] (au début je voulais mettre un ananas, mais j'ai pensé à _semper qui m'aurait tapé dessus msk). VUEULE.


Harleen fit plusieurs tentatives avec la même lame, pour rater plusieurs fois la cible.

- T'es pas plus douée que ceux-là, reprocha Jerome en désignant les maniaques.

Elle marmonna quelques paroles incompréhensibles, et pleine d'une volonté qui se voulait aller à l'encontre de Jerome, elle fit voler le couteau qui s'enfonça dans le mur. Elle ne put retenir une expression de contentement en voyant qu'elle avait réussi à le maîtriser sans qu'il ne se cogne ridiculement au mur ou sur la cible. Elle leva les bras au ciel avec un petit cri triomphal.

- C'était le mur, fit remarquer Jerome sans émotion en s'asseyant sur la table.

Harleen se tourna vers lui avec une mine défaite, et laissa tomber les bras le long de son corps. Elle observa le jeune homme avant de partir sans rien expliquer et rejoignit la salle de bain où elle avait trouvé Jerome la veille. Elle entendit d'ailleurs ce dernier descendre de la table avant qu'elle ne sorte du salon, mais il ne la suivit pas.

La baignoire était encore remplie de ses tortures de la veille, et la batte sanglante était toujours posée au sol. Elle s'en empara et retourna au salon rapidement. Elle ne regarda pas Jerome, ni les maniaques et se dépêcha sur sa victime qui tentait vainement de reculer contre le mur, pour lui abattre brutalement la batte sur le crâne, avant qu'elle ne change d'avis, laissant échapper un bruit enragé de sa gorge.

Jerome s'approcha, soudainement souriant, alors que l'autre homme hurlait de peur et de dégoût, voyant son ami s'effondrer sur le sol. La poitrine d'Harleen se levant à un rythme lourd, la bouche entrouverte pour respirer, elle ne put s'empêcher de lever la batte une nouvelle fois pour éclater le crâne de l'homme dont la poitrine, quant à elle, ne se levait plus. Le sang s'accrocha à la batte, s'étala sur le mur, et tâcha la robe de la jeune femme.

C'était donc ça, qu'il ressentait à chaque fois ? Cette libération si soudaine, ce mouvement qui lui permettait d'évacuer toute cette colère qu'elle n'avait jamais senti jusque là ? Et elle oubliait Jerome, elle oubliait les maniaques, seuls existaient les sons de la batte contre le corps de l'homme, le sang qui lui arrivait à la figure sans qu'elle ne le dégage, et les mouvements précis de son corps dans l'espace.

Un coup pour cette ville qu'elle n'aimait pas, un autre pour sa vie qu'elle haïssait, un aussi pour toutes ces personnes qui ne pouvaient pas la comprendre, encore un pour tous les sourires qu'elle n'avait pas eu l'occasion de donner à cause de ces gens fades et détestables. Et enfin le dernier coup, pour réveiller totalement la satisfaction de Jerome.

Elle lâcha la batte, fatiguée, et essuya le sang sur son visage, qui se collait désagréablement à ses lèvres et à sa peau, sans arriver à se débarrasser réellement du liquide poisseux. Et, alors qu'elle ne l'avait pas vu s'approcher, Jerome avait plaqué sa bouche contre la sienne, un air suffisant sur le visage, les lèvres chaudes et les mouvements bien peu sensuels.

Elle ne l'avait pas prévu, et pourtant, elle se rendait compte qu'elle l'avait longuement attendu, depuis la fois ou il lui avait « donné » les pilules. La respiration toujours irrégulière, elle se colla un peu plus à lui et osa enfin passer ses mains sur sa nuque et glisser ses doigts dans ses cheveux rendu secs par la cire qu'il avait appliquée en abondance.

Le baiser prit rapidement le goût de l'hémoglobine, qui avait coulé sur le menton d'Harleen. Elle vit les maniaques sortir de la pièce, trainant le corps de la victime encore vivante, et l'autre saignant des coups qu'elle lui avait assénés.

Alors qu'elle ne pensait pas que ce fut possible, le cœur d'Harleen accéléra encore lorsque Jerome la poussa pour que son dos tombe sur le mur à quelques pas derrière elle. Accompagnant le choc, Jerome mordit la langue d'Harleen qui promenait dans sa bouche depuis quelques secondes. La jeune femme tenta de la sortir dans un gémissement, mais Jerome la tenait fermement entre ses dents, comme s'il allait la couper en deux, et son sang s'ajouta à celui de l'inconnu.

Elle griffa profondément la nuque de Jerome pour qu'il lâche sa langue alors qu'elle gémissait de douleur. Elle le sentit sourire contre ses lèvres, en même temps que ses yeux se fermaient, impuissante. Elle le sentait, tout contre elle, avec toute la force qu'il mettait dans ce baiser qui se transformait en supplice. Il libéra enfin sa langue, et elle décolla ses lèvres des siennes pour reprendre sa respiration et constater qu'elle saignait.

- Aïe ! s'exclama-t-elle une fois sa bouche libérée.

Elle leva son regard confus sur Jerome, légèrement étourdie par la proximité qu'il avait provoqué. Elle avala une gorgée de son propre sang provoquant un petit bruit dans son œsophage, haïssant tout à fait le goût métallique qui se collait à sa gorge.

Jerome observa un instant Harleen, avec cet air carnassier et vorace. Il prit le visage de la jeune femme et le fit tourner à sa guise dans ses mains.

- Frêle et fragile créature, ricana-t-il en la regardant.

Il prit la mâchoire d'Harleen dans une main et scella leurs bouches une nouvelle fois afin qu'il puisse récupérer le sang qui inondait celle de la jeune femme. Dans un mouvement brusque, il plaqua ses hanches contre Harleen, la faisant gémir alors que ses reins butaient le mur. Avec sa main libre, il leva la jambe de la blonde contre son flanc, et faire remonter la robe doucement en la faisant glisser sur sa cuisse.

Subitement, la jeune femme leva la tête vers le plafond pour respirer, et se défaire des lèvres indélicates de Jerome. Mais même ainsi elle ne trouvait plus son air, trop épais et trop lourd maintenant, sans qu'elle ne puisse expliquer pourquoi. Sa poitrine se levait si vite contre celle de Jerome, et son cœur s'emballait à une vitesse insoupçonnée.

Le rouquin avait baissé la tête, pour voir ce qu'il faisait, alors qu'il remontait lentement ses doigts sur la jambe nue d'Harleen qui se montrait incroyablement docile. Elle frissonna sous cette main, alors que même son esprit n'arrivait plus à suivre la situation.

Il passa tranquillement ses doigts jusqu'à la hanche, où était la culotte, et Harleen tenta de se lever un peu plus, pour échapper à ces doigts indiscrets, et à la sensation qu'ils lui procuraient au bas-ventre. Ça ne s'était pas déroulé de la même façon, la première fois, elle avait mis plus de temps à avoir cette sensation de perdre le contrôle de son être.

- Reste là, murmura Jerome avec un rictus malsain en la retenant de s'échapper.

Il laissa enfin couler ces doigts exactement où elle ne voulait pas qu'ils soient, et accentua la pression sur son entre-jambe à travers le tissu de la culotte qui la démangeait et qu'elle voulait retirer. Elle gémit en dévoilant un peu plus sa gorge, sa poitrine relevée, son corps entièrement voué à celui de Jerome qui la maintenait encore debout.

Il retira sa main et souleva Harleen pour la porter. Elle s'accrocha à lui, une de ses mains dans son dos alors que l'autre maintenait son oreille et sa nuque, embrassa avec précipitation le cou et le visage mutilé de Jerome. Alors qu'elle pensait atterrir sur quelque chose de doux, le fauteuil ou la moquette par exemple, elle fut surprise par la rudesse de la table. Elle se demanda même si c'était fait exprès : elle se retrouvait exactement à la bonne hauteur face à Jerome.

Il laissa tomber sa veste par terre, retira son nœud, et défit sa chemise pour la jeter plus loin. Il prit avec brusquerie l'arrière de la tête d'Harleen pour l'attirer vers son épaule et pouvoir atteindre son dos, sa tête au plus proche de sa nuque. Il défit la fermeture éclaire qui longeait l'arrière de la robe, et laissa tomber cette dernière sur la table. Il tira ensuite dessus en soulevant Harleen pour la faire disparaitre, prit les cuisses de la jeune femme et la fit glisser sur la table pour la rapprocher de lui.

Et Harleen se laissait faire, n'osant pas prendre d'initiative, convaincue qu'elle était prête à tout supporter pour le criminel. Il défit son pantalon, retira son caleçon puis la culotte d'Harleen, et prit les jambes de cette dernière pour les écarter largement, et venir s'installer entre.

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Elle allait lui dire d'attendre, qu'elle n'était pas bien assise, que son équilibre était précaire, mais elle n'eut le temps de rien que Jerome s'était enfoncé dans son ventre dans un coup brutal et douloureux, qui lui retira un cri soudain. Son dos se cambra en réponse à la douleur, sa nuque se cassa en arrière et ses yeux s'humidifièrent instantanément. Elle tomba ses paupières pour ne pas laisser s'échapper les quelques larmes survenues de façon incontrôlable.

Jerome plaqua une main dans le dos d'Harleen et se tint à la table avec l'autre, pour commencer ses coups de hanches plein de bestialité qui la firent à nouveau gémir. Ce n'était pas sa première fois, mais la douleur était bien présente. Et les gémissements d'Harleen accompagnèrent les coups sauvages que Jerome lui assénait. Elle se laissa tomber contre lui, ce fauve affamé qui tenait toujours ce sourire indéniablement provocateur.

Harleen poussa un léger cri lorsqu'il rapprocha encore leurs deux corps, et ses jambes remontèrent pour essayer de se refermer sans qu'elle ne l'eut commandé, afin d'effacer la menace que représentait la virilité de Jerome entre ses cuisses. Le jeune criminel grogna en la sentant bouger sans qu'il ne l'ait demandé, et repoussa ses jambes.

- Lâche... moi... essaya-t-elle en gémissant.

Mais en toute réponse, Jerome se pencha un peu plus sur son corps, retenant ce dernier de ne pas tomber sur la table, et cogna un peu plus loin dans son ventre. Elle griffa longuement le dos de Jerome, qui ne répondit même pas à son geste, trop concentré sur ce qu'il faisait, devant faire appel à toute sa force pour maintenir ses coups de reins violents et le corps remuant d'Harleen. Puis, sans qu'elle ne comprenne si ce fut grâce à sa demande, Jerome donna moins de force dans son acharnement, permettant à Harleen de reprendre sa respiration autant que possible.

Et lentement, son corps tomba sur la table, sans que Jerome n'arrête ses coups plus doux et moins cruels. Il suivit le mouvement et se posa sur elle, avant de passer sa langue entre ses deux seins. Harleen put enfin calmer l'angoisse qui lui serrait la gorge, et laissa Jerome faire, ne pouvant cependant s'empêcher d'accompagner ses mouvements aves son bassin.

Et c'est là qu'elle comprit que c'était sa réelle première fois, qu'elle ressentait ces choses qui lui détruisaient le bas ventre sans ménagement, et la sensation la soulageait incroyablement. Elle ouvrit les yeux pour voir Jerome, et enfin sentir leurs deux peaux transpirantes collées l'une à l'autre sans que cela ne les dérange. Le souffle court, ils jouirent tous les deux et Harleen fut apaisée de savoir qu'elle quitterait enfin la table qui lui détruisait le dos.

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Ils reprirent leur respiration, Harleen tentant de calmer l'adrénaline qui lui chauffait ardemment les veines. Jerome posa une main sur son ventre pour s'en retirer et, alors qu'elle ne pensait pas en avoir le courage, Harleen prit la nuque de Jerome pour l'attirer contre ses lèvres et passer sa langue sur la longueur de ses cicatrices, faisant sourire le rouquin.

Il s'appuya sur elle pour se lever, et chercher quelque chose qui puisse faire disparaitre les traces de leurs ébats. Harleen se redressa elle aussi, à bout de souffle, l'air tout à fait perdu après cet étrange échange. Elle reçu le chiffon qu'il avait utilisé et en fit le même usage après l'avoir plié pour cacher les souillures laissées par Jerome. Ce dernier se rhabilla partiellement, pour rester torse nu et se regarder dans le miroir au dessus du meuble du salon afin de se recoiffer et observer son visage.

Harleen mit sa robe, sans qu'aucune parole ne soit échangée, prit sa culotte dans ses mains et sortit du salon son reflet surveillée par Jerome. Elle se tourna avant de disparaitre, comme si elle allait dire quelque chose, sans vraiment savoir quoi, et Jerome posa son regard sur le miroir, là où se trouvaient ses yeux bleus.

- J'apprécie ton endurance, annonça celui-ci en admirant à nouveau son propre reflet

Harleen grimaça devant ces paroles singulières et soupira avec déception. Jerome s'humidifia les lèvres, et elle s'en alla pour rejoindre la salle de bain, vider la baignoire et se laver longuement des meurtres et de son érotisme, priant intérieurement pour que rien de plus n'apparaisse après ce qu'ils venaient de faire. Elle devrait surveiller son ventre, dans les prochains jours, bien que les chances soient minces. Si cela était effectivement a considérer comme une "chance".

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