Austin - Las Vegas, 15 novembre 2024 🌶️

 J'aime ce mois de novembre. J'aime rester plus longtemps dans le même hôtel pour participer à des émissions de télévision, des interviews de radio, et pour recevoir des récompenses pour notre travail. Ça, ça me fait du bien : de voir que j'ai beau détester ce milieu, détester cette vie, ne pas aimer partir si loin de Willow, tous les sacrifices que je fais sont récompensés.

Même si j'aurais encore plus apprécié tout ça si ce putain de compte fan qui nous poursuit depuis Montpellier arrêtait de balancer des conneries comme quoi le groupe sauve des vies.

— Je peux savoir pourquoi t'es en train de râler tout seul à sept heures du matin ? me salue Ivy lorsqu'elle se réveille, les cheveux emmêlés, en essuyant un filet de bave au coin de ses lèvres.

Ça aussi, je commence à l'apprécier. Devoir partager une chambre, un lit, avec elle, parce que Rose et Ethan ne se détachent plus.

— « Sparkling Echoes est mon sauveur ! », lis-je d'une voix haut perchée en passant une main dans mes cheveux. Un ramassis de conneries, ça.

Elle fronce les sourcils et se redresse, alors que je tente d'empêcher mon regard de se balader sur ses seins, cachés sous un haut de pyjama rose bonbon.

— Tu trouves pas ça valorisant ?
— Non. Ils ne voient qu'une partie de ce que tout ça implique, le reste, ils s'en foutent.

Elle pince les lèvres en posant sa tête sur mon épaule. Et je crois à un mirage lorsque sa bouche se pose sur le tissu qui recouvre mon biceps.

— Dans quelques mois, tout sera fini, non ? souligne-t-elle alors que sa main saisit la mienne.
— Ouais.

Un ange passe. Je remets une mèche de ses cheveux derrière son oreille, m'attarde sur sa joue, et je craque. Parce que je n'en peux plus, que je ne peux pas me contenter d'une simple amitié, que j'ai besoin d'elle comme on a besoin d'oxygène pour vivre, et que ses yeux brillent de la même intensité que les autres fois.

Je pose une main sur sa taille. Approche mon visage du sien. Et l'embrasse comme si tout risquait de disparaître demain. Elle entrouvre la bouche comme pour m'inviter à continuer, je glisse ma langue pour redécouvrir la sienne. Elle s'accroche à ma nuque, je la fais basculer sur le dos pour me retrouver au-dessus. Et je remonte ce haut qui me rend fou, caresse son ventre, remonte encore, attends qu'elle m'en donne la permission.

Elle ne dit pas un mot. Elle détache une main de ma nuque, la pose sur la mienne par-dessus le tissu, la fait remonter sur son sein, et gémit lorsque mon pouce trouve son téton dressé. Puis elle fait la même chose avec mon tee-shirt. Elle le remonte pour caresser mon torse, mon dos, mes tétons, mes épaules, et je gémis quand la force de mon désir pour elle me saute aux yeux.

— Déshabille-moi, Austin, susurre-t-elle en me débarrassant entièrement de mon tee-shirt.

Je m'exécute sans protester. Sans hésiter. Sans me dire qu'on va tout regretter demain, et tout recommencer ensuite.

En deux minutes, elle est nue dans les draps. En trois minutes, elle soulève son bassin pour le coller encore plus contre ma bouche. Elle est trempée, pantelante, ses jambes écartées posées sur mes épaules, alors que je la dévore encore et encore, que je la goûte, qu'elle tremble en poussant des gémissements de plus en plus longs, de plus en plus forts. Et elle explose enfin, longtemps, ses doigts tirant mes cheveux, la tête renversée en arrière, le sourire aux lèvres.

— Les amis ne font pas ça, tu sais ? noté-je pour la taquiner alors qu'elle passe une main dans mon boxer et l'enroule autour de ma queue.
— Ferme-la, Austin, soupire-t-elle en me caressant.

Je l'arrête pour me débarrasser du reste de mes vêtements, me tourne sur le dos et croise les bras derrière ma tête pour la regarder froncer sa jolie frimousse. Pourtant, elle comprend toute seule, me sourit, s'assied à califourchon sur moi, ses lèvres intimes toujours légèrement mouillées venant s'essuyer sur le bas de mon ventre. Elle m'embrasse, retrouve le chemin vers mon sexe avec sa main, dépose une ligne de baisers sur mon torse, et me prend dans sa bouche. Enfin. Je souffle bruyamment alors qu'elle creuse ses joues, descend un peu, et encore un peu, plus que la dernière fois. Je pourrais jouir rien qu'à la regarder faire, avec ses yeux qui crient son désir, sa bouche autour de moi, ses doigts caressant mes couilles. Et elle me surprend en me prenant encore plus profondément, jusqu'à s'arrêter à la moitié de ma bite.

Elle doit sentir que je vais craquer ; elle me retire de la chaleur de sa gorge, lèche ma longueur, mon gland, me branle des deux mains, et me vide sur sa poitrine avec un sourire satisfait. Puis elle revient se coller contre moi, les jambes toujours écartées, et repose son menton contre mes pectoraux en venant dessiner la ligne de mon nez avec son doigt.

— Des amis n'auraient pas déjà fait ça il y a deux mois, observe-t-elle enfin. Je crois qu'on sait tous les deux que ça ne marchera jamais.

Je fronce les sourcils en reprenant ma respiration, caresse la peau nue de son dos, et demande :

— D'être amis ?
— De ne rester que de simples amis, corrige-t-elle en secouant la tête.

Je me redresse en l'entraînant avec moi, oublie nos corps imbriqués l'un contre l'autre, juste au-dessous de notre centre de gravité.

— À quoi tu penses ? me renseigné-je.

Elle m'embrasse rapidement, se recule, prend son temps pour répondre et préfère sortir un mouchoir de la boîte posée sur la table de chevet pour s'essuyer. Elle fait de même avec moi, puis plante son regard dans le mien.

— Qu'on pourrait profiter des avantages de jouer au couple pour les caméras, souffle-t-elle honteusement.
— Tu veux te servir de moi pour te faire du bien ? m'étonné-je en souriant. Je croyais qu'Ivy Salazar ne deviendrait jamais ce genre de fille.

Elle me frappe l'épaule et se dégage de mon corps, enfile sa culotte rouge avec des motifs en forme de cœur et reprend sa place sur mes genoux. Sans que je m'y attende.

— Ça nous réussit, non ? Le sexe, je veux dire.

Je lui donne raison. On a déjà dépassé le stade de la simple amitié depuis longtemps, on ne se déteste plus, et entre nous, à Noosa Heads, c'était déjà explosif. Un cocktail dangereux, avec lequel j'accepte de me saouler encore et encore si elle le veut aussi. Ce qu'elle vient juste de m'avouer.

— T'es sûre ? Je crois que t'as moins crié que la première fois, me moqué-je pour la dérider.

Elle hausse les sourcils et retrousse le nez, se relève pour de bon en rejoignant la salle de bains, dont elle laisse la porte ouverte.

— Je crois aussi que t'as été moins endurant ! lance-t-elle en allumant l'eau de la douche.

Je lui offre cette victoire et éclate de rire, traverse la pièce en restant à poil, la rejoins sous l'eau. Et garde mes mains pour moi en la regardant se savonner, tellement belle, tellement elle.
En me demandant si, un jour, on pourra être simplement nous.

— Voyeur, lâche-t-elle en poussant sur mes épaules.
— Nudiste, rétorqué-je. C'est toi qui a voulu que je te foute à poil.
— Profiteur.
— Allumeuse.

Elle plisse les yeux pour ne laisser que deux petites fentes à leurs places, coupe l'eau et enroule une serviette autour de son corps sans cesser de me dévisager.

— Impuissant, chantonne-t-elle, fière de sa répartie.
— Oh, t'en es sûre ?

Pour lui prouver le contraire, je passe mes bras autour d'elle et la plaque dos contre mon torse en avançant mes hanches. Mon érection vient se loger contre ses fesses, elle glousse et tourne son visage vers le mien :

— Encore faudrait-il réussir à s'en servir... Parce que j'ai fait tout le boulot, je te rappelle !

Je laisse tomber en ronchonnant contre la peau de son cou, me sèche à mon tour et m'habille en vitesse en la reluquant tout du long. Sans aucune pudeur, ni venant d'elle, ni venant de moi.

Et je crois pouvoir dire que, pour la première fois depuis début juillet, je suis heureux d'être ici.

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