Le bourdonnement de mon téléphone retentit dans l'habitacle.

La main gauche positionnée sur le volant, je tente vainement d'attraper mon sac à main qui gît au sol, à l'arrière de mon siège.

-Que faites-vous ?! s'exclame Adam en posant une main sur le volant pour s'assurer que je ne dévie pas de trajectoire. Vous voulez nous tuer ?

Ses sourcils se froncent en un air furieux. Il a vraiment l'air de prendre très à cœur la sécurité au volant. Et moi, je dois vraiment avoir l'air d'une de ces personnes qui se fout de tout.

-Non ! je réponds en tentant de me rattraper. Mon téléphone vibre, et...

-On ne décroche pas son téléphone au volant, Lena, assène-t-il de ce même ton colérique.

Il attrape délicatement ma main droite et la repositionne sur le volant. Des frissons me parcourent l'échine. Je devrais lui dire que le contact de sa peau sur la mienne est bien plus dangereux que rouler avec une seule main sur le volant.

-Promettez-moi de ne plus jamais le faire, réclame-t-il avec autorité, c'est extrêmement dangereux.

Je lève les yeux au ciel devant tant d'exagération.

-On se calme, je commence d'un ton posé pour essayer de le rassurer. Je ne le fais pas souvent –ma remarque le fait tiquer– mais pour le coup ça ne peut être qu'important. Qui d'autre m'appellerait à cette heure-ci ?

C'est la pure vérité. Je ne sais pas quelle heure il est mais la nuit est largement tombée, et personne ne m'appelle jamais aussi tard à part en cas d'extrême urgence. C'est soit le bureau, soit Juliette ou Ivanna. 

Etant donné que le portable d'Adam n'a pas vibré, j'opte pour la deuxième option. Et pour une urgence amicale, je me dois de toujours répondre dans les plus brefs délais.

Adam hausse un sourcil dans la nuit noire. Je discerne à peine son visage, mais ses traits semblent apaisés. Néanmoins, il garde son regard rivé dans ma direction, comme pour s'assurer que je ne fais pas de bêtises.

-Ça pourrait être un tueur en série, ou quelqu'un qui vous veut dire mal... Vous n'êtes décidément pas très prudente, ajoute-t-il d'un air désespéré en se touchant le front. Je pense que je vais devoir passer plus de temps avec vous pour m'assurer de votre sécurité.

Je lâche un rire sans humour. Voilà qui l'arrangerait bien !
Je redresse les épaules et tente d'ignorer ses tentatives de me faire passer pour une enfant qu'on doit sans cesse surveiller.

-Non merci, je peux me débrouiller toute seule. Maintenant, j'ajoute en lâchant le volant une seconde pour lui montrer l'arrière de mon sac –son visage blêmît–, rendez-vous utile et attrapez le téléphone dans mon sac.

Il m'observe une seconde sans rien dire.

-Je ne fouille pas dans les sacs des dames, lâche-t-il en croisant ses bras contre la poitrine.

Bon sang.
Je lève les yeux au ciel. Il ne fait décidément jamais rien comme il faut. On en parle de ses tendances à me harceler en tentant de me faire succomber à ses charmes ? Et cet homme-là ne veut pas récupérer mon téléphone dans mon sac parce qu'il considère ça comme impoli ?
Il devrait sérieusement songer à revoir le sens des priorités.

-Je ne vous demande pas de fouiller, mais juste d'attraper mon téléphone, je lâche en tentant de contenir mon exaspération. Aller, dépêchez-vous !

Il patiente quelques secondes, certainement en train de peser le pour et le contre. Ce que je lui demande n'est pourtant pas si compliqué ! Ce n'est pas comme si mon sac contenait quoi que ce soit de compromettant.

Je réfléchis un instant, et décide de la jouer fine. J'ai appris qu'avec Adam, il fallait toujours ruser si on souhaitait obtenir ce qu'on veut.

-Vous me rendriez un grand service, je dis d'une voix mielleuse, conscience d'être totalement ridicule.

Mes joues se mettent à rougir mais heureusement pour moi, la nuit me protège.
Par un heureux hasard, Adam ne se moque pas de moi. Il cligne des yeux, comme sous le charme. Serait-il possible que j'obtienne l'effet escompté ... ?

Non. Je ne suis pas une séductrice et je ne l'ai jamais été ; je ne possède pas assez d'expérience pour ça.

-Dit comme ça... finit-il pour dire après quelques secondes de réflexion.

Il se penche à l'arrière de mon sac et attrape mon sac. Il défait la fermeture comme s'il tenait une bombe entre ses doigts. Il examine rapidement le contenu mais repère facilement le téléphone.

-Tenez, dit-il en sortant l'objet tant espéré de mon sac.

Il me le tend une seconde avant de se raviser.

-Attendez..., commence-t-il en fronçant les sourcils. Qu'est-ce que vous en comptez faire ?

Il referme soigneusement mon sac et le replace à l'endroit exact où il l'avait trouvé.

Une brève sensation de panique s'empare de moi. Il détient entre ses doigts un objet très précieux et qui pourrait se révéler compromettant pour moi. Certains de mes messages pourraient lui servir à ... enfin, tous mes messages ne sont pas ce que je pourrais appeler des plus net.

Je me racle doucement la gorge en tentant de reprendre mon calme. Mais mes jointures se resserrent imperceptiblement sur le volant.

-Vérifier qui m'a appelée.

Mon ton est un peu plus sec que ce que j'aurais souhaité. Et bien évidemment, Adam l'a remarqué. Ça semble même avoir piqué sa curiosité.

-Je vais le faire, propose-t-il en haussant les épaules.

-Non.

Ma réponse fuse si vite que je n'ai pas l'occasion de contrôler mon ton.

-Si, contre-t-il d'un ton ferme. Je ne laisserais pas votre regard dévier de la route.

Sans compter que j'ai dû malgré moi attiser sa curiosité.

Je lève les yeux au ciel.

-Je pensais que vous me faisiez confiance.

Il étudie une seconde ma remarque, un doigt posé sur le menton, l'autre main tenant fermement mon portable. Il plonge ensuite son regard dans le mien et des frissons de plaisir parcourent mon échine.

-C'est le cas, déclare-t-il avec une solennité qui me coupe la respiration. Tant que vous gardez votre regard en direction du pare-brise.

Ses réponses à tout commencent sérieusement à m'énerver, et je ne peux retenir mon angoisse de ne pas savoir qui m'a appelée. Je connais déjà la finalité de cette histoire, et je sais qu'il va gagner de toute manière. Je sais que je vais devoir abdiquer si je veux obtenir ce que je veux.

Je soupire furieusement et marmonne quelque chose d'intelligible à propos de sa « curiosité mal placée » avant de lui lancer :

-D'accord. Alors, qui est-ce ?

Le sourire d'Adam s'étire de part et d'autre de son visage. Voilà le sourire d'un homme ravi. Une partie de moi le déteste, et l'autre est en totale admiration. Il est incroyablement beau.

Je reconnecte mon attention à la route avant qu'il ne tente de me réprimander une fois de plus.
Il déverrouille l'écran de mon téléphone et regard le message qui s'affiche.

-C'est Ivanna, dit il en levant les yeux au ciel comme s'il s'y attendait. Et...

Il se stoppe alors que le téléphone se remet à vibrer frénétiquement. Je jette un coup d'œil à la photo de la déesse blonde qui apparaît.

-Elle vous rappelle, déclare Adam en levant une fois de plus les yeux au ciel.

-Mettez le haut parleur !

Il me regarde, regarde le téléphone, puis moi une fois de plus. Il me lance un regard désapprobateur en secouant la tête.

-Pour quelle raison aurais-je envie de me retrouver au milieu de votre conversation ? demande-t-il en haussant un sourcil.

Si je pouvais m'arracher les cheveux, je le ferais. Bon sang ce qu'il est agaçant ! Il ne fait jamais ce qu'on lui demande quand il faut.
Une fois de plus, je prends rapidement conscience qu'il faut la jouer fine avec lui.

-Croyez-moi, je commence en lâchant un bref rire, vous en avez envie. Et je prie pour que vous n'entendiez rien d'important, j'ajoute comme pour moi-même. Dépêchez-vous avant qu'elle ne raccroche !

Il ne lui faut pas plus de deux secondes pour décrocher. Apparemment, la possibilité d'entendre des détails croustillants suffisent à lui faire accepter la situation. Finalement, c'est peut-être sa curiosité qui le perdra.

-Allô ?

La voix de ma meilleure amie résonne dans l'habitacle. Adam rapproche le téléphone de moi sans pour autant me laisser le prendre en main. Il le pose sur la plage avant, juste entre nous deux.

-Ivanna ? je demande en essayant de ne pas paraître trop angoissée. Est-ce que tout va bien ?

-Oui... Non... Rahh ! Est-ce que ta soirée avec Monsieur service-trois-pièces s'est bien passée ?

Bon sang, ça commence. L'amertume dans sa voix manque de me faire sourire, mais je suis si tendue que je préfère ne pas crier victoire trop tôt.

L'intéressé se met à sourire mais ne dit volontairement rien qui pourrait trahir sa présence. Il a l'air complètement absorbé par la conversation, à l'affût de toute information qui pourrait être lâchée. Il faut absolument que je prévienne Ivanna qu'Adam nous écoute.

-En réalité...

-Oh Lena, j'ai besoin de ton aide, commence-t-elle de cette voix stridente qu'elle garde pour ses moments de grande angoisse. C'est Peter ...

Je jette un regard en coin à Adam dont les yeux viennent de s'illuminer. La voilà la conversation compromettante que je voulais éviter. Il se met à l'aise sur son siège et frotte ses mains l'une contre l'autre. Si seulement je pouvais attraper le téléphone ...

Malheureusement pour moi, je suis un livre ouvert et il comprend rapidement mes intentions. Le regard d'avertissement d'Adam suffit à me convaincre de ne pas essayer.
Je souffle comme un ado à qui ses parents ont refusé de sortir.

-Ivanna... je tente de la couper, mais elle ne m'entend pas et se lance dans sa tirade sans me porter aucune attention.

-... il me plait beaucoup mais je ne sais pas trop s'il est sincère, et je sais qu'uniquement une amie proche pourrait m'aider à décrypter son comportement. En plus j'ai vraiment l'impression qu'il me cache quelque chose...

-Ivanna, je lance une fois de plus en espérant qu'elle m'entende, je suis avec...

-... donc je lui ai proposé qu'on fasse notre prochain rendez-vous avec toi, je lui ai dit que tu viendrais accompagnée, comme une sorte de double rendez-vous...

-Ivanna... !

C'est comme essayer de parler avec un sourd.
Adam ne rate pas une miette de la conversation et je sais qu'à tout moment, elle pourrait lâcher une phrase qu'elle ne voudrait pas qu'il entende.

Il fait attention à ne pas faire de bruit ; il ne voudrait pas qu'elle l'entende. Son oreille est tendue et il boit chacune de ses phrases avec une joie non dissimulée. Surtout maintenant qu'elle a parlé de me voir accompagnée à ce prétendu double rendez-vous.

-... tu pourrais par exemple inviter Marcus, j'ai l'impression qu'il bave à chaque fois qu'il te voit...

Les traits d'Adam se figent et se durcissent instantanément. Ses sourcils se froncent et sa respiration s'accélère. Apparemment, la possibilité que je sorte avec Marcus ne l'enchante pas. D'un autre côté, je trouve un premier intérêt à cette conversation : prouver à Adam que je ne lui appartiens pas.

Il a Judy pour lui –même s'il m'a assuré être en mauvais termes avec elle– et moi je n'ai personne. Il peut tenter de me séduire autant qu'il le souhaite, au final il a quelqu'un pour lui.
Alors que pour moi, Marcus n'est même plus une possibilité. Après avoir vu la différence entre la réaction que me provoquait le toucher de Marcus et celui d'Adam, j'ai décidé de définitivement abandonner.

S'il était venu dix années auparavant, notre histoire aurait peut-être été différente.

Mais pour le moment, c'est sur Ivanna qu'il faut que je me concentre. Adam semble fulminer de minutes en minutes, et toute cette conversation est en train de déraper.

-IVANNA ! je m'exclame en donnant de la voix.

Un silence. ENFIN.
Adam m'observe, mi-surpris, mi-amusé.

-Oui ? Quoi ?! demande Ivanna en semblant offensée. Ne me dit pas que tu préfères Monsieur service-trois-pièces ?

A côté de moi, Adam lâche un puissant rire qui résonne dans tout l'habitacle.
Mon cœur se réchauffe, à moins qu'il ne soit en combustion spontanée.

-Oh, je vous garantis que si, répond-t-il avec cette arrogance qui le caractérise.

Bon sang.
Si je pouvais me cacher dans un trou de souris, je le ferais.
Je vous assure que je le ferais.

De l'autre côté du combiné, c'est le vide intersidéral. Ivanna est certainement en train de comprendre la situation ; au cas où, je préfère profiter de cet instant de répit pour mettre les choses au clair.

-Je suis avec Adam en ce moment, j'annonce d'une toute petite voix.

Le rire d'Adam se calme petit à petit, et Ivanna prend conscience de la situation.

-Oh, lâche-t-elle sèchement.

-Bonsoir, Ivanna, répond prétentieusement Adam qui semble bien trop amusé par cette situation.

-Merde, répond Ivanna qui n'a pas l'air de vouloir rigoler.

Adam s'esclaffe.

-Je suis également très heureux de discuter avec vous !

-Si jamais...commence-t-elle d'un ton menaçant.

Je sais ce qu'elle s'imagine. Elle pense qu'Adam va tout raconter à Peter et peut-être qu'elle na pas totalement tort, mais en tant qu'amie je dois faire tout ce qui est en mon possible pour que cette situation n'arriver pas.

Je plante mon regard dans celui d'Adam lorsque j'affirme :

-Il ne dira rien, Ivanna. Pas vrai, Adam ?

Je prie Adam du regard. J'espère qu'il ne va pas décider de faire son prétentieux une fois de plus. Mais je lis rapidement dans ses yeux qu'il n'en a nullement l'intention. La solennité de ses prunelles me provoque des frissons. Je trouve son regard sérieux captivant ; il me donne envie de m'y plonger des heures durant.

Adam décide de prendre la parole sans pour autant décrocher son regard du mien. Ses yeux me sondent intensément lorsqu'il répond.

-J'aurais aimé vous dire le contraire, Ivanna, mais si Lena me le demande, je ne dirais pas un mot de cette conversation à qui que ce soit.

Mon cœur se met à battre la chamade. Je tente de me focaliser sur la route mais l'intensité de son regard me pousse à me concentrer sur lui. 

Nos approchons enfin de la ville et de ses routes bétonnées. Je mets mon clignotant et tourne à la première à droite pour accéder à une des routes principales de la route. Les lampadaires illuminent le ciel et les magasins ont refait leur apparition. Dommage ; j'appréciais de voir les étoiles dans la nuit noire.

-Bien, déclare Ivanna dans le téléphone. Sinon je mettrais mes menaces de castration à exécution ! lâche-t-elle d'un ton mauvais.

Je lève les yeux au ciel et croise par mégarde le regarde d'Adam. Il arbore un air calculateur qui m'intrigue. Le clin d'œil qu'il me lance n'augure rien de bon.

-Êtes-vous sûre de vouloir me voir comme un ennemi ? demande Adam avec un air de conspirateur. Je pourrais vous être utile...

J'hausse un sourcil, moi aussi intriguée.
Ivanna laisse planer quelques secondes de silence avant de soupirer lourdement.

-Je vous écoute..., répond-t-elle prudemment.

Adam penche sa tête vers la droite et passe une main dans sa barbe naissante. On pourrait croire qu'il est en conversation téléphonique avec un grand PDG pour une affaire sérieuse.
Bon sang ce qu'il est séduisant.

-J'accepte d'enquêter pour vous si en échange, vous acceptez de faire quelque chose pour moi.

Voilà donc ce qu'il manigançait. Je prends la prochaine à gauche et me retrouve sur une rue déserte à cette heure-ci.
Je tends l'oreille, curieuse de savoir ce qu'il pourrait bien lui proposer.

-Comme quoi ? demande ma meilleure amie, sur ses gardes.

Adam ne peut cacher son sourire. Il sait qu'il a attiré son attention. Il approche son visage du combiné et pose ses coudes sur ses genoux.

-J'irais poser à Peter toutes les questions que vous voulez à condition que je sois la personne qui accompagne Lena au rendez-vous. Hors de question qu'elle y aille avec cet imbécile de Marcus, ajoute-t-il en serrant les dents.

Mon cœur fait un bond dans ma poitrine.

-QUOI ?

Son regard satisfait me prouve qu'il avait tout manigancé depuis le moment où Ivanna a parlé de ce repas. Je n'arrive pas à croire qu'il me fasse ça !

-Mais vous êtes encore avec Judy, tente de contre Ivanna.

-Non, c'est faux, répond Adam en secouant vigoureusement la tête. Je ne suis plus avec elle. C'est officiel.

Un morceau de mon cerveau se détache pour atterrir sur le sol. Ce n'est qu'à cet instant que je me rends compte du soulagement que cette annonce me procure. Je n'ai jamais voulu être la maîtresse ou l'amante de qui que ce soit.

Je suis soulagée qu'il n'y ait aucune ambiguïté dans la situation.

-Dur de se détacher de Judy Manson, cette fille est une vraie teigne, contre Ivanna en soufflant dans le combiné. Elle pourrait s'en prendre à Lena à tout moment.

Adam hausse les épaules.

-Je serais là pour la protéger.

Je manque de pouffer. Il ne pourra pas me protéger à vie, et surtout pas de Judy qui pourrait à tout moment décider de venir me tuer pendant mon sommeil. Je suis sûre qu'Ivanna...

-D'accord.

J'en reste bouche bée. Quoi ? Ne me dites-pas que...

-Ivanna ! je m'exclame en la réprimandant.

-Ma chérie, fais-le pour moi, dit-elle d'un ton suppliant. Juste pour une soirée. Il n'est pas si terrible que ça...

Adam époussette le haut de son t-shirt d'un air ravi.

-Merci beaucoup, Ivanna...

-Je ne pense pas un mot de ce que je dis, le coupe-t-elle d'un ton catégorique. Je veux juste qu'elle accepte, mais comme c'est la meilleure de toutes les meilleures amies, je sais déjà qu'elle va accepter. Pas vrai, Lena ?

J'atteins le parking désert et me gare en épi. Je serre le frein à main et me retient pour ne pas exprimer ma colère.

-Je te déteste Ivanna !

Adam plaque sa main contre sa bouche pour retenir un rire.

-C'est faux, mais je prends quand même le compliment, répond Ivanna en ayant retrouvé sa bonne humeur. Adam, ajoute-t-elle en signe d'avertissement : je n'ai qu'une parole, j'espère que c'est également votre cas.

Il hoche vigoureusement la tête, même si elle ne peut pas le voir.

-Vous pouvez me faire confiance sur ça, assène-t-il d'un ton catégorique.

-Bien, décrète-t-elle en soupirant de bonheur.

Deux secondes de silence passent avant qu'elle n'ajoute :

-Attendez voir... Comment se fait-il que vous soyez toujours ensemble si tard ?

J'éteins le moteur et attrape le téléphone dans mes mains en jetant un regard mauvais en direction d'Adam qui semble remarquer que nous nous sommes arrêtés.

-C'est une longue histoire...

Adam détourne le regard, étrangement gêné. Ivanna lâche un rire magnifique et sonore.

-J'espère que vous n'avez pas couché ensemble parce que Monsieur Marciello, ajoute-t-elle à son intention, je peux vous assurer que vous ne méritez pas d'avoir un aussi bon coup dans votre vie.

Mes joues sont en feu, et je n'ose pas croiser le regard d'Adam.

-Achevez-moi... je marmonne en fixant mes mains.

Adam lâche un rire puissant. Il récupère le téléphone de mes mains, et me frôle par la même.
Mon cœur a un raté.

-Malheureusement, je n'ai pas encore eu ce plaisir, dit-il de sa voix séductrice. Mais ça ne saurait tarder...

Je manque de m'étouffer avec ma propre salive. Mon regard se fixe sur son air amusé.

-Pas « encore » ?!

Mes yeux sont grand ouverts. Je n'arrive pas à croire qu'il ait eu l'audace de dire ça.

-Je désapprouve totalement, répond ma meilleure amie à l'autre bout du téléphone. Mais protégez-vous si c'est le cas. Je suis sûre que votre service trois pièces est plein de MST.

Une fois de plus Adam s'esclaffe. Mais il n'a pas le temps de répondre car Ivanna le coupe :

-Bonne soirée...

Et elle raccroche.

N'oubliez pas de voter ! :D

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J'espère que ce chapitre vous a plu ! J'ai voulu réintégrer la "romance" entre Ivanna et Peter, tout en mettant en avant le côté gaffeuse de Ivanna ^^ 

J'aime beaucoup sa franchise et son côté sans filtre, et j'ai pensé qu'elle s'entendrait bien avec Adam sur ce point là (même si, sur le reste, elle le déteste) !

Prochain chapitre : Lena l'emmene à "l'endroit" qu'elle avait en tête pour qu'il se défoule ^^

J'accepte toutes les critiques constructives et tous vos avis en commentaire ! :D

Si vous avez des questions, ou juste pour me dire ce que vous avez aimé/pas aimé, ou si vous attendez la suite, c'est dans les commentaires ! ;)

N'oubliez pas de vous abonner si vous voulez encore plus d'histoires, bisous !! ♥☺
16/12/2018