Chapitre 22 : Plus on est de fous, plus on rit !


-Tu n'es vraiment pas obligée d'y aller !

Ivanna croise les bras contre sa poitrine, l'air renfrogné. Elle plisse le front et lâche un long soupire de mécontentement face à mon silence.

Je me contente de lever les yeux au ciel, et croise par inadvertance son regard furieux dans le miroir. Je termine d'appliquer mon baume à lèvres et relève mes cheveux en un haut chignon décoiffé.

Côte-à-côte, Juliette et Ivanna m'observent avec attention.
Elles sont toutes les deux d'accord sur un point : je n'aurais jamais dû accepter de diner avec Adam, et je peux encore décider de lui faire faux bond.

Oui mais voilà ; le problème est que c'est impossible pour moi. Elles savent pourtant qu'il a menacé de raconter à tout le monde notre baiser, et que cela pourrait entacher ma réputation au sein de l'entreprise. Mais l'une comme l'autre n'en ont rien à faire.

Pour elles, j'arriverais facilement à me refaire un nom dans le domaine.

Si seulement c'était si facile !

Depuis hier soir et la fête de la fille de Monsieur Davis, je n'ai pu m'empêcher d'essayer de penser à divers stratagèmes pour essayer d'éviter cette soirée. J'ai espéré qu'il oublie -surtout après que je l'ai volontairement ignoré depuis l'épisode d'Alessandra- mais il m'a laissé un message ce matin dans ma boite mail en me rappelant qu'il viendrait me chercher le soir-même, à 20h00 pétante. 

Je jette un dernier coup d'œil dans mon reflet ; je ne serais pas la plus belle ce soir –et c'est voulu ! Si j'avais pu y aller en jean et baskets, je l'aurais fait ! Mais je me suis contentée d'une robe noire toute simple que j'ai l'habitude de mettre pour aller au travail.

Je ne me suis pas maquillée plus qu'à l'habitude, et j'ai même décidé de ne pas porter de talons –c'est pour vous dire. C'est ce qu'on appelle le minimum syndical.

Je me retourne vers mes deux amies qui font barrière devant la porte. Tels deux gardes du corps, elles ont les bras fermement croisés sur leur poitrine, et la ferme intention de ne pas bouger.

-Tu n'a qu'à lui dire qu'on te retient prisonnière ! lance Juliette en remettant une mèche de ses longs cheveux bruns derrière son oreille.

Je souris, incapable de cacher mon amusement.
Bien que l'idée me semble particulièrement alléchante, je ne pense pas qu'Adam serait dupe.

-Ne vous inquiétez pas, je leur lance en jetant un regard à ma montre. Je n'en ai pas pour longtemps.

Du moins je l'espère. Un dîner dure quoi... une heure, tout au plus ?
J'enfile une veste et attrape mon sac. Je suis déjà en retard de cinq minutes mais après tout, il n'aura qu'à attendre. Lorsque j'arrive devant la porte, aucune de mes amies n'a bougé d'un iota.

Je souris devant l'image que j'ai devant moi : une grande blonde d'un mètre quatre-vingt et une brune qui ne dépasse pas le mètre soixante, toutes les deux sincèrement peu crédibles dans le rôle des parents intransigeants.

Je ne veux pas dire, mais je pourrais pousser Ivanna du bout du doigt et elle tomberait en roulé boulé aussi facilement qu'une feuille. Et face à ça, Juliette déciderait de me laisser le passage sans tergiverser –elle n'a jamais aimé la violence.

Mais il est hors de question que j'utilise la force sur mes meilleures amies. Premièrement parce qu'elles risqueraient de gravement se blesser, et deuxièmement parce que je désire réellement qu'elles comprennent la situation dans laquelle je suis. Je me retrouve tout simplement bloquée.

Sans issue.
Face à cet idiot d'Adam Marciello.

-Les filles... je commence en utilisant ma voix de maman-pas-contente. J'ai n'ai pas plus envie d'y aller que vous, mais je n'ai pas le choix !

En réalité, je n'ose même pas imaginer ce qu'il m'a réservé. Mais j'espère que tout ce qu'il a prévu tombera à l'eau, que le restaurant s'effondrera sous les turbulences d'un séisme, et que tout le monde se retrouve obligé de rentrer chez soi.

Si en prime, on peut attendre qu'Adam soit entré dans le restaurant pour provoquer le séisme...

-Tu n'iras pas ! s'exclame Ivanna en secouant la tête, faisant bouger ses boucles blondes en rythme.

Je soupire longuement, à la fois agacée et soulagée par son entêtement.
Je me dis que plus vite j'y serais, et plus vite ce sera terminé, et leur obstination me fait perdre du temps. Et d'un autre côté, l'appréhension de la soirée à venir me tétanise. Qui me dit que ce n'est pas encore un de ses pièges pour me tourner en bourrique ou me faire passer pour une idiote ?

Je soupire une fois de plus dans le but d'évacuer ma pression.

-Il doit déjà être en bas, en train de m'attendre, je dis d'une voix un peu plus ferme que précédemment.

-Qu'il attende ! s'exclame Juliette qui ne semble pas se laisser démonter.

Autant pour Ivanna, ça relève de sa nature, autant pour Juliette, c'est une première.
Ivanna sort alors son poing devant elle et serre les dents, comme énervée.

-Si jamais il s'avise de se pointer en bas de chez nous...

-Chez moi, je rectifie rapidement, mais elle ne semble pas y faire attention.

-... je le castre en public pour lui apprendre ce que ça fait de faire du chantage à ma copine !

Je serre les dents, cette fois-ci pour cacher mon hilarité. L'image de mon amie avec une faux à la main s'impose dans mon esprit, et même si c'est horrible de le dire, elle me procure un plaisir inexplicable.

Deux coups sont frappés à la porte. Nous nous regardons toutes les trois, nous questionnant silencieusement sur l'identité de la personne.

Je ne sais pas qui c'est, mais il a mal choisi son moment pour venir nous déranger.
Ivanna fronce les sourcils et dirige sa main vers la poignée pour déverrouiller la porte.

L'instant d'une seconde, j'espère que cette personne n'a pas entendu tout son speech sur la castration.

Lorsqu'Ivanna ouvre la porte, gardant avec Juliette leur position –devant moi, faisant barrage à ma sortie– je découvre avec étonnement qu'Adam s'est décidé à venir jusque devant ma porte pour venir me cherche.

Ses yeux chocolat plongent dans le mien dès que la porte s'ouvre. Il cligne deux fois des yeux et me lance un sourire digne des acteurs de cinéma. Je m'empêche de fondre sur place, trop consciente de la présence de mes amies devant moi.

Malgré son humour apparente, il semble fatigué. Ses traits sont tirés et des cernes violacés creusent ses yeux. Malgré tout, il ne perd pas une miette de son charme. D'ailleurs, je pense ne jamais l'avoir trouvé si beau.

Pas de costume pour ce soir –ce qui est plutôt étonnant de sa part– mais un simple t-shirt blanc et pantalon en jean noir, avec une veste en daim camel pour couvrir ses bras.

Au bout de deux longues secondes, Adam semble enfin réaliser la présence de mes deux amies me bloquant le passage, toutes les deux restées silencieuses depuis son arrivée.
Ça doit être l'effet Adam. Même si elles l'ont déjà vu, il paraît toujours plus beau de jour en jour.

-Bonjour, mesdemoiselles, commence-t-il d'une voix douce et suave qui ferait chavirer le cœur de n'importe quelle femme.

N'importe laquelle, sauf Ivanna.

-Vous, dit-elle d'un ton accusateur, en pointant son doigt vers son torse. Que faites-vous là ?! s'écrie-t-elle.

Ses joues tournent au rouge et la tension dans la pièce monte d'un cran.
Adam hausse un sourcil, l'air étonné. Il ne s'attendait certainement pas à un accueil de ce genre.

Après tout, il n'avait qu'à être patient et attendre sagement que je le rejoigne.

Après une courte pause, il se décide enfin à répondre. Il dégaine son sourire de séducteur, nous crevant la rétine et nous éblouissant par la même. Il prend un air malicieux, prêt à se défendre contre la horde de femmes qui se tient devant lui.

-J'avais rendez-vous pour une castration, dit-il tout naturellement en passant une main dans ses cheveux.

Je serre les dents, retenant un fou rire.
Soyons d'accord ; dans cette situation, je suis du côté de mes amies. Mais l'imbécilité d'Adam prend certaines fois le dessus sur mes bonnes résolutions.

Ivanna se met à bouillir. Elle qui n'était déjà pas très heureuse de le voir sans qu'il ait prononcé un seul mot, semble maintenant sur le point de lui couper la langue.

-Mais ne vous inquiétez pas ! Je vais m'en charger de mes propres mains !!! s'exclame-t-elle, furibonde.

Lui couper la langue, ou autre chose dans ce cas précis.

Les lèvres d'Adam se fendent d'un sourire incroyablement craquant.

-Je tiens à vous avertir que vous n'aurez pas assez de vos deux mains pour effectuer cette tâche ! Voyez-vous, continue-t-il en pointant vaguement sa main en direction d'une zone plus basse de son anatomie, c'est un service trois pièces assez impressionnant.

Je rougis derechef et détourne le regard.
Non, je n'ai pas jeté un regard vers son service trop pièces –qu'il devrait d'ailleurs penser à aérer plus régulièrement, ce qui l'empêcherait d'avoir des pics d'hormones et des envies soudaines sur toutes les femmes de ce pays.

Les yeux de Juliette s'ouvrent comme des soucoupes.
Autant j'ai l'habitude de ses plaisanteries idiotes, autant pour elle, ça doit être un très gros choc.

Ivanna est furieuse. N'importe qui pourrait le voir à son expression. Ses poings sont serrés contre son flanc, et sa respiration s'est accélérée. Elle déteste lorsque les hommes refusent de se soumettre à ses quatre volontés. Et Adam a du répondant ; il ne se laisse clairement pas faire.

Il semble cependant remarquer l'expression de mon amie, et lui lance un clin d'œil en pensant apaiser les choses. Juliette sourit, et Ivanna implose. Avant qu'elle ne puisse dire quoi-que-ce-soit, Adam la coupe, une expression apaisante sur le visage.

-Je plaisante ! dit-il d'une voix douce, comme s'il souhaitait vraiment détendre l'atmosphère. Je venais juste chercher Lena.

Le regard d'Adam se pose instinctivement sur moi, et l'espace d'un instant, j'ai l'impression qu'il n'y a plus personne d'autre que moi à ses yeux.
Ivanna et Juliette retournent leur tête et me fixent à leur tour.

Trois paires d'yeux me fixent avec intensité, faisant monter en moi un sentiment de gêne. Mais je ne me laisse pas démonter, et décide de remettre Adam en place. Je ne perds pas de vue qu'il est censé passer la pire soirée de sa vie en ma compagnie.

-On peut en rester au « Mademoiselle Miller », je lance à son attention, sans même un sourire.

Ses yeux s'éclairent et son sourire s'agrandit. Il passe une main dans sa barbe de trois jours, provoquant un bruit exquis et très sensuel.

Ivanna ne cache pas son sourire mauvais.
Le regard de mes deux amies se tourne en direction d'Adam pour observer sa réaction.

-Voyons ! s'exclame-t-il en oubliant totalement mes deux amies. Nous sortons ensemble maintenant, pas besoin de faire autant de manières.

Une fois de plus, mes deux amies me fixent, faisant des allers-retours entre Adam et moi.

-Je ne sors pas avec vous, je lâche en le dédaignant.

Ivanna lâche un rire mauvais, qui a pour conséquence de provoquer un sourire immense sur le visage d'Adam. Il pose ses deux mains contre le chambranle de la porte, comme s'il avait besoin de soutien. Son mouvement provoque le rehaussement de son t-shirt, et dévoile le haut de son bassin.

Je me force à le regarder dans les yeux, mais son expression me montre clairement qu'il avait prévu le coup.
Juliette, par contre, n'arrive pas à détacher son regard de son ventre à nu. J'aimerais la secouer mais je risquerais de me déconcentrer. Elle devrait prendre exemple sur Ivanna qui me jette un regard dégoûté en faisant mine de se mettre deux doigts dans la gorge.

-Vraiment ? demande Adam en coupant court à mes pensées. Alors que faisons-nous ce soir ?

Mes deux amies me fixent, en l'attente d'une réponse qui lui couperait l'herbe sous le pied.

-Nous ... dînons.

Adam hausse un sourcil, pas dupe le moins du monde.
Je lance un regard appuyé à Juliette, dans l'espoir qu'elle m'aide un peu.

-Entre amis, ajoute-t-elle en tentant de paraître sûre d'elle.

-Entre collègues, crache Ivanna en lui lançant un regard mauvais.

-Sans ambigüité, reprend Juliette en me lançant un regard entendu.

-Non, non, déclare Ivanna d'un ton ferme. Aucune ambigüité.

Je leur demanderais bien de se taire maintenant, mais je pense être incapable de prononcer un seul mot.

Adam se mord une fois de plus les lèvres pour cacher son hilarité. Toute cette situation me met mal à l'aise, alors que lui à l'air d'y prendre vraiment beaucoup de plaisir. Comme s'il avait attendu ça toute la journée !

Il retire ses mains du chambranle de la porte pour les croiser contre sa poitrine, et hausse les épaules.

-Sauf si elle se jette sur moi pour m'embrasser comme elle a l'habitude de le faire, déclare-t-il avec un sourire triomphant.

Il plonge alors un regard lubrique dans le mien. Mes pommettes tournent au cramoisi et ma respiration s'accélère. Mes paumes deviennent moites et j'ai l'impression d'étouffer.

-Je ne...

-Elle ne s'est pas jetée ! me coupe Ivanna en voyant ma détresse.

-Elle a eu un excès de ... commence Juliette en cherchant ses mots.

-Testostérone, complète Ivanna.

-Œstrogène, rectifie Juliette.

Toutes les deux haussent les épaules dans un même mouvement.

-Hormones !

-Vous n'êtes pas une femme, vous ne pouvez pas comprendre, assène fièrement Juliette, comme si elle savait cette phrase imparable.

-En tout cas, ajoute Juliette avec un regard noir, pas tant que je ne me serais pas occupée de vous...

Je retiens un hoquet de frayeur.
Une fois de plus, l'image de mon amie avec une faux à la main s'impose dans mon esprit.

-Serait-il possible que Lena s'en charge ? demande Adam en cancanant fièrement.

Puis il ajoute plus bas, comme une confidence :

-J'aime savoir qu'une femme me domine.

Juliette pouffe, et plaque automatiquement deux mains sur sa bouche, coupable d'avoir laissé son hilarité s'exprimer au grand jour. Je détourne le visage pour cacher mon expression.

Ce n'est pas plus Adam que la réaction de Juliette qui me fait rire.

-Juliette ! s'exclame Ivanna en la grondant, les deux poings collés contre ses hanches.

-Mesdemoiselles, les coupe Adam en frappant ses deux mains l'une contre l'autre. Je passerais bien la soirée en votre charmante compagnie –parce qu'après tout, plus on est de fous, plus on rit– mais je suis impatient de passer la soirée avec Lena...

-Mademoiselle Miller..., je le reprends automatiquement, mais il balaie ma remarque d'un signe de la main.

-... et vous risquez de nous mettre en retard, et priver Lena de la meilleure soirée de sa vie.

Je lève les yeux au ciel, bien consciente qu'il exagère.
Adam tente d'avancer dans ma direction mais mes deux amies font barrage, et ne semblent pas d'humeur à coopérer.

Enfin, surtout Ivanna. Je suis persuadée que s'il savait s'y prendre de la bonne manière, il arriverait à se mettre Juliette dans la poche.

-Vous ne passerez pas ! s'exclama Ivanna en croisant ses bras contre sa poitrine.

Son ton ferme et son air déterminé m'aurait convaincue de rester à l'écart.
Mais ce n'est clairement pas le cas d'Adam.

-Très bien, déclare-t-il en haussant les épaules.

Le soulagement s'empare de moi. Enfin, il se décide à partir !

Ni une, ni deux, il écarte mes deux amies, se frayant un passage si facilement qu'on pourrait croire qu'il n'y avait personne sur son chemin, enroule un bras autour de mes jambes et me fait passer au-dessus de son épaule comme si j'étais un sac de patates.

-Ahhhh ! Arrêtez !!! Reposez-moi ! je m'exclame lorsque je le vois franchir le seuil de la porte et s'avancer en direction de l'ascenseur.

-Lâchez-la ! s'exclame Juliette de loin.

-Lâchez-moi ! je dis en tentant de frapper son dos pour le contraindre à m'obéir.

Tentative qui, je dois le dire, est un échec cuisant. C'est à peine s'il remarque mes mouvements.

-Idiot ! s'écrie Ivanna qui nous poursuit dans le couloir. J'appelle la police, et le FBI, et la NASA ...

-Oh, très bien ! s'extasie Adam en se retournant dans leur direction, un sourire immense sur les lèvres. Dites-leur bonjour de ma part, ce sont de bons amis à moi !

Suite à quoi il s'esclaffe, très heureux de sa petite blague. Il pénètre dans l'ascenseur en prenant garde à ce que je ne me cogne pas, et appuie sur le bouton du rez-de-chaussée.
La dernière image que j'ai, c'est celle d'Ivanna qui s'avance à toute vitesse vers nous, le visage rouge de colère.

-Espèce de sale ... s'exclame-t-elle, mais la porte de l'habitacle se referme, et nous ne pouvons rien faire d'autre qu'imaginer les insultes qu'elle soit être en train de proférer.

Le silence prend place aux émeutes précédentes. Je me rends alors compte de ma position.
Les hanches sur l'épaule d'Adam, son bras fermement enroulé autour de mes cuisses, et le buste dans son dos.

-Reposez-moi ! j'ordonne en utilisant une voix que je veux ferme et assuré.

D'autant plus que je porte une robe, et que n'importe qui –y compris lui– pourrait avoir une vue directe sur ma culotte –ou, si cette personne est chanceuse, mon petit oiseau.

-Pas tant que nous n'aurons pas quitté l'immeuble, déclare Adam d'une voix rauque.

Il fixe les portes droit devant lui et je lui en suis reconnaissante. L'ascenseur est truffé de miroirs, et il suffirait qu'il tourne la tête pour avoir une vue sur ... Avoir une très bonne vue.

-Monsieur Marciello..., je commence en tentant de négocier.

-Adam, me coupe-t-il d'un ton ferme.

Alors voilà que MONSIEUR a perdu son sens de l'humour ! C'est vraiment incroyable.
Il doit me reposer. Premièrement parce que ses mains sont en contact avec des parties de mon corps que je préférerais qu'il ne touche pas, et deuxièmement parce que mes fesses sont à deux millimètres de son visage, bon sang !

-Ce ne sont pas des manières de se comporter ! je m'écrie en me tortillant pour essayer de lui rendre la tâche plus compliquée. Je suis très mal à l'aise et je vous prierais de retirer vos mains de mes ... Retirez vos mains !

Il pouffe, puis se tait pendant un instant.

-C'est vraiment ce que vous souhaitez ? demande-t-il avec une pointe d'humour dans la voix.

-Oui.

DING.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et Adam me lâche d'un coup, me faisant atterrir sur les fesses.

-Aïe ! je m'exclame en me frottant vigoureusement la zone concernée.

Voilà qui va me valoir quelques bleus. Avec un peu de chance, j'arriverais à m'asseoir cette semaine. Bon sang, cet homme est un homme des cavernes !

Adam observe la scène avec amusement. Il s'esclaffe en me regardant, l'air sincèrement amusé.

-Je pensais que vos atouts suffiraient à faire amortisseurs !

Je me relève rapidement et il jette un coup d'œil peu discret vers mon arrière-train. Je me retourne instinctivement, l'obligeant à regarde autre part. J'époussette le bas de ma robe maintenant pleine de poussière.

-Comment osez-vous ?! je m'exclame en n'attendant pas qu'il me réponde pour quitter l'immeuble.

Je ne sais pas où je vais, mais j'y vais ! Et tant que c'est loin de cet abruti de Marciello, ça me va.

-La nature vous a bien gâtée ! s'exclama Adam en me rattrapant. Et je serais bien idiot de ne pas en profiter.

Il passe devant moi et me lance un regard séducteur en me détaillant de la tête aux pieds. J'ai l'impression de passer aux rayons X et d'être nue sous ma robe.

Je détourne le regard, et découvre alors une Porshe noire des années soixante garée devant le portail. Brillante, lustrée, entretenue avec attention... Je ne peux m'empêcher de voir un vieil homme de soixante-dix ans conduire ce genre de voiture.

C'est pour cela que je suis étonnée lorsqu'Adam s'avance vers elle et la déverrouille, me précédant pour m'ouvrir la portière passager.

-Aller, en route, s'exclame-t-il en m'indiquant d'un geste de la main de monter. A moins que vos atouts ne vous empêchent d'avancer plus rapidement ?

Il me lance un clin d'œil, et je fulmine. Je m'avance malgré moi vers lui, mais marque un temps d'arrêt avant de monter. Je me poste à deux centimètres de son visage et plonge mon regard dans le sien. Je le fusille du regard.

-Vous êtes un con. Vous le savez ?

Sa réaction est fidèle à lui-même : il s'esclaffe, les yeux pétillants de malice.

-Et comment ! 


N'oubliez pas de voter ! :D

○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○○

Il FALLAIT que je mette un passage où Adam rencontre Ivanna et Juliette de manière officielle ! Par contre, je ne pense pas que ce soit la meilleure rencontre à laquelle on aurait pu penser XD

J'attends vos suppositions sur la soirée entre Adam et Lena ^^ Que va-t-il se passer ? Où va-t-il l'emmener ? :P

J'accepte toutes les critiques constructives et tous vos avis en commentaire ! :D

Si vous avez des questions, ou juste pour me dire ce que vous avez aimé/pas aimé, ou si vous attendez la suite, c'est dans les commentaires ! ;)

N'oubliez pas de vous abonner si vous voulez encore plus d'histoires, bisous !! ♥☺
23/07/2018

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top