🤖Epilogue
Aout 2039
— Gavin, je jure que si tu poses encore une fois ton cul sur mon bureau, je fous l'intégralité de mon pot à crayon dans ton orifice.
— Allons, Anderson, on va juste dîner ensemble, et je te garantis que tu passeras le meilleur rendez-vous de ta vie, insista Gavin, s'appuyant nonchalamment sur le rebord du bureau de Natalia, un sourire prétentieux étirant ses lèvres.
Natalia se massa les tempes, exaspérée et sentant la frustration monter en elle.
— Tu cherches vraiment les emmerdes. Tu sais qu'il y a des lois contre les gros cons de harceleurs comme toi ?
— Toi et moi, on sait que je suis le meilleur choix.
— Meilleur choix pour quoi ? Pour devenir mon nouveau porte-crayon ?
— REED ! s'écria Fowler depuis son bureau ouvert. Le dernier avertissement des Ressources Humaines ne t'a pas suffi ?! Arrête de faire chier Anderson et viens tout de suite dans mon bureau !
Natalia ne put s'empêcher de lancer un doigt d'honneur éloquent à Gavin, dont la mine contrariée s'intensifia alors qu'il battait en retraite de son espace vital.
Dès qu'il disparut de son champ de vision, Natalia se replongea dans son travail avec une concentration renforcée. Ses doigts volaient sur le clavier, tapant rapidement et efficacement. Après plusieurs minutes d'un travail intensif, elle poussa un soupir de contentement, satisfaite de sa progression.
Son regard se posa alors sur le cadre de liège sur son bureau, où une carte postale récente de Kara, Alice, et Luther attira son attention. Ils lui avaient envoyé cette carte depuis le Canada, un petit morceau de leur nouvelle vie paisible. Un sourire tendre naquit sur ses lèvres en repensant à eux.
Puis, ses yeux dérivèrent involontairement vers l'écran de télévision accroché au mur du bureau, où certains de ses collègues policiers regardaient attentivement un débat en cours.
À l'écran, Markus, North, et Josh poursuivaient leur plaidoirie passionnée pour les droits des androïdes devant le Congrès. Grâce à l'élan de l'opinion publique et aux événements de Detroit, des lois protectrices avaient rapidement été établies.
Les mentalités avaient encore besoin de temps pour évoluer, mais il était clair que la société progressait sur la voie de l'acceptation des androïdes comme des êtres à part entière.
Soudain, une notification sur son ordinateur captura son attention. C'était un rappel de son avocat concernant le procès imminent contre Mikhael Volkova.
Son avocat était confiant quant à l'issue du procès, CyberLife ayant clairement pris ses distances avec le scientifique, refusant d'endosser toute responsabilité. En tant que membre éminent de la révolte et première « hybride » reconnue, Natalia était devenue un visage public non seulement de la rébellion mais aussi de la cause androïde.
Malgré les nombreux obstacles, elle avait fait face à ces épreuves avec une résilience remarquable.
Au fil du temps, elle avait également réussi à renouer des liens avec sa mère. Elle avait pris son nom de famille, surtout pour être plus proche de Hank, et elle lui avait même rendu visite à Los Angeles le mois précédent.
Même après les modifications subies, elle s'efforçait de maintenir un semblant de normalité en dormant au moins quatre heures par nuit et en prenant soin de manger un repas par jour.
Natalia avait longtemps regretté de ne pas avoir un corps parfait comme les androïdes, mais elle avait décidé de se concentrer sur l'amélioration de son endurance plutôt que de s'inquiéter de son apparence.
Elle avait entraîné son oncle Hank dans cette nouvelle routine, l'incitant à l'accompagner pour des footings matinaux réguliers. Cette activité, à laquelle il s'était joint au début à contrecœur, avait eu un effet bénéfique inattendu sur lui : elle avait considérablement réduit sa consommation d'alcool.
Ces moments partagés, bien que physiquement exigeants, s'étaient transformés en opportunités de renforcer leurs liens familiaux, apportant à chacun un soutien moral et physique précieux.
À peine Gavin avait-il disparu que Natalia l'aperçut réapparaître. Il s'approcha à nouveau de son bureau, une expression obstinée figée sur son visage.
— Écoute, Anderson, je suis sérieux. Qu'est-ce que tu dirais d'un dîner ? tenta-t-il de nouveau, ignorant manifestement l'avertissement précédent de Fowler.
— T'as envie d'un nouveau trou de balle, Reed ?
Avant que Natalia ne puisse répondre, une voix familière retentit derrière eux. Hank, revenant d'une enquête sur le terrain, se laissa tomber dans le fauteuil de son bureau, une expression menaçante fixant Gavin.
Malgré l'avertissement sévère de Hank, il esquissa un sourire contraint et se tourna de nouveau vers Natalia, insistant d'une manière qui frôlait l'obsession.
— Allez, un café alors. Ça pourrait être sympa.
C'était à ce moment précis que Connor fit son apparition. Il marchait avec une assurance et une tranquillité qui contrastaient fortement avec la tension croissante. Son expression était calme, mais ses yeux marron fixaient Gavin avec une intensité qui aurait pu l'incendier sur place.
Ce fut le catalyseur pour Natalia, qui décida qu'il était temps de mettre un terme définitif à cette situation insupportable. Elle s'approcha de Connor avec une grâce qui ne laissait aucune place à la réplique et, sous le regard ébahi de Gavin, elle déposa un baiser affectueux sur la joue de l'androïde.
Elle saisit fermement la main de Connor, entrelaçant leurs doigts avec une familiarité incontestable, un geste qui soulignait clairement la nature de leur relation.
— Gavin, pour que ce soit clair et en termes polis, « merci de cesser tes invitations, aussi innocentes ou insistantes qu'elles puissent paraître, car elles ne sont ni voulues ni bienvenues », dit-elle d'une voix ferme, imprégnée d'une autorité tranquille. Et pour être tout à fait directe, si tu continues de m'importuner, je ferai en sorte que tout le département apprenne ce que tu cherches sur Internet les samedis soirs. Je suis certaine que certains collègues trouveraient cela... très instructif.
Le visage de Gavin blêmit à ces mots, la gravité de la menace le frappant de plein fouet. Il recula, son expression passant rapidement de la surprise à une nervosité manifeste.
— D'accord, Natalia. Je... je suis désolé, bégaya-t-il, avant de se détourner et de s'éloigner rapidement.
Il quitta rapidement l'espace vital de Natalia, laissant elle et Connor dans un silence soudainement paisible.
— Je croyais que tu voulais garder votre relation « secrète » ? lança Hank avec un sourire en coin, ses doigts formant des guillemets.
— J'en avais juste marre de ce type, répondit Natalia, un sourire fatigué mais soulagé sur les lèvres. Et puis, le secret était plutôt mal gardé vu qu'on a la même adresse.
— Et qu'accessoirement, tu portes ma cravate, ajouta Connor, son regard glissant vers le tissu autour du cou de Natalia.
— Hein ? Oh bordel, je n'avais pas fait gaffe, réagit-elle en saisissant la cravate, un peu embarrassée.
— Je ne veux pas savoir ce que vous faites avec cette cravate. En fait, je ne veux rien savoir du tout, dit Hank, levant les mains en signe de reddition.
— Je vais te la rendre.
— Peut-être pas ici, tout de même. Les jeunes, bon sang... marmonna Hank en secouant la tête, mais son sourire trahissait son affection pour les deux.
Après avoir échangé un regard complice avec Connor, Natalia se leva discrètement de son bureau, saisissant la cravate autour de son cou.
— Viens, on va trouver un endroit un peu plus approprié pour te rendre ça, murmura-t-elle, un sourire malicieux ourlant ses lèvres.
Ils se faufilèrent discrètement vers la salle derrière celle d'interrogatoire, connue pour son miroir sans teint offrant une vue imprenable sur la pièce adjacente, mais garantissant une isolation complète. Une fois à l'intérieur, Natalia verrouilla la porte derrière eux, créant un cocon privé loin des regards indiscrets.
— Voilà, Monsieur. Votre cravate, dit-elle en détachant lentement le tissu de son cou et le tendant à Connor avec un geste théâtral.
Connor prit la cravate, mais au lieu de la ranger, il la saisit doucement pour tirer Natalia vers lui. Leurs visages se rapprochèrent, et il murmura contre ses lèvres avant de l'embrasser passionnément :
— Je crois que je préfère te voir avec ma cravate. Disons juste que j'aime quand les choses sont moins... programmées, rétorqua Connor avec un clin d'œil, ses mains glissant doucement le long de ses bras. Uniquement quand il s'agit de toi.
Leurs corps se pressèrent l'un contre l'autre, la chaleur de leur étreinte remplissant l'air de la pièce d'une intensité palpable. Lorsqu'ils se séparèrent, le souffle court, elle rit doucement, son rire vibrant dans l'espace confiné.
— Uniquement quand il s'agit de moi, hein ? répéta Natalia, se mordant la lèvre inférieure avec un sourire malicieux. C'est bon à savoir. Je vais devoir garder un œil sur toi, monsieur le déviant.
— Je ne demanderais rien de moins. D'ailleurs, je crois que je ne me suis jamais senti aussi... humain.
— C'est l'effet que je te fais ?
— Absolument, répondit-il, capturant ses mains dans les siennes et les portant à ses lèvres pour y déposer un baiser tendre. Tu m'apportes cette touche de chaos que ma programmation n'aurait jamais pu anticiper.
— Et t'avais anticipé ce qu'on a fait hier soir ?
— Oh la ferme, Nat.
Natalia éclata de rire une fois de plus, une vague de tendresse submergeant son cœur alors qu'elle répondait au baiser de Connor. Lorsqu'il posa sa main contre sa poitrine, elle ressentit une chaleur particulière se diffuser en elle.
Sous sa paume, il pouvait sentir les battements réguliers de son cœur artificiel, cette pompe à thirium qui avait autrefois semé le doute sur sa propre humanité.
Aujourd'hui, cependant, ce cœur battait avec autant de vigueur et de passion pour la vie qu'elle menait que pour l'homme qu'elle aimait.
— Est-ce une instabilité chez moi, ou ton cœur semble battre un peu plus fort chaque fois que je suis à proximité ?
— C'est probablement parce que je t'aime, Connor. De tout mon cœur en thirium.
— Moi aussi je t'aime, Natalia, bien plus que les mots ne peuvent l'exprimer, et certainement bien au-delà de ce que ma programmation aurait pu anticiper.
Ils se rapprochèrent à nouveau, leurs lèvres se rencontrant dans un baiser doux et rassurant, renforçant leur lien à chaque échange tendre.
« Est-ce que les androïdes peuvent ressentir de l'amour envers les humains ? »
À l'extérieur, le monde pourrait continuer à débattre et à s'interroger, mais pour Natalia et Connor, la réponse était évidente et leur amour transcendait les barrières de la programmation et de la biologie.
Ensemble, ils incarnaient une union parfaite d'émotion et d'intelligence artificielle, démontrant que le cœur, qu'il soit fait de tissu organique ou de thirium, peut battre à l'unisson.
FIN
Merci à tous.ttes d'avoir lu cette fanfiction ! Je l'ai écrite très rapidement, en une semaine, après avoir refait deux fois le jeu en entier + des chapitres en plus, lu des théories, regardez des let's play, etc.
Pour ceux.celles n'ayant jamais fait le jeu, après ça j'espère que ça va vous donner envie car il est génial ! Et je suis certaine qu'il vous marquera autant de moi. 🤭
Merci d'avoir été là à chaque sortie de chapitre pour lire, ça me fait énormément plaisir et encore plus en sachant que certains.es m'ont soutenu sans même avoir les références du jeu. Vous êtes juste trop adorables 😭
N'oubliez pas que pour me soutenir et donner de la visibilité à cette histoire, vous pouvez voter pour chaque chapitre et la partager auprès de votre entourage ! C'est rien pour vous mais c'est tout pour moi 💛
N'hésitez pas à me donner votre avis final sur cette histoire en commentaire ou par message privé sur mes réseaux :
On se retrouve très prochainement sur Vraskelia qui continue de sortir chaque samedi et... je prépare une nouvelle romance contemporaine que j'espère vous sortir pour la rentrée scolaire 🥰
Des bisous mes petits déviants,
— Anthéa Viki
/!\ L'univers et les personnages de Detroit: Become Human appartiennent à Quantic Dream /!\
Disponible sur Wattpad, Archive of Our Own (Ao3) et Fanfiction.net
Publication le 21 mai 2024. Fin de publication le 1er août 2024.
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