chapitre 75 : pas encore la fin

Nala et Jay se regardèrent choqués lorsqu'ils entendirent à nouveau les radios marcher. Ce grésillement... Ce maudit grésillement qui manqua toujours à Nala de perdre un tympan... Il n'y avait à ce moment là pas plus doux comme son. Les deux tireurs d'élite se levèrent donc en quatrième vitesse et regardèrent par la fenêtre. Au delà des lignes ennemis installés, on pouvait voir apparaître tel une vague, le premier Bataillon de Halley, à sa tête un unique Hummer blanc qui brillait comme un diamant sous les rayons de la Lune de sang. Jay ouvrit le réservoir du fusil et en sortit la balle d'argent.

- je crois qu'on en aura plus besoin.

Nala ne put s'empêcher de rire et de pleurer en même temps et les deux militaires Texans se serrèrent dans les bras. Il ne pouvait y'avoir meilleur comme nouvelle, ni mieux tombé.

Jay regarda Nala avec détermination et au moment où il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, la fumée se dissipa et la jeune femme enleva son casque pour mieux regarder

- C'est quoi ce bordel...

Le capitaine arriva à son hauteur et tomba à genoux en rigolant

- Glen, bordel, tu pouvais pas mieux tomber !

Devant eux s'étendaient une immense troupe, des tanks... un homme avec un immense sourire perché sur l'un des véhicules hurla dans un magnétophone

- La Cavalerie est arrivée, bande d'enculés ! inclinez-vous devant moi !

De tous les immeubles et les coins de rue s'élevaient des rires nerveux mais heureux. Les visages sortaient de l'ombre et des débris en voyant le visage amical des alliés, les premiers en l'espace de nombreux jours.

Ainsi tomba le siège de Needle-Town, qui dura 3 jours, repoussant temporairement les américains au-delà des lignes Texanes après une nuit entière et presque toute une matinée de combat. Jay et Nala avaient donc pu descendre de l'immeuble en flammes pour se battre aux côtés des leurs et venger ceux qui étaient tombés. À exactement 14 heures 30, le dernier groupe d'ennemis s'enfuit la queue entre les jambes et le drapeau Texan put enfin venir flotter haut dans le ciel bleu du midi Nigérian. Malgré la victoire, le goût amer de la perte se faisait toujours ressentir, la moitié de la ville était à présent détruite, brûlée par le Napalm et les bombes ennemis. Le premier Bataillon de Laïthan n'était pas venu seul mais aussi d'un certain Major Glen Keiton qui avait entendu parler du siège. Glen était Américain et dirigeait un détachement de NAVY SEAL's et de Marines au Cameroun, alors lorsqu'il comprit que l'armée de Nickson marchait droit sur la capitale du Nigeria, il a marché avec ses hommes depuis les frontières camerounaises ainsi que remonté le détroit du Niger pour leur venir en aide. Glen était un vrai vétéran de guerre, une légende dans l'histoire de l'armée Américaine, un homme bien qui méprisait tous ceux qui s'en prenaient à ses valeurs bien fixes. Il aimait qu'on parlait de lui, c'est ce que Nala put découvrir lors des prochains jours, durant la reconstruction des routes. Bruyant, expressif, il n'hésitait pas à sermonner le premier sous-officier qui osait trop trainer dans ses pattes, mais tout le monde le respectait avec la même bienveillance que n'importe qui.

Laïthan savait pertinemment ce qui l'attendait et il tenait absolument à se préparer, de nombreux hommes étaient morts durant le siège, mais d'autres n'allaient pas tarder à tomber si on ne se remettait pas très vite de la chute. La route de la capitale au Régiment était barré par le reste des carcasses de Hummers, de tanks ou d'autres débris de métal, tout ce qui pouvait servir de barrage protecteur. En plus des tranchées qui avaient déjà été creusé dans la vallée, préparant à une éventuelle invasion de l'autre côté de la falaise, d'autres en furent creusés sur ce qui allait sembler être le front principal, à quelques kilomètres de l'Abandon.

Le petit village fantôme était sous grande tension, à droite comme à gauche, on installait divers équipements et réserves pour bien pouvoir couper la route unique aux américains jusqu'au Régiment, afin d'éviter de tout compromettre. Durant cette semaine de préparatifs et de fatigue, on put apercevoir à quel point le Colonel Cole avait vieilli, les poches sous ses yeux s'étaient approfondi et ses cheveux avaient l'air de s'être encore plus grisé. Il faisait ce qu'il pouvait mais était tellement extenué que parfois on pouvait le retrouver encore réveillé à 3 heures du matin pour étudier les cartes. Il connaissait chaque route, chaque chemin, chaque arbre... Il n'y avait plus rien de ce pays qui lui paraissait mystérieux. Il valait mieux pour lui, si ne serait-ce qu'une déviation lui échappait, tout le Régiment allait connaître ce que les Américains auront fait s'ils n'avaient jamais eu de renforts, et alors qui se chargerait de repousser les sbires de Nickson pour éviter qu'ils aient les coordonnées des mines ? Cette information était la seule chose qui leur permettait de détruire le monde et le Texas la seule barrière pour leur empêcher de le faire.

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