chapitre 55 : constructions

SHAYNE

Shayne continuait langoureusement à étudier les cartes sous une tente de fortune, en arrière plan on entendait les constructions qui étaient en cours. Laïthan se rapprocha de lui avec une pile de dossiers dans les bras et demanda.

- Qu'est ce que tu regardes comme ça ?

- Et ben un truc super inquiétant... D'après les dernières infos qu'on a recueillis sur la position de l'ennemi, ils se trouveraient entre cette zone là et cette zone-là.

Shayne indiqua le nord est d'Abuja ainsi que le sud est et le colonel fronça les sourcils.

- C'est pas normal, ils étaient dans le sud à la recherche des mines non ?

- Ouais, c'est bien ce qu'indiquait leur nombre d'origine...

Jamie entra à ce moment-là, les manches retroussés sur ses coudes tatoués et se rapprocha à son tour des cartes.

- A moins qu'ils sont encore plus qu'on ne le croit.

Shayne prit son visage à deux mains et se frotta nerveusement les yeux.

- On ne peut pas se permettre ça, il nous faut des renforts.

Laïthan s'assit sur une chaise et fulmina d'exaspération.

- Tu crois que je fais quoi ces dernières semaines ? j'arrête pas de demander que ça, j'ai même essayé d'aller au-dessus du Général, tout ce que ça a fait c'est encore plus de restrictions. Le système est pourri, on a plus que nous pour nous sauver le cul, il ne faudra compter sur personne d'autre.

- C'est un vrai scandale, pourquoi est ce qu'ils croient qu'on va réussir ? C'est une armée qui nous attaque ! une putain d'armée ! en plus avec l'armée de l'air et les paras qui vont bientôt partir, on est quoi... 2900 ? on va se faire massacrer.

Jamie se mordit le poing face à la remarque pus que pessimiste du Lieutenant-Colonel, mais Nikaïl, qui jusque là se tenait silencieusement au-dessus des cartes, lui proposa.

- Mes hommes savent se battre aussi bien que voler. Je suis sûr qu'ils ne voudront pas partir en laissant leur Régiment à la mort. Ça vous fera... 200 hommes en plus.

- Pareil pour mes hommes, 100 de plus.

Fit le Major Billy Hunt, le dirigent des Para-commandos, qui se tenait à côté de Nikaïl, les bras croisés sur la poitrine, déterminé à rester protéger les siens. Shayne sourit pauvrement et soupira en se rasseyant.

- Espérons que ces fils de pute fassent une grosse boulette en cours de route. Merci, vous imaginez pas à quel point ça peut faire une différence.

Nikaïl indiqua la localisation des mines sur la carte du Nigéria et leur dit avec véhémence dans sa voix déjà bien profonde.

- Ils mettent la main sur ça, et c'est le monde qui y passe. Autant d'argent ne peux pas apporter du bonheur. A qui que ce soit.

Shayne le regarda partir de la tente, accompagné de Billy et Laïthan s'approcha de la porte pour regarder ses hommes au travail.

- J'ai peur de devoir leur dire qu'ils vont rester pour probablement rien. Je n'ai absolument aucune stratégie en tête.

- C'est pas à vous de faire ce boulot, on a un général pour ça, non ?

- Disons que ses stratégies ne vont pas nous aider sur le long terme. Il essaye de trouver des solutions mais il est entouré de conseillers véreux qui font probablement partie de l'élite de Nickson.

- Autrement dit, il n'y a plus que nous.

- Autrement dit, on a intérêt à la jouer à la Lyanna Mormont.

Le Lieutenant-Colonel se releva doucement et demanda, le front ridé par la surprise.

- Vous faites sérieusement une allusion à Game Of Thrones là ? en quel contexte ?

- Qu'il faut croire dans ce qu'on a. Qu'on soit 14 contre toute une armée, il faut encore avoir l'intelligence. Il faut qu'on soit plus intelligents qu'eux, peu importe à quel prix.

- Mais un pas de travers et on est tous...

- C'est pour ça qu'on en fera pas. Tu te rappelles de ces traceurs de sons ?

- Ceux qui empêchaient le Transit d'être fluide ?

- Exactement. J'en ai fait réparer quelques-uns... Juste au cas où. On va les utiliser contre eux. Au moins on sera protégé du plan aérien.

mais Jamie en protesta, visiblement inquiet par rapport à ce que ça représente.

- Ça veut aussi dire qu'on ne va pas pouvoir se servir de certains de nos armes.

Le colonel prit une grande inspiration et retroussa les manches de sa chemise militaire sur ses coudes.

- Tant mieux. Ces armes ne devraient jamais être utilisés de base.

Et sur ce, il alla aider ses troupes avec les tranchées, empoignant au passage une pelle qui se trouvait sur le côté de la tente.

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