Nala eut vraiment du mal à rester calme à rester professionnelle surtout, elle ne pouvait penser à rien d'autre que Jay, même les hommes de mains à l'arrière de la pièce qui avaient commencé à se multiplier depuis quelques minutes. Owen s'arrêta devant Jay et siffla avec les yeux plissés.

- Ma marchandise passe par Abuja, mais vous ne m'avez pas encore dit par où passe la vôtre... J'aimerai quand même avoir une assurance pour savoir...

- Notre marché sera uniquement sur le territoire Nigérian.

- Hm.

Owen recula de quelques pas et croisa les bras derrière son dos et Jay ricana en répliquant.

- Je ne comprends pas, quelque chose a changé dans nos plans, pourquoi on est là ?

- Non, absolument rien. Je préfère juste faire confiance à mes clients, savoir qu'ils ne vont pas vendre mes informations à l'ennemi. Quant à la raison pourquoi on est ici... Je préfère faire ça dans un endroit que je qualifierai de calme.

- On serait les derniers à faire ça.

- Vraiment ?

- Vraiment.

Ils se trouvaient dans une pièce aux rideaux fermés, au rez-de-chaussée, les tables étaient rangées contre les murs avec les chaises posées sur celles-ci, laissant le centre de la pièce complètement vide, illuminé par les rayons de soleil qui transperçaient les trous des rideaux. Nala regarda un instant en arrière et vit que la porte principale était bloquée mais Owen continua, ce qui la fit se retourner à nouveau vers lui.

- J'ai pour politique de recrutement de toujours vérifier l'historique de mes clients... Tout d'abord il n'y avait rien à en redire, tout s'avérait être vrai. Mais je préfère toujours faire un double check up... On est jamais trop sûrs, après tout !

A ce moment précis, un homme habillé en noir lui donna un dossier qu'il ouvrit en citant.

- « résultats d'ADN »... Il ne faut jamais laisser traîner ses doigts quelque part, même si on est militaires et que les fichiers sont classés.

Jay esquissa une petite moquerie en se posant sur la poitrine sa main, d'un geste outré.

- De quoi vous parlez ?

- Bien sûr. Vous savez ce que je ne comprends pas ? c'est les cicatrices... Comment vous avez fait pour enlever tout ça, la chirurgie, carrément ? c'est risqué pour aussi peu... à moins que vous vous êtes maquillé, comme une femme.

L'un des hommes de main retira une arme de la poche interne de son costume noir et le plaqua sur le cou de Jay et Nala instinctivement prit sa défense en grondant d'une voix sourde.

- Vous n'avez pas intérêt à faire ça...

Jay leva les mains en l'air pendant que son assaillant le fouilla de sa main libre et Owen redonna son dossier à celui qui l'avait apporté.

- Ou sinon quoi ? vous n'avez pas exactement la position de parler, Sergent Quinn. Occupez vous de ces rats de campagne.

Au signal du chef d'entreprise qui s'éloigna vers la porte de sortie, tout les hommes de sécurité s'amassèrent sur eux et une pointe de colère noire vint envahir la jeune femme qui gronda.

- D'accord, maintenant ça suffit.

Elle se tourna vers celui qui braquait une arme sur la nuque de Jay et le frappa en plein visage, ce qui le fit reculer pour se tenir le nez en sang, lâchant ainsi son arme. Elle voulait bien finir ce qu'elle avait commencé mais deux frigos vinrent l'empoigner comme un polochon, l'empêchant ainsi d'exercer le moindre mouvement, à la plus grande colère de Jay qui ramassa l'arme avant les autres et tira dans le bras de l'un des ravisseurs.

- Ça c'est ce que tu gagnes à mettre l'une de tes salles pattes d'Américain sur ma femme, enculé !

Nala se ramassa sur elle-même tandis que l'homme blessé gémissait à côté d'elle, une petite flaque de sang qui jaillissait de son bras. Elle s'apprêta à venir rejoindre son supérieur mais un homme assez énervé tenta de bloquer son passage, avec un lancée de bras monstrueux, mais elle se baissa pile à temps et répliqua en lui paralysant ses côtes, ce qui le fit s'écrouler par terre en toussant. Jay quant à lui se chargeait de l'un d'eux aussi, il bloqua son poing et avec son genou il vint lui frapper dans le diaphragme tout en en assommant un autre avec la crosse de son arme. Nala essaya tant bien que mal de se défendre contre les autres, à elle seule mais étrangement elle était préparée à ce genre de situations, c'était comme si dans un sens elle avait toujours su que ça n'allait pas se passer comme prévu, que le plan allait tomber et que leur personnalités allaient tomber d'un moment à l'autre, peu importe combien de crème masquante ils pouvaient mettre sur leur anciennes plaies. C'était triste et rassurant en même temps, mais elle était juste soulagée qu'elle allait pouvoir faire ça avec Jay à ses côtés, elle se sentait invincible avec lui, toutes les forces du monde venaient à elle dans un dernier coup violent dans les dents de l'un des types qui essayaient de la soulever du sol, alors elle lui donna un large coup de talons aiguilles dans sa mâchoire avant de se ranger à côté de Jay qui se plaquait contre la porte en braquant son arme sur les 5 restants qui les bloquèrent désormais, les autres traînaient tous au sol, gémissant le nom de leur mères, et celui en tête gronda en essuyant son nez dégoulinant de sang.

- Rendez-vous ! vous n'avez nulle part où aller...

- On est des Snipers Texans, connard, et ici c'est notre ville.

Sur ce, Jay tira dans son épaule et au moment où les autres s'apprêtaient à venger leur camarade, dans cette fraction de seconde, il ouvrit la porte et la referma aussi brutalement que possible derrière eux, malgré des petits trous qui vinrent se former autour de leur silhouettes. Nala sortit l'un de ses couteaux et regarda autour d'elle pendant que les autres essayaient de sortir en défonçant la porte, heureusement pour eux, celle-ci était en métal renforcé comme l'était sa serrure. Le couloir était vide et Jay lui indiqua une embouchure.

- Va par-là, je te rejoint après, ce fils de pute n'a pas le droit d'aller plus loin que ça !

Nala essaya de se mettre à courir mais le plus vite qu'elle réussit à faire c'était du 2 km par heure et Jay eut vite fait de la dépasser tout ce qu'elle faisait c'était frotter ses fesses l'une contre l'autre. Il s'arrêta un peu pour se moquer d'elle avec un petit sourire sarcastique et lui lança.

- Tu es si gracieuse, Nala, vraiment.. Un derrière parfait !

- Laissez mon derrière et courrez bordel !

Fulmina la jeune femme, le rouge aux joues de honte alors il rit un bon coup en reprenant sa course et Nala s'arrêta devant l'escalier, à bout de souffle et ses chevilles étaient à vif.

- Bordel de merde, ces films de James Bond sont vraiment des gros mensonges.

Elle prit son couteau et coupa sa robe au milieu des genoux après avoir jeté d'un coup de pieds ses chaussures de l'enfer sur le côté.

- Voilà qui est bien mieux...

Alors elle monta l'escalier, deux marches à deux, pieds nus, à la recherche d'Owen et ses associés.