Nos corps suintants de sueurs emmêlés dans les draps. Nos peaux se collent et la chaleur nous rend fous.  Nos caresses s'emballent comme nos lèvres, bientôt suivis par nos langues. Nos bassins se suivent, s'entrechoquent, se frottent au rythme de cette valse de désirs. Nos respirations s'écroulent dans nos cous telles des vagues.

Ces instants sont courts, chaotique et suivent pourtant une routine.

Après le coït, je m'en vais, lui quittant mes bras pour ceux de Morphée.

La nuit est fraîche et mon corps toujours bouillonnant. J'allume un cigarette pour brûler ce qu'il me reste de poumons et de vie.

Quand je rentre, elle m'attendait, elle m'enlace, m'embrasse. Elle sait que j'étais avec lui, mais elle s'en moque. Elle m'aime malgré tout et m'aimera toujours. Ça ne la dérange pas.

†

Elle pue la clope, l'alcool et la transpiration, et elle me dégoûte. Je l'aime mais cela me dérange. Ils me dérangent. Comme si je ne lui suffisais pas. Pourquoi va-t-elle le baiser, alors que nous vivons une si belle hydille? Pourquoi, si ça me déplait, je n'arrives pas à le lui avouer? Qu'elle se serve de lui, en soit, m'importe peu. Mais je suis aussi là, moi! Moi aussi je souhaite sentir la douceur de ses caresses, la chaleur de ses étreintes, la passion qui brûle en elle. Comment le lui dire?

Les actions parlent plus que les mots.

Je la serre contre moi, j'oublie ses âpres effluves, je l'embrasse. Mes mains descendent d'elle même dans les creux de ses hanches, elles se logent dans une place qui leur est réservé depuis si longtemps. Je veux qu'elle sente ma rage, ma joie, ma passion, mes peines.
Si ce n'est qu'une question de sexe, je peux lui donner mon corps, moi aussi. Elle se laisse aller, elle avait donc juste besoin d'être dominée? D'être guidée dans l'amour?
Je l'attire jusqu'à notre chambre, je la dévêtis et c'est dans la nuit fraîche de décembre que Je déchaîne la bouillante passion qui m'habite depuis si longtemps.