— Jemi, non !

C'était trop tard, Jemila venait de lâcher prise sur la falaise à laquelle elle restait pendue grâce à sa seule main valide.

Quelques secondes après, une voix robotique s'éleva dans le ciel :

— Numéro 45, Jemila Maya. Joueuse équipe 37.

Non...

Non, non, non, non ! Ce n'était pas possible ! Jemila ne pouvait pas partir comme ça, pas maintenant alors qu'ils étaient si près du but !

La jeune fille ne put s'empêcher de hurler aussi fort que sa voix le lui permit. De rage ? De tristesse ? De désespoir ? Peut importait.

Jemila n'était pas partie, c'était impossible ! Pas comme ça !

Voyant que la fille aux cheveux frisés était prête à faire une connerie, le garçon qui était resté en retrait vint la maîtriser.

— Lâche-moi Laëldan ! Lâche-moi ! Je veux la rejoindre !

La jeune fille semblait avoir perdue la tête. Elle se débattait comme une lionne en cage, et semblait plus hystérique qu'un animal qui n'avait pas été vacciné contre la rage.

— Calme-toi Alev ! Ce n'est pas en te suicidant que tu vas arranger les choses !

Le dénommé Laëldan, malgré ses muscles et sa force, avait du mal à la contenir.

— Tu crois vraiment que c'est ce qu'elle aurait voulu ?

Aussitôt, la noire arrêta de se débattre, se laissa tomber par terre et éclata en sanglots.

— Elle est morte Laëldan, elle est morte, pleura la jeune fille entre deux spasmes.

Le garçon la prit dans ses bras et traça des cercles dans son dos avec ses doigts pour tenter de la calmer.

— Oui, je sais. Mais maintenant c'est à nous de terminer tout ça. Pour elle, pour Maëldan, et pour tous ceux qui sont partis avant.

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