R.E.V.E.I.L.
Petit chapitre, mais je me rattraperai promis ;) Bonne lecture !
Je commençais à paniquer sérieusement. C'était bête, il me demandait juste s'il pouvait lécher le lubrifiant étalé sur mon cou, je devais juste lui répondre « oui » ou « non » rien de plus simple, pourtant, ça me prenait trop la tête. Je n'étais pas habitué à ce genre de situation.
Mes pensées étaient cependant en contradiction avec mes émotions. Mon ventre se tordait en le sentant juste au dessus de moi et je ne désirais plus qu'une chose : aplatir son corps contre le mien. Les rapprocher l'un de l'autre et le sentir contre moi, sur moi.
Son expression très sérieuse me rendit timide, comme je ne l'avais jamais été et mes joues se mirent à chauffer. Il sondait mon regard, fixant ses yeux légèrement bridés dans les miens, grands ouverts. Il dut y lire de l'indécision et un trouble évident, car il se releva un peu en souriant, comme désolé.
— Excuse moi, je voulais pas...
Je ne lui laissai pas le temps de donner une excuse bidon que j'enroulais ma main autour de sa nuque et ramenai son visage dans mon cou, totalement offert. Il eut quelques secondes d'incompréhension avant que je ne sente des lèvres se poser sur ma peau. Mon instinct me poussa à fermer les yeux et apprécier cette bouche collée à moi, donnant des petits baisers partout autour du lubrifiant. Je basculai la tête en arrière en respirant plus fort, ma seconde main s'étant plongeant dans son chignon, ayant l'envie irrésistible de lui retirer pour avoir une meilleure poigne de ses cheveux.
Quand je sentis sa langue venir lécher ma peau avec envie et impudeur, ma bouche s'ouvrit pour laisser passer un petit soupir et quelque chose en moi s'échauffa délicieusement. J'oubliai complètement les personnes qui étaient autour de nous, me concentrant sur tout les effets qu'il provoquait en moi. Mon entre-jambes réagit inévitablement en imaginant tout ce qu'il pourrait me faire, mais surtout en me souvenant des paroles d'Haël : « tu peux le sucer et/ou lui peut te le faire », mon dieu, je me sentais défaillir considérablement à cette seule pensée ! Depuis qu'il m'avait annoncé cette pratique, mon cerveau ne pouvait cesser d'y penser et cela m'excitait bien plus que je ne le souhaitais.
Cependant, cette sensation fut rapidement écourter car Sahel releva le visage, un grand sourire aux lèvres.
— C'est vraiment pas mal ! s'exclama-t-il émerveillé.
Cela me donna un incroyable coup de froid. Moi je m'emportais comme un jeune puceau, alors que lui était clairement en train de s'amuser en toute innocence. Après tout, il était bien plus jeune que moi, trois ans nous séparait. Il n'était qu'au lycée et moi, j'avais dû prendre mes responsabilités très jeune, à la mort de mes parents.
Lorsqu'il posa ses fesses sur mon entre-jambes, une onde de gêne me gagna en sentant que je m'étais beaucoup plus « emporté » que je ne le pensais. Je le regardai pour voir comment il réagissait, mais son visage resta le même. Est-ce qu'il... Se pouvait qu'il n'ait pas senti mon début d'érection ?
Je détachai mes mains de lui pour les ramener contre moi, presque honteusement. Ma tête se pencha sur le côté, fuyant son regard trop joyeux et... Innocent. Je suintais la culpabilité par tout les pores de ma peau. Je me sentais incroyablement pervers à l'instant.
— Gouttes, ça a vraiment goût de tagada, dit-il en me présentant son doigt à la bouche.
J'entre-ouvris mes lèvres et son indexe s'insinua en moi jusqu'à la première phalange, emplissant mon intérieur d'un goût de bonbon plutôt agréable. Je fixai mes yeux aux siens et je pus constater qu'il avait changé d'expression, il semblait tout à coup moins candide qu'il y a quelques secondes. Je refermai alors ma bouche autour de lui et pour le taquiner, je suçai son doigt d'une façon obscène, mais pas assez pour qu'il soit certain que je le chauffe. Sa bouche s'ouvrit en regardant la mienne miner un acte sexuel et ses hanches se tortillèrent imperceptiblement sur les miennes. Une forte envie de sourire me prit, mais je me maîtrisai et continuai jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de lubrifiant sur son doigt. J'écartai ma bouche lentement et fis une mine étonnée.
— C'est vrai que c'est pas mauvais, lançai-je faussement naïf.
S'il voulait jouer à ça, alors on allait jouer ! Bon, avec mon érection qui avait prit de l'ampleur, je menai par large pour le moment, mais cela ne serait tarder.
Son sourire semblait tout de suite plus crispé et je m'en réjouis. Cela prouvait que je ne lui étais pas si indifférent qu'il ne voulait me le faire croire. Il se remit sur ses genoux puis se leva, il me tendit sa main pour que je le suive et on se retrouva tout les deux sur pieds, de nouveau en train de vagabonder dans les rues, tirant fréquemment sur mon sweat pour cacher mon petit problème au niveau du bassin.
On discuta encore quelques temps jusqu'à ce qu'il reçoive un message de sa mère pour lui dire de rentrer. Comme l'autre fois, il fit une moue boudeuse absolument adorable en reprenant le chemin de chez lui. Devant son immeuble, il s'arrêta et me fit face, son grand sourire réapparu.
— Après-demain il y a une soirée où je voudrais t'emmener, ça te dit ? me demanda-t-il.
— Une soirée de quoi ?
— Ça, c'est une surprise.
— Tant que tu ne m'emmènes pas aux flics, ça me va, répliquai-je en riant.
Il me suivit dans mon rire et me tira à lui pour m'enlacer fermement contre lui
— Nah ça je ne pourrais pas, souffla-t-il près mon oreille.
Il me donna la chair de poule et je resserrais son étreinte, appréciant énormément l'avoir si près de moi. Le câlin s'éternisa et aucun de nous prononça un mot durant celui-ci, profitant simplement du contact de l'autre et de l'ambiance apaisante qui nous entourait. C'était si agréable.
L'asiatique finit par s'éloigner de moi d'un pas et embrassa ma joue d'un baiser bruyant. Il me sourit et s'éclipsa dans le hall avant de disparaître totalement de ma vue.
En regagnant mon appartement, Haël remarqua directement ma bonne humeur et vint s'incruster dans ma chambre pour me poser une tonne de questions à propos de ce soir. Il soupira en apprenant que nous nous étions toujours pas embrassés, ce qui était anormal d'après lui. Quand je lui demandai ce qui était « normal », il me dit qu'à ce stade, nous aurions déjà dû coucher ensemble. En imaginant la scène, j'eus des bouffées de chaleur et prétextai à Haël être fatigué pour prendre une douche. Avant d'entrer dans la salle d'eau, il me lança avec amusement :
— Bonne branlette Ais'.
Cette fois, je sentis bien distinctement mes joues s'empourprer et je claquai la porte derrière moi, m'enfermant à l'intérieur. J'allumais l'eau et attendis que celle-ci prenne la bonne température pour retirer mes vêtements et me mettre sous le jet chaud. Je fermai les yeux en savonnant mes cheveux, perdu dans mes pensées. Elles étaient surtout dirigées vers le japonais, je me remémorais son corps, son sourire, sa voix, son toucher... Mes bras se soulevèrent plus haut et ma tête se pencha en arrière, je l'imaginais avec moi, nu entre ses portes-vitrées, son corps collé contre le mien. Je le visualisai dans mon dos, sa tête plongée dans mon cou et ses mains entourant ma taille. Juste ça, rien de plus. Je pris le gel douche distraitement et en versai sur l'une de mes mains, toujours les yeux clos, et glissai mes doigts sur mon corps, doucement. Je soupirai d'aise, pouvant presque sentir ses mains sur ma peau, son souffle se répercuter sur moi, sa langue dans mon cou... Ma main descendit, elle atteignit la partie basse de mon corps, très basse. Je sursautai presque en m'apercevant que j'étais excité pour la deuxième fois de la soirée. Je baissai le regard et cela me rappelai mes premiers émois, au collège. Quand tout les garçons de mon âge parlaient de sexe solo ou avec partenaire. J'avais déjà pratiqué en solitaire, mais cela m'avait rapidement lassé et étais passé aux choses sérieuses peu de temps après.
Pour la première fois depuis très longtemps, je me laissais aller à un peu de plaisir avec moi-même et ma main... Ma tête posée contre le carrelage froid, je tentai de réprimer mes soupirs afin d'être le plus discret possible, l'inconvénient de vivre avec autant de mecs dans un petit appartement où les portes étaient du carton niveau isolation. Je visualisai le japonais et accélérai mes mouvements, inondant mon corps de lave faite de désir. Je me sentais brûler de l'intérieur en atteignant enfin le point de non-retour, reprenant difficilement mon souffle.
Mon dieu, je ne savais pas ce qu'il m'avait fait, mais je sentais une chose changer en moi. Le problème, était que je ne comprenais si c'était bien ou pas. Voilà que je me remettais à faire des choses que je n'avais plus fait depuis des années, et à cause d'un adolescent encore au lycée, ma libido semblait revenir, non, se créer plutôt. Je découvrais le désir avec Sahel.
Complètement crevé, je regagnai doucement ma chambre et m'emmitoufla sous les couvertures bien chaudes. Mon corps était lourd et détendu, je trouvais le sommeil rapidement.
Le lendemain, je ne faisais que penser à ma partie de plaisir solo sans pouvoir m'empêcher d'être absolument gêné. Je l'avais utilisé à des fins... Pornographiques ? Dans un sens ça l'était, puisque j'avais mis en scène son image et... Quelle mise en scène ! Tout ceci n'avait pas été très catholique. J'avais sérieusement l'impression d'être en chaleur, il fallait que je me calme au plus vite.
Comment allais-je pouvoir affronter son regard avec ce que j'avais fait ?
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