P.R.E.N.D.R.E.

Demain, je commence la correction de cette histoire, donc don't worry pour les fautes ! 

Bonne lecture (;



     Je le regardai, interdit. Ma bouche s'ouvrit mais se referma aussitôt.

— Aislin retires tes vêtements, dépêches toi ! me supplia-t-il tout bas, pour ne pas que les flics l'entendent.

Constatant que ce n'était -apparemment- pas lui qui avait appelé la police, je retirai ma chemise en le voyant enlever ses propres fringues, une à une. Je détournai les yeux, sentant des bouffées de chaleur m'envahir rien qu'en le voyant. Puis il s'approcha de moi et versa un peu de coca dans sa main et passa ses doigts dans mes cheveux ainsi que mon front, ce qui me soutira une grimace de dégoût, il réitéra l'action sur lui, s'humidifiant.

Que faisait-il bon sang ?

Je me mordis la lèvre inférieure en voyant son corps recouvert d'un boxer uniquement. Quand il se tourna pour reposer la canette par terre, je le vis se stopper net durant quelques secondes avant qu'il ne replonge son regard dans le mien, le sourire en coin. Je n'eus pas le temps de lui poser une question qu'il retira son boxer et le mit négligemment devant son sexe pour se cacher.

— Aislin, on s'apprêtait à faire l'amour à l'instant donc restes derrière moi, comme si t'avais honte qu'on te surprenne ok ? dit-il doucement.

Mes yeux s'illuminèrent d'admiration, je venais de comprendre ! Il voulait qu'on créait une situation embarrassante pour ne pas qu'on se fasse choper et qu'ils se souviennent de mon visage. Je me positionnai donc derrière lui et il ouvrit la grosse porte, faisant face aux policiers que je vis pas.

Bonsoir... Messieurs ? Votre voisine nous a appelé pour nous prévenir que vous occuper l'espace sur le toit. Saviez-vous que vous n'avez pas le droit ? annonça l'un des flics.

La salope ! Et j'étais sûr que l'asiatique pensait la même chose que moi à l'instant. C'est dommage, parce que j'aurais bien aimé voir la tête des flics devant le corps à moitié nu de Sahel, moi j'avais tout de même gardé mon caleçon.

Euh... Je... Je suis désolé, j'étais avec hum... Un... Un ami mais on faisait rien de mal promis. Parfois quand il fait beau, on vient ici avec des personnes de l'immeuble pour manger, faire un pique-nique alors je... Je savais pas qu'on... Qu'on avait pas le droit.

J'entendis un silence et priai pour qu'ils nous laissent tranquille.

— Je comprends, mais vous ne pouvez pas, c'est la propriété du gardien de l'immeuble. De plus, vous pourriez être en danger ici au risque de tomber, le mit en garde l'un des policiers.

— Je comprends.

— Puis-je avoir vos papiers ?

Aussitôt, je sentis mon cœur louper un battement. J'étais cuit ! S'en était fini pour moi, ils allaient me reconnaître, m'embarquer au poste, me foutre en prison, m'expédier en...

— Mon...Monsieur écoutez, on... Ma mère est super homophobe, la sienne aussi et si quelqu'un sait... On se fait tuer je vous jure... Je... J'aime Isaia, je veux pas qu'on... Qu'on nous sépare, je vous en supplie, entendis-je Sahel d'une voix tremblotante et bégayante.

Il était doué, ce petit con ! J'en revenais pas, personne ne parlait et un autre silence s'imposa entre nous, moi toujours derrière l'asiatique. D'ailleurs, je savais que ce n'était sûrement pas le moment pour ça, mais mes yeux s'étaient posés sur ses fesses nues, bombées et fermes. J'eus terriblement envie d'y poser les yeux pour juger de leur douceur et de leur dureté, ou pour simplement le peloter, mais je refoulai mes pulsions perverses.

— Ça m'énerve vraiment qu'il y ait encore des homophobes, comment ce genre de personne peut exister ? Pourquoi ils n'ont pas encore pigé que c'était absolument normal ? Lança un flic, qui n'avait pas encore pris la parole jusque là.

Merde, ils sont combien au juste ? Je fus tout de même surpris de ses paroles, c'était rare une telle compréhension et j'eus l'espoir que cela nous sauve.

— On est désolé les mecs, vraiment. On va vous laisser, juste, partez du toit et trouvez-vous un autre endroit ok ?Si votre voisine nous rappelle pour nous dire que vous êtes encore là, là on serait obligés d'agir. Bien... Et gardez espoir, les temps changent. Allez les gars, on bouge.

Les autres semblaient acquiescer et la porte se referma. Je m'écartai vite de Sahel, il fallait tenir à distance la tentation. Il se retourna vers moi, les mains toujours sur son entre-jambes et ses yeux étaient surpris, avant qu'il n'éclate de rire et se jette sur moi, lâchant son boxer et me soulevant du sol. Je le suivis dans son rire jusqu'au moment où je me rendis compte qu'il me tenait contre lui... Contre son corps absolument nu ! Je sentis son sexe contre le mien et mes joues chauffèrent au quart de tour, crispant mes membres.

Il sembla s'en apercevoir car il me reposa au sol en s'excusant et en cherchant son caleçon. Il l'enfila rapidement et je n'osais toujours pas regarder. Je pris aussi l'initiative de me rhabiller et il fit de même.

— Isaia ? Qui s'est ? demandai-je en me rappelant du prénom qu'il avait donné.

— Oh, un mec d'une histoire que je lis, me répondit-il en balayant la question de sa main, le sourire aux lèvres. Avoue je suis bon comédien, finit-il en riant.

— Très bon même, le flattai-je amusé.

Il venait de nous sauver, enfin, de me sauver la vie.

— Heureusement qu'on est tombé sur un poulet compréhensif, lançai-je, n'oubliant pas cet homme qui nous a sorti de notre merde.

— Ouais, franchement il était au top.

Je hochais la tête, pour une fois qu'un policier n'était pas con, je lui devais tout mon respect sur ce coup.

Je passai mes mains derrière les poches de mon pantalon en ne sentant rien et je paniquai en les découvrant vides. Je relevai la tête et cherchai du regard mon tube de lubrifiant, quand je finis par le trouver... Dans les mains de Sahel, qui le brandissait fièrement devant moi avec un sourire malicieux sur la bouche. Oh merde...

— C'est ça que tu cherches ?

Oh non non non, dites moi que je rêve, par pitié !

— Euh, ou... Oui, bégayai-je honteusement.

— Hum, et je peux savoir pourquoi tu as ça sur toi ? continua Sahel sur le même ton amusé et légèrement moqueur en s'approchant doucement de moi, tel un félin sur sa proie.

Bordel, je devais trouver une solution, vite ! N'importe quoi, tant que je ne devais pas avouer que c'était une précaution d'une possible relation sexuelle entre nous. Mon cœur s'emballa et je me traitai de con, comment j'ai pu le paumer ? J'avais honte, tellement honte bon dieu !

— En fait c'est parce que... C'est parce que j'ai les mains sèches tu vois ? Et comme il restait que ça à la maison, alors je l'ai pris, pour... Les hydrater quoi.

Pourquoi j'ai dit ça ? Dans ma tête, ça semblait plus crédible. Là j'avais l'air d'un sérieux crétin !

— De la crème pour les mains, hum hum, se retint-il de rire.

Je voyais bien qu'à son sourire, il se forçait pour ne pas se foutre ouvertement de ma gueule. Il me tendit l'objet et je me précipitai pour le prendre et le fourrai dans la poche de mon pantalon. Il partit ensuite prendre le plateau qu'il nous avait préparé et les canettes de coca vides.

— Allez on doit bouger de là. On se rejoint en bas de l'immeuble ? Je vais juste rapporter ça chez moi et j'arrive, ok ?

Je hochais la tête et n'osais même plus le regarder dans les yeux, de toute façon, à attendre l'amusement dans sa voix, je me doutais bien qu'il devait avoir un grand sourire moqueur sur les lèvres. Je lui ouvris la porte et au moment où nos chemins se séparèrent, il me lança :

— Au fait attention, dehors il commence à souffler et ça pourrait irriter tes mains, donc gardes le lubrifiant sur toi au cas où...

Je lui fis un doigt d'honneur et dévalai les escaliers à toute vitesse pour ne plus entendre son rire.

En bas de son immeuble, j'eus une furieuse envie de m'enfuir tellement j'étais gêné par ce qu'il venait de se passer. De un, on nous avait interrompu et l'avais vu presque à poil, de deux, il avait trouvé mon tube de lubrifiant. C'était sûr, il allait croire que je pensais qu'à le baiser ! Je mis mes mains devant mes yeux et soupirai longuement.

— Je suis pas comme ça putain, me plaignis-je tout bas.

J'entendis la porte s'ouvrir alors que je tentai de toutes mes forces de ne pas me dégonfler. Lorsqu'il se retrouva face à moi, un sourire heureux avait remplacé celui moqueur.

— Qu'est-ce qu'il y a encore ? demandai-je sur la défensive.

— Rien. Je croyais que t'allais partir, alors je suis super content de te voir encore là.

Si tu savais comme je pense m'enfuir actuellement... D'ailleurs, je ne comprenais pas ce qui me retenait de le faire.

— Viens, dit-il en commençant à marcher.

— On va où ?

— Se promener.

J'acquiesçai silencieusement. On marcha quelques minutes sans parler, juste en savourant l'air frais et les bruits de la ville qui ne dormaient pas.

— Pourquoi ta voisine a appelé les flics ? je demandai finalement, rompant le silence apaisant.

— Parce qu'elle est bête ? lança-t-il en haussant les épaules. Elle nous a vu monter et elle a cru qu'on allait s'envoyer en l'air sûrement. Cette coquine, je suis sûr qu'elle est train de fantasmer sur nous à l'heure actuelle.

On se mit tout les deux à rire, détendant l'atmosphère au passage. Un frisson me traversa en sentant le vent souffler sur moi, mais je tentai de le réprimer, je ne voulais pas lui montrer que je commençai à me les peler.

— J'ai une question : pourquoi quand vous volez dans le métro, vous arrachez des mains ?

Sa question m'embêta, car si j'y répondais, je brisais la seconde règle imposée par Haël : ne pas parler du taffe. J'avais déjà omis la première, je ne pouvais pas me permettre de passer outre la deuxième.

— Euh, j'en sais rien. On a toujours fait ça à vrai dire.

J'espérais qu'il se contente de cette réponse et parle d'autre chose, mais c'était peine perdue car il enchaîna :

— Vous n'avez jamais pensé à la manière innocente ?

— Comment ça ?

— Je vais te montrer, m'annonça-t-il en souriant.

Sa décision me surprit mais me rendit aussi très curieux alors je le laissai faire sans rechigner. Il s'approcha fort de deux filles et en bouscula une, qui fit tomber son sac et son contenu se renversa sur le sol.

— Oh excusez moi mademoiselle, s'empressa-t-il de dire. Je suis vraiment désolé, je suis très tête en l'air.

— C'est pas grave, ne vous en faîtes pas, répondit la jeune femme en lui offrant un petit sourire timide.

Il l'aida à ramasser ses affaires pour les mettre dans son sac et le lui rendit. Elle le remercia au moins trois fois en le flattant qu'il était vraiment très gentil et elle disparut avec son amie en gloussant légèrement. Sahel se retourna vers moi, le sourire vainqueur sur les lèvres et brandit une carte de crédit et un téléphone d'une main.

— Non j'y crois pas, comment t'as fait ? demandai-je réellement admiratif.

J'allais lui prendre des mains quand il les recula et me fit non de la tête.

— Non non non, moi je ne suis pas un voleur, je vais aller le donner à sa banque.

Il les glissa dans sa poche et je fis la moue. Quelle gâchis, si ça avait été moi, je les aurais gardé et aurais vidé son compte en banque et revendus son téléphone. En plus, il provenait d'une grande marque en vogue. J'étais dégoûté.

Heureusement, il y avait une banque au coin de la rue et l'asiatique s'y engouffra et en ressortit aussi vite les mains vides.

— C'était trop facile, tu fais en sorte de la bousculer assez fort pour que son sac se renverse par terre, tu te confonds en excuse au point de la rendre mal à l'aise et pendant ce temps, tu prends, par exemple, son téléphone mais au lieu de le remettre dans son sac, tu le glisses dans ta manche discrètement, s'expliqua-t-il enfin, fier de lui.

Je souris de son explication. Est-ce qu'il était au courant qu'il me poussait à voler encore plus en me révélant sa technique ? Mais surtout, je trouvais drôle le fait qu'il sache ça, alors qu'il paraissait bon élève – quand il portait son uniforme et avait les cheveux tirés en un chignon mal fait.

Alors comme ça, l'asiatique était en fait un petit rebelle ?

On continua de marcher dans la ville pendant un petit moment et je me sentais si bien que j'en perdis la notion du temps. Lorsqu'il m'apprit qu'il était déjà deux heures du matin, je n'en revenais pas. J'avais encore envie de rester avec lui, de lui parler et l'écouter. Il était très intéressant et intelligent, mais surtout très drôle. On a passé notre temps à rire.

— Rentres chez toi, tes parents vont s'inquiéter, lançai-je.

Je voyais bien qu'il zieutait souvent son téléphone et envoyait des messages courts à une personne. Il soupira et je compris que j'étais tombé pile dans le mille.

Il s'allongea dans l'herbe et je le suivis, côte à côte.

— Ma mère s'inquiète. Mais j'ai pas envie de rentrer, je veux rester ici.

J'étais content de voir que c'était réciproque, ce bien-être. Je devais avouer que je le trouvais actuellement très mignon.

— Allez, faudrait pas contrarier maman, me moquai-je en riant.

Il rit lui aussi et me tira à lui, ma tête tomba dans son cou et il entoura ses bras autour du mien.

— Je suis plus grand que toi, s'amusa-t-il.

— Tais-toi.

Il pouffa de nouveau. Je fermai les yeux, me sentant vraiment bien là, dans ses bras et humant son odeur.

— Aislin ?

— Hum ?

— Tu t'endors ?

— Non.

Le silence se réinstalla entre nous pour mon plus grand plaisir. Merde, j'allais vraiment finir par m'endormir ici, dans ses bras et dans un lieu public !

— Aislin ?

— Quoi encore ? Ronchonnai-je.

— Tu me passes ton numéro ?

J'eus un petit temps d'arrêt avant de répondre.

— Pour ?

— Qu'on se revoit.

De nouveau, j'eus cette sensation étrange dans mon ventre. Et pour une fois, je me dis que cela devait être une bonne chose. 




La présence d'Isaia peut paraître mégalo et je comprends mdrr mais ça m'a fait rire de mette une référence de TDN dans cette histoire. Voilà, j'espère que ça vous a plu. :) 

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