Chapitre 18 : Le mal incarné
Gomez
---------------
Une nouvelle journée dans ce trou à rat.
Avec tout ce que j'ai pu faire dans ma vie, c'est clair que j'ai pris cher. J'ai pas assez de mes deux mains pour compter le nombre d'années qu'il me reste à faire ici. J'étais pas censé me faire chopper mais bon, c'est comme ça.
Peu importe, en vrai. Je continue mes activités à l'extérieur sans même avoir besoin d'y être. J'ai des yeux partout. Des gars qui travaillent pour moi. Un réseau tout entier qui est tissé sous mes ordres. Armes, drogue, bordels... Et j'en passe.
Je suis ici depuis plusieurs années. Je me rappelle encore de ma jeunesse. J'étais un bon gars, avant. J'étais pas le plus riche, ni le mieux placé, mais j'avais une vie normale. Je bossais avec mon oncle qui était peintre. J'envisageais de faire des études pour travailler dans l'immobilier. Quand j'y repense, ça me fait marrer.
Puis j'ai compris que de rester à sa place dans cette société, ça paye pas. J'ai compris qu'être un gentil garçon n'allait pas me mener à ce que je désirais. Ce monde est dirigé par l'argent, la corruption. Alors, à quoi bon? Un jour, je suis directement allé voir un chef de réseau de dealers en lui disant de me trouver du boulot. Je me suis rendu compte que je n'étais pas fais pour une vie ordinaire, alors j'ai pris ma vie en main, d'une certaine façon. C'est comme ça que le gentil garçon est devenu le terrible homme que je suis.
Puis d'années en années, à force de sacrifices, de preuves, de meurtres, j'ai doucement mais sûrement frayé mon chemin dans cette jungle de vices. J'ai su m'imposer et devenir l'un des plus grands dans le domaine. Et par ce mal, j'ai vécu cette vie de pouvoir, de richesse que je désirais tant au fond de moi.
Le soir où je me suis fais arrêter, c'est le soir où je passais du bon temps avec une de mes nanas. Comme on dit, les femmes sont nos faiblesses et ça me l'a confirmé une fois de plus. La suite, tout le monde la connaît. Avocats, procès, j'étais pas vraiment défendable. Et me voilà ici. Le point positif, c'est que l'argent et les menaces me permettent d'éviter que les gardes soient sur mon dos.
Je suis sorti prendre l'air dans la cour, toujours entouré de mes gars, dehors comme ici. Même entre ces murs, je continue de tenir mes réseaux. Un bon gérant à toujours un œil sur son affaire, c'est pas un secret.
J'ai tourné la tête pour observer la cour, Wesker était assis sur les bancs du fond.
C'est qu'il sourit, ce petit con.
-"Je veux savoir qu'est ce qui le rend joyeux comme ça."
-"Sí, Jefe." (Oui, Boss.)
-"Je veux aussi savoir les moindres détails de sa vie."
Tu ne veux pas rejoindre mes rangs. Alors, je vais faire de ta vie un enfer, Mi pequeño.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top