À notre réveil le lendemain, c'était comme ci il ne s'était rien passer mais l'ambiance est assez bizarre...

"Tu as bien dormi? je demande.
- Oui et toi?
- Ouai..."

Nous nous levons et descendons manger. Les parents de Nathaniel, ainsi que sa sœur sont partis tôt le matin voir des amis. Nate et moi sommes donc seuls chez lui.

Ce qui m'angoisse, c'est que aucuns de nous deux parlent. Nous errons dans la maison comme des fantômes. C'est pesant... Et triste...

Nous passons la journée comme ça. Et je pense que je ne suis pas loin d'une nouvelle crise de larmes.

Quand les parents de Nathaniel rentrent le soir, j'ai mon premier dialogue de la journée. Mais franchement... Après des "oui", "merci", je ne dis rien de bien spécial.

A vingt-deux heures, mon copain et moi montons nous mettre au lit.

"Tu te souviens que quand je t'ai dis que je serai près à m'enfuire avec toi? me demande-t-il, une fois que nous sommes callés l'un contre l'autre sous les draps.
- Oui... dis-je, soucieuse de ce à quoi il pensait.
- Et bah je te redemande... Veux-tu t'enfuire avec moi? On ne peut plus vivre ce qu'on a vécu hier... Tes parents sont, excuse moi du terme, des enflures.
- Mais pour aller où? je questionne.
- Loin... Juste. Toi et moi. Seuls. Et personne pour nous dicter notre conduite et qui doit décider à notre place si nous pouvons être ensemble ou pas. Plus personne pour gérer nos vies.
- J'accepte..., je souffle.
- C'est vrai? me dit-il en se redressant. Tu veux bien t'enfuir avec moi?
- Oui. Si cela nous permet d'être tous les deux. J'accepte.
- Très bien. Que dirais-tu de partir maintenant?
- Genre, là, tous de suite?
- Genre, là, tous de suite, oui.
- Et les gars...
- Je leur enverrais un message pour qu'ils sachent qu'on est parti. Je vais laisser une lettre à mes parents et on s'en va.
- D'accord..."

Nous nous levons. Il doit être minuit passé et la maison est plongé dans un calme plaisant.

Je range mieux mon sac de voyage et je libère la moitié de l'intérieur pour y mettre les vêtements de Nathaniel. J'attrape jeans, shorts, t-shirts, débardeurs, ainsi que plusieurs paires de chaussures, des caleçons et des chaussettes.

"On va dans quel Etat?
- Je sais pas... L'Arizona? T'en dis quoi?
- D'accord."

Je mets deux ou trois pull et ferme le sac. Je me redresse et Nathaniel m'embrasse.

"On y arrivera... Je te le promets... me confie-t-il."

Il ouvre la fenêtre et je me faufile dans l'ouverture, lui sur mes traces. Je saute du toit et il m'envoie le sac remplis de vêtements. Je l'attrape et Nathaniel saute à terre pour me rejoindre. Il prend le sac sur son épaule, attrape ma main et nous commençons notre marche vers la gare la plus proche.

"Comment tu crois que tes parents vont réagir? je demande.
- J'en sais rien... Je ne peux pas te dire...
- Pourquoi fais-tu ça?
- Zoey. J'en ai marre que tes parents débarquent et brisent à chaque fois ce qu'on essaye de construire tous les deux. Je t'aime et mes parents le savent. Je pense qu'ils comprendront. Mais ne crois pas que je me prive de quelque chose en m'enfuiant avec toi. Tous ce que je veux, c'est être à tes côtés. Et même si on doit aller jusqu'en Europe pour que tes parents nous foutent la paix, alors nous irons en Europe. Mais Zoey. Tous ce que je veux, c'est être avec toi et que tu sois heureuse. Car seul ton bonheur m'importe."

Je ne réponds rien et l'embrasse un long moment. Mes mains passent dans ses cheveux et je me sens réellement proche de lui à cette instant. Je me sens entière, aimée... Je me sens enfin importante pour quelqu'un. J'aime Nathaniel à un point inimaginable. Être loin de lui est une torture. Mais quand nous nous retrouvons, c'est une explosion de joie et de bonheur qui se produit dans tous mon corps.

Mon téléphone vibre et nous nous écartons.

De Génie Corini 😜❤️ à Zoey:

"Je viens avec vous! Attendez moi à la gare!"

Une autre vibration.

Du La Frite 😁❤️ à Zoey:

" Bande de comique vous croyez que vous alliez partir sans moi? En s'attend à la gare!"

Encore une vibration.

De Rihanna 😂❤️ à Zoey:

"Qu'est-ce qui ce passe! T'es enceinte que vous partez comme ça? Hein! Je veux être le parrain! On se retrouve à la gare!"

"Les garçons veulent venir avec vous... je dis avec un sourire aux lèvres.
- Plus on est foux plus en rit... rigole-t-il."