Chapitre 37: La maison des souvenirs

Shana Blake


J'ai décidé d'aller à Nice voir la maison de mes parents. Je vais craquer à tous les coups. Le trajet en avion se fait dans le calme complet. Raphaël sait que j'ai besoin d'être tranquille donc il respect mon choix. On va ensuite en direction de la maison qui se situe dans les hauteurs de Nice. Non loin, il y a celle qu'Hugo a achetée pour venir en vacances avec sa petite famille. Quand j'arrive devant ma demeure, les larmes commencent à monter. Je tremble. Mon copain me prend la main pour me rassurer et je lui souris faiblement pour lui dire merci. Je souffle un bon coup et m'avance d'un pas décidé vers la porte d'entrée. Je mets la clé dans la serrure et tourne. La porte est ouverte. Je pousse cette dernière et entre suivis de mon copain. Quelques larmes coulent le long de mes joues. Trop de souvenirs refont surface. Je m'avance d'un pas lent vers le grand salon et là je fonds en larme devant les photos de notre famille. 


Moi (En larmes) : On était si heureux... Pourquoi ils sont partis ?! J'ai mal Raphaël... Tellement mal...

Raphaël : Je suis désolé te t'avoir limite poussé pour venir...

Moi : Ce n'est pas te ta faute. Je devais venir.

Raphaël : Ils avaient l'air d'être des personnes super sympas.

Moi : Ils l'étaient. Tu leurs aurais fait une belle impression. Ils t'auraient adoré, j'en suis sûr. 


Mon copain se contente de m'embrasser le front. Plus j'avance dans les pièces plus j'ai mal. Je me stoppe devant le canapé où on a passé tellement de temps.


Moi : J'étais toujours assise au milieu. A ma droite il y avait Dan et à gauche ma mère. Mon père se mettait toujours sur le fauteuil à côté. On a passé du temps dans ce salon à se regarder des vieilles séries et des films. Le plus souvent, c'était mon père qui avait la télécommande mais ça nous était égal. 


Mon copain m'écoute sans rien dire. En même temps que voulez-vous répondre à tout ça ? Rien. Les larmes coulent sans même le vouloir. Je quitte le salon pour aller à l'étage. J'ai du mal à monter les escaliers. J'y arrive petite à petit. Mes jambes étaient comme paralysées. Je pousse la première porte qui n'est autre que ma chambre.


Moi : Rien n'a bougé depuis pratiquement neuf ans.

Raphaël : Ils sont morts quel jour ?

Moi : Le dix-huit avril deux-mille-dix. Dans une semaine, ça fera neuf ans.

Raphaël : Tu vas bien ?

Moi : Oui ne t'en fait pas. 


Le joueur madrilène me sourit faiblement. Il y a une photo où il y a Léo, Dan, Maxime et moi sur le mur. C'était ma photo préférée. On avait l'air si heureux. Je quitte ma chambre pour aller dans celle qui est à côté. Celle de mon petit frère... Je tremble tellement je sais que je vais craquer directement que je vais ouvrir cette porte. Je reste paralysée pendant cinq bonnes minutes. Je souffle un bon coup et prends mon courage à deux mains. J'enclenche la porte et l'ouvre. Je fonds en larmes et tombe au sol. Raphaël se précipite vers moi et se met à mes côtés en me prenant dans ses bras. C'est tellement dur mais nécessaire. 


Moi : Pourquoi il est mort ?! J'avais tellement besoin de lui dans ma vie !!

Raphaël : Calmes-toi mon cœur...

Moi : Regarde ces murs... Pleins de posters de foot y sont accrochés. Il y a plein de photos de nous, de notre groupe, de notre famille. Je veux ma famille...

Raphaël : Je sais que ça te fais du mal d'être là et je n'aime pas te voir dans cet état... Il faut que tu prennes l'air.

Moi : Non, je me sens proche de Dan ici...

Raphaël : Je sais mais va faire un tour sur la terrasse, ça t'aidera à aller mieux.

Moi : D'accord...


Je me lève avec difficulté et sors de la chambre de mon cher frère pour aller sur la terrasse familiale où j'ai passé d'excellents moments avec ceux que j'aime. Je m'accoude à la rambarde et pleurs encore et encore. Je me sens si fragile à cet instant précis... C'est horrible comme sensation. Je sens que mon copain se met à mes côtés. Je ne le regarde même pas mais me concentre sur la vue qui s'offre à moi. On voit tout Nice. Je tourne ensuite la tête vers mon copain avant de lui dire.


Moi : La maison là-bas, c'est celle d'Hugo. Et celle encore plus haut c'est celle où il a grandi et où son père y habite encore.

Raphaël : Il n'est pas loin.

Moi : Non.

Raphaël : Tu comptes faire quoi de cette maison ?

Moi : J'aimerai la garder pour venir en vacances mais il y a trop de souvenirs et j'ai peur de pleurer à chaque fois que je franchis la porte d'entrée.

Raphaël : Je comprends. Et si on se créé de nouveaux souvenirs ici ?

Moi : Comment ça ?

Raphaël : Marions-nous à Nice et on fera la réception ici. Il y aura largement de place et quelques personnes pourront dormir ici, d'autre chez Hugo ou son père. Je suis sûr que ça ne dérangera personne de dormir à même le sol pour une soirée.

Moi : Oui mais on a déjà réservé la salle à Madrid et tout le monde sait où on le fait.

Raphaël : On peut toujours s'arranger pour changer d'endroit.

Moi : Et le traiteur ? Il est de Madrid. On ne peut pas tous annuler comme ça et tous réorganiser ici.

Raphaël : On peut toujours le faire venir. Je ne dis pas de tout annuler je dis juste de tout délocaliser.

Moi : Mais comment veux-tu faire ça ? On n'a que cinq mois pour tout changer et prévenir tout le monde. C'est un défi impossible !

Raphaël : On pari ?

Moi : D'accord. On pari quoi ?

Raphaël : Si j'arrive à tout délocaliser, tu es à ma merci pendant une journée entière et si je n'y arrive pas, c'est moi qui fais tous ce que tu veux.

Moi : Marché conclu. J'espère que tu vas y arriver même si je vais subir pendant une journée. Si tu n'y arrive pas alors il n'y aura peut-être pas de mariage. Imagine tu arrives seulement à trouver un prêtre et une église mais pas le traiteur. On fait comment ? On ne va pas se marier ici pour partir à Madrid manger.

Raphaël : T'inquiètes.

Moi : Mouais. 


Il est fou ce type ! Mais c'est vrai que me marier ici, ça serait un belle hommage à mes parents et mon frère. Peut-être qu'en recréant des souvenirs encore plus beaux, j'arriverai à supporter l'endroit. Je me tourne ensuite vers Raphaël pour le regarder droit dans les yeux. Il me sourit et je ne peux m'empêcher de sourire à mon tour. Il est magnifique avec son sourire à tomber. J'approche lentement mon visage du siens et l'embrasse tendrement. 


Moi : Tu veux bien me prendre en photo ?

Raphaël : Si tu veux.


Je me recule un peu et prends la pause. Mon copain me redonne mon portable et je publie ma photo sur Instagram. 

Aimé par raphaelvarane, iamhugolloris, antogriezmann et 201 786 autres personnes


shana.blake Nice📸 @raphaelvarane


paulpogba Canon ta meuf Rapha ! 😍

↪ shana.blake Merci Pumba 😍

↪ raphaelvarane Je sais, je sais 😜


antogriezmann Qu'est-ce que vous foutez à Nice ?

↪ shana.blake Chez mes parents.

↪ antogriezmann Fais bonne impression Rapha !


raphaelvarane


Je quitte ensuite le réseau social et regarde mon amoureux. 


Raphaël : Chez tes parents ?

Moi : Je n'ai pas entièrement menti et personne n'est au courant. Je n'allais pas lui dire tout ça sur les réseaux sociaux.

Raphaël : C'est vrai. Ça fait bizarre de ne plus se cacher, de ne plus faire attention à ce qu'on commente sur nos photos. Je me sens libéré.

Moi : Moi aussi ça me fait bizarre. Tu as raison, on est libéré.

Raphaël : Je t'aime tellement si tu savais.

Moi : Moi aussi je t'aime. 


Mon copain me sourit et c'est à son tour de venir poser ses lèvres sur les miennes. J'en oublierai presque que je suis dans la maison de mes parents. Je me sépare ensuite de l'homme que j'aime pour aller à l'arrière de la maison où se trouve une seconde terrasse et une grande piscine. 


Moi : On passait beaucoup de temps dans cette eau. Il y avait toujours du monde qui se baignait.

Raphaël : Elle est super grande.

Moi : Tu vois le mur là-bas ?

Raphaël : Oui.

Moi : C'était mon but quand je jouais au foot avec Dan et Maxime. Il y avait quelque fois Clara.

Raphaël : On voit des traces de ballon.

Moi : Oui il y a encore les marques. J'ai passé tellement de bons moments dans ce jardin.

Raphaël : J'en suis contient.

Moi : Tu crois que j'arriverai à ne plus avoir autant mal quand je viens ici ?

Raphaël : Avec le temps oui. Tu as déjà réussis à faire ton deuil donc tu arriveras à venir ici sans craquer autant.

Moi : Je l'espère. C'est vrai que maintenant, j'aimerai bien me marier ici.

Raphaël : Tu vois que ce n'étais pas stupide.

Moi : C'est stupide dans le sens où je ne vois pas comment tu vas pouvoir faire pour tout délocaliser.

Raphaël : Je t'ai déjà dit que je gérais.

Moi : Si tu le dis. 


Il me prend ensuite dans ses bras et je continue ma visite dans la maison. Je me dirige vers la cuisine toujours accompagnée de mon copain. Je souris en repensant à ma mère en train de faire la cuisine.


Moi : Je m'asseyais sur le plan de travail quand ma mère faisait à manger.

Raphaël : Je crois qu'à un moment donné, on a tous fais ça.

Moi : Je crois aussi. Dan lui, il se mettait à l'ilot central.

Raphaël : Ça devait être mignon à voir tout ça.

Moi : Ça l'était. J'aurai voulu qu'ils te rencontrent.

Raphaël : Je sais et moi aussi j'aurai voulu les rencontrer.

Moi : Maintenant je suis seule. 


Raphaël s'approche de moi et mes ses mains sur mes hanches avant de me regarder droit dans les yeux. 


Raphaël : Shana... Tu n'es pas toute seule. Les gars sont là, Didier, Hugo aussi. Mais surtout, je suis là. Tu t'es confiée à moi alors qu'on était ensemble que depuis quelques jours. Tu m'as fait confiance dès le premier jour. Je suis là pour toi et ça ne changera pas. Tu vas devenir ma femme pour mon plus grand bonheur alors je t'interdis de dire que tu es seule car tu sais très bien que c'est faux.

Moi : Désolée... 


Pour seule réponse, Raphaël me porte et me pose sur le plan de travail avant de m'embrasser dans le cou. Il passe ses mains sous ma robe. Je le stoppe dans son élan.


Moi : Pas ici.

Raphaël : Bah quoi ? Il n'y a personne.

Moi : Oui mais... Je ne trouve plus rien à dire...

Raphaël : Alors où est le problème ?

Moi : Il n'y en a pas.

Raphaël : Bah voilà.


Mon copain reprend son activité et je lui enlève son t-shirt et le laisse tomber sur le sol de la cuisine. Il défait ma robe qui est plus une grande chemise qu'autre chose. Il enlève par la même occasion mon débardeur. Je me retrouve donc en sous-vêtements. Ses mains deviennent de plus en plus baladeuses. Je déboucle sa ceinture tout en l'embrassant. Lui aussi est en sous-vêtements. Il pose ensuite ses mains sous mes fesses pour pouvoir me soulever. Il mon les escaliers tout en m'embrassant dans le cou. On arrive dans ma chambre. Il me pose sur le lit et je vous laisse deviner la suite. 


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Hey ! Voici le chapitre 37 ! J'espère qu'il vous a plus et n'hésitez pas à laisser un petit commentaire ^^

- Que pensez-vous du chapitre ?

- De Raphaël qui veut délocaliser le mariage ?

- Le mal-être de Shana dans la maison de ses parents ?


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