Shana Blake

On est le six juillet. C'est jour de match et c'est également aujourd'hui que je revois Léo. Je stresse quand même car ça fait longtemps que je ne l'ai pas revu. Je ne sais pas s'il est toujours le même. Je suis dans ma chambre d'hôtel de Nijni-Novgorod en train je me préparer pour le match. J'opte encore pour le fameux maillot de Lloris. Il est seize heures. Je vais bientôt partir. Une fois prête, j'attends Marine et on part en direction du stade. On arrive environ trente minutes avant le coup d'envoi. On passe la sécurité et on va dans les gradins. Il y a déjà les parents de Raphaël ainsi que Kendra est un homme qui doit être un des frères de mon copain. Je m'approche d'eux et leur fait la bise.

Annie : Shana, je te présente Anthony, le grand frère de Raphaël. Et Anthony, je te présente Shana, la copine de ton frère.

Anthony : Enchanté.

Moi : De même. 

Je lui souris et on parle un peu avant que j'aille aux côtés de Marine. Comme la dernière fois, la famille de mon copain est juste derrière nous. D'un seul coup, je vois Léo. 

Je lui souris et je le prends dans mes bras. Il m'a tellement manqué ! Il n'a pas changé depuis tout ce temps. Il fait la bise à la femme de mon meilleur ami et se met entre nous deux. 

Marine : Tu te plais en Espagne ?

Léo : Ouais. C'est génial ! Je travaille dans une agence de photo très réputée.

Moi : Wouha ! Je suis contente pour toi !

Léo : Merci Sha'. Et toi, raconte-moi tout.

Marine : Elle a un copain !

Moi : Marine...

Léo : Ah ouais ? C'est qui ?

Marine : Je te le dis après. Mais tu ne sais pas la meilleure ! Personne n'est au courant ! Et elle a fait croire à Paul Pogba qu'elle sortait avec toi !

Léo : Mais pourquoi ?

Marine : Bah...

Moi : Marine ! Je vais tout t'expliquer. Je vais reprendre depuis le début. Comme je te l'ai dit au téléphone, je suis allée chez Hugo. J'en avais marre d'être seule et je n'arrivais pas à aller mieux. Mais il devait aller à Clairefontaine et du coup il a appelé Didier pour que je vienne avec eux et que je reste pendant la Coupe du Monde. Donc depuis le rassemblement je suis avec eux. Je me suis liée d'amitié avec Paul, Antoine et Raphaël. Bon il y a aussi Lucas et Samuel mais ce n'est pas pareil qu'avec les trois autres. Tu me suis jusque-là ?

Léo : Oui. Continu.

Marine : Elle sort avec Raphaël Varane.

Léo : Non ?! Jure ?!

Moi : Marine !

Marine : Oups pardon...

Moi : Du coup on veut rester discret car Paul et Antoine ne vont pas arrêter de nous faire chier. Mais j'ai sus le jour où je t'ai appelé qu'un autre joueur m'aimait. C'est Tolisso.

Léo : Tu as l'embarras du choix.

Moi : La ferme. Du coup il est venu me voir mais je ne ressens rien pour lui donc je lui ai dit que j'avais un copain. Paul l'a su et il m'a demandé qui s'était. Et je n'allais pas lui dire que c'était son pote. Du coup, je lui ai parlé de toi.

Léo : Je comprends mieux ! Et il était d'accord ton copain ?

Moi : Oui parce qu'il sait que tu es gay. Je n'avais pas le choix de lui dire.

Léo : Bon dans quel mensonge tu t'es encore fourrée. Il faut élaborer un plan. Je suppose que Paul va nous poser des questions.

Moi : Oui, on en reparle à la pause car ça va commencer.

Léo : D'accord.

Les parents de Raphaël doivent me prendre pour une folle ! Les joueurs rentrent sur le terrain. Notre onze est le même que d'habitude. Pour l'Uruguay, c'est un 4-3-3 avec Muslera en gardien. Laxalt, Godin, Gimenez et Caceres en défense. Vecino, Torreira et Nandez au milieu. Le trio d'attaque se compose de Stuani, Bentancur et Suarez. Au bout de quelques secondes, Gimenez commence déjà a taclé et c'est Giroud qui prend. Ça va être un match engagé des deux côtés. La première demi-heure est une véritable guerre de tranchées. C'est un prêté pour un rendu, on distribue des coups et l'âpreté de chaque duel conduit les fans à retenir leur souffle. Je n'en peux plus. L'arbitre n'intervient pas. Ils se battent tous avec panache et classe. C'est quand même beau à voir. A la quarantième minute, sur un coup franc botté par Antoine, Raphaël échappe au marquage et prolonge le ballon au fond des filets !!!!!!!!!!! Mon copain est le meilleur !!!!!!!!!!!!! Je cri et saute dans tous les sens !!!!!!!!!!! Je suis trop fière de lui !!!!!!!!!!!! Bravo mon amour !!!!!!!!!!!! La première période est terminée. On respire enfin ! 

Marine : Regardes son sourire. Elle est fière de Raphaël.

Moi : Bah oui je suis fière. Un défenseur ne marque pas souvent.

Marine : C'est vrai.

Léo : Bon notre plan.

Moi : Ah oui, j'ai oublié. J'ai dit à Paul qu'on était ensemble depuis six mois. Tu es venu en Australie me voir. Il sait qu'on se connait depuis nos dix ans.

Léo : Je vois. On improvisera sur le tas dans ce cas.

Moi : Comme tu veux.

Léo : Dans quoi tu m'embarques encore ? Tu m'avais déjà foutu dans tes plans quand tes parents savaient que tu avais un copain. Tu avais peur de leur réaction s'ils savaient que c'était Maxime.

Moi : C'est vrai. La première fois qu'ils l'avaient vu quand on était ami, ils ne l'ont pas trop apprécié.

Léo : En même temps il ne se prenait pas au sérieux au début. Et à l'école ce n'était pas trop ça mais il a changé au fil du temps grâce à toi.

Moi : C'est vrai.

Léo : On était bien nous quatre, ton frère, Maxime, toi et moi.

Moi : C'était le bon vieux temps. On ne se retrouvera plus tous les quatre.

Léo : Je sais... Tu vas mieux ?

Moi : Oui les garçons m'aident beaucoup. Je suis arrivée à en parler avec Raphaël. Je suis bien entourée mais j'y pense toujours beaucoup.

Léo : C'est normal. Tu as beaucoup perdu en l'espace de quelques minutes.

Moi : C'est vrai...

Léo : Arrêtons de parler de ça sinon on va pleurer. Ça fait déjà la deuxième fois que tu me fais passer pour ton copain. Je vais te faire payer.

Moi : T'es déjà venu ici gratos alors la ferme.

Léo : C'est vrai. 

Je souris à mon ami et le match recommence. L'Uruguay installe un faux rythme. Je n'aime pas quand on équipe fait ça ! Ils n'arrêtent pas de le faire mais ils finissent par se faire punir par leur propre gardien. Sur un tir anodin à la soixante-quatrième minute de Grizi depuis l'extérieur de la surface, Muslera savonne et voit le ballon atterrir dans les filets. Antoine ne célèbre pas son but car on sait tous qu'il aime l'Uruguay. Il est donc deux à zéro pour la France !!!! Ça sent bon la demie !!!!!!!! Le coup de sifflet final retenti. LA FRANCE EST EN DEMI-FINALE !!!!! Les joueurs passent par les tribunes famille pour voir leurs proches. Hugo arrive et je le prends dans mes bras.

Moi : Merci pour n'avoir rien laissé passer.

Hugo : C'est mon rôle. 

Je souris à mon meilleur ami et il prend dans ses bras Léo. Il lui demande qu'est-ce qu'il fait là et on lui raconte brièvement toute l'histoire. Il me dit que je suis folle et voilà le plus beau qui arrive. Il a un grand sourire. Il vient directement me prendre dans ses bras en embrasse ma joue.

Moi : Je suis fière de toi. Bravo pour ce match et ton but.

Raphaël : Merci mon cœur. 

Je le prends une seconde fois dans mes bras et je lui présente Léo. Ils parlent quelques minutes et il va voir ses parents. Je m'excuse auprès de mes amis et rejoint mon homme. 

Moi : Je suis désolée pour mon plan avec Léo.

Gaston : On comprend. Paul est envahissant d'après ce que nous a dit Raphaël.

Annie : Oui ne t'en fais pas.

Moi : Vous devez me prendre pour une folle.

Annie : Ne dis pas ça. On a tous fait dans notre vie des plans de ce genre. C'est plutôt marrant à vrai dire.

Moi : C'est vrai ?

Gaston : Puisqu'on te le dit.

Moi : C'est gentil. 

Je souris aux parents de mon copain et on continu de discuter. Ils sont vraiment adorables et je crois que je fais bonne impression. J'espère qu'à l'avenir, je ne passerai plus pour une folle échappée de l'asile. Raphaël embrasse une dernière fois ma joue avant de partir dans les vestiaires. 

Moi : Léo, on se revoit quand les familles viennent au camp de base ? Et c'est là que commencera notre plan.

Léo : Pas de problèmes.

Je le prends dans mes bras avant de lui faire la bise et dis au revoir à tout le monde avant de me diriger vers le bus des Bleus. Quand on arrive au camp de base à Istra, je vais directement me coucher. Je suis fatiguée. Quelques minutes plus tard, Raphaël me rejoint. Il m'embrasse et vient dans le lit avec moi. 

Raphaël : Il est sympa ton pote.

Moi : Oui il l'est.

Raphaël : C'était dur aussi pour lui la perte de ton frère ?

Moi : Oui. On était toujours ensemble. Il y avait aussi mon ex, Maxime. On était un petit groupe de quatre. Et après cinq car il y avait la copine de mon frère. Ça a été dur pour lui mais ses parents étaient là pour le soutenir. Quant à moi, je n'avais plus de famille.

Raphaël : Même pas tes grands-parents ?

Moi : Non parce qu'ils sont décédés avant l'accident. Je n'ai pratiquement pas connue mon grand-père paternel. Je n'ai jamais connu les parents de ma mère car elle s'était embrouillée avec eux et quand ils sont morts, il était trop tard pour que je les connaisse. Et la mère de mon père est décédée l'année avant ma famille.

Raphaël : Tu te retrouves seule... Je suis désolé mon cœur...

Moi : Plus maintenant. Je vous ai. Vous êtes ma famille. Et évidement, tu es le plus important.

Raphaël : On est tous là pour toi. Je t'aime Shana.

Moi : Moi aussi je t'aime. 

J'approche mon visage du sien et l'embrasse. Je pose mes mains dans son cou pour approfondir le baisé. Il relève légèrement mon t-shirt mais je le stoppe.

Moi : Je suis fatiguée.

Il me sourit mais continu de m'embrasser. Je loge mes mains sous son t-shirt et le lui retire.

Raphaël : Je croyais que tu étais fatiguée.

Moi : On peut changer d'avis. Non ?

Il lâche un petit rire et je me lève pour fermer la porte à clé. Je ne sais pas si c'est le fait qu'il ait marqué mais je le trouve encore plus beau qu'avant. Je m'approche de lui et me mets à califourchon sur lui. Il passe ses mains sous mon t-shirt et le remonte pour pouvoir me l'enlever. Nos baisés sont de plus en plus sauvages. Je lui embrasse la mâchoire puis le cou et descends au fur et à mesure jusqu'à ses abdos en béton. Je remonte ensuite à ses lèvres et il me fait basculer pour qu'il se retrouve au-dessus de moi. Nos vêtements restant finissent par atterrir sur le sol et je vous laisse deviner la suite. 

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Hey ! Voici le chapitre 14 ! J'espère qu'il vous a plus et n'hésitez pas à laisser un petit commentaire ^^

- Que pensez-vous du chapitre ?

- Léo ?

- Les souvenirs du match ?

- Les parents de Raphaël ?

- Le plan mit en place par Shana et Léo ?