Epilogue.
Cinq mois étaient passés depuis que la relation entre Louis et Harry avait débuté. Aujourd'hui, comme à l'époque, leur amour n'avait pas bougé. Il s'était même renforcé au fil du temps. Le psychologue avait fait tout son possible pour venir en aide à son petit ami, lui redonner une raison de vivre mais ce qu'il ne savait pas c'est que sa simple présence suffisait à combler le bouclé de bonheur. Ce dernier avait eu plusieurs mauvaises passes, des jours où il ne voulait plus vouloir personne, où il souhaitait juste se retrouver seul, s'enfermer et réfléchir des heures durant, où il avait rejeté celui qu'il aimait. Et directement après, il avait regretté son geste. Parce qu'il était bien le seul à pouvoir lui procurer du bonheur. Alors même avec ces durs moments, ils arrivaient à en ressortir plus forts. Évidemment, comme n'importe quel couple ils avaient subi des disputes, plus ou moins graves et plus ou moins longues qui avaient parfois affecté le cadet. Mais c'était ce genre de mauvaises passes qui les faisaient s'unir d'avantage lorsqu'ils se retrouvaient. Ils avaient appris à te connaître à travers les semaines, à découvrir les qualités et les défauts de l'autre, à les apprécier aussi, les habitudes, les tics, les tocs et plus encore. Ce ne fut qu'au bout d'un mois et demi que le bouclé avait accepté de se livrer entièrement à son compagnon, il le laissa parcourir et s'imprimer de chaque parcelle de sa peau, l'emmener au paradis rien qu'avec des caresses, des baisers et des mots doux. Il avait su faire taire toutes ses craintes face à ce premier acte d'amour, parce qu'évidement Harry était légèrement anxieux et même s'il avait rencontré Sam à une soirée ça n'avait jamais été aussi loin que sa toute première fois avec Louis. Il lui avait fait l'amour tendrement, lentement et avec toute la douceur qu'un homme était capable d'offrir. Peau contre peau. Lèvres contre lèvres. Cœur contre cœur. Jamais il ne s'était senti aussi bien que ce soir là où ils s'étaient unis intimement pour ne faire plus qu'un.
Peu de temps après cet acte, le brun avait annoncé être amoureux à sa mère. Ils s'étaient assis durant un long moment autour d'un thé, avaient parlé sérieusement, et elle lui avait finalement dit : « tout ce qui compte, c'est le bonheur de mon fils, et si c'est ce garçon qui te rend heureux. Alors je ne peux qu'approuver votre relation. » Il lui avait présenté Louis un soir, autour d'un dîner, elle l'avait trouvé charmant, poli et intelligent. Harry n'aurait pu rêver mieux comme réaction de sa part. Évidemment, le fait que les deux jeunes hommes ne se voyaient que le weekend end et parfois le mercredi soir était assez dur. Néanmoins, ils n'avaient pas négligé leurs conversations téléphoniques tous les soirs même au bout de quelques mois. Pendant les vacances, ils passaient tous leurs temps ensemble. Inséparables. Et c'était ce qu'ils étaient. Inséparables et complémentaires.
En ce qui concernait Zayn, il n'était jamais revenu vers Harry, même s'il se sentait stupide de son acte. Ils ne s'étaient jamais reparlés. Ils s'ignoraient totalement. Le brun s'était fait une nouvelle amie dans sa classe, une fille sympathique qui lui venait en aide lorsque son petit ami n'était pas là pour le faire. Ils étaient un peu comme frère et sœur. Il lui avait fourni plusieurs conseils pour aborder un garçon qui lui plaisait dans une autre classe, et elle l'écoutait parler. Parler de sa vie, de sa mère, de son père, de son compagnon. Mais il ne se confiait jamais autant qu'il le faisait avec ce dernier. Parce qu'il restait son meilleur, et plus fidèle, confident.
La voiture de Louis s'arrêta devant un grand bâtiment dont la structure s'étendait sur une assez longue distance. Cela faisait des semaines et des semaines qu'il prévoyait ce jour. Il avait grandement réfléchit à la manière de l'annoncer à son petit ami. En fait, il appréhendait sa réaction. C'était maintenant anxieux, qu'il lui prit la main dans la rue. Devant la bâtisse.
« Haz... Je voudrais que tu rencontres quelqu'un. »
Fronçant les sourcils, le bouclé l'interrogea du regard. Mais le châtain n'en dit pas plus, il l'invita à le suivre à l'intérieur du bâtiment devant lequel ils se tenaient. Ils franchirent la porte d'entrée, entrèrent dans un grand hall blanc décoré de quelques cadres. L'ainé donna son nom à l'hôtesse d'accueil, elle l'autorisa à entrer. Il connaissait tellement bien les lieux qu'il pouvait les parcourir les yeux fermés. Il était venu ici presque tous les jours durant les deux dernières années et y avait passé des après-midi entières. Ils arrivèrent rapidement dans une immense salle, qui ressemblait à un séjour contenant plusieurs canapés, des tables basses, une télévision et des bibliothèques remplient de livres en tout genre. Mais ce qui surprit le plus Harry fut que les seules personnes habitant ces lieux étaient des personnes âgées, ou malades. Cependant, il ne fit qu'observer et ne posa aucune question. Ils arrivèrent dans un jardin dont l'herbe était parfaitement verte, un nombre conséquent d'arbres, de fleurs et de bancs. Il y avait plusieurs résidents qui se promenaient, certains avec des femmes en blouse blanche et d'autres en petit groupe. Louis l'emmena près de la fontaine, vers un banc où était assise une femme qui en admirait les jets d'eaux. Il resserra la main de son compagnon dans la sienne, légèrement anxieux, et s'avança vers elle. Il se mordit la lèvre inférieure, inspira un grand coup, et se lança.
« Bonjour maman. »
La blonde ne leva même pas le regard vers son interlocuteur, comme si elle ne l'avait pas entendu, comme si sa voix n'avait été qu'un simple songe. Son teint était livide, ses yeux cernés et ses traits tirés par la fatigue, quand à ses mains elles tenaient fermement le pan de sa jupe. Harry de son côté ne savait pas quoi dire, il restait muet mais observait la scène, légèrement gêné. C'était la première fois qu'il rencontrait un des parents de son petit ami et il pensait plutôt tomber sur une femme rayonnante, pleine de vie et toujours souriante, comme son fils. Il s'était bien trompé, et ce qu'il avait devant les yeux lui faisait mal. Louis soupira, sachant pertinemment qu'il n'aurait pas de réponse de la part de sa génitrice, il caressa la main du bouclé avant de la lâcher pour venir s'assoir sur le banc, près de sa mère.
« J'ai... J'ai quelqu'un à te présenter. Maman... ? Regarde-moi s'il te plait. »
Il y eut un silence de quelques secondes. Assez lourd. Mais finalement, elle releva le regard vers lui. Au bout d'un long moment. Mais son expression ne bougea pas pour autant, elle restait livide et neutre. Comme si la vie l'avait mise tellement de fois à terre qu'elle n'était plus capable de se relever. Le mécheux sourit tristement et posa une de ses mains sur son bras puis tourna la tête vers celui qui était resté en retrait depuis le début.
« Lui, c'est Harry. Mon... Mon petit ami. »
« Bonjour madame. Répondit poliment, mais d'une voix non assurée, ce dernier. Ravi de vous rencontrer. »
Mais elle ne dit rien, elle ne lui accorda aucune sorte d'importance et reprit sa contemplation de la fontaine. Ce geste rendit le brun encore plus mal à l'aise, il ne savait plus où se mettre. Là, il se serait volontiers terré dans un trou et n'en serait ressorti que quand cette confrontation aurait pris fin. Mais il ne pouvait pas, parce qu'il sentait que son compagnon avait besoin de lui, de sa présence et de son soutient. Pour il ne sait qu'elle raison. Mais il le savait.
« Je voulais que tu le rencontre parce que c'est... C'est important pour moi, tu comprends ? »
La voix de l'aînée se brisa à la fin, il était désespéré que la femme qui l'avait mis au monde ne montre aucune réaction. Il pensait qu'elle lui aurait au moins accordé un regard, rien que ça, pour qu'elle puisse voir à quoi ressemblait l'homme qu'il aime. Mais elle l'avait totalement ignoré, et ça le mettait plus en rage qu'autre chose. Il voulait la secouer pour qu'elle retombe sur terre, qu'elle reprenne vie et qu'elle cesse d'être dans cet état pitoyable entre l'existence et la mort. Un zombie. Elle n'était plus qu'un zombie. Et sa santé, autant mentale que physique, se dégradait de jour en jour. Depuis deux ans, il voyait sa mère se faire aspirer par le néant et il ne pouvait rien faire. Il devait rester spectateur. Impuissant. Il devait juste accepter qu'elle se détruise sous ses yeux.
« Maman ? »
Pour attirer son attention, il caressa doucement son bras tout en attendant une réaction de sa part. N'importe laquelle. Elle tourna le visage vers son fils au bout d'une longue minute, ses yeux fatigués fixèrent alors son visage tiraillé par la détresse. Et contre tout attente, elle prononça enfin des mots, mais pas ceux auxquels les deux jeunes hommes s'attendaient.
« Vous êtes venus pour l'anniversaire de mon fils ? Il fête ses dix ans aujourd'hui. C'est un grand garçon vous savez mon Louis, il est très intelligent et surtout très beau. Il tient ça de son père, il lui ressemble tellement. C'est son portrait craché. »
Harry n'eut pas besoin d'entendre sa dernière phrase pour comprendre ce qui se passait. La révélation le paralysa. Un énorme frisson s'empara de son corps, et son cœur s'emballa. Il reçut une grosse claque, il en aurait presque pleuré mais l'aîné n'avait pas besoin de voir ça. Il devait déjà aller assez mal alors il n'était pas nécessaire d'en rajouter une couche. Il le vit soupirer et se pincer les lèvres pour ne pas flancher devant elle, mais il sentait bien que ça lui broyait le cœur.
« Je suis là maman. Tu es à la maison de repos, tu te souviens ? »
« Non. Vous mentez... Je dois aller chercher mon Loulou à l'école ce soir, il m'a demandé de ne rien oublier pour sa fête. On a même été chercher une piñata ensemble qu'on a remplis de bonbons et chocolats. »
Sur le point de fondre en larme, Louis secoua la tête. La main qu'il avait posée sur le bras de sa main s'était mise à trembler, un détail qui n'échappa pas aux yeux du cadet. Il s'apprêtait à venir le rappeler pour qu'il se calme, mais il ne semblait pas du même avis puisqu'il continuait de s'acharner à vouloir qu'elle revienne à la réalité.
« C'est moi Louis, tu n'as rien à craindre. »
« Mon fils est à l'école ! »
« Non, je suis là. Il saisit sa main. Je suis venu te voir, comme tous les jours. Tu ne te rappelles pas ? »
« Arrêtez de dire des mensonges ! Pourquoi vous faîtes ça ? Je sais ce que je dis, je dois aller le chercher. Lâchez moi ! Elle se dégagea violement. »
« S'il te plait maman, calme toi. »
« Ne me touchez pas ! Elle pleurait presque. Vous racontez n'importe quoi ! Je dois me mettre en route, sinon mon fiston va pleurer s'il ne me voit pas à la sortie de l'école.
« Tu... Tu as pris tes médicaments aujourd'hui ? »
« Laissez-moi tranquille ! Laissez-moi tranquille ! »
Elle criait. Son regard était paniqué. Elle repoussait son propre fils, sans le savoir. Elle était apeurée et les larmes avaient commencé à rouler sur les joues du plus vieux qui tentait de la rassurer. En vain. C'était impossible. Une jeune infirmière accourue jusqu'à eux, elle saisit le bras de la blonde et la fit se lever du blond.
« Tout va bien Jay, je vais m'occuper de vous. Elle se tourna vers le châtain. Votre mère doit aller se reposer, elle est épuisée, revenez un autre jour. »
« Je... Est-ce qu'elle a pris ses médicaments ? »
« Comme vous le savez... Elle soupira. Elle refuse d'avaler quoi que ce soit et le garder dans le corps malgré le fait qu'on la force. On a réussi à lui faire manger un yaourt ce matin mais rien de plus. Quand on ne la surveille pas elle se force à vomir pour rejeter toute forme de nourriture. Le point positif, c'est qu'elle dort mieux en ce moment, elle fait des nuits complètes depuis quelques jours. Du coup, pendant son sommeil on lui fait une infusion du médicament par les veines. Mais ce n'est pas aussi efficace que quand elle le prend véritablement. Nous faisons tout notre possible monsieur Tomlinson. »
Il hocha la tête et ne rajouta rien. Même si pour lui « faire son possible » ne serait jamais assez. Il la regarda simplement partir avec sa mère. A chaque fois il avait l'impression qu'on le lui enlevait et qu'il ne la reverra jamais. Ça lui broyait le cœur. Il se sentait abandonné, vulnérable. Il voulait tellement la serrer dans ses bras comme avant, l'entendre lui dire qu'elle l'aime et tout ce qui s'en suit. Harry était perdu, il ne savait pas quoi dire, quoi faire et quoi penser. Il aurait voulu venir le rassurer mais il était incapable de trouver les mots pour calmer sa peine. Les rôles s'étaient inversés, et il se rendait compte qu'aider une personne n'était pas une tâche facile. Encore plus celle qu'on aime. Parce qu'elle vous transmet sa souffrance, elle vous la fait partager et il est impossible de s'en défaire tant que l'autre n'est pas totalement soigné. C'est un sentiment destructeur. Il se sentait tellement impuissant. Alors, pour au moins montrer qu'il était là pour lui, il s'approcha à sa hauteur et tourna le regard vers lui. Le visage triste. Leurs épaules se touchaient, et il prit tendrement sa main dans la sienne. Il se passa deux secondes avant que Louis ne vienne se réfugier dans ses bras, autrement dit le seul endroit où il se sentait rassuré sur Terre, et pour la première fois depuis longtemps... Il craqua. Tout explosa. Il se mit à pleurer et ses sanglots déchirèrent littéralement le cœur du bouclé. C'était la première fois qu'il le voyait aussi faible et vulnérable. Et il savait maintenant ce qu'il devait ressentir à sa place. Ne préférant pas parler pour le moment, il passa une main dans ses cheveux et caressa son dos. Il le sentait trembler contre lui, s'agripper à son corps comme s'il craignait de tomber s'il lâchait prise. Ils restèrent comme ça, au milieu du jardin, dans les bras l'un de l'autre pendant un long moment. Plusieurs minutes. Mais c'était nécessaire. Ils avaient tous les deux besoins de savoir qu'ils seraient là pour l'autre dans n'importe quelle situation.
« Je suis désolé je... Il se détacha du brun pour lui faire face, leurs mains toujours liées. Ça ne devait pas se passer comme ça. »
« Ne t'excuse pas. Ce n'est pas de ta faute bébé. »
« Ça fait deux ans qu'elle est interné ici. Au départ elle oubliait seulement certains détails, pas très importants. Mais après ça a pris de l'ampleur. Il renifla, les yeux humides. Son état a commencé à se dégrader au bout des deux premiers mois. Elle... Elle commençait à oublier des évènements passés, des souvenirs, parfois elle ne savait plus où elle se trouvait, ce qu'elle faisait, ou comment elle s'appelait. Je savais ce que ça voulait dire, mais je ne voulais pas me l'avouer. J'avais trop peur. Je préférais faire comme si il ne se passait rien, ou que c'était normal. Finalement, après plusieurs examens on... On lui a diagnostiqué la maladie d'Alzheimer. Il y aussi le physique qui est touché, elle ne se nourrit pas parce qu'elle ne se rend pas compte que c'est nécessaire. Elle se contente de suivre. Elle oublie de plus en plus de choses, elle invente des histoires parfois, et... Depuis quelques temps, elle ne me reconnait plus. Je suis devenu un parfait inconnu à ses yeux. Elle ne reconnait même plus son fils. »
« Lou... Je suis désolé. Tu n'étais pas obligé de me dire tout ça, de venir ici me la présenter. Ça t'a fait plus de mal que de bien. »
« Je voulais que tu la rencontre, c'était important pour moi. Maintenant tu sais, et ça m'enlève un poids. Personne ne vient lui rendre visite à part moi. Tu es le premier à la voir.»
« Tu... Ton ancien copain, il... »
« Non mon ange, en trois ans je ne l'ai jamais emmené ici. Je lui en ai parlé, de son état qui empirait, de sa maladie, il n'était même pas quand elle s'est fait interné dans cet établissement mais de toutes manières... Je ne me sentais pas prêt. »
« Et pourquoi moi ? »
« Parce que... Tu es différent. Tu l'as toujours été. Tu es une personne vraiment spéciale. J'ai une confiance totale en toi. J'ai... Je n'ai jamais été aussi dépendant de quelqu'un, et te présenter ma mère c'est ma manière à moi de te montrer que tu es important. Que tu as une place vraiment immense dans mon cœur. »
Touché, Harry saisit son fin visage entre ses grandes mains et fit entrer leur lèvres en contact. Le reste fit place à un doux et passionné contact, à la fois rassurant et addictif. Et ça avait le don de –presque entièrement- réparer Louis. Il se sentait réellement en sécurité avec le bouclé, et c'était bizarre à dire parce que normalement c'était de lui dont il devait prendre soin mais là les rôles s'inversaient. Et en fait, il se rendait compte que son copain était autant doué que lui pour le sauver de la chute. Il savait qu'il pouvait compter sur lui pour qu'il lui fasse sortir la tête de l'eau, et qu'il l'aide à surmonter cette mauvaise facette de sa vie.
D'ailleurs...
Vous êtes-vous déjà demandé à quoi tenait votre vie ?...
« Finalement, je ne suis pas le seul à avoir besoin d'aide. »
« Haz... Je veux pas me voiler la face, il n'y a plus rien à faire pour elle. Faut que je l'accepte. »
« Tu m'as donné de l'espoir Louis, pourquoi ce ne serait pas à mon tour de t'en offrir un peu ? »
« A partir du moment où tu m'as dit que tu m'aimais tu m'en as donné mon ange. Et plus qu'il n'en faut. »
« C'est... Adorable. Mais, je veux t'aider. Vraiment. Tu en a besoin, malgré ce que tu peux penser. La maladie de ta mère t'atteint, et le fait que tu le caches t'affecte plus encore. »
« Non tu... Il secoue la tête, la gorge serrée. Tu dois déjà t'occuper de toi, te reconstruire alors je ne veux pas non plus que tu portes ma peine. »
« Lou. Les doigts du bouclé vinrent se poser sur la joue humide de son compagnon. Je te dois bien ça, avec tout ce que tu as fait pour moi, tu as sacrifié des tas de choses pour me remettre sur pieds. Pour me surélever. Pour me redonner de l'espoir. Laisse-moi faire pareil, laisse-moi t'aider, laisse-moi te sauver de toi-même. »
Son cœur ratant plusieurs battements, l'ainé le prit dans ses bras, il les sera aussi fort que possible autour du corps de Harry pour lui transmettre tout l'amour qui émanait de lui. Parfois, les mots ne suffisaient plus pour exprimer ce qu'ils ressentaient tous les deux, alors ils se rattrapaient avec des gestes doux et tendres. Ils aimaient se réveiller avec l'autre, encore un peu endormi, le matin. Ils aimaient passer des heures entières dans un lit, sous les couvertures à simplement se câliner, s'embrasser et s'aimer. Ils aimaient sortir le soir, s'allonger côte à côté, main dans la main, sur l'herbe fraîche d'un parc et observer le ciel étoilé. Ils aimaient prendre soin l'un de l'autre, se venir en aide mutuellement parce qu'au fond c'était le lien le plus profond qui les unissait.
« Je vais t'aider à surmonter tout ça d'accord ? Je viendrai voir ta mère tous les jours avec toi, si tu veux bien sûr. Je vais t'enlever ce fardeau que tu as sur les épaules, tout ce noir qui te ronge de l'intérieur. Je vais t'écouter, comme tu l'as toujours fait avec moi, et tout faire pour te réparer. Parce que je t'aime, et que te voir souffrir en silence m'est insupportable. Vraiment. Alors on va se soutenir l'un l'autre, parce qu'on est un couple. Dès que ça ira mal, que tu sens ton moral qui baisse, tu m'en parleras d'accord ? »
« Oui, promis mon ange. Et toi aussi, tu sais. »
« Bien sûr que je sais. Mais moi, si tu es heureux je le suis aussi. Il y a que ça qui compte, ton bonheur. On est liés, et ça marchera toujours de cette manière. »
« C'est marrant quand même. Sourit le mécheux. »
« Quoi donc ? »
« Tout ça. C'est un peu comme la première fois où on s'est parlé par téléphone tu te souviens ? Ce jour où tu m'as appelé pour me demander de te sauver de toi-même, et que même si j'ai été pris de cours j'ai accepté. Parce que tu semblais tellement en détresse. Et je crois que c'est le meilleur choix que j'ai pu faire dans toute ma vie, te venir en aide. Sinon, je n'aurai jamais eu la chance de faire cette merveilleuse rencontre. »
« Je ne regrette pas du tout d'avoir appelé. Jamais. Parce que je savais, juste après avoir raccroché, que tu parviendrais à tenir la promesse que tu m'avais faite, celle de m'offrir une nouvelle vie. »
... Et bien la leur ne tenait qu'à ce simple coup de fil. Simple mais qui avait tout changé.
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