Le matin suivant Louis jouait nerveusement avec la cuillère dans son bol de céréales. Harry, son amant était assis en face de lui, lisant le journal en mangeant un toast recouvert de confitures de fraises, ses sourcils froncés. Il était déjà habillé, d'un costume noir, et sa mallette l'attendait à côté de la porte d'entrée.

Le châtain lui lança un coup d'œil, blaissant rapidement la tete quand Harry tourna une page. Bordel, comment était-il censé obtenir un baiser sur la joue ? Harry avait semblé prêt à le frapper le soir précédent pour une simple étreinte - comment réagirait-il à un baiser ?

La tête de Louis se releva brusquement quand le son d'une chaise raclant sur le sol résonna dans la cuisine. Harry plia proprement le journal, brossant ensuite son costume pour en faire tomber les quelques miettes.

« Je te verrais ce soir. » déclare Harry d'une voix monocorde avant de se tourner.

« Attends ! » Louis déglutit anxieusement quand le brun se raidit et se retourna lentement, fronçant à nouveau les sourcils.

« Quoi ? » demanda-t-il avec agacement, n'aimant pas être retardé.

« Nous devons nous embrasser, tu te rappelles ? Jack nous a demandé de le faire quand l'un de nous sort. » expliqua hâtivement Louis en se levant, posant ses mains sur la table de bois.

Harry leva les yeux au ciel avec un air exaspéré, comme s'il priait une quelconque divinité de lui donner de la patience.

« Comment est-il possible que tu n'as jamais suivi les règles quand nous étions en cours, mais à présent obéisse à un stupide devoir donné par quelqu'un dont nous n'avons pas besoin ? » ironisa Harry.

Louis mordit sa lèvre et fixa l'homme aux cheveux brun jusqu'à ce que ce dernière soupire, énervé, et traverse l'espace les séparant, se penchant et posant un bref baiser sur la joue du châtain.

Ce fut terminé avant que Louis ne puisse réagir.

« À ce soir. »

Trois claquement de différentes portes, le dernière d'une portière de voiture, et Harry était parti, et ne rentrerait pas de son travail avant une heure avancée de la soirée.

Lentement, Louis amena une main à sa joue et toucha l'endroit que Harry avait embrassé. Il lui parut brûlant. Ça faisait vraiment longtemps que son petit ami l'avait embrassé à cet endroit. Ce n'était pas étonnant que ce contact lui semble étranger.

L'horloge lui rappela qu'il était temps pour lui aussi de partir enseigner à sa classe, et il rangea rapidement la table, plaçant les assiettes sales et les verres dans l'évier pour les laver plus tard. Il enfila sa veste d'un noir et attrapa son sac à dos vert citron, ses clés et son téléphone et avait passé la porte avant que l'horloge ne sonne huit heures.