Chapitre treize.
Quand Harry rentra chez lui le mardi, la première chose qu'il remarqua fut l'état poussiéreux de la maison, et la vaisselle sale traînant dans l'évier. Il fronça les sourcils avant de monter dans la chambre, jetant sa mallette sur le lit avant de lancer un coup d'œil circulaire à la pièce. Les vêtements mouillés qu'il avait quittés le vendredi étaient toujours dans le panier à linge, dégageant une odeur nauséabonde.
Ceux de Louis étaient en vrac autour du panier, semblant également être en grand besoin d'un nettoyage.
« Bordel, pourquoi est-ce qu'il n'a rien nettoyé ? » marmonna t-il avec agacement, ramassant le linge sale avant de le jeter dans la machine à laver.
Il nettoya ensuite rapidement la vaisselle, la laissant égouter tandis qu'il faisait le tour de la maison, s'agacent toujours plus en voyant l'état poussiéreux de toutes les pièces. Elles semblaient ne pas avoir été ouvertes depuis des jours.
Et putain, où était cet idiot ?
Il grogna et attrapa son téléphone, clignant des yeux avec surprise en voyant qu'il avait quinze appels en absence, tous de Liam. Son téléphone avait été en charge tout le week-end, et il n'avait pas songé à le regarder. Il s'attendait à trouver au moins un appel de Louis, mais il n'y en avait aucun dans l'historique.
Son froncement de sourcils s'approfondissant, il appuya sur le nom de Liam et attendit que ce dernier décroche.
« Dépêche, j'ai pas toute la journée. » grogna t-il, passant une main dans ses cheveux.
« Finalement découvert ton portable ? » Le salua la voix froide de Liam.
« Pourquoi as-tu appelé ? » demande rudement Harry. Il n'était pas d'humeur à plaisanter.
« Tu es un vrai connard, tu sais ? La pire merde de tous. » Le ton venimeux de l'homme aux cheveux châtains le surpris.
« Pardon ? » demande t-il, ingénument étonné.
« Sais-tu avec quelle impatience Louis attendait ce week-end ? Il pensait que le plus gros de vos problèmes était résolu, que les sessions fonctionnaient parce que tu te comportais bien, dernièrement. Tu sais vraiment, exactement comment briser l'espoir de quelqu'un, connard. » Continua Liam.
Harry poussa un soupir d'impatience. « Écoute, si tu m'as seulement appelé pour me faire la moral sur mon week-end, je vais raccr- »
« Louis a eu un accident. »
Harry se figea.
« Quand il a quitté la maison vendredi, il était bouleversé. Il n'a pas fait attention à la route pendant quelques secondes et n'a pas vu le camion en face de lui. Il s'est écrasé contre lui. » Expliqua Liam d'une voix basse. « Il est toujours à l'hopital. Une de ses jambes est brisée, un de ses bras aussi, cinq côtes sont fracturées, il a perdu beaucoup de sang et a une concussion. Il s'est à peine réveillé hier après-midi, apres deux jours de coma. Jusque-là tout semble aller correctement - sa tête n'a rien et les docteurs disent qu'il va s'en remettre, mais ils le gardent en observation toute la semaine. »
« Quel hôpital ? » demande le brun, son sang glacé dans ses veines.
Louis avait eu un accident. Il aurait pu mourir et Harry ne l'avait même pas su. Il déglutit, repoussant les larmes qui montaient à ses yeux. S'il n'avait pas été certain que Liam n'était pas du genre à faire des blagues, il aurait pensé que s'en était une. Louis ne pouvait pas avoir eu un accident. Il ne pouvait pas avoir été blessé.
Mais c'était pourtant bien le cas. Et il aurait pu mourir. Harry sentit ses jambes défaillirent. Louis aurait pu mourir et la dernière chose dont il se serait souvenu aurait été son petit ami lui disant qu'il était un putain de chieur.
Il ferma les yeux, il ne pouvait croire qu'il avait été un tel enfoiré. Il n'aurait jamais du dire ces choses-là à Louis, même s'il avait été énervé. Louis avait seulement réservé ce week-end en pensant bien faire. Il s'était attendu à ce que son petit ami vienne avec lui et à la place s'était fait rejeter.
Mon dieu, il était vraiment un enfoiré. Pas étonnant que les amis de Louis ne l'aiment pas.
« Tu n'es pas autorisé à le voir. » Cette froide, mais calme déclaration le sorti de ses pensées.
« Quoi ? » s'exclama t-il avec incrédulité. « Bien sur que je suis autorisé à le voir, Louis est mon petit ami ! » s'énerva t-il.
« Plus maintenant. Louis m'a dit hier de t'annoncer que c'était fini entre vous. » lui annonça Liam d'une voix neutre. Et Harry devait lui accorder : il n'avait absolument pas l'air de jubiler.
« Il voulait te le dire lui-même, mais ne se sent pas assez bien pour te faire face,
donc m'a assigné la tâche. Il ne veut plus ni te voir ni t'entendre. C'est fini Harry. Tu as utilisé ta dernière chance. Je viendrai chercher ses affaires plus tard dans la semaine. »
Avant que Harry ne puisse protester, Liam avait raccroché, ses tentatives de le rappeler furent ignorées.
Ça ne pouvait pas être vrai. Louis ne pouvait pas rompre. Il ne le pouvait pas, simplement pas. Ils étaient ensemble depuis des années - putain, Louis était celui qui l'avait poursuivi - Pourquoi abandonnerait-il maintenant ?
Liam lui avait-il menti ? Oui, ça devrait être ça. Il hocha la tête avec détermination. Ce gars ne l'avait jamais apprécié, donc bien sur qu'il lui me fait en disant que Louis avait rompu avec lui. Le châtain l'aimait toujours. Ils avaient eu une petite dispute, et alors ? Harry se ferait pardonner. Il irait voir Louis et ils éclairciraient les choses.
Tout irait bien.
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