Il est troublant de penser que
Chaque être qui naît
Aussi peu importe sa destinée,
Sera pétrit de peurs.

Le désordre des êtres semble être dans l'ordre des choses.

Quelle est ta plus grande peur ?
Voilà une interrogation innocente, presque trop simple.
Pourtant, elle relève de vérités si profondément ancrées en tout un chacun.
Qu'est ce qui pour toi demeure la chose la plus effrayante que le monde puisse te montrer ?

La réponse ne dépend que de l'introspection et de la réelle connaissance qu'on a de soi. Le soi le plus vulnérable qui puisse être.
Pour ma part, et après mûres réflexions, je pense être terrifiée d'accepter que la pièce manquante en moi ne se comble jamais.

Manquante ? Je ne sais pas.
C'est un sentiment si complexe.
Je vis dans ce monde en l'appréhendant profondément, en le ressentant passionnément.
Mais il me semble pourtant ne pas avoir en mains la clé du bonheur simple auquel tous semblent avoir accès.
Je le vois notre monde, je l'aime et il me terrifie, j'envie de participer à sa marche sans fin.
Et pourtant je n'ai de cesse de me sentir déficiente, défectueuse, comme un jouet en pièce rapporté qui ne sera jamais qu'une pâle copie d'un original trop parfait.
Ne vous méprenez pas, je ne m'apitoie pas, je ne dénigre pas ma différence.
Je tente seulement d'élucider les mystères de nos angoisses.
S'il te plaît, douce vie,
Ouvre-moi tes portes
Et je me jetterai dans tes bras.
Car je crois en l'amour des Hommes,
Et en celui de ce monde.