28 août
Ce soir-là,
Les millisecondes se sont opposées à la vie étrange,
Pour former une théorie de l'émotion.
Toi,
Sujet principal de tant de mes écrits,
Toi qui a tant brisé de sentiments et mon amour propre.
Te revoir en cette douce chaleur d'été à tant fait rire mon cœur.
Je sentais ton regard froid et timide me transpercer,
Mais tes yeux bleus océans ne me font plus chavirer.
Je suis navrée,
Tu ne m'évoques que mépris. Où se sont évaporées les millisecondes d'une époque où tu étais quelqu'un de spécial ?
Je ne sais si tu as changé, mais te laisser sur le bas côté semble briser notre sablier depuis trop longtemps arrêté.
Il reste toi,
Celui qui m'a fait découvrir que notre vie avait plus d'une histoire,
Plus d'une vérité,
Quelque étrange soit-elle.
Ce papier, ton regard ébène, tes chemises,
Je dépeins un Botticelli et entend les plus belles symphonies en pensant à toi.
Pourquoi ne parviens-tu jamais à dire ce que tu penses ? Pourquoi crois-tu devoir prouver tout à tout un chacun ?
Tu ne devais pas venir ce soir,
Mais tu es arrivé pendant que je m'épanchais sur des réflexions trop tardives.
La théorie des émotions est le théâtre de cette soirée.
Je te revois en face de moi,
cigarette à la main dans la pénombre,
relevant la tête pour me fixer de tes yeux illisibles.
Tu m'écoutais attentivement. Quand tu ne comprenais pas, tu ne me méprisais pas. Je me pensais irréprochable dans l'étalage de mes sentiments, et pourtant de dures évidences m'ont sautées à la gorge.
Moi,
Effrayée de l'amour,
Effrayée de la profondeur de l'autre,
Effrayée de sa souffrance,
Te suppliais.
Je te suppliais de me laisser te sauver.
Je sentais au plus profond de mon être ta souffrance, que je voudrais tant porter,
Que je voudrais tant atténuer,
Mais tu ne me la donnes pas.
Moi qui ne veux plus réparer les vivants,
J'ai ce désir irraisonné de te sauver de tes propres griffes.
Je sais avoir tort,
Mais j'aime tant l'aveuglement fougueux des gens amoureux.
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