Chapitre 10 : Les deux pieds dans le piège à ours.
Re bonjour ! :D
Encore une fois je poste deux chapitre d'un coup <3
Parce que c'est cool :D
Et aussi je me suis dit que vous aviez déjà attendu le second personnage principal suffisamment longtemps et qu'il était temps qu'ils se rencontrent, là tout de suite.
Trêve d'explications ! Place à l'action :3
Bonne lecture ! <3
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Ce fut non sans une touche d'anxiété infantile que j'observais ce nouvel environnement qui se présentait à moi à la manière d'une première vision du monde, tout comme celle que j'avais eu en sortant de l'utérus de ma chère maman.
Je suivais le duo de choc de ces deux demoiselles au travers de plusieurs couloirs obscurs parsemé de portes dont je ne souhaitais même pas savoir sur quoi elles débouchaient, pour finalement débarquer dans un nightclub.
A cette heure, le lieu était encore vide de clients, mais je n'avais pas le moindre mal à m'imaginer à quoi devait ressembler l'ambiance ici une fois la nuit tombée.
Des piédestal ça et là, agrémentés de rutilantes barres de pole-danse que quelques employés à la mine fatiguée étaient justement en train d'astiquer méticuleusement tels de précieux monuments propriétés du patrimoine national.
- Notre lieu de travail, m'apprit Ruby en effectuant une pirouette comme pour dire qu'elle était convaincue d'avoir le meilleur job du monde, juste avant d'être assaillie par une collègue qui semblait l'avoir cherchée partout pour lui rappeler qu'elle n'était pas payée pour aller se balader où bon lui semblait.
Baissant la tête,elle nous abandonna donc, Lisa et moi, ainsi que l'espèce de vigile dont elle avait sollicité l'aide pour porter le gros tas de saloperie toujours dans les vapes, autrement nommé Lola.
Malgré l'expression neutre que je m'efforçais de garder collée sur mon visage, il n'en était pas moins qu'une inquiétude viscérale faisait rage au sein de mon estomac lorsque, une volée de marches plus loin, elle s'immobilisa face à une autre porte, cette fois gardée par ce qui s'apparentait au clone quasi parfait de notre dictateur nord coréen préféré, affublé de quelques centimètres et muscles supplémentaire, et qui tenait pendant au bout de sa main et non pas de sa braguette comme vous auriez peut être pu le penser, le canon meurtrier d'une arme de taille démesurée.
De toute évidence, ça ne rigolait pas, par ici.
Et je devinais parla même occasion que si par le plus grand des malheurs les choses ne tournaient pas à mon avantage là dedans, aucune chance de fuite n'était envisageable, à moins que finir étalée tel un gros tas de purée contre le mur m'attirasse plus que la possibilité d'être séquestrée au fond d'une cave obscure du type laboratoire de savant fou, friand d'expériences nouvelles sur les limites du corps humain, à ses heures perdues.
Sans se départir de son air renfrogné il se poussa néanmoins sur le coté à la demande de Lisa qui ouvrit la porte, entrant la première dans la pièce qui se dessinait juste derrière.
- Ah, lâcha t-elle, au moment où j'entrais à mon tour, foulant de mes pieds un charmant tapis qui avait l'air tout neuf.
Les volets fermés, l'espace décoré un peu trop luxueusement à mon goût n'était éclairé que par quelques lampes dont la luminosité faisait ressortir avec majesté un large bureau en bois massif.
J'eus à peine le temps d'enregistrer plus de détails d'ordre décoratifs, que mon attention coula sur ce qui me faisait face, à savoir un jeune homme élancé aux cheveux rouges savamment décoiffés et de fort joli minois, souplement penché et les mains appuyées sur ledit bureau, tandis que ses lèvres se mouvaient avec grâce contre celles d'une deuxième personne, assise, elle, dans son fauteuil.
Ah.
En effet.
Je réussi avec peine à retenir l'un de ces bon vieux réflexes consistant à se racler la gorge pour se sortir d'un silence gênant, ou encore faire remarquer sa présence, dans la mesure où il ne me dérangeait absolument pas d'attendre bien sagement que ces messieurs en aient fini avec leur... euh, discussion.
Tout cela dans l'optique de rester polie, évidemment, ainsi que peut être grappiller quelques informations pour ma culture scientifique personnelle, et rien de plus.
Hélas, ils remarquèrent notre présence.
Celui qui était debout se redressa pour se tourner vers nous, l'air de reconnaître celle qui m'accompagnait qui le salua brièvement avant de s'avancer.
Moi ?
Et bien moi je restais plantée là, les yeux faisant navette entre les visages de ces deux nouveaux inconnus tout aussi foutrement bien foutu l'un que l'autre, pour changer, et dont les traits du deuxième me rappelaient vaguement quelque chose.
Un inénarrable sentiment de danger acheva de se tapir dans le fond de mon esprit à l'instar d'un brouillard sournois alors que nos regards se croisèrent.
Je me tenais enfin devant lui.
Suite au portrait qu'on m'avait gentiment tiré de cet homme et qui était loin de ressembler à celui d'un télétubie tout mignon vous comprendrez pourquoi j'avais du mal à franchir cette foutue distance qui nous séparaient et qui me gardait sagement les pieds soudés au sol à 10 centimètres de la porte.
Un très beau jeune homme qui était suspecté de tuer des gens que cela soit par nécessité ou pour le plaisir comme on décapiterais des poupées barbies pour se détendre, et qui paraissait légèrement agacé d'avoir été interrompu aussi brusquement, mesdames, mesdemoiselles, messieurs...
- Qui est-ce ? demanda t-il à Lisa sans me lâcher des yeux, me coupant brutalement dans mon monologue intérieur, et m'affolant encore plus dans mes pensées dans la mesure où je ne m'étais pas préparée psychologiquement au moins 5 bonnes minutes de plus à entendre le son de sa voix.
- Quelqu'un que je tenais à faire sortir de taule. J'aimerais que tu m'aide à la cacher ici, lui avoua t-elle sans une once d'hésitation qui aurait pu trahir une quelconque peur à l'égard de son truand de patron.
Je jetais un regard à ma téméraire sauveuse avant de le reporter sur le responsable des lieux.
Celui-ci l'observait en silence, l'un de ses sourcils parfaitement dessiné s'arquant légèrement sous le coup de l'étonnement.
- Tu aime vivre dangereusement, Lisa, remarqua t-il.
L'homme aux traits fins qui se tenait debout à ses côtés m'observait désormais avec un intérêt nouveau que j'aurais pu qualifier de tout aussi innocent que l'était son probable amant aux yeux naturellement désapprobateurs de la loi.
- Et toi alors ? rétorqua t-elle sur le même ton qu'une jeune suicidaire face à un chef barbare qui la menacerait du bout arrondi de son arme en pressant celle-ci contre sa gorge délicate en déclamant d'un ton bourru « la soumission ou la mort. »
Et il parti d'un rire cristallin ma foi pas désagréable à entendre qui fit curieusement remuer deux trois papillons dans les profondeurs tourmentées de mon estomac.
Au fond de moi même, faisant momentanément abstraction de la réputation qui lui seyait, je me pris à penser qu'il était atrocement mignon.
Au passage, ces deux là m'avaient tout l'air de fort bien se connaître.
Remarquant subitement qu'une deuxième source de questionnement avait franchit le pas de la porte à ma suite sous la forme d'un sac dénué de conscience, son amusement se volatilisa aussi rapidement qu'il était apparu, me laissant à la fois coite et de nouveau sur les nerfs.
Il fit signe à notre serviable porteur de semi-cadavre de poser mon ancienne colocataire, que nous avions bien évidemment pris au préalable le soin de ligoter, sur le sol, ce qu'il fit sans un mot avant de sortir du bureau pour vaquer de nouveau à ses occupations quotidiennes.
Kim Yugyeom se leva de son fauteuil et s'arrêta à quelques centimètres de Lola.
- Voilà quelqu'un que je ne pensais pas revoir de sitôt, déclara t-il posément. Décidément, il s'en passe des choses depuis que tu travaille ici, ajouta t-il à l'attention de Lisa, la faisant s'interrompre dans l'échange de regards qu'elle entretenait sans un bruit avec l'inconnu aux cheveux rouges qui lui faisait face.
- Reconnais que je ne suis pas qu'un aimant à problèmes, rétorqua t-elle en roulant des yeux.
- Je ne dirais pas ça... contra t-il, l'air ailleurs. Comment as-tu fait pour lui mettre la main dessus ? Je croyais qu'elle avait quitté la ville.
Je pressentais que la discussion, bien que j'en fusse totalement écartée pour l'instant, allait bientôt tourner à mon désavantage.
- Euh, elle est entrée chez... commença t-elle alors que j'esquissai inconsciemment un pas vers elle.
Trois têtes se retournèrent vers moi.
Je tachais de rester calme.
Et d'afficher un air innocent.
- Qu'est-ce qu'elle faisait là, d'ailleurs ? me demanda t-elle, perplexe, alors que la question ne l'avait apparemment pas frôlée une seule fois durant tout le trajet qui nous avait séparée d'ici.
Je refis un pas en arrière.
- C'est à dire que... bafouillais-je, en sentant, pour ma défense, le regard perçant de notre bien aimé criminel recherché se transformer en pointeur laser de fusil de précision L777A7, tout droit braqué entre mes deux yeux.
Je n'allais quand même pas leur dire qu'elle venait récupérer sa drogue chez nous,sinon ils allaient me demander de la leur rapporter, et il m'aurait fort étonné que ce genre de demande me soit accordée dans le deal qui me liait temporairement aux forces de l'ordre.
La porte s'entrouvrit brusquement, m'offrant la promesse d'au moins 7 secondes supplémentaire pour inventer une excuse à lui vendre.
Le hasard venait-il encore une fois me sauver ?
- Lisa, tu fous quoi bordel ? On t'attends depuis tout à l'heure, chuchota une voix.
Eh bien non, en fait. On m'ôtait au contraire la seule personne qui était de mon coté dans les alentours immédiats.
Cela aurait été trop beau.
-« Ne me laisse pas seule » tentais-je de lui faire comprendre par mon regard suppliant, tel un jeune chiot sur le point d'être tristement abandonné au bord d'une route.
Mais elle n'eut pas l'air de comprendre ma détresse.
- Retourne travailler, je m'occupe de ces deux là, assura le jeune Monsieur Kim avec affabilité.
J'avais du mal à rester calme, quand même.
- Sois gentil si te plaît, glissa t-elle tout en m'abandonnant seule avec ce psychopathe et son congénère dont je ne pouvais que me méfier également.
Étrangement, j'étais certaine que parmi tout les adjectifs aussi farfelus puissent-ils être qui pourraient de près ou de loin définir ce qu'était Kim Yugyeom, gentil n'existait pas.
Le claquement du battant qui se referma dans mon dos sonna à mes oreilles comme le craquement sinistre de la nuque d'un condamné à mort par pendaison.
- Asseyez vous, ordonna t-il d'un ton faussement chaleureux en désignant un fauteuil qui faisait face à son bureau, tout en s'asseyant sur le rebord de celui-ci.
Le type aux cheveux rouges observait la scène depuis un coin de la pièce, toujours sans rien dire, se faisant aussi discret qu'une plante en pot.
A croire qu'il était muet.
Je m'avançais vers la dite chaise, et après avoir trébuché une ou deux fois contre quelques plis sournois du tapis qui s'étaient sûrement formés juste pour mes beaux yeux, je pris finalement place sur le siège agréablement rembourré, me retrouvant droit sous l'écrasante ligne de mire de ses prunelles couleur d'encre.
Autant vous dire que je ne m'attendais pas à ce que l'on discute calmement de la pluie et du beau temps.
- Votre nom ? dit-il.
- Alexandra, répondis-je en serrant les assises du fauteuil sous mes doigts et sentant mon souffle se couper.
- Écoutez Alexandra, je me fiche éperdument de votre histoire, et si vous souhaitez travailler ici, je n'y vois pas d'inconvénient, commença t-il. En revanche...
Et c'était ce "en revanche" qui m'inquiétait.
Je déglutis.
- Il va falloir m'expliquer ça, acheva t-il en désignant le corps qui faisait singulièrement tâche au sein de cette pièce. Vous vous connaissez on dirait.
-« J'ai droit à un Joker ? » voulus-je demander.
Mais je doutais que l'humour puisse avoir sa place dans cette situation qui ressemblait désagréablement à la séance d'interrogatoire que j'avais déjà expérimenté quelques temps plus tôt, mais avec cette fois la peur d'une issue mortelle en plus.
- Un peu, fis-je à la place. Une relation strictement professionnelle, elle me devait du fric, déblatérais-je d'une traite.
C'est la vérité, juste la vérité, rien que la vérité, lui jurait l'espèce de sourire malaisé qui tordait mes lèvres.
Les siennes eurent un frémissement indéchiffrable.
L'atmosphère se fit se plus en plus pesante, jusqu'au moment où Lola commença à reprendre connaissance en gémissant.
Elle se redressa sur un coude et regarda autour d'elle en grimaçant tandis qu'elle tâtait du bout des doigts les bleus que j'avais amicalement laissé sur son visage de salope.
Lorsqu'elle reconnu notre hôte, elle retomba immédiatement dans les pommes.
Je levais les yeux au ciel.
Il ne fallut pas plus de quelques secondes pour que son cinéma recommence.
Cette fois-ci, ce fut de ma présence dont elle se rendit compte.
- Aide moi, pleurnicha t-elle.
Interdite, j'eus du mal à réaliser qu'elle venait vraiment d'avoir l'audace de me demander mon aide.
- Non.
Elle commença à pleurer réellement, pensant peut être qu'on allait la prendre en pitié de cette façon.
- Bonjour Lola, intervint Yugyeom, pourrais-je récupérer mon argent ? demanda t-il aussi poliment qu'Hannibal Lecter qui demanderait la permission à l'une de ses victimes de lui grignoter la jambe.
Et devinez quoi ?
La concernée retomba à nouveau dans les pommes.
Cela prévoyait d'être long.
...
Fin du chapitre 10.
AND YUGYEOM IS IN DA FUCKING PLACE.
Non pas qu'il était temps mais... oui il était temps.
Je suis contente *^*
Mais j'ai la migraine aussi, allez savoir pourquoi T__T
Pourquoi j'ai envie de manger du pâté ?
Ceci fait, je m'en retourne à mes vacances, lesquelles j'ai été obligée de consacrer en partie... à l'apprentissage du code de la route. Bruh.
J'ai horreur de ça xD
A bientôt, je vous adore,
Noémie qui vous embrasse avec innocence. (cette phrase n'a pas le moindre sens.)
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