Soliloque
Sous les silences de mes sillons
Se dessine une sombre silhouette
Dont les contours sont les raisons
Du sens de mes passions secrètes
Donc l'eau qui meurt, tout doucement,
Tel un ruisseau qui ne coule plus,
Témoigne d'un mal indécent
Qui ronge l'enfant abattu ;
Et si personne ne veut savoir
Les causes de ma souffrance impure
C'est bien que sourd et dans le noir
Il en importe peu la nature.
Sous les silences de mes sillons,
Le souffle s'éteint, épuisé
De la violence de ces rayons
Traversant mon être brisé.
Or, dans mon monologue cynique
J'oublie que sur mes joues les traces
Du passage de l'eau pathétique
Grave des marques qui ne s'effacent.
Bien que la source soit asséchée
La désolation est un gouffre
Qui est pour toujours assoiffé
Donc, ainsi, esseulée, je souffre.
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