À tous ceux qui ont de mauvaises pensées ; réfléchissez bien.

Ainsi, tu penses que ton malheur te submerge,

Pour toi, il n'est plus possible que de couler,

Remonter à la surface... Le sang émerge

Et tes ennuies te noient, t'enfoncent plus bas

Sous la carcasse de ton coeur, le naufragé.

La mort te fait rêver ? Elle ne devrait pas.

A la marée rouge, l'horreur, le mal en soit.

Plus tu bascules, moins tu souhaites nager ;

La force du courant t'emporte, tu déçois...

Un de plus, un de moins, tu cesses d'espérer...

Il ne sait se débattre que s'il veut vivre

Et cette volonté t'as quittée, te voilà,

Là, misérable, l'esprit vide, le vin ivre,

Et ne possédant ni arme, ni livre.

Beaucoup, sans passion, ne sorte la tête de l'eau.

En effet, tu es las d'en souffrir, toujours,

Autant que les vagues te soufflent certains mots...

Un de plus, un de moins, tu as besoin d'amour...

Tu ne peux plus entendre que le bruit sourd,

Etrange puis pénétrant qu'expire la houle

Méchamment, décrivant les regards de la foule.

Puisque tout est vain, autant y couper court :

Sur le sable noir gît une robe en velours.