Chapitre 18

« Bien avant la guerre, les tâches n'existaient point, chaque personne pouvait choisir sa propre voie tant que c'est dans ses compétences. Mais maintenant, l'emploi est décidé selon les besoins et sans demander l'avis à quiconque. De plus, on reçoit à l'âge très jeune, 5 ans la fameuse tâche. Peut-on continuer ainsi à obliger à la population de travailler sans demander leur opinion et d'ignorer leur domaine de prédilection ? Ou encore, obligeons-nous à avoir une population ayant aucun libre arbitre ? »

Le monde d'aujourd'hui, chapitre 2 : le système des tâches

Carlos

Alone se réveilla avec difficulté, il tourna sur lui-même avant de tomber sur le lit. Il gémit légèrement puis se releva en se frottant sa tête. Il remarqua que la matinée avait déjà été bien entamé, son nouveau camarade de chambre ne se trouvait plus dans cette pièce, il était seul. Le lendemain de la cérémonie, Alone avait quelques semaines de repos avant de reprendre. Normalement, il passait son temps en compagnie d'Aron en se promenant dans la capitale tout en découvrant ce que la ville pouvait leurs offrir. Mais Aron était occupé à faire connaissance avec sa nouvelle tutrice, il avait dit à Alone de ne pas l'attendre et qu'il ne savait pas combien de temps sa tutrice allait lui prendre. Alone ne l'avait plus croisé depuis la cérémonie, Généralement pendant les journées de repos, la plupart des élèves rentraient chez eux ou encore partait pour changer d'air et rare restait. Il avait Aron avec lui pendant les jours libres alors qu'Yelène rentrait chez elle. Bien qu'il ne fît plus de cauchemar depuis un moment, Alone ressentit un sentiment qu'il avait depuis longtemps oublié, la solitude. Il sortit de la chambre pour rejoindre le réfectoire pratiquement vide. Alone avait voulu rester en raison du réconfort que procurer l'académie malgré une ou deux personnes. Ne voulant ne pas perdre son temps, Alone finis en quelques bouchés son déjeuner avant de partir.

Il partit furtivement pour rejoindre la forêt, il regarda bien autour de lui avant de trouver une place pour s'installer. Il sortit alors une épée en bois pour pouvoir s'entrainer. Le règlement de l'académie stipulait que tout entrainement était prohibé pendant les journées de repos au sein de l'académie. Bien qu'Alone eût suivi cette règle à la lettre, il ne pouvait plus rester en place. Bien que les entrainements étaient rigoureux et nombreux, Alone se sentit inférieur aux autres et que ce n'était pas suffisant. Il se mit en garde et commença à virevolter l'épée. Le bout de bois était extrêmement résistant et son poids ressentait dans la poigné. Il continua les séries qu'il avait appris des professeurs et continua jusqu'à la perfection mais il y avait toujours des défauts. Bien qu'Alone eût pris du poids et des muscles, il trouvait que l'épée était toujours aussi lourde après un moment d'entrainement. Il s'arrêta jusqu'au couché du soleil essoufflé. Il tomba sur le sol piétiné puis soupira, il resta quelque moment ainsi. Il se releva pour rejoindre le lac se trouvant non loin de lui. Il mouilla son visage et but quelque gorgé d'eau lorsqu'il avait bu à sa soif, il contempla son reflet. Cela prit plusieurs minutes avant de s'énerver et de donner un coup.

Le lendemain, il repartit rejoindre son nouveau terrain d'entrainement. Il continua jusqu'à l'épuisement. Il répéta les mêmes coups, droites, gauches, verticales. Bien qu'il eût légèrement mal à son poignet de droit depuis l'entrainement d'hier, il recommença sans prendre compte sa douleur, après tout, elle sera bientôt son quotidien. Soudain, il s'arrêta avant de se retourner, un petit bruit se faisait entendre au fin fond de la forêt. Alone paniqua en regardant son épée en bois se trouvant dans sa main. Il se précipita alors de la mettre sous les buissons. Le bruit se rapprocha de plus en plus jusqu'à l'apparition d'un faon. Alone soupira de soulagement et ne se demanda pas pourquoi il y un tel animal dans une résidence privée, il était trop soulagé qu'il ne se fît pas prendre pendant son entrainement secret. Le faon disparut de son champ de vision en quelque instant. Alone allait reprendre l'épée en bois et la remettre dans sa cachette initiale. Il avait un mauvais pressentiment et décida de s'arrêter pour éviter des problèmes.

Quelques jours plus tard, Alone continua sa nouvelle routine. Il était maintenant plus en alerte depuis quelque jour. A la fin de son entrainement, il rejoignit le grand bâtiment en faisant le moins de bruit possible. Il continua ainsi pour rejoindre les dortoirs. Bien qu'il arriva constamment à l'heure, il ne voulait pas croiser l'intendante de l'académie. Elle était aussi stricte et froide que la directrice. Mais personne ne se trouvait à son bureau dans le hall d'entrée, Alone fronça les sourcils, après tout, elle quittait rarement son bureau pour pouvoir martyriser les élèves, même pendant les journées de repos. Il traversa le couloir administratif, il vit alors Aron accroupit légèrement cacher. Il était contre une porte où des voix étouffées se faisait entendre. Alone s'approcha d'Aron et passa sa main sur son épaule. Ce dernier sursauta avant de se retourner, lorsqu'il vit que c'était Alone, il soupira de soulagement. Aron mit un doigt devant sa bouche pour lui faire comprendre de ne pas faire de bruit avant de se relever. Malgré la curiosité qui émanait d'Alone, Il suivit alors Aron qui marchait lentement. A peine arrivé à l'intersection des couloirs, la porte s'ouvrit brusquement et laissa sortir la directrice et l'intendante. Leurs visages n'étaient plus aussi froids et implacables qu'elles avaient l'habitude de montrer, Alone s'arrêta pour contempler la scène, ils ne les avaient jamais vu aussi énervé, ben que certains élèves les avaient rendus chèvre.

- Je t'avais bien dit qu'il fallait par faire ça, disait l'intendante avec une voix sanglante.

- Tu aurais trouvé une autre solution ? répliqua violement la directrice.

- Oui, tu sais très bien que l'empereur veut que ça soit parfait sauf en faisant ce que tu veux faire, on risque de se faire prendre.

La directrice ferma son poing avant de froncer les sourcils. Ces pommettes étaient aussi rouges que ses lèvres, elle se retourna brusquement pour mettre à terme la conversation. Bien qu'ils se trouvèrent à une distance raisonnable, Aron prit alors le bras d'Alone pour ne pas se faire repérer. Ils attendirent silencieusement que les pas s'éloignèrent, Alone osa de regarder à travers le couloir mais personne ne se trouvait plus sur place. Il se retourna pour faire face à Aron avant de dire :

- Pourquoi tu les espionnais, au juste ?

Ce dernier hausse les épaules avant de se diriger vers les dortoirs. Alone se précipita pour le rejoindre. Il le regarda avec un air curieux

- J'ai vu l'intendante arriver comme une furie dans le bureau de la directrice. Je ne pouvais manquer pour rien au monde. Après tout qui ne rêvait pas de connaitre plus sur l'implacable directrice. Surtout ses secrets, disait Aron malicieusement.

Alone soupira légèrement, c'était bien son genre, avant de rétorquer :

- On aurait pu se faire prendre.

Aron ne répondit pas et se dirigea vers les dortoirs, Alone remarqua qu'il ne se dirigea pas vers ses nouveaux quartiers.

- Tu en as marre de ta nouvelle chambre ?

Alors qu'ils discutèrent en montant les escaliers, Aron prit alors Alone et passa son coude autour de son cou. Ce dernier était surpris par son action qu'il perdit légèrement l'équilibre. Il se rattrapa à peine et rougit légèrement

- Je ne t'avais pas manqué, même après plusieurs jours sans moi ? demanda Aron en mimant une voix blessée.

Il ébouriffa les cheveux d'Alone et rigola heureux. Alone essaya d'enfuir de sa prise mais en vain.

- Mais arrête de faire ça !

Aron le lâcha puis continua de monter les escaliers. Alone grommela doucement. Ils arrivèrent à la fin de l'escalier lorsqu'Aron se retourna.

- Au faite tu étais où pendant ces deux derniers jours ? Je t'ai cherché partout, reprocha Aron en croisant les bras.

- Je devais bien m'occuper pendant ton absence et puis je te rappels que ça fait presqu'une semaine depuis la cérémonie, rétorqua Alone.

- Oui désolé, j'étais avec ma tutrice pendant tout ce temps. Mais tu ne sais pas comment elle est géniale. En plus, il fallait également que j'appréciais ma nouvelle chambre, j'ai bien profité, après tout, il n'y avait personne pour me réveiller en pleine nuit. J'ai même un salon rien qu'à moi ! Il faudrait que je t'invite !

- Désolé pour te faire passer des mauvaises nuits.

Aron sourit devant l'air rochant d'Alone.

- Il faut vraiment que je change ton air. Je ne savais pas que tu te sentais aussi seul. D'ailleurs, il faudrait que je te raconte des choses. Yelène est parti depuis avant-hier chez ses parents. Donc c'est que toi et moi pour les journées de repos restants ! Viens, on va dans la pièce commune qu'on y allait, elle m'a bien manqué surtout qu'on passé des bons moments. En plus toi aussi tu dois me raconter des choses. Après tout, tu as dû faire des choses intéressantes pendant que je ne te trouvais pas.

Alone ressentait la même émotion qu'Aron, il le suivit donc en souriant. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait discuté avec une personne et parler avec Aron lui faisait dû bien.

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