Chapitre 1 : Un monde nouveau
Après ma chute dans ce qu'on appellera plus tard « l'espace-temps », je découvris une immense prairie baignée de lumière sous un ciel bleu. L'air était pur, le sol était chaud, le vent frais, bref l'endroit le plus paisible que l'on puisse imaginer. Tout d'abord, je cru être tombé dans le paradis tellement cet endroit était irréel. Tout ici inspiré calme et sérénité. Je me levai et commençai à me promener. Comme jamais auparavant, je me sentais vivante, à ma place ici. Prise d'une envie soudaine, je me mis à courir à travers champs sans m'arrêter. Le vent soufflait sur mon visage, mes pieds décollait peu à peu du sol, je me sentais poussé des ailes, je me sentais...libre !
Mais mon euphorie fut de courte durée. Là, à mon désarroi le plus total, je vis apparaitre un troupeau de licorne. Oui ! Un troupeau de licorne ! D'abord, je cru que la chute m'avais peut-être un peu perturbée, mais non ! Je les entendais brouter, galoper, hennir, ... et à ce moment précis, l'une d'elle fit briller sa corne et fit pousser un pommier ! J'étais stupéfaite ! Elles, par contre, n'avaient pas l'air très perturbé par ma présence. Je décidai de m'approcher doucement. Elles étaient magnifiques, un rêve de petite fille devenait réalité. Vous vous imaginait tombé nez à nez avec les héros de votre enfance ? Qu'elle petite fille n'a jamais rêvé de rencontrer une licorne et d'en faire son ami ? C'était décidé, il fallait les voir d'un peu plus près. Je rampais doucement à genoux mais je ne voulais pas me faire remarquer. Qui sait de quoi les licornes sont capables quand on les embête ? Je vous rappelle que ces créatures font pousser des pommiers. Enfin, je n'étais plus qu'à quelques mètres de l'une d'elle. Sa robe était d'un blanc immaculée et sa corne brillait au soleil comme un diamant. Ses sabots étaient faits d'or pur et dans sa crinière s'entremêlaient des crins argentés. Après quelques minutes, la belle jument s'ébroua et fit tomber quelques sublimes poils aux reflets lunaires sur le sol. Alors là, c'était vraiment le summum : il me les fallait ! J'approchai ma main, doucement.....quand un cri fendit la tranquillité des lieux et bien sûr, le troupeau s'enfuit à la vitesse de l'éclair. Rahhhhh ! Qui était l'imbécile qui criait à tout bout de champs ! Mais quelques secondes après, j'entendis un deuxième appel plus distinctement et cette voix mettait bien familière. Je n'en étais pas sûr mais, je croyais bien ... mais oui, c'était Luna ! J'étais tellement heureuse de la retrouver (même si elle avait fait fuir mes licornes...) ! Je couru vers elle et nous nous jetions dans les bras l'une de l'autre. J'étais contente de la retrouver, ce qui voulait dire que je n'étais pas la seule à avoir vécu tout ça...toute cette angoisse :
- « Elanore, je suis si heureuse de te revoir, si tu savais comme j'ai eu peur de rester seul ici... »
D'ailleurs, cette idée ne m'avait même pas effleurait l'esprit, j'étais trop préoccupé à m'extasier sur ce monde nouveau, ce qui prouve à quel point je suis insouciante.
- « Tu as vu le portail ! Et quand je suis tombé, et cet endroit, c'est un truc de dingue !!!
- Oui oui, moi aussi j'ai vu, calme toi. »
Quand Luna fut calmé, nous décidâmes de marcher un peu pour examiner les environs. Avant de repartir, je ramassai la touffe de crin au sol et je la nouai à mon poignet, en espérant qu'elle me porte chance dans ce monde dont nous ne connaissions rien.
Au fait, il faudrait que je vous décrive qui est Luna. C'est une de mes deux meilleures amies. Elle est blonde aux yeux bleus et elle n'arrête pas de répéter qu'elle est énorme mais c'est faux bien sûr. C'est la fille la plus marrante sur Terre. Elle se dit « Rebelle de la vie », mais en réalité, elle est vraiment gentille. Nous nous étions rencontrés lors de notre année de 4ème mais nous n'étions pas franchement amis. Tout d'abord, elle me faisait froid dans le dos et je pensais que nous étions trop différentes pour pouvoir un jour nous entendre. Mais au fil du temps j'ai appris à la connaître et c'est une personne qui a bon cœur. Son franc parler est contagieux et on se sent tout de suite à l'aise à ses cotées. Plus tard, elle m'avoua qu'elle aussi avait peur de moi, elle m'imaginait comme la fille parfaite qui ne s'intéresserait jamais à une fille à problème comme elle. Mais finalement, la vie nous a rapprochés pour le meilleur est pour le pire.
Quelques minutes plus tard, nous étions sortis de la prairie. Nous avions pénétrés un petit bois. Après une ou deux heures de marche, la fatigue se faisait sentir, donc nous nous accordions une petite pause :
- « Cela fait bien deux heures qu'on marche, tu as une idée de l'endroit où l'on est tombé ? demanda Luna qui commençait à s'énerver.
- Je ne sais pas, mais en tout cas, si on ne trouve pas rapidement quelque chose à manger, je crois que je vais m'évanouir !
- Moi aussi, j'ai la dalle ! »
- Attends, je crois que j'entends quelqu'un ..., murmurai-je. »
En effet, plus bas dans la vallée, quelques soldats armés escortaient un groupe d'esclave assez étrange. Nous décidâmes de nous approcher pour mieux les observer. Mais, après nous être caché, nous nous aperçûmes que ce que nous croyions être des esclaves n'était autre que les 3èmes de notre collège ! Tous nos camarades de classe, Philippe, Terry, Paula, Maeva, Abel, Nora, Mathieu, ... tout le monde s'était fait capturé à part nous ! Nous avons commencé à paniquer, que fallait-il faire ? Prendre la fuite ou aller aider nos amis ? Tout à coup, je sentis un craquement derrière moi et je me retournai, mais avant que je puisse réagir, je pris un coup de gourdin sur la tête. Tout tourné autour de moi et j'entendais la voix de Luna qui criai mon nom : « Elanore, Elanore...Ela...no.... et je m'évanouis pour la seconde fois de la journée.
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