Ils viennent vers moi quand le besoin les presse,

Cherchant en ma présence un refuge ou une adresse.

Leurs sourires feints dissimulent le dessein,

D'exploiter mon labeur, mon cœur sans lendemain.

Quand la nuit les encercle, ils savent où me trouver,

Mais quand vient mon tour, personne à mes côtés.

Seule est mon âme errante, que nul ne vient guérir,

Et dans l'ombre, je crains le jour de défaillir.

Si je perds pied demain, qui tendra cette main ?

Les promesses s'effacent comme un reflet lointain.

Je suis pour eux le port où leurs maux s'échouent,

Mais dans mes tempêtes, nul ne rame pour moi.

Sous le masque des autres, je devine l'intérêt,

Qui s'évapore soudain dès que je n'ai plus assez.

Et dans cette solitude, je découvre enfin,

Qu'à l'ombre des fausses amitiés, je ne suis rien.

Car si demain je disparaîs,

Qui pleurera pour moi ?