Néant


Sous un ciel lourd, sans étoile ni rêve,
Je marche seul, étranger au jour.
Chaque pas m'emporte et me soulève,
Vers un horizon figé pour toujours.

Les rues désertes chuchotent des promesses,
Mais leur écho retombe, vide et vain.
Le vent caresse ma peau de tristesse,
Comme un vieil ami revenu de loin.

Il n'y a pas de lumière dans cette errance,
Seulement l'ombre de ce qui pourrait être.
Le temps se dilue, perd sa cadence,
Et l'âme s'épuise à vouloir renaître.

J'effleure des murs glacés de silence,
Chaque pierre porte un souffle ancien.
Mais nul regard, nulle présence,
Juste l'oubli qui veille en gardien.

Les étoiles, là-haut, me tournent le dos,
Comme si mon sort leur était étranger.
Et dans leur éclat, je vois ce fardeau :
Une beauté froide que je ne peux toucher.

Ce n'est pas la mort qui me terrifie,
Mais ce vide immense entre chaque battement.
Un gouffre au cœur de ma propre vie,
Où même l'espoir se meurt lentement.

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