Au collège, j'étais entourée,

Rires et promesses à mes côtés.

Les liens semblaient gravés dans le marbre,

Des regards échangés comme des armes.

Mais au lycée, tout s'effondre,

Ils passent sans un mot, sans une onde.

Je les regarde, ils ne me voient pas,

Comme si j'étais ombre, sans éclat.

Leurs rires ne sont plus les miens,

Leurs routes se sont tracées sans lien.

Je me demande ce que j'ai perdu,

Pourquoi ai-je été si vite exclue ?

Suis-je devenue si insignifiante,

Dans leurs vies bruyantes, étourdissantes ?

Je me rends compte, dans leur indifférence,

Que pour eux, je ne suis que silence.

Ils étaient là, près de moi,

Des sourires, des mots, des éclats de voix.

Mais aujourd'hui, tout s'efface,

Leurs regards glissent sans trace.

Au collège, je croyais exister,

Mais au lycée, je suis tombée dans l'oublié.

Leurs rires m'échappent, ils m'abandonnent,

Comme un écho qui s'éloigne et résonne.

Je les vois, mais eux ne me voient plus,

Je suis l'ombre d'un souvenir perdu.

Dans leurs vies, je n'ai plus de place,

Comme une feuille balayée par le vent qui passe.

Je me suis effacée, petit à petit,

Invisible, je suis devenue l'oubli.

Et tout ce que je croyais être,

S'est dissous dans leur indifférence amère.

Je cherche encore un reflet, un écho,

Mais il n'y a plus rien, seulement le trop tôt.

Je suis le silence dans leur vacarme,

Une âme perdue, sans larmes.