Aujourd'hui la mère de Charlie comptait aller rendre visite à une amie, ce qui voulait dire qu'elle allait rentrer plus tard que prévu et que par extension il allait devoir manger seul. Enfin, il y avait toujours son père, cependant il n'était quasiment jamais là. Les raisons? Charlie les ignorait autant que sa mère, bien qu'il avait sa petite idée là dessus.

Une fois ses devoirs finit il descendit donc pour aller se faire quelque chose de simple, comme des nouilles par exemple. Mais il s'arrêta à mis chemin dans les escaliers, ayant entendu un bruit.

- Maman..?

Sauf que cela ne pouvait être sa mère, cette dernière étant au travail. Et le blondinet croyait plus en la présence d'un voleur que de son père tellement c'était inespéré.

Il finit par descendre complètement les marches, se dirigeant vers la cuisine. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant son paternel, dos à lui. Il avait presque failli ne pas le reconnaître.

- Papa?

L'homme se tourna alors, une tasse de café en main.

- Ah, c'est toi.

Charlie serra légèrement les poings en voyant l'air si détaché qu'affichait son interlocuteur.

- Qu'est-ce que tu fais là?

Gabriel -son père- haussa un sourcil face à cette question, l'air surpris.

- Quoi? Je n'ai pas le droit de me trouver dans ma propre maison?

Le blondinet croisa les bras sur son torse en se redressant, ne voulant pas se montrer écrasé par sa présence.

- Ta maison? Tu veux dire l'endroit où tu ne viens quasiment jamais?

L'homme laissa quelques instants son regard darder sur son fils, se retournant simplement pour prendre une cuillère qu'il mît dans sa tasse. Et ce comportement énerva davantage Charlie qui s'avança vers lui.

- Gabriel, je te parle!

Le blond leva la main vers l'épaule de son géniteur, mais ce dernier l'arrêta bien rapidement en l'attrapant plutôt fortement par le poignet. Ce qui ne manqua pas d'arracher une légère grimace à Charlie qui avait failli oublier le caractère impulsif de son père.

- Gabriel? Pourquoi m'appelles tu Gabriel et non pas papa?

Charlie fronça les sourcils face à cette question qu'il trouvait stupide, osant alors affronter le regard châtain si semblable au sien.

- Tu l'étais il y a quelques années de cela, mais à présent tu ne l'es plus. Pourquoi appellerais-je papa un homme qui n'est jamais présent pour moi, pour nous?

Le regard de Gabriel se fit plus dur tandis qu'il resserra sa poigne sur son fils, grinçant des dents.

- Arrête ça.

Mais ce ton sec ne stoppa pourtant pas Charlie qui continua sur sa lancée, prenant son courage à deux mains.

- Arrêter quoi? De dire la vérité?

Il tenta de retirer son poignet, s'emportant.

- Lâche moi! Tu n'es presque plus rien pour moi, tu comprends?! Depuis ce jour...

La voix du plus jeune trembla légèrement, mais il poursuivit.

- Depuis qu'il n'est plus là, tu as disparu! Tu...

Le regard de l'homme qui n'exprimait rien fut éclairé d'une faible lueur bleutée tandis que celui de Charlie ne reflétait que de la tristesse, mais aussi une colère grandissante.

- Tu nous as abandonné! Et pendant ce temps toi tu t'amuses certainement avec tes pu-

Un bruit sourd retentit, coupant net le blond.

L'homme venait de lui asséner une violente claque, la tête de Charlie ayant tourné sous la force du coup.

Ce dernier resta un moment silencieux, portant peu après sa main libre à sa joue qui était également marquée par la chevalière que portait son géniteur.

Gabriel sembla alors se rendre compte de son acte, relâchant subitement le poignet de son fils en levant la main vers sa joue.

- Charlie, je...

- TAIS TOI!

Le blondinet venait d'hurler, chose qui arrivait extrêmement rarement. Cependant sa voix se fit plus faible par la suite, presque suppliante.

- Tais toi...

L'homme ne dit plus rien tandis qu'un silence s'installa, bientôt brisé par un sanglot. Puis trois petits mots retentirent, s'insinuant vicieusement dans la tête de Gabriel, serpentant autour de son cou avant de l'étouffer.

- Je te déteste...

Et à nouveau Charlie cria, répétant ce qu'il venait de dire.

- Je te déteste!

Comment... comment en était-il arrivé là? Son enfant n'était pas censé lui dire ces 3 mots là. Ne devrait-il pas plutôt lui dire « je t'aime »..?

Gabriel se recula de quelques pas, regardant son fils en faire de même.

- Ce n'est peut-être pas plus mal si tu n'étais pas là...

Charlie leva les yeux vers lui, la blessure faite par la chevalière saignant faiblement.

- Je ne veux plus te voir, papa.

L'homme aurait dû être content, le blond l'avait enfin appelé comme il se devait. Mais étrangement il ne ressentait rien de tout ça. À la place son cœur se serra, une légère fissure se créant dans son organe de pierre.

Ce « papa » sonnait plus comme un adieu qu'autre chose. Et Gabriel réalisa enfin son erreur, la tempête qu'avait déclenché ce qu'il avait semé derrière lui.

On ne se rend compte de l'importance d'une chose que lorsqu'on la perd.

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*arrive timidement*

Bon bah euh, voilà le chapitre 11? *tousse tousse*
Comment ça je reviens comme une fleur, pas du touuuuut *sifflote*

Dans tous les cas j'espère que ce chapitre vous a plu, bien que j'ai hésité à le poster xD (d'ailleurs je ne l'ai pas relu, shame on me ;^; )

Ps: un commentaire ne fait jamais de mal xD