Chapitre 6-Les Masques Noirs

     En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, nous fûmes entourés par des gens masqués, portant de longues toges noires. Je ne saurais dire combien ils étaient. Certains étaient dans l'obscurité, encore plus durs à identifier dans le noir. J'entendais distinctement le bruissement de nombreuses toges. Celles-ci recouvraient tout le corps des individus, mis à part le cou, le visage et les mains. Le visage était dissimulé par un masque ténébreux. Les yeux étaient colorés et emplis d'un étrange orage. Encore une chose que je ne saurais expliquer... Ce groupe de personnes chantait doucement. Enfin non: il psalmodiait quelque chose. Je ne suis parvenu qu'à distinguer deux mots espagnol dans les paroles de leur litanie: negro et muerte. Cela me fit frémir. Qu'est-ce que cela signifiait? On aurait dit une sorte de secte...

     Contrairement à eux, mes copains et moi n'étions plus en costumes d'Halloween. Nous nous sentions étrangers à la scène qui se déroulait face à nous. Comment étions-nous censés réagir? Je veux dire: comment faire un choix raisonnable face à une situation irrationnelle? Nous avions peur. Encore une fois.

     Et la dernière fois, cela avait assez mal fini...

     Le plus grand des individus masqués -deux mètres au moins- s'avança vers nous. Il avait une torche enflammée à la main. Le silence se fit. Les gens semblaient lui témoigner un respect incommensurable. Je pouvais presque voir de l'admiration dans les yeux des Masques Noirs. La taille du géant de deux mètres ne m'impressiona pas plus que ça. Dans ce monde, on croise beaucoup de personnes de grande taille. Mais alors des personnes avec ses yeux...

     Le ou la géant(e) qui se dressait face à moi avait un œil mauve et un oeil jaune. Ils brillaient de haine, comme si il ou elle comptait nous tuer! AU SECOURS!

     Malgré mon état de panique alarmant, je demeurai silencieux. Muet comme une carpe. Mais agité comme un paravent. A l'intérieur de moi, ça criait. Dans les yeux de mes camarades, ça hurlait à la mort. Le silence environnant était d'autant plus oppressant. Les ténèbres semblaient nous happer en leur sein. Une voix diabolique nous y bercerait...

     Une voix rauque nous dit, de façon courtoise:

     "Vous êtes du coing?"

     Alors là, l'accent toulousain ça vous changeait le plus terrifiant des géants en l'un des plus sympathiques humains de la planète. Pourquoi cette question, d'ailleurs?... Que nous voulez le costumé géant exactement? Taper la discutt? Promptement, mon ami répondit, d'une voix ferme dissimulant sa terreur:

     "Oui, nous sommes du coin."







-l'image est ratée on dirait... C'est comme si c'était une pub Gifi pour un déguisement. Heureusement que l'écriture est excellente ça rattrape un peu hé hé😉-

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