Chapitre 7 : Le retour au sein de la Meute 2/2

La dernière chose dont je me souvenais, ensuite, c'était que Riley, ses iris plongés dans les miens, me suppliait de ne pas me retourner, de rentrer, de ne pas répondre... De ne pas écouter le doux chant de la Dominance qui réclamait e s'exprimer, histoire de remettre ce petit merdeux à sa place.

Oliver, arrête !

Danny s'approcha, non sans redouter que je m'en prenne à lui, pour me tirer en arrière...

Je maintenais fermement Dean dans une position de soumission. J'entendais son cœur battre la chamade, la peur que trahissait son odeur et son regard ; il respirait difficilement, sa truffe saignait et devait faire un gros effort pour ne pas se transformer... Je le contraignais physiquement, et aussi mentalement visiblement.

Ça devrait lui remettre les idées en place, du moins, ce fut ce que je m'étais dit, ce qui m'avait satisfait.

Je finis par le relâcher, reprenant ma forme humaine, estimant qu'aller plus loin ne servirait à rien. Il avait compris la leçon et mon ego était lavé de l'affront. Puis, de croiser le regard alarmé de Danny, m'avait fait revenir sur terre.

Enfin, il m'avait fait me rendre compte de ce que j'avais fait, plutôt, parce que j'avais été présent, j'avais tout vu, même si ça m'apparaissait lointain, comme une sensation de rêve. Je venais simplement de mettre un Alpha à terre, le soumettre après l'avoir frappé, le tout avec une facilité déconcertante... Mais également, la sensation que ceci était totalement légitime, que j'avais agi exactement comme j'avais à le faire.

Je jetais un regard mauvais par terre, à mes pieds, là où Dean était couché, avait reprit forme humaine, choqué et pâle comme la mort.

Mon souffle était profond, grave, comme une espèce de râle remplit de fureur, et mon regard, aussi acéré qu'une lame, faisait baisser celui des autres. Même les Alphas semblaient me craindre à présent.

Tout le monde ici me craignait, tout le monde avait donc compris le message ; on ne me rabaissait pas sans en subir les conséquences, et on ne s'en prenait pas à Riley non plus.

J'inspirais profondément en songeant à lui, je le cherchais du regard, espérant qu'il ne me craigne pas. Je ne voulais pas qu'il change d'attitude avec moi, qu'il se sente en danger, qu'il baisse les yeux et le ton, qu'il se sente obligé de faire attention à ce qu'il disait ou faisait... Ça me serait insupportable. D'autant plus si c'était à cause de Dean que cela tournait ainsi entre nous.

Danny me ramena sur terre en posant ses mains sur mes épaules, je quittais Riley des yeux pour croiser les siens. Le Second était nerveux, stressé, apeuré aussi un peu.

– Est-ce que tu m'entends ? Me demanda-t-il, d'une voix douce, prenant mon visage entre ses mains, Oli, tu m'entends ? ... C'est Danny, d'accord ? Dis-moi si tu m'entends...

Je hochais la tête doucement en me défaisant de son étreinte.

J'allais bien. Je me sentais bien ; Dean avait compris le message, tout allait bien.

La colère et la frustration s'estompaient peu à peu, laissant place à un calme et une sérénité que je trouvais agréable. Certes, de l'extérieur je ressemblais toujours à une bête sauvage intimidante, mais à l'intéiruer, il n'y avait plus rien pour motiver ma rage.



Une fois assuré que je n'étais plus une menace, Danny se concentra sur Dean, qui était dans un état second, toujours couché par terre. Il avait les yeux exorbités, le teint beaucoup trop pâle et les mains tremblantes... Un peu de sang coulait de son nez et de sa lèvre, mais rien d'alarmant. Et je trouvais que c'était bien peu par rapport à ce que j'aurais pu lui faire.

On aurait dit que Dean avait vu la Mort, et d'ailleurs les autres autour de nous aussi. La plupart des Bêtas s'étaient cachés près d'Alphas, au cas où, même s'ils devaient se douter qu'il n'y avait aucun risque pour eux. J'en avais après Dean, pas après eux. Ce qui ne les empêchait pas d'être impressionnés par mon regard noir, cette expression déformée par la colère qui remplissait bien son rôle d'intimidation... Tout comme mes crocs qui étaient de sortie.

– Dean ? Appela Danny en passant sa main devant ses yeux. Tu vas bien ?

Il ne répondit pas, à vrai dire, il n'avait même pas réagi... On l'avait relevé pour l'asseoir, essayant de le ramener sur terre, mais pour le moment il était totalement ailleurs.

Pendant ce temps, je cherchais à nouveau Riley du regard, toujours assis par terre, se tenant la cheville, impressionné par ce qu'il venait de voir. Par ce qu'il voyait de moi et qu'il ne soupçonnait pas, malgré tout ce que Kaeden lui avait dit... Et probablement l'intensité de ma colère, l'expression si terrifiante qui déformait mon visage si calme habituellement.

Je mettais genou à terre. J'identifiais sans mal qu'il était intimidé, qu'il ne savait pas quoi dire ou quoi faire... Et qu'il était aussi choqué par ce qu'il avait vu, pas autant que Dean, mais suffisamment pour que je m'en veuille un peu.

On se regardait droit dans les yeux, silencieux, moi attendant qu'il me laisse l'approcher, lui cherchant une réaction qui ne me fasse pas ressortir de mes gonds... Au cas où.

Quand il fit enfin par faire un geste vers moi – il avait tendu ses bras pour que je le porte – je l'avais pris contre moi, avant de me relever. Il était tendu les premières secondes, mais finit par se relâcher un peu, tandis que je le ramenais vers la maison le plus calmement du monde.

Une fois à bonne distance, tout le monde osa à nouveau respirer.

🌕  🐺 🌕  🐺 🌕

– Tout va bien, ce n'est qu'une petite entorse, conclut Rick, le médecin de la Meute. Quelques jours de repos et tout rentrera dans l'ordre – bien sûr, cela va prendre un peu plus de temps, étant donné qu'il est un Omega, mais ça devrait aller s'il fait attention...

Danny soupira de soulagement, tout comme Riley. Il se forçait à boire la décoction peu ragoûtante que le médecin voulait lui faire avaler, censée soulager la douleur.

– Je vais appeler Ed pour le tenir au courant, enchaîna le médecin, à l'intention de Danny.

– Dis-lui que je vais rester avec eux, on va trouver quelque chose à faire tous les trois, au calme.

Sur ce, le Second raccompagna Rick, nous laissant seuls tous les deux. Je me sentais obligé de m'excuser auprès de Riley. J'avais dû lui faire peur, et je ne voulais surtout pas qu'il me craigne ou qu'il s'éloigne de moi par peur de mes réactions.

– Tu déconnes j'espère ? Sourit-il alors, un peu gêné, tu crois que tu me fais peur ? Hé, faut redescendre d'un étage, Oli ! T'as cru que j'avais peur de toi ? J'avais surtout peur pour ce crétin de Dean... T'aurais dû voir ton regard, ça m'a fichu des frissons ! Et je suis sûr que lui aussi il a eu peur quand tu lui as sauté dessus... Bon, il doit aussi se sentir humilié de s'être fait soumettre super facilement, mais il n'avait qu'à pas chercher les emmerdes aussi... Mais tu me fais pas peur pour autant !

Je l'étudiais avec incrédulité :

– Vraiment? T'as pas eu peur de moi ?

Il fit un non de la tête :

– Je ne peux pas t'expliquer pourquoi ou comment, mais je suis sûr et certain que tu ne me feras jamais rien de mal. Pas volontairement en tout cas. Que tu perdes le contrôle ou pas. C'était juste... Impressionnant, de te voir comme ça.

Sa réaction ne m'étonnait qu'à moitié, au final... Riley avait quelque chose de différent de tous les Lycans que j'avais croisés. Même des Alphas. Je ne saurais dire si c'était normal ou non, si ça tenait à son éducation, ou simplement s'il n'avait aucun instinct de survie comme l'ont les Omegas, mais c'était comme ça.

C'était Riley.

– Kaeden m'a déjà dit cent fois que je devais faire gaffe à ce que je te dis, comment je le dis, à ne pas t'énerver ni te chercher – et vu ce que je viens de voir, je comprends pourquoi –, mais... J'arrive tout simplement pas à ressentir de malaise ou de peur avec toi. Que tu sois Défaillant, un Alpha en devenir ou un parfait inconnu il y a encore quelque temps, ça ne change rien.

Un petit silence s'installa, alors qu'on ne se lâchait pas des yeux.

– Je m'en fiche que tu soumettes un Alpha super facilement, murmura-t-il, j'ai pas peur de toi... Je sais que c'est pas normal pour un Omega et que... Je sais pas, qu'il me manque probablement l'instinct de survie, mais... T'es probablement la seule personne que j'ai croisée dans ma vie de qui j'ai pas peur.

Ça me touchait d'être aussi spécial pour lui. Ça me rendait fier aussi.

Je devais lui accorder que moi aussi je ne ressentais rien de négatif envers lui. Il avait beau se ficher du respect de la hiérarchie, me parler comme s'il m'était supérieur, m'ordonner des choses, être (parfois) égoïste et jouer parfois avec ma naïveté, je ne me sentais pas diminué ou insulté par son comportement. Je savais au plus profond de moi qu'il pourrait faire ce qu'il voulait, je ne serais jamais agressif avec lui, même si je perdais le contrôle.

Après tout, je devais surveiller Riley, protéger Riley pas m'en prendre à Riley !

Sans que je n'aie eu le temps de réagir, il se pencha vers moi et me pris dans ses bras. Ça me faisait du bien et à lui aussi. Notre étreinte avait duré un long moment, et j'avais profité de chaque seconde de cet instant.

– Je vais encore me faire engueuler par le cousin, soupira-t-il avec un sourire.

– Je lui expliquerais que c'est de ma faute, puisque... De toute façon c'est de ma faute.

– Et tu vas arrêter de faire ça, me reprocha-t-il alors en s'éloignant de moi, c'est moi qui aie cherché les ennuis en jouant avec eux, et ce mec n'aurait pas dû te provoquer... T'as les nerfs fragiles, t'es... comme malade... Alors que moi je suis parfaitement conscient de ce que je fais. Et de ce qu'il ne faut pas te faire. J'aurais pas dû jouer avec eux en sachant que ça pouvait te faire perdre le contrôle... Avec le recul, je me rends compte que c'était stupide de jouer avec des gars plus gros et lourds que moi, juste, sur le coup, je me suis dit que c'était une bonne idée... Un moyen de s'intégrer, tu vois ?

Et visiblement, il était déçu que cela n'ait pas marché. Et moi aussi, j'étais déçu. Déçu qu'il soit déçu. Je leur en voulais, à tous ces imbéciles, de ne pas l'intégrer, de ne pas se rendre compte d'à quel point il était cool et sympa, à quel point on ne s'ennuyait jamais avec lui.

– Enfin, ça change pas tellement de d'habitude, soupira-t-il, je crois que tu es la seule personne que je connaisse qui soit... Tu vois... Une sorte d'ami.

Un petit silence s'installa, tandis que je l'étudiais, il était aussi rouge qu'une pivoine, le regard fuyant et l'expression honteuse... Je trouvais ça adorable, personnellement.

Une sorte seulement ? Murmurais-je alors, pas un ami tout court ?

Ses iris trouvèrent les miens, un peu surpris :

– Ben, je... Je sais pas, je crois ? On est amis ? Je veux dire... J'en ai jamais vraiment eu, alors je sai spas trop si...

Je haussais les épaules :

– Moi non plus. Enfin, j'ai des « amis » qui étaient proches du fils de Chef de Meute, qui ne sont plus trop présents depuis que Luther est... à la place de mon père. Et des « amies » qui pensent juste à « Oliver a une bonne situation, le séduire c'est s'assurer de ne manquer de rien », personne qui... Tu vois, est ton ami sans penser à tout ça.

– Et tu penses pas que moi, qui n'aie rien du tout, je suis pas intéressé par... Tout ce que toi tu as ? Sourit-il alors, surpris.

– Techniquement, j'ai tout laissé derrière moi quand je suis parti, donc... Toi et moi on est au même niveau. Enfin... Toi Kaeden est ton cousin, il ne risque pas de te laisser tomber.

Il fronça les sourcils :

– Et tu penses qu'il va te laisser tomber, toi ?

Ça lui semblait improbable, mais moi, je savais comment c'était entre Kaeden et moi au début. Peut-être qu'il n'oserait pas de débarrasser de moi parce qu'il devait obéir à Edward, et qu'il ne voulait pas contrarier Max... Mais les faits étaient là. Il pouvait appeler Luther et lui dire où me trouver à la moindre occasion où je serais de trop.

Et je redoutais qu'avec la présence de Riley, je finisse par être de trop. La maison n'était pas très grande, et Kaeden m'avait sciemment demandé de laisser mon lit à Riley. Ce qui était... Normal ? J'imagine ?

Quoi qu'il se passe à l'avenir, Riley avait l'avantage d'être de sa famille, quand moi j'étais e petit-frère d'un ex-petit-ami de Max... On faisait mieux pour s'assurer de garder une place au chaud.

– Il le fera pas, d'accord ? Murmura Riley. Je sais que c'est sans fondement, mais... Je suis sûr et certain qu'il ne le fera pas...

Je hochais la tête sans réellement le croire, il le comprit sans mal et me serra dans ses bras à nouveau. Je me sentais un peu mieux. Suffisamment pour apprécier qu'il le fasse.

Je changeais de sujet, histoire d'alléger un peu l'ambiance, disons... Étrange et... Un peu lourde.

– Sinon... Tu es sûr d'être totalement conscient de ce que tu fais ? Avais-je demandé en souriant.

– Non, t'as raison, rit-il, j'en ai aucune idée... J'ai pas de cette petite voix dans la tête qui dit à un Omega de ne pas faire ceci, ne pas provoquer cela, de mettre ventre à terre et prier pour que ça passe sans dommages. Pourtant je te jure que j'essaye de bien faire... C'est juste comme...

– Ne pas différencier le bien du mal.

Il hocha la tête. Ce que nous ressentions 'était bizarre et inscriptible. C'était comme si nous étions soudainement un seul à penser, un seul à ressentir, un seul cœur qui battait, qu'on était parfaitement synchrone, sur la même longueur d'onde, appelez ça comme vous voulez !

C'était la première fois de toute ma vie – et lui de la sienne – que nous étions en face de quelqu'un qui nous comprenait. Pas « à ce point », mais qui nous comprenait « tout court ».

Ça m'apparaissait clairement à présent ; Riley était la première personne sur cette terre à vraiment me comprendre, à ne pas être attiré par ma position sociale avantageuse – et maintenant, à ne pas me craindre et à agir normalement avec moi.

À m'accepter tel que j'étais.

Tout comme moi j'étais le seul (presque) Alpha à ne pas mal prendre ses regards appuyés, ses paroles parfois brutes, son attitude insolente... A ne pas le remettre à sa place, à ne pas vouloir qu'il change d'attitude.

À le prendre tel qu'il était.

Notre petit moment hors du temps, dans notre petite bulle, prit fin brutalement, lorsque la porte s'ouvrit à nouveau, que Danny était revenu avec un plateau recouvert de gâteaux, thé et autres fruits de saison...

Il n'avait rien remarqué de nos regards fuyants, joues rougies et malaise notoire – ou alors, il avait fait semblant de rien – et on le remerciait pour ça.

Ça n'empêchait pas nos cœurs de battre bizarrement, sans doute trop fort, et que tous les deux, on avait envie de s'enlacer à nouveau, voire, ne plus jamais se lâcher !

Cependant nous étions tous les deux pudiques, et peu habitués aux démonstrations d'affection en privé, alors encore moins devant témoins.



🌕 🐺 🌕 🐺 🌕



Le soir même, après une petite conversation privée avec Kaeden et Edward, Riley était apparu au dîner totalement normal. Détendu. Et affamé, bien qu'il ait grignoté toute l'après-midi.

Personne ne m'avait reproché quoi que ce soit, Max s'était contenté de me demander de lui raconter tout ce dont je me souvenais, c'était à dire... tout ? Ça faisait partie du processus de guérison de parler de ces expériences, même si elles étaient douloureuses, traumatisantes... Mais celle-ci ne me semblait pas traumatisante. Je ne me sentais pas coupable, pas une seule seconde !

Edward avait assuré qu'il réglerait le problème lui-même – Max avait très mal pris l'attitude de Dean envers moi et Riley, et était à deux doigts d'aller frapper à la porte de chez Dean pour s'expliquer avec lui...

Même si on ne faisait techniquement pas parti de la Meute, on était ici comme chez nous, et à ce titre, les autres jeunes devaient agir avec nous comme il le faisait entre eux. On avait le droit de jouer avec eux comme n'importe quel autre, quels que soient nos statuts. Du moins, sur le papier cela se passait-il comme ça.

En tout cas, ils étaient tous d'accord sur le fait que ce premier contact avec les autres jeunes, même s'il n'était pas très positif pour Dean et Riley, ne devait pas être le dernier... C'était une partie importante de la vie d'un jeune adulte – et d'un Lycan tout court – de s'intégrer à une Meute, à un groupe au sein de celle-ci. Ça lui permettait de grandir, de s'épanouir, de trouver sa place plus sereinement... Et c'était ce dont nous avions besoin, tous les deux.

C'était d'autant plus important que nous étions isolés à Glasgow, qu'aucun de nous n'avait réellement réussi à s'intégrer à un groupe dans le passé, et qu'on serait probablement amenés à venir au sein de la Meute régulièrement.

Pendant que les autres préparaient les salades dans la cuisine, j'aidais Danny à dresser la table dans le jardin, à l'arrière de la maison. Le barbecue était la seule manière de cuisiner que Danny maîtrisait – et d'après Edward, ça valait le déplacement.

– J'espère que Riley ne sera pas trop traumatisé, avec cette histoire, dit Danny. J'aurais préféré que Dean ne se fasse pas remarquer comme ça, encore moins à peine arrivés.

– Je, hm... Je ne pense pas que Riley soit si choqué que ça.

– Oh, tu crois ? Ce serait normal qu'il soit... un peu chamboulé. Les Bêtas autour de vous n'étaient pas tranquilles du tout, je ne dois pas imaginer ce qu'il a dû vivre lui...

J'aurais probablement dû me sentir mal pour eux qu'ils en passent par là, mais... Pour être honnête, j'étais plutôt satisfait de les impressionner. Au moins, c'était clair et précis qu'il ne fallait ni me contrarier ni s'en prendre à Riley. Et ça, c'était tout ce qui m'importait.

Puis je savais de source sûre qu'il n'avait pas eu réellement peur.

– Je crois qu'il ait eu peur... En tout cas, il m'a dit qu'il n'avait pas peur de moi.

Danny croisa mon regard avec le sien, un peu surpris :

– Vraiment ? S'étonna-t-il, il avait l'air plutôt anxieux et stressé quand vous êtes arrivés, alors... Ce serait normal qu'il le soit après ça.

– Mh, j'imagine... Mais je le crois. J'ai bien senti qu'il n'avait pas peur... Il avait plus peur qu'Edward lui fasse la morale et le Marque, en venant ici, que cet après-midi à vrai dire.

Un petit silence s'installa, avant que je pose enfin cette question qui me brûlait les lèvres depuis trop longtemps :

– Edward n'a pas prévu de le Marquer, hein ?

Danny fit un non de la tête :

– Même si Riley est le cousin de Kaeden, et qu'il fait techniquement partie de notre « famille », Eddy ne Marque jamais personne sans être totalement sûr que c'est consentit et qu'il n'y aura aucune mauvaise conséquence pour lae concerné-e ou la Meute. A moins que Riley le demande expressément et qu'Edward n'ait rien à redire... Il n'y a aucun risque. Et pour toi aussi.

Moi, je m'en fichais, seul Riley m'importait.

– Et... Riley, il... va rester avec nous, hein ?

C'était une question idiote, mais je devais m'en assurer. Riley n'y avait même pas pensé, et je n'avais pas voulu l'inquiéter plus qu'il ne l'était déjà... Mais moi j'avais de suite pensé à l'éventualité qu'il nous quitte pour venir vivre au sein de la Meute. Loin de moi, loin de Kaeden.

Une partie de moi aurait préféré cela, au moins, si Luther débarquait, il serait hors de danger – mais l'autre refusait catégoriquement qu'il s'éloigne. Comment je ferais pour le surveiller et le protéger s'il restait ici et que moi j'étais à Glasgow ?

– On n'a pas prévu de le garder avec nous, sourit Danny, et puis Kaeden nous a prévenus de sa présence, en ayant bien précisé qu'il se sentait responsable de lui, qu'il voulait le garder près de lui... Eddy voulait juste le voir pour... Si jamais ça se passe mal à Glasgow, qu'il sache qu'il y a un autre endroit où il peut aller. Kaeden à raison quand il dit que c'est dangereux pour lui de traîner dans les rues tout seul... Ou s'il retournait au sein de sa Meute.

Même s'il ne serait plus jamais tout seul pour traîner dans les rues, quitte à ce que j'y traîne avec lui, et qu'il était hors de question qu'il retourne là-bas, même quelques minutes.

– Tant que la cohabitation se passe bien chez vous, on n'a aucune raison d'intervenir. Et puis vous avez l'air de vous entendre bien, tous les deux !

J'avais les joues rosies par ses paroles, même s'il n'y avait pas forcément de sous-entendu...

Heureusement, Riley sortit de la maison avec deux saladiers en main, interrompant la conversation. IL déposa sur la table tout en annonçant qu'il mourrait de faim, moi aussi j'avais faim, une faim de loup même.



Ce fut tard dans la nuit, après un repas qui s'éternisa et quelques parties de cartes, que Riley et moi étions allés nous coucher. A la surprise générale, l'Omega avait profité de la soirée sereinement, même s'il était assis à côté d'Edward. Il semblait parfaitement à l'aise avec le Chef de Meute, y compris en présence de tous ces Alphas.

J'admirais cette facilité qu'il avait à s'adapter, que ce soit aux autres ou aux situations. Ce matin encore il était terrifié à l'idée de rencontrer Edward, et ce soir il discutait musique avec lui comme s'ils se connaissaient depuis des années... Même dans la maison, qu'il avait à peine visitée, il semblait être comme chez lui, parfaitement à l'aise, quand moi je ne savais toujours pas si je pouvais allumer la TV ou prendre quelque chose dans le réfrigérateur.

Après être passé par la salle de bain pour prendre une douche, j'avais retrouvé ma chambre, où Riley avait déjà pris sa place dans le lit. Il nageait dans un t-shirt qu'il avait emprunté à Kaeden, et zappait les chaînes de la petite TV qu'il y avait en face du lit. Il mit une chaîne au hasard avec une série lambda, avant de croiser mon regard.

– C'est toujours bon pour que je dorme avec toi ? S'inquiéta-t-il, en me voyant planter là.

– Oui, oui...

Pendant que je cherchais un boxer et un t-shirt dans l'armoire, Riley faisait mine de changer de chaîne. Je n'avais pas besoin de le voir pour sentir son regard traîner sur mon dos, puis plus au sud lorsque j'avais retiré ma serviette pour enfiler mon boxer...

Quand j'eus terminé et que je m'étais glissé dans les draps, je vis nettement que son visage était plus rouge qu'avant, et qu'il se bornait à fixer l'écran pour ne pas croiser mon regard.

– Je peux laisser la TV allumée ?

J'haussais les épaules, même si je savais que ça n'allait pas m'aider à trouver le sommeil... Mais peut-être que lui oui.

– Et... Je peux me rapprocher ? Tenta-t-il alors, la moue implorante.

En guise de réponse, j'avais simplement ouvert le bras. Il s'était glissé contre moi, son bras passant sur mon ventre timidement. Je le sentais tendu, comme s'il avait peur que je le repousse ou que je le mette à la porte de la chambre s'il allait trop loin.

Il me tenait chaud, mais pour rien au monde je ne l'aurais éloigné... Je me sentais particulièrement serein de le savoir près de moi. Surtout de sentir sa peau contre la mienne. Ça avait quelque chose de rassurant et de satisfaisant.

Riley n'avait pas tardé à s'endormir, le visage serein, parfaitement détendu. Ce fut en l'observant et bercé par sa respiration calme, que moi-même je m'étais endormi...


🌕 🐺 🌕 🐺 🌕


Le lendemain, on s'était réveillés tard tous les deux. Kaeden avait laissé un mot pour dire que lui et Max allaient en ville, Edward était aussi à l'extérieur et Danny travaillait dans leur bureau. De la paperasse, avait-il précisé à l'écrit.

Riley et moi étions donc seuls, en train de manger notre petit-déjeuner le plus normalement du monde, comme si nous n'avions pas passé la nuit dans les bras l'un de l'autre. Je sentais encore mon odeur sur son t-shirt et j'en étais très satisfait.

Riley avait accepté de m'accompagner faire un tour en forêt ce matin, si moi je faisais un tour en ville avec lui l'après-midi... Danny devait nous y déposer vers quatorze heures, et d'ici là, je pouvais le traîner où je voulais !

Je ne connaissais pas trop les environs, mais j'avais envie d'explorer un peu. Et je serais bien plus serein de savoir Riley avec moi que seul à la maison... Loin de ma surveillance.

Une fois habillés, et à peine sortis de la maison, on fit face à deux jeunes avec qui Riley avait joué la veille. Deux Alphas qui n'avaient rien d'intimidant pour moi, cependant je restais sur la défensive, des fois que... Mais Riley n'était pas plus impressionné que ça, lui non plus.

– Ehm, salut, commença l'un, Tim, moi et les autres on va faire un tour près de la rivière, pour se... baigner, et hem... Si vous voulez venir avec nous... On va jouer au volley, et ma mère m'a donné des gâteaux...

– Et Dean, il va en penser quoi ? demanda Riley, un brin accusateur.

– Il est consigné chez lui le temps que vous êtes là et...

– On n'est pas d'accord avec ce qu'il a dit hier, le coupa le second, on s'en fiche de savoir que t'es un Omega ou pas, tant qu'on gagne les matchs !

– On s'était dit qu'on ne disait pas ça comme ça, non ?

L'autre sourit de toutes ses dents, un peu gêné, mais Riley préférait de loin qu'on lui dise les choses honnêtement, telles qu'elles étaient, plutôt que de tourner autour du pot. Alors il l'avait bien pris.

– T'en penses quoi ? Me demanda-t-il, c'est ta matinée de toute façon...

– Euh... Ben d'accord ? J'aime pas trop me baigner, mais pourquoi pas...

Puis cela nous permettait de nous intégrer... C'était bien. Surtout de voir que Riley avait l'air content qu'ils viennent ici pour nous inviter à passer du temps avec eux.

Il attendit que les deux autres s'éloignent après nous avoir donné rendez-vous sur la place dans dix minutes pour me prendre la main, attirer mon regard dans le sien, pour finalement laisser échapper ce qu'il avait à me confier :

– Je sais pas nager.

– Moi je sais... Et je ne vais pas te lâcher du regard maintenant que je le sais.

Une douce couleur rouge prit place sur ses joues, et je vis qu'il essayait de faire comme si ça ne lui faisait rien du tout que je garde en permanence mon regard sur lui lorsqu'il serait en maillot de bain.

– Je voulais juste que tu saches au cas où je m'attire encore des problèmes et que j'ai besoin de toi pour les régler...

– Ca va devenir une habitude, avais-je souri.

– Et ça te gêne ?

Je fis un non de la tête :

– Ce serait un honneur de savoir que tu aies besoin de moi aussi souvent.

Il me fit un petit sourire malin et joueur :

– T'as intérêt à bien les assurer, mes arrières...

Oh, il n'imaginait pas à quel point je serais vigilant, s'il fallait surveiller ses arrières !

En tout cas, il avait l'air d'avoir envie de jouer un peu, de me titiller, et ça me plaisait. En tout cas, j'étais flatté que ce soit avec moi et personne d'autre qu'il jouait de la sorte. Et je veillerais scrupuleusement à ce que ce soit uniquement avec moi qu'il ait envie de le faire.



La matinée se déroula sans accrocs d'aucune sorte. On aurait dit que tout le monde avait compris qu'il ne fallait ni me chercher ni trop embêter Riley. Je n'avais pas lâché celui-ci des yeux, même si l'eau ne lui arrivait qu'au genou et qu'il passait plus de temps sur la berge à jouer au volley... J'étais allongé sur une serviette, à profiter d'une brise fraîche et de la bonne ambiance de loin, à un endroit stratégique où il était impossible à mon Omega d'être dans un de mes angles morts.

Lui, il avait fait comme si de rien n'était. J'aurais pu m'offusquer qu'il m'ignore et ne m'accorde ni regard ni attention, mais... quelque part ça m'allait. Ça voulait dire qu'il s'amusait et se détendait tranquillement, ce qui était un peu le but de cette sortie.

– Tu vas lézarder toute l'après-midi ? Me demanda-t-on alors.

L'Alpha qui se penchait au-dessus de moi était l'un des deux qui étaient venus nous chercher ce matin. Tim, si je me souvenais bien. C'était un Alpha lambda, pas le plus impressionnant ni le plus fort, encore moins l'un de ceux à qui on apprenait à se battre, mais il valait mieux ne pas négliger son statut pour autant.

– Tu le surveilles, je sais, se répondit-il tout seul, avant d'enchaîner : je suis désolé pour ce que Dean a dit et fait. Ce n'est pas facile pour lui de trouver sa place ici.

Je n'avais pas forcément fait attention jusqu'à présent, mais Dean et Tim étaient plus ou moins « liés ». Quand Dean était passé de son foyer au sein de la Meute, après avoir passé une semaine ou deux à s'acclimater chez Edward et Danny, on lui avait trouvé une « nouvelle » famille. Un endroit qui serait sa nouvelle maison. La famille de Tim.

– Il est plus âgé que moi, du coup... Il se sent obligé de tout faire exactement comme on l'attend d'un Alpha, mais la vision qu'il en a est, disons...

– Erronée.

– Hm, on peut dire ça... Il essaye d'en mettre plein la vue à Eddy et aux parents, mais en vérité, il a juste peur qu'on l'abandonne encore une fois parce qu'il n'est pas assez bien.

Un petit silence s'installa alors. Je comprenais sa situation, mais ce n'était pas une raison pour s'en prendre à Riley. Lui faire du mal et l'humilier ne changerait rien à sa situation, tout comme me provoquer...

– Je voulais juste pas que tu le détestes trop, murmura Tim, c'est un type bien, quand il n'essaye pas de cacher qu'il angoisse à mort... Et aussi, pour... Le fait que tu l'aies soumis, tout ça... Mes parents pensent qu'il l'a bien cherché – et probablement qu'il l'a bien cherché –, mais... Si tu pouvais ne pas en abuser, ce serait... Sympa pour lui.

Je l'avais étudié un moment, il avait l'air nerveux.

– Je ne suis pas comme lui, s'il ne cherche ni Riley ni moi, je m'en fiche qu'il respire le même air que moi.

Ce qui l'avait plus ou moins calmé. Rassuré, sans doute. Je ne tenais pas à ce que Dean se sente plus mal qu'il ne l'était déjà... Mais je ne voulais pas non plus que Riley se sente mal à cause de lui.

– Bien, alors... Je lui dirais que tout est rentré dans l'ordre ?

Je hochais simplement la tête en fermant les yeux. Je m'en fichais de Dean comme de ma première paire de chaussettes – tant qu'il ne posait pas le regard ou la patte sur Riley. Tim, une fois qu'il eut sa réponse, s'éloigna pour rejoindre les autres.

Ça ne me dérangeait pas vraiment d'être seul, à l'écart. J'avais l'impression que j'étais assez fort et confiant en moi pour n'avoir besoin de personne. Puis je préférais observer de loin, surveiller sans intervenir.

Enfin, sauf s'il s'agissait de Riley.

Là, j'interviendrais dès qu'il ouvrirait la bouche. Pour le rejoindre s'amuser ou pour le défendre.

Parce que c'était mon rôle de surveiller Riley, protéger Riley.


🌕 🐺 🌕 🐺 🌕


Le soir même avait lieu la fête d'anniversaire de Danny. Toute la Meute s'était attelée à ce que tout soit en place avant son retour, qu'il n'ait plus qu'à mettre les pieds sous la table et profiter des siens pour la soirée.

Riley avait passé une chemise verte qui lui allait bien au teint, et mettait en valeur la finesse de ses courbes. Il avait coiffé ses cheveux avec soin et prit un long moment avant de sortir le nez de la salle de bain. Je le trouvais charmant. Vraiment charmant. Et même s'il avait refusé mon compliment, le voir rougir m'avait suffi pour comprendre qu'il était touché.

J'aurais pensé qu'il soit un peu contrarié d'avoir passé la journée au bord de l'eau, mais il s'était lui aussi bien amusé. Pendant que moi je profitais de l'eau et de la serviette pour prendre le soleil, il jouait avec les autres. Et je guettais toujours attentivement dès qu'il s'approchait de l'eau. Par chance, il n'avait pas peur, et elle ne lui montait qu'aux genoux, avec le peu de courant qu'il y avait, il n'y avait que peu de chance pour qu'il soit emporté et se noie...Mais suffisamment pour que je sois vigilant.

Au final, nous étions rentrés avec les autres, pour aller nous préparer pour la fête. Pendant que Riley avait tout raconté à Kaeden, qui l'écoutait avec patience, j'avais pris ma douche.

Une fois tout le monde prêt, nous avions rejoint Edward et Danny dans la salle des fêtes. Tous les deux étaient ravis que nous soyons intégrés parmi le groupe de jeunes. Tellement qu'ils nous avaient déplacés à leur table, histoire qu'on passe une bonne soirée avec des gens de notre âge. Ca semblait idiot, mais on en avait peu l'occasion.

« Chez nous », nous n'étions pas intégrés ; moi parce que j'étais le fils ou le frère du Chef de Meute et Riley parce qu'il était un Omega trop effronté... Alors ça nous faisait tout drôle d'être au milieu d'un groupe, comme des membres lambdas, les égaux des autres.

Dean était consigné chez lui, et quelque part, c'était pour le mieux. Il était plutôt tyrannique avec les autres et personne n'osait s'opposer à lui, tout simplement parce que ce n'était pas dans la logique de la Meute elle-même d'aller au conflit, de revendiquer une place envers un autre...



La soirée se passa au mieux, on avait tellement rit et sourit qu'on avait mal aux lèvres et aux abdominaux. Ni moi ni Riley n'avions vraiment fait attention à Max et Kaeden, ce qui était plutôt une bonne chose pour eux ; on se sentait bien au milieu de la foule, et surtout, on s'amusait ! Ce qui n'empêchait pas Kaeden de veiller à ce que tout se passe bien de notre côté, discrètement.

Danny était passé plusieurs fois nous voir, pour vérifier qu'on passait une bonne soirée. C'était important pour lui que les gens s'amusent à ce genre de fête, surtout si c'était pour son anniversaire... D'autant plus si ça nous concernait.

On avait mangé comme des rois, bu pas mal de soda pour Riley et d'eau pour moi, joué à quelques jeux qu'on ne connaissait pas trop... On avait aussi dansé un peu, même si je me sentais gauche et idiot, Riley m'avait forcé à le suivre et j'avais mis plusieurs minutes à lui échapper.

Même si un pincement de jalousie m'avait pris en le voyant danser avec Tim après, je n'étais pas intervenu pour autant. Je ne l'avais pas quitté des yeux une seconde, surveillant le moindre mouvement qu'il faisait, mais également celui des autres, qui parfois le frôlaient de trop près. Ça m'agaçait qu'on le touche, ne serait-ce que par accident.

J'imagine qu'il avait dû s'en rendre compte ou qu'on le lui avait fait remarqué, parce qu'il avait quitté la piste de danse peu après moi, et ne m'avait pas lâché de toute la soirée...

La fête s'étira longuement, jusqu'au petit jour. Il n'y avait plus grand monde en dehors de nous et quelques autres Alphas de notre âge qui ne voulaient pas que la fête se finisse non plus.

Avant de rentrer, Riley et moi avions regardé le soleil se lever sur le perron, finissant nos verres tranquillement.

J'aimais les levers de soleil en général, surtout lorsque j'étais en forêt. Je trouvais l'ambiance et la lumière parfaites, inimitables, en plus d'être reposante... Plus jeune, je partageais ce moment avec mon père, de qui je tenais le gène de se lever tôt. On s'asseyait dans la cuisine, devant la fenêtre, moi avec mon lait chaud et lui avec son thé noir préféré, et on observait l'astre solaire baigner notre terre de ses rayons chauds...

Tandis que je me perdais dans mes pensées, la tête de Riley trouva mon épaule timidement. Il avait encore peur que je le repousse, j'imagine... Alors j'avais simplement calé ma tête contre la sienne sans quitter le spectacle du regard.

Je me sentais parfaitement bien, détendu, à peine fatigué. Le meilleur, c'était que c'était en compagnie de Riley, que ça me faisait plus que plaisir de partager cet instant avec lui.

Et quelque chose me faisait penser que c'était réciproque.

🌕 🐺 🌕 🐺 🌕

Hey hey !

Ils se rapprochent doucement mais sûrement, tous les deux ☺️

Sinon j'ai une petite illus pour l'anniversaire de Danny (qui tombe aujourd'hui du coup 🎉)




(il faut quand même que vous sachiez que de base, je ne donne que rarement des anniversaires précis à mes OCs / personnages... du coup généralement quand j'ai des scènes d'anniversaire, ils ont le jour de publication comme jour de naissance XD Comme Danny aujourd'hui quoi XD)



Et j'ai aussi une mauvaise nouvelle 😞

La semaine prochaine, je serais en déplacement le 18 et le 19, et d'ici là je dois préparer PLEINS de trucs... Donc je n'aurais ni le temps d'écrire, ni le temps de dessiner, ni le temps de corriger la prochaine partie :'( idem pour la fin de semaine qui sera chargée 😭

Je vais donc repousser la publication de la partie 1 du chapitre 8 d'une semaine 😞😭

Pour me rattraper, j'ai une illus d'Oliver et Riley en réserve, j'essayerais de la publier mercredi ou jeudi prochain 😏

Encore déso pour le repoussage de chapitre, mais là j'ai pas trop le choix 😞
(surtout que c'est un passage important et que je dois bien le reprendre pour corriger certaines choses et reformuler des paragraphes entiers qui sont, comment dire... Même moi j'ai des doutes sur ce que je voulais dire XD)

Voilà, j'espère que vous comprenez 🙃

À la semaine prochaine pour l'illus 🙃

Haydn
(crédit : freestocks.org (cette photo est magnifique non ? XD))

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