Chapitre 3 - le Loup-Garou du Sanctuaire

Ouais, c'est William quand il est plus jeune :D

✨🐺✨🐺✨


Quand je me réveillais, le lendemain matin, le soleil était déjà haut dans le ciel. On était au printemps, le soleil réchauffait la fraîcheur de la température l'espace de quelques heures... Après m'être prélassé entre les draps doux et chauds de mon lit, je m'étais décidé à contrôler mes blessures. Surtout celle à ma jambe, la plus profonde et la plus... dangereuse.

Putain de merde ! M'exclamais-je alors, constatant qu'elle était presque guérie. C'est quoi ce délire !

Bon, peut-être qu'on était un lundi et que je n'avais pas totalement récupéré des événements récents... J'avais momentanément oublié ce que j'étais maintenant : un Loup-Garou. Juste pour être sûr que tout ça n'était pas un affreux cauchemar, je cherchais mes iris dans le miroir de la salle de bain.

Je grimaçais en constatant qu'ils étaient toujours rouge sang, ce qui voulait dire que j'étais encore et toujours... Un Loup-Garou. Dans un sens, c'était sympa de guérir de mes blessures à triple vitesse, de ne plus avoir mon corps qui m'élançait de partout, de me dire que je pouvais devenir une bête à poil si l'envie m'en prenait – enfin, je crois ? – mais d'un autre côté, je me sentais sale, mal dans ma peau, comme si j'étais un pestiféré. Les paroles de William me revenaient en tête... j'étais un Contaminé. C'était difficile de prendre ça bien, surtout ce matin.

D'un geste rageur de la main, je me débarrassais des bandages qui maintenaient les compresses sur les blessures les plus profondes de mon corps... Une fois débarrassé de tout ça, je constatais qu'elles étaient toutes presque guéries. Les plus superficielles étaient déjà de l'histoire ancienne, mais rien d'étonnant en voyant celle que j'avais à la cuisse.


La faim me fit descendre d'un étage. J'avais toujours l'impression de ne pas avoir véritablement le droit de quitter ma chambre. J'appelais William plusieurs fois, mais seul le silence me répondit. J'avais un débardeur à lui sur le dos, un truc trop long pour moi qui dévoilait un peu trop de ma peau à mon goût... Et un short que j'allais probablement lui étirer. Pauvre de lui.

Je trouvais sans mal la cuisine, une fois sûr que j'étais seul. Ne manquerait plus qu'une personne se cache derrière un meuble design et me voit ici, dans cette tenue... Sur le bar – j'avais décidé que c'était ma place favorite pour manger – il y avait un mot de William :

– « Fais comme chez toi, je viendrais ce soir. Surtout tu ne sors pas du Sanctuaire, c'est pour ta sécurité. William », génial, soupirais-je.

En soi, j'étais plutôt content d'être seul. Je pourrais ruminer les événements qui m'avaient mené ici, dans cet état. Penser à Dylan – juste un peu. Je savais que ses parents étaient morts et qu'il était placé parce qu'il n'avait plus de famille. Ça me faisait du mal de me dire que personne sur cette Terre ne pleurerait véritablement sa mort... Je me sentais coupable et responsable, même si techniquement, c'était sa faute et celle de Brad si la petite fête s'était finie dans un bain de sang.

Des frissons me parcoururent l'échine à cette pensée... Être le seul et unique survivant parmi toutes les personnes présentes ce soir-là, ça avait de quoi glacer le sang, pas vrai ? En tout cas, je ne me sentais pas vraiment à l'aise à l'idée de respirer pendant que les autres seraient tous six pieds sous terre bientôt. Nouveaux frissons.

– Bon, OK, pensons à autre chose, me dis-je à moi-même en ouvrant le réfrigérateur. Merde, ça m'a coupé l'appétit, tout ça...

Mais comme la bouffe, c'était sacré, je m'étais décidé à me faire à manger. Et puis manger me calmait. Ça atténuait mes angoisses. Ça agissait sur moi comme une cigarette sur un fumeur ou une dose de drogue chez un junkie... pourquoi se priver ? De toute façon, les placards étaient pleins et William devait s'en foutre comme de sa première chaussette que je me remplisse l'estomac pour autre chose que me nourrir.

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J'avais passé la journée à tourner en rond. Je pensais à Dylan, à Brad, aux autres – et tout ce beau monde qui était mort, alors que moi pas... Je m'étais assoupi plusieurs fois, mais comme je faisais des cauchemars horribles, je me réveillais toujours en sursaut, terrifié, suant et éprouvé par mes quelques moments de sieste...

Quand William était rentré, il m'avait apporté quelques vêtements, des chaussures et un sac, des produits d'hygiène de base et un nouveau téléphone portable. Le mien n'avait pas survécu à ma nuit dans les bois... Lui aussi.

– Tout va bien ? Tu n'as pas l'air en forme.

– C'était une longue journée.

Une fois assuré que mes blessures se résorbaient normalement – enfin « normalement » pour ce que j'étais à présent – William se servit un espresso serré et croqua dans une pomme.

– Tu me diras si tout te va, sinon je repasserais au magasin.

– Hm, OK. Ce ne serait pas plus simple que j'y aille avec toi ?

C'était justement ce qu'il ne fallait pas dire, vu le regard qu'il me lançait. Pas qu'il soit très vindicatif, mais il était devenu soudainement plus sérieux.

– Tu ne peux pas quitter le Sanctuaire pour le moment, d'accord ? Je t'assure que c'est très important que tu restes ici... et non, tu ne peux pas sortir même si je t'accompagne.

Je hochais la tête sans trop l'écouter. Je voulais juste faire la conversation, mais j'avais mal choisi le sujet.

– Je comprends que tout ça te semble injuste, mais... crois-moi, il vaut mieux que tu restes sagement ici plutôt que de mettre les pieds dehors.

Je repensais à ses paroles, sur le fait qu'on pouvait lui demander de me tuer. D'un coup, ses mains me mettaient plus mal à l'aise.

– Est-ce que ça va ? M'interpella-t-il au bout d'un long moment.

– Oui, je... je dois être plus fatigué que ce que je pensais.

Il s'en contenta, puis perdit sa tête dans le réfrigérateur, avant de fourrer des fruits et légumes dans un sac. Suivirent une bouteille de lait, quelques yaourts, des œufs, puis du pain.

– J'ai dit à Max que j'allais faire des courses, avoua-t-il, j'ai oublié sa liste, il va encore me piquer une crise... Bref, tu m'appelles si jamais quelque chose se passe – je n'attends personne, il y a une alarme magique et des sorts de protection, tu ne risques absolument rien.

– Quoi ? M'étonnais-je, tandis qu'il quittait la cuisine avec son sac de « courses », tu ne restes pas ici ?

William se tourna vers moi, un peu gêné :

– Je te l'ai dit... Je ne vis pas ici. J'habite avec Max, dans le centre-ville. Si je passe encore une nuit ici, il va criser... Il finirait par avoir des soupçons et je ne tiens pas à ce qu'il se pointe ici pour t'y trouver.

OK, ça serait un peu bizarre à justifier, mais...

Je le regardais sans savoir quoi lui dire. J'avais l'habitude qu'on me laisse là, seul face à moi-même – cette fois-ci n'était pas différente des autres. Qu'est-ce que je pensais ? Qu'il allait tout laisser tomber pour moi ? Non, bien sûr que non.

– Ça va aller ?

– Ouais, ouais... Ça va aller, assurais-je, pas vraiment rassuré au fond de moi. Je dois mettre l'alarme ou quelque chose de ce genre ?

Il me toisa un moment avant de répondre, comme s'il essayait d'estimer à quel point je mentais.

– Non, rien de tout ça... Les protections sont automatiques.

– Et je ne risque pas de déclencher les alarmes ?

– Euh, non, t'en fais pas... J'ai fait le nécessaire pour ça.

– OK, bien... passe une bonne soirée. Ne dis pas bonjour de ma part à ton petit-ami, sinon il va trouver tout ça bizarre.

– M'en parle pas, sourit-il, si un jour il apprend que je suis un Surnaturel, il ferait une syncope, après m'avoir tué... Je dois me sauver, ça va faire long pour des courses.

Je hochais la tête positivement. William mit deux secondes avant de reprendre sa route, direction son 4X4 rouge sang garé dans l'allée. Il me fit un signe de la main avant de reculer pour manœuvrer, auquel je répondis par défaut. Je ne saurais pas expliquer pourquoi, mais je me sentais d'un coup comme le dernier des idiots, à rester planter là.

Bien sûr, je devais me douter que William n'allait pas rester auprès de moi très longtemps... mais ce n'était pas plus agréable de se prendre la réalité en pleine face comme c'était le cas maintenant.

✨🐺✨🐺✨

Après une nuit horrible, où j'avais à peine fermé les yeux entre deux cauchemars terrifiants, je fus tiré de ma somnolence par la sonnerie de mon nouveau smartphone. William avait pris le dernier sorti, sans doute sans se poser la question de son prix... Je n'avais même pas osé regarder combien il avait pu payer un truc pareil. Ça me changeait de mon vieux téléphone décédé...

– Mh, oui ? marmonnais-je, à moitié endormi, qu'est-ce qu'il se passe...

Bon, j'avais à peine articulé, mais William avait compris.

« – Désolé, tu dormais ? s'excusa-t-il, avec un petit ton moqueur que j'aurais voulu lui faire ravaler. »

– Mh... plus ou moins, bâillais-je en me retournant sur le dos, quelle heure il est ?

« – Dix heures. C'est la pause ici et je... Je n'ai pas cours cet aprèm. Je me disais que je pourrais passer l'après-midi avec toi au Sanctuaire. »

Je fronçais les sourcils, remettant mes idées en place plus lentement que d'habitude.

« – Tu t'es rendormi ? »

– Non... Je suis à moitié réveillé, nuance ! Mais OK, comme tu veux... C'est pas comme si j'avais grand-chose à faire de toute façon. Max ne va pas mal le prendre ?

« – Il a un travail de groupe à finir cet après-midi. Je passe chercher des pizzas et je mange avec toi vers treize heures, ça te va ? »

Ce qui me laissait largement le temps de me réveiller et prendre une douche.

– OK, ça marche... À tout à l'heure, alors.

Après un « à tout' » enjoué, il raccrocha, me laissant observer mon smartphone avec un air dubitatif durant un long moment. Je ne saurais dire comment je me sentais après cet appel. Content qu'il vienne me voir, nerveux de savoir qu'il allait repartir quelques heures après, agacé qu'il m'ait réveillé alors que j'avais enfin un peu de repos...


Vers treize heures, William entrait dans le Sanctuaire avec deux pizzas à emporter dans les bras et son sac sur une épaule. Il portait un beau costume, une chemise blanche dont les premiers boutons étaient ouverts, ainsi qu'une paire de chaussures en cuir noir. Ça faisait un peu « uniforme d'école », mais ça lui allait bien... puis le prix des vêtements de marque ne devait pas être le même que pour mon (ex) uniforme du lycée.

Personnellement, j'avais passé un jean qu'il m'avait ramené, ainsi qu'un t-shirt et un sweat. J'avais fait des essayages la veille pour être sûr que tout m'allait.

– Ah, on dirait que je suis doué pour choisir des fringues, estima-t-il en étudiant ma tenue.

Doux euphémisme. C'était sa passion, de choisir des fringues.

– On dirait...

On s'installait dans la véranda. C'était un endroit qu'il aimait bien investir, que ce soit pour déjeuner, prendre le thé ou faire la sieste.

– Elles sont énormes, m'étonnais-je, je veux bien avoir un bon coup de fourchette, mais à ce point ?

– Oh, je t'ai pas dit, c'est vrai... Ce sont des pizzas qui viennent d'une pizzeria un peu spéciale.

Il me fourra une part de pizza dans les mains, ignorant royalement mon air dubitatif.

– Elle est tenue par une Meute de Lycan, pour rassasier des Lycans, c'est pour ça que tout est démesurément bien fourni.

– Pardon ? Ça existe, des restaurants tenus par des Lycans ?

Ma question le surpris une seconde, le temps qu'il percute que je ne connaissais rien de tout ce monde, de toute cette communauté... J'ignorais que les Surnaturels avaient leurs adresses et leurs subterfuges pour cacher aux humains leur existence. C'était tout un monde parallèle qui vivait parmi nous et dont nous ne soupçonnions même pas l'existence...

– Ça arrive parfois ! Même si les Lycans ont tendance à se replier sur eux-mêmes – sur leur Meute, je veux dire – ça peut arriver qu'ils tiennent des commerces ou occupent des emplois divers. Ça aide pas mal, parfois.

– Et du coup...Toi, tu peux y entrer ?

– En fait, n'importe quel Surnaturel peut y aller... Glasgow est une zone neutre, il est interdit d'y discriminer quelqu'un à cause de son espèce surnaturelle. C'est à moi de veiller que ça continue comme ça – entre autres choses.

– Ah, je vois...

On mangeait un moment en silence, étant donné qu'on n'avait pas grand-chose à se dire, visiblement.

– Est-ce que... Tu crois que je pourrais y aller, un jour ?

Je posais ma question sans réellement réfléchir, à vrai dire.

– J'en suis sûr, me dit-il avec un sourire encourageant, même si ça risque de ne pas être pour tout de suite.

Il fallait s'en douter, j'imagine.

– Tu sais, enchaîna-t-il, plus sérieux, je... J'ai passé la nuit la plus critique pour un Loup-Garou avec toi. La Lune Pleine. Et tu étais aussi inoffensif qu'un Lycan normal de ton âge... Je ne peux pas expliquer pourquoi – et personne ne le pourra peut-être jamais – mais je suis certain que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour que tu aies une vie relativement normale.

Ça me touchait. Pas que personne ne m'ait jamais sorti ça, mais... Lui, il avait l'air vraiment sincère. Puis de toute façon, je n'avais pas le choix, je devais lui faire confiance, étant donné qu'il était mon seul espoir de rester en vie et de retrouver ma liberté.

– Je ne me souviens pas de tout, de cette nuit, avouais-je alors, mais... Je me souviens de la sensation... Je ne m'étais jamais senti aussi bien de ma vie.

– C'est ce que ressent normalement un Lycan de naissance... Ça ne devrait pas être ton cas, mais ça l'est, visiblement.

– Et tu penses que...Que c'est possible que j'aie une vie normale grâce à ça ?

Ça me paraissait improbable. Pour l'instant, je n'avais pas eu franchement de raison de croire « au système », alors croire « au système Surnaturel » dont j'ignorais tout, ça ne me mettait pas franchement en confiance.

– Si tu respectes cette quarantaine et que la personne en charge de ton dossier estime qu'il n'y a pas de danger, c'est probable. C'est la première fois que je dépose un dossier pour un cas particulier, je connais la procédure, mais je ne peux pas te donner un pourcentage de chance de réussite ou non. Je peux juste plaider ta cause et défendre mon rapport pour le moment.

Autant dire qu'il ne me rassurait pas vraiment. Pour moi, tout était déjà plié, étant donné que je faisais partie d'une « non-espèce officielle nuisible et dangereuse issue d'une pratique interdite », j'allais forcément disparaître. En fin de compte, c'était un nouvel exemple à ajouter à la pile « ma vie craint ».

– Hé, souffla-t-il en se levant pour s'installer à mes côtés, il ne faut pas que tu te laisses abattre et que tu perdes espoir, d'accord ? Je suis sûr que ça va aller.

– C'est ce que les assistants sociaux disaient aussi, soufflais-je en délaissant ma part de pizza. J'ai plus très faim et je suis crevé, tu devrais rentrer chez toi, je vais m'allonger un peu.

William voulait me retenir, mais comme il ne trouva rien d'intelligent à dire, il me laissa filer à l'étage. J'avais retrouvé mon lit avec soulagement... J'avais soudainement un mal de crâne atroce, l'envie de vomir le peu que j'avais avalé et le moral à zéro.

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La bonne nouvelle, c'est que des heures plus tard, quand je m'étais réveillé, j'étais presque en forme. J'avais dormi comme une masse pendant presque quatre heures et ça faisait du bien.

Je m'étirais paresseusement dans mon lit, estimant que je devrais sans doute envoyer un message à William pour m'excuser... Je cherchais mon smartphone de la main, pour y jeter un œil dès que je l'avais trouvé. C'était la fin de l'après-midi, j'imagine que mon hôte était rentré chez lui depuis longtemps et qu'il n'allait pas remettre les pieds ici avant... demain ? Peut-être après-demain ?

Un frisson me parcourut l'échine subitement. J'entendais du bruit dehors. Un claquement de porte et des pas sur les gravillons. Ça ressemblait presque à William qui venait me voir, mais le pas était plus lourd, plus lent. Et puis, il y en avait un autre qui suivait, plus léger et rapide.

Je me levais d'un bond pour jeter un œil à la fenêtre, prenant le soin d'être discret. Malheureusement, à cause d'une maudite plante, je ne voyais pas l'entrée. Mon cœur battait un peu plus vite qu'avant.

William ne m'avait pas dit que quelqu'un devait venir ici. Il ne devait pas venir lui-même et je ne l'avais encore jamais vu accompagné. Peut-être que c'étaient des gens dans le besoin qui venaient dans ce Sanctuaire pour chercher de l'aide ? Du moins, j'espérais qu'ils ne venaient pas pour une autre raison – du genre, me neutraliser ou quelque chose dans ce goût-là.

Je m'en voulais de ne pas avoir posé plus de questions à William sur le quotidien de cet endroit... Ça m'aurait peut-être donné une piste pour déterminer si le danger que je sentais était véridique ou simplement un excès de zèle.

Je descendis prudemment vers l'entrée, me confirmant qu'il y avait bien deux silhouettes derrière la porte en verre... J'avais sursauté et manqué l'arrêt cardiaque quand la sonnette avais retenti, sans compter les frissons d'alerte qui parcouraient ma peau. Je stressais un peu – qu'est-ce que je devais faire, exactement ? Aller ouvrir comme si c'était chez moi et servir le thé aux visiteurs ? Ou faire le mort et prier pour que ces gens s'en aillent ?

Ils sonnèrent à nouveau, pendant que je me décidais à appeler Will pour savoir quoi faire... Et merde, j'ai oublié mon téléphone en haut, pensais-je, frustré envers moi-même.

Au troisième coup de sonnette, je me décidais à ouvrir. Si je me souvenais bien, il y avait un tas d'alarmes et de machins magiques pour me protéger – ne restait plus qu'à prier pour que ce soit efficace !

– Ehm, bonjour ? dis-je d'une petite voix tout en ouvrant la porte.

Les deux personnes qui me faisaient face ne me disaient rien qui vaille. L'homme était une sorte d'armoire à glace d'inspiration Viking et la femme avait l'air aussi fatale qu'une mante religieuse doublée d'une veuve noire... Ils portaient une espèce d'uniforme totalement noir, des artefacts magiques dont j'ignorais totalement l'utilité – bien que je me doutais que ce n'était pas pour être agréable et apaisant...

Mes yeux tombèrent sur la mini-arbalète armée que la femme avait sur son avant-bras gauche, puis sur la longue épée qu'avait l'homme à sa ceinture. Quel genre de personne pacifique se déplaçait avec des armes, hein ? Je repensais soudainement à ce que m'avait dit William, à propos du fait que je devais être neutralisé – pour ne pas dire « mort »... Était-il possible que les grands décideurs aient pris leur décision et que je retrouve les autres dans la tombe ?

– Vous êtes Angelo Lopez ? Me demanda la femme.

Je hochais la tête timidement, me disant après coup que ce n'était peut-être pas très intelligent de confirmer mon identité de suite.

– Je suis l'agent Purple et voici mon collègue, l'agent Black – nous sommes des enquêteurs des services spéciaux. Le responsable du Sanctuaire est-il là ?

– Euh... Non, mais je peux l'appeler.

Elle lança un regard à l'armoire à glace, qui dégaina son téléphone et s'éloigna. Mon stress redoubla sans qu'il n'y ait de réelle raison. Enfin, peut-être que le regard acéré que l'agente portait sur moi y était pour quelque chose.

J'avais à nouveau sursauté quand la sonnerie du téléphone de William se fit entendre à moins de deux mètres de moi...

– Tout va bien, me sourit-il, ce n'est que moi...

– Mais qu'est-ce que tu...

– J'étais en pleine séance d'entraînement, excusez-moi, dressa-t-il à l'agente, entrez, on va s'installer au salon.

Les deux agents ne se firent pas prier. Ils s'installèrent dans le salon avec William, qui était d'un calme olympien. Ça contrastait bien avec mon agitation intérieure qui se trahissait à l'extérieur...

– Ça te dérange de nous chercher quelque chose à boire ? me glissa-t-il finalement, du thé ou du café, peu importe.

– Euh... Ça doit être dans mes cordes.

Pendant qu'il faisait la conversation aux « invités », je passais dans la cuisine pour faire du thé. Je ne savais pas si c'était un moyen de m'éloigner quelque temps pour qu'ils parlent de moi sans que je n'entende, alors j'étais resté dans la cuisine le temps que l'eau boue.


Une fois de retour dans le salon, William fit le service pendant que je m'installais sur un fauteuil, sans savoir si ma présence était désirée.

– J'étais en train de leur raconter la Lune Pleine qu'on a passée ensemble, m'annonça-t-il.

Je croisais le regard de la mante Purple et des frissons me parcoururent à nouveau. J'avais l'impression qu'elle allait me bouffer au moindre mot de travers, ce qui n'était pas franchement agréable. Le blanc était d'autant plus malaisant.

– Nous aimerions votre point de vue, dit-elle finalement, pour m'encourager à dire quelque chose.

Je cherchais William du regard, qui me fit un signe de tête pour que je me lance. Comme je ne savais pas trop quoi dire, j'avais répété ce que j'avais dit à William plus tôt. Ça me semblait positif.

Pendant que je parlais, l'armoire à glace prenait des notes, et la mante m'accordait toute son attention. Ça me mettait clairement mal à l'aise, sa manière de me toiser... Difficile de passer à côté de ma voix stressée et de l'agitation anormale de mon corps en général.

Quand j'avais fini mon petit récit, quelque chose siffla près de mon oreille, avant d'exploser un mètre derrière moi. J'avais bondi de mon siège en cherchant l'origine de l'explosion, avant de me tourner vers les autres, qui, eux, n'avaient pas bougé d'un iota.

– Bien, nous avons ce qu'il nous faut, conclut la mante en se relevant, respectez votre quarantaine en attendant l'issue de l'enquête. C'est important.

Elle tourna les talons pour quitter le Sanctuaire, suivi par l'armoire à glace. Je les regardais s'éloigner, encore abasourdi par l'explosion.

– C'était quoi, ça ? M'outrais-je finalement.

William en profita pour passer dans la cuisine, un horripilant sourire sur les lèvres.

– Tout va bien, ce n'est qu'une petite illusion...

– Une petite illusion ?! Un truc a explosé à moins d'un mètre de moi !

Il me tendait une canette de soda, et s'était pris une bière, qu'il décapsula avant de me répondre :

– Il n'y a que toi qui ait vu et entendu cette explosion, assura-t-il, c'est une sorte de don qu'à cette enquêtrice... Tu l'as regardé un long moment dans les yeux.

Je comprenais d'un coup que c'était la pire idée que j'avais eue. Enfin... Peut-être pas.

– Ils étaient là pour te tester, m'indiqua-t-il, enfin... Tester tes réactions au stress, au danger que représente autrui et à la surprise.

J'en étais outré. Bon, peut-être aussi que j'étais vexé de ne pas y avoir pensé tout seul. J'allais lui dire ma façon de penser de leurs méthodes à la noix, mais William me coupa la parole :

– Et tu as bien réagi, tu as réussi leur petit test, c'est pour ça que ça n'a pas duré longtemps. Tout va bien.

Du coup, j'avais perdu ma langue. J'étais un peu rassuré.

– Ouais, ben... Ce n'était pas agréable ! J'ai cru qu'elle allait me bouffer ! Et l'explosion, c'était... J'ai failli avoir une crise cardiaque ! Et puis c'est quoi cette dégaine de tueurs à gages ? J'ai cru qu'ils venaient me tuer ! Et toi, qu'est-ce que tu fichais ici ? Tu ne devais pas rentrer chez toi ? Et pourquoi tu n'as pas ouvert la porte ?!

Ça avait l'air de l'amuser, l'état dans lequel j'étais.

– Premièrement, il s'agit d'un uniforme... Deuxièmement, j'étais chez moi... Et troisièmement, ils ont déclenché l'alarme en pénétrant dans le Sanctuaire. Ça m'a pris un peu de temps pour m'esquiver.

J'imaginais que son petit-ami était dans l'équation... Et allez savoir ce qu'ils pouvaient bien faire, tous les deux, pendant que moi je stressais à l'idée de me faire zigouiller par deux tueurs à gages...

– Tu te sens mieux ?

– Ouais, carrément... J'ai dormi comme une masse, je crois que j'en avais besoin.

– Probablement. Tu es en plein processus de guérison, ça utilise pas mal d'énergie... Si en plus tu dors mal la nuit, ça ne doit pas aider.

Je hochais la tête en buvant une gorgée de soda. William m'imita avec sa bière.

– Il reste de la pizza et j'ai fini mes devoirs, donc si tu veux, on se fait un film ?

– Tu ne devrais pas rentrer chez toi ?

– J'ai dit à Max que je devais passer la soirée avec ma mère, il faut que je reste crédible, donc que je rentre à pas d'heure.

Je trouvais ça bizarre, mais pourquoi pas. J'ignorais totalement qu'ils s'étaient disputés et à quel point leur relation était impactée négativement par les activités secrètes de William. Il ne laissait rien paraître et ne laissait pas d'indices oraux non plus.

On s'était installé sur le canapé, devant un film qu'il m'avait laissé choisir. Un bon film d'horreur que j'avais déjà vu, mais étant donné que c'était le seul... William avait juré qu'il ne me laisserait plus jamais choisir de film. Personnellement, je trouvais que la revanche était savoureuse ; il avait passé le film à s'agiter et avait même sursauté deux-trois fois...

✨🐺✨🐺✨


Quelques jours après mon arrivée, j'avais trouvé une sorte de petite routine ; je me levais tard dans la matinée, traînassait entre ma chambre, le salon et la cuisine, répondais aux quelques messages que m'envoyait William pour me demander si j'allais bien, avant d'aller me coucher. Parfois, mon hôte passait au Sanctuaire à l'improviste.

J'étais content de le voir quand il venait, même si je gardais toujours une certaine distance. Je savais qu'il partirait vite et ne reviendrait pas avant un moment, et que la seule raison pour laquelle il passait ici, c'était pour remplir ou vider le réfrigérateur. Bon, il devait vérifier que je ne manquais de rien, que je n'avais pas la moindre raison de quitter le Sanctuaire, et donc, lui attirer des problèmes.

Pour lui, je devais être l'équivalent d'un chat d'intérieur... Suffisamment autonome pour se gérer, mais pas assez pour mettre le nez dehors. Il me fallait ma dose de croquette et vérifier que je ne mettais pas les lieux sens dessus dessous. Rien de plus.

Pendant tout le temps que j'avais, je pensais au passé... À Dylan et aux autres principalement. Mais aussi au futur. À ce que je ferais si je n'étais pas condamné à mourir, à ce que je ferais si je l'étais finalement... Être enfermé dans le Sanctuaire et avoir trop de temps libre n'était pas bon pour mon imagination, définitivement.

Un soir, William avait débarqué tard dans la nuit. Pas que ce soit étrange... Finalement il débarquait un peu quand il avait le temps et/ou trouvait une excuse auprès de son petit-ami – mais généralement, il apportait une offrande, soit à manger soit des vêtements. Cette fois-ci, ce n'était pas le cas.

Il avait l'air bizarre, comme déconfit, touché au plus profond de lui-même. Ça se voyait à ses yeux rougis, la drôle d'expression qu'il tentait de dissimuler, mais aussi... à son odeur. C'était tout nouveau pour moi d'avoir un odorat plus développé qu'avant, donc je passais mon temps à le tester. J'avais fini par bien m'en sortir, même si sentir autrui restait encore un exercice nouveau.

– Ah, tu es encore debout, constata-t-il, un peu déçu de me croiser. Est-ce que ça va ?

– C'est à toi qu'il faudrait le demander...

Il maugréa, puis poussa un soupir à fendre l'âme en se laissant tomber sur un fauteuil.

– Je déteste quand vous faites ça...

– Désolé, c'est pas fait exprès... je le sens et je le vois, c'est tout.

Il me toisa un moment en silence.

– C'est rien, tu dois bien apprendre à utiliser tes nouvelles aptitudes...

Il se releva, fouilla dans un placard pour en sortir une bouteille de whisky, qu'il versa généreusement dans un verre. Je l'étudiais avec une expression trahissant bien à quel point son attitude m'intriguait. Il passa sa main dans ses cheveux pour les mettre en bataille, une fois son verre d'alcool descendu cul sec.

– Si t'as prévu de te bourrer la gueule, t'es mal tombé avec moi, annonçais-je. Tu ne devrais pas être chez toi à cette heure ?

Il roula des yeux en se laissant choir dans son fauteuil comme un enfant.

– Max et moi, c'est terminé, annonça-t-il d'une voix rauque.

– Pardon ? M'étonnais-je, mais... quand et pourquoi ?

– Ce soir, et... pour pleins de raisons.

– C'est à cause de moi, hein ? Spéculais-je, désolé pour lui.

Il m'étudia un long moment avant de répondre :

– Disons que tu es un petit caillou dans un gros tas de pierres, soupira-t-il, c'est compliqué... je ne peux pas lui dire pour ma nature Surnaturelle, alors je passe ma vie à lui mentir, et... entre ma mère qui me rend chèvre exprès, ton arrivée ici, mes entraînements, je... je ne peux plus. Il y a trop de pression.

Il ravalait cul sec un bon verre de whisky. Je lui pris la bouteille de la main en lui lançant un regard entendu :

– C'est pas en buvant la bouteille que ça va s'arranger ! Tu ne penses pas que t'as un peu exagéré ? T'as qu'à lui dire que t'es un...

Venandi.

– Oui, voilà, un Venandi, t'excuser, lui dire que t'as une erreur de la nature sur les bras et... avec un peu de chance, il comprendra.

– De un : je ne peux pas, de deux : tu n'es pas une erreur de la nature, d'accord ?

– De un : pourquoi pas ? et de deux : si, parfaitement, je ne devrais pas exister.

Il grogna en levant les yeux au ciel :

– Si je ne lui dis rien, c'est... c'est pour lui. Pour son bien. S'il se projette dans notre relation, il va renier sa Meute. Ce n'est pas dans l'ordre des choses de base... mais Max a besoin de son frère et de son père, tu comprends ? Moi je ne suis pas sa famille et je ne le serais jamais... tout ce que je pourrais lui apporter, c'est d'être séparé de sa Meute, de son frère et de son père, de devoir passer en second dans mes priorités... Il mérite mieux que ça.

Je plissais les yeux, coincé par ses arguments, mais bien résolu à lui démontrer qu'il avait tort. Il avait forcément tort.

– En plus, enchaîna-t-il, ma mère est sur mon dos en permanence... Elle n'accepte pas que je sois gay, encore moins que je me sois mis en couple avec un Lycan – elle hait les Anthropes en général... Du coup elle m'en fait voir de toutes les couleurs – on se croirait à une gay pride toute l'année !

J'avais ris, même si ce n'était pas franchement approprié. J'imaginais bien sa mère comme une vieille mégère coincée et autoritaire – d'après le portrait au vitriol qu'il m'en faisait à la moindre occasion – qui ferait une syncope rien qu'à l'idée de se retrouver dans une manifestation du genre...

Cela eu le mérite de faire rire William en retour et de détendre un peu l'atmosphère.

– Te moque pas, c'est vrai ! Renchérit-il, hilare. Puis... Je ne peux pas imposer ma vieille à Max – personne ne serait suicidaire à ce point...

– Là, je dois te faire confiance, vu que je ne connais ni l'une, ni l'autre.

– Pas faux ! Si tu savais quelle chance tu as !

Il me fit signe de lui rendre sa bouteille d'alcool :

– Le whisky n'est toujours pas la solution.

– Tu veux que je te raconte un truc intéressant sur les Venandi ?

Je hochais la tête. Et comme il ne se décidait pas à me raconter son histoire, je lui tendais la bouteille en échange. Il se servit et sentit le liquide alcoolisé avant d'en boire une petite gorgée :

– Les Venandi ne ressentent pas les effets de l'alcool. Je ne peux même pas me bourrer la gueule pour oublier ma putain de rupture.

J'avais ri sans trop savoir pourquoi.

– Ça tombe bien, t'as pas besoin de boire pour régler tes problèmes.

– Si jeune et si plein de sagesse...

Il se moquait de moi en finissant son verre cul sec.

– T'as d'autres histoires sur les Venandi ? Dis-je après un moment silencieux.

– C'est mon boulot de savoir pleins de trucs sur les Surnaturels. Tu veux un exposé exhaustif ou un résumé synthétique ?

– Peut-être demain, bâillais-je, là je suis crevé... mais je ne dis pas non à des histoires. J'adore les histoires mythologiques... et j'ai pas mal de choses à apprendre sur le... monde surnaturel. J'en fais partie maintenant, après tout.

– C'est vrai qu'il est tard... Suis-moi, je vais te montrer un truc.

Ce que je fis, piqué par la curiosité. C'était un trait de ma personnalité qu'il avait appris à découvrir ce soir-là... Il me menait au troisième étage de la villa. Je n'avais pas encore mis les pieds là-haut, étant donné que j'étais bien élevé et qu'il ne m'y avait pas autorisé. De toute façon, j'étais presque sûr que l'escalier qui y menait n'était pas là avant. C'était bizarre, mais j'étais sûr qu'il y avait quelque chose de surnaturel et de magique là-dessous, comme c'était le cas de beaucoup de choses dans ma vie depuis quelques temps.

– C'est à cet étage que je gère mes activités, déclara-t-il. La première porte, c'est mon bureau ; la seconde, les archives ; et celle-ci...

Il ouvrait la porte dont il tenait la poignée pour ménager le suspense :

– Ma bibliothèque.

Je constatais avec stupéfaction que la pièce était immense. Bon, tout dans la villa me paraissait démesuré... Mais là, c'était d'un autre niveau ! On aurait dit que la bibliothèque était grande comme un terrain de foot... Ce qui était impossible, étant donné que la villa n'avait pas cette superficie.

Les étagères étaient recouvertes de livres en tout genre et parchemins enroulés. De temps en temps, il y avait un artefact magique dont j'ignorais l'utilité... Le sol était en pierre, tout comme les murs – on aurait dit une immense grotte sous terre ou quelque chose de ce genre.

Quand on pénétra la pièce, des orbes lumineux s'allumèrent, baignant la pièce dans une douce lumière tamisée. Elle était assez forte pour lire, mais pas trop pour conserver une certaine intimité. Le silence qui régnait ici était impressionnant. Il n'y avait pas le moindre écho, alors que je ne voyais même pas le plafond tellement il était haut...

– Wow, soufflais-je, c'est quoi cet endroit ?

Mon regard quitta les environs pour se poser sur William :

– La bibliothèque, sourit-il, moqueur. Mais je vois ce que tu veux dire... Cet endroit est enchanté, en réalité.

– C'est de la Magie, tout ça ?

Il hocha la tête. Qu'est-ce que je disais ! La Magie était partout ici.

– Cette grotte n'existe pas véritablement, c'est un Sortilège. C'est pour cela que ça ne résonne pas. Les orbes aussi, c'est de la Magie. Tu ne peux pas mettre le feu à cet endroit, ni l'inonder, ou le faire trembler...

– C'est trop cool, soufflais-je en faisant quelque pas dans la non-pièce.

Les iris de William ne me quittaient pas, tandis que je frôlais des doigts la couverture de quelques livres à ma hauteur.

– Tous les bouquins sur ces étagères sont des ouvrages sur le monde Surnaturel, murmura-t-il, une fois qu'il m'avait rejoint. Tu dois avoir des dizaines d'ouvrages sur tous les sujets que tu pourrais imaginer...

– C'est génial... Ça doit prendre un siècle ou deux pour tout lire, mais c'est génial !

– Je penserais à demander à un Immortel si c'est le cas la prochaine fois que j'en croiserai un, rit-il. Je me disais que... Si tu t'ennuies et que tu as envie d'en apprendre plus sur la communauté Surnaturelle, tu pourras venir ici et consulter quelques bouquins.

– C'est vrai ? Je peux vraiment faire ça ?

Il hocha la tête en haussant les épaules :

– Au moins quelqu'un mettra les pieds ici régulièrement... Juste, ne sors aucun livre et remet-les bien à leur place quand tu as fini – c'est un bazar sans nom très rapidement sinon.

– Euh, oui, bien sûr...

– Tu as un plan des allées par ici... Prends-le en photo, on ne sait jamais, tu pourrais te perdre.

– Ça sent le vécu, Monsieur le Venandi, ricanais-je alors.

Il avait beau réfuter ça, je savais pertinemment qu'il s'était déjà perdu dans cet endroit. C'était sûr et certain. Il avait le rouge aux joues et aux oreilles, typique d'un William qui mentait ou était pris en flagrant délit.

Je m'amusais à ses dépens un petit moment, jusqu'à ce qu'il soit vraiment l'heure pour nous d'aller nous coucher. J'étais mort de fatigue, mais tout excité à l'idée de passer la journée suivante dans la bibliothèque ! Personne ne savait ce que j'allais y découvrir, moi le premier ! J'avais hâte de me plonger dans toutes sortes d'ouvrages sur des sujets aussi divers que variés... d'un coup, rester enfermé au Sanctuaire me paraissait plus intéressant encore.

✨🐺✨🐺✨


Eeeet voilà pour le chapitre 3 :D

J'espère qu'il vous à plu :3

Petite update si vous ne l'avez pas vue :

Sachez que The Wicked Wolf - Kaeden va quitter le programme Histoires Payantes de Wattpad le 12 mai 2023 ! C'est à dire que vous pourrez (re)lire cette histoire gratuitement à partir de cette date.
Je parlerais plus amplement du pourquoi quand j'aurais récupéré mon histoire et que je pourrais mettre à jour la NdA sur l'histoire concernée.
Je quitte définitivement le programme, il n'y aura aucune autre histoire qui y entrera pour le moment.

Voilà, j'espère retrouver la dynamique qu'il y avait avant l'entrée dans le programme (j'ai de gros doutes). Si jamais vous avez envie de donner un coup de main, n'hésitez pas à (re)lire cette histoire, voter, commenter, réagir (avec les petites émoji que je rédecouvre à chaque fois que je lis sur Wattpad haha), etc.
(Bon, gardez à l'esprit qu'elle date de 2019 et qu'entre temps, j'ai progressé hahaha)

Sur ce, je vous souhaite une bonne semaine :D

N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de ce chapitre ou de ce début :3

 A tout' !

Haydn

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