Chapitre 2 - Zaiden 🥃
Ses dents plantées dans la peau de mon épaule, et je poursuis mes va-et-vient incessants. Perchée sur ce bureau en verre, elle me mord à chacun de mes coups de rein. Plus je m'enfonce entre ses chairs moites, plus je perds le contrôle, m'enivre d'elle, de tout ce qu'elle me fait éprouver physiquement. Au fond d'elle, rien n'a d'importance, si ce n'est ce plaisir, cette luxure, cette envie sauvage que nous partageons.
Ma respiration saccadée et mes paupières closes, un frisson intense descend le long de ma colonne vertébrale pour se loger au creux de mes reins. Ses cuisses grandement écartées, la jupe relevée sur ses hanches, Heather se laisse finalement tomber sur la surface lisse et froide du bureau. Dans ses prunelles sombres, mon reflet vacille, tandis qu'une faim vorace brille au fond de son regard.
La pilonner est une habitude, un exercice que j'adore entreprendre lorsque la pression est trop intense. La baiser me détend, apaise mon esprit, même si ce n'est qu'un instant. Nous prenons tous les deux notre pied, avant de retourner chacun à notre quotidien.
Avec Heather, c'est purement physique, il n'y a pas de place pour les sentiments entre nous. Du sexe sauvage et sans attaches, quoi de mieux pour se détendre ? Ces moments suspendus dans le temps où nous libérons tous les deux les tensions du quotidien sont un pur délice, un petit plus que m'offre ma deuxième actionnaire entre deux cours de tennis avec son coach.
Le silence emplit la pièce, il n'y a que le son de nos respirations agitées qui vient briser cet instant de béatitude. Au fur et à mesure que l'excitation quitte mes veines, je me reprends.
Sans attendre une quelconque réaction d'Heather, je me retire et me débarrasse de mon préservatif en le jetant dans la poubelle sous mon bureau avant de refermer ma braguette et arranger ma tenue. Cette fois, elle a évité de péter les boutons de ma chemise, c'est toujours appréciable.
Les cheveux en bataille, la belle rousse referme son chemisier en cachemire beige, descend sa jupe crayon noire sur ses cuisses et ramasse son string en dentelle qui traîne sur un coin de mon écran d'ordinateur.
Assoiffé, je me dirige vers mon meuble bar et me sers un verre d'eau fraîche avant de me tourner vers la baie vitrée afin d'observer les différents buildings de l'autre côté de la rue.
— Merci beaucoup pour ce moment, M. Reed, lâche-t-elle d'une voix aguicheuse avant de déposer un baiser sur ma joue râpeuse. C'est toujours un plaisir d'être en réunion avec toi.
Elle me lance un clin d'œil, remet ses talons et quitte le bureau sans préambules. Elle a eu ce qu'elle désirait, à présent, je ne lui sers plus à rien et c'est un sacré soulagement.
Heather Morel est une véritable beauté fatale, plein d'hommes tueraient pour attirer son attention l'espace de quelques secondes. En plus de magnifique, elle est d'une intelligence hors pair, et l'héritière d'une fortune colossale. Nous nous sommes rencontrés à travers le biais d'un ami commun lorsque je recherchais des investisseurs pour mon entreprise, et de fil en aiguille, cette relation que nous entretenons a débuté. Elle n'est pas la seule femme avec qui je couche, mais contrairement aux autres, elle est régulière. J'aime beaucoup baiser en sa compagnie. Avec elle, je peux complètement me lâcher, alors qu'avec les autres... je me dois de garder une certaine retenue.
Après des semaines éreintantes, j'avais vraiment besoin de cette rencontre. Elle a mis du temps à venir toquer à ma porte, et je ne suis pas du genre à plier en premier. Cependant, je ne dis jamais non à une bonne séance de culbute. Elle et moi nous comprenons, tout est facile avec Heather. Jusqu'à présent, après plus de quatre ans, elle ne m'a jamais pris la tête, rien demandé en retour, si ce n'est de lui faire gagner de l'argent. Elle ne se mêle pas de ma vie, n'a pas envie d'en connaître davantage sur moi, et ça me va entièrement. Partager mon passé ou ma vie privée ne s'avère pas là l'un de mes plus grands plaisirs dans cette vie.
Aujourd'hui, j'avais un besoin pressant de me perdre en elle, bien plus intense que d'habitude. Et je ne peux m'empêcher de faire le lien avec l'arrivée d'Ava. Même si je me prépare mentalement depuis près d'un mois pour ce moment, je ne parviens toujours pas à l'accepter.
— Monsieur ? lance Mme Lynch à travers l'interphone. M. Locklear est là.
Mon COO[directeur des opérations], il était temps !
Je l'attendais il y a plus d'une heure, voilà pourquoi j'ai occupé mon temps d'une manière aussi distrayante. Enfin, j'imagine que son vol a eu du retard, étant donné qu'il vient à peine de rentrer de Berlin, là où se situe le siège européen de ma société. S'il y a bien quelqu'un en qui j'ai une confiance aveugle, c'est bien Andrew Locklear. Au fil de ces années, il n'a cessé de me montrer sa loyauté et je l'ai récompensé de ce poste lorsque MTS Corp a pris de l'ampleur.
— Faites-le entrer, Marcy, annoncé-je à ma secrétaire en appuyant sur le bouton de l'interphone posé sur mon bureau.
Sans attendre, il franchit la porte, la referme derrière lui et de son allure étriquée, il avance dans ma direction.
— Bonsoir, Andrew, commencé-je en me dirigeant vers la cafetière, posée sur une petite table dans un coin de la pièce. Un expresso ?
— Bonsoir, Monsieur. Oui, avec plaisir.
— Sans sucre, c'est bien ça ?
— En effet, Monsieur.
Je m'exécute, attrape une tasse, une dosette et lance l'appareil. Son breuvage prêt, je reviens vers lui. Son arôme corsé me chatouille les narines, mais je m'abstiens d'en boire un. Dernièrement, j'essaye de doser afin de ne pas me montrer plus exécrable que d'habitude. Lex m'a fait remarquer mon humeur de chien lorsque j'en consomme plus de quatre par jour. Et il faut dire que cet enfoiré a très souvent raison.
— Merci, Monsieur.
— Vous m'apportez des bonnes nouvelles ?
— Tout est en ordre, Monsieur. Le directeur Schwartz m'a donné accès à tout ce dont j'avais besoin et il a eu la gentillesse de me faire un tour des installations. J'ai aussi discuté avec certains employés et tout semble bien se passer. Ils sont contents de leurs horaires, de leurs salaires et des prestations fournies par l'entreprise.
— C'est excellent à entendre, Andrew ! m'exclamé-je en frappant dans mes mains, satisfait. L'engagement et le bien-être des employés sont essentiels pour maintenir notre dynamique de croissance. Avez-vous remarqué des domaines où nous pourrions encore nous améliorer ou des opportunités que nous pourrions exploiter davantage à Berlin ?
— J'en ai discuté avec Schwartz, et nous pourrions établir des partenariats stratégiques avec des entreprises locales ou des institutions académiques, cela peut nous aider à accéder à de nouveaux marchés ou à bénéficier de ressources supplémentaires et d'expertise locale.
— Ce serait intéressant, en effet. Je devrais en discuter avec mes principaux actionnaires, puis avec l'équipe de développement des affaires. Si vous pouviez me préparer un plan détaillé de tout ceci, ça irait beaucoup plus vite.
— Bien entendu, Monsieur. Je vous enverrai tout ça demain par e-mail.
— Ce n'est pas pressé, Andrew. Vous revenez d'un voyage express, prenez le temps de vous reposer ce week-end. Si vous pouvez me l'envoyer la semaine prochaine...
— Vous l'aurez demain, insiste-t-il, sans me laisser le temps de poursuivre.
J'ai beau vouloir le ménager, surtout depuis qu'il a fait un infarctus l'année dernière, il semble encore plus têtu qu'avant. Cela étant, je ne peux pas le juger, étant moi-même un bourreau du travail. Malgré ma fortune, je n'ai jamais pris de vacances.
Lex dit que je dois apprendre à me détendre et profiter des choses que cette chienne de vie m'offre.Pour le moment, le sexe endiablé me suffit. Pour le reste, je verrai plus tard.
— Vous pouvez y aller, Andrew, déclaré-je.
Il se lève, repose sa tasse vide sur la surface en verre de mon bureau, et je me dépêche d'ajouter :
— Pensez à vous reposer.
D'office, son regard sombre devient ténébreux, et du coin de l'œil, il fulmine.
— Mon garçon...
— Oui, je sais, je sais : mêlez-vous de vos affaires, ricané-je, tandis qu'une veine bat à tout rompre sur son front. À demain, mon ami.
— À demain, Monsieur.
À peine quitte-t-il la pièce que je reçois de manière instantanée un appel de la part de Lex. On peut dire que son timing est raccord cette fois, il a toujours tendance à me contacter alors que je suis en pleine séance de baise.
— Qu'y a-t-il ?
Alexander Vanhove est l'héritier d'une fortune colossale avec un penchant pour les tournois de poker et a un goût prononcé pour le risque. Après Shane, il est mon plus vieil ami. Nous nous sommes rencontrés à Columbia lors de nos études universitaires, et depuis, nous ne nous sommes jamais quittés. D'ailleurs, il est le deuxième actionnaire de mon entreprise. Il a du flair pour les affaires et adore investir intelligemment l'argent de son paternel. Il m'a été d'une grande aide, grâce à lui j'ai eu accès à des investisseurs hors pair, comme le père d'Heather, qu'elle a elle-même convaincu d'investir. Sans Lex, j'aurais mis beaucoup plus de temps à atteindre mon but. Fêtard invétéré, il passe le plus clair de son temps à voyager et à se la couler douce sur des plages à l'eau cristalline, sous les tropiques.
— La petite tornade ne débarquait pas aujourd'hui ?
— Si, son vol a atterri il y a près de deux heures. Pourquoi ?
— Tu as envoyé Jameson la chercher ?
— J'avais des choses bien plus importantes à faire que d'aller chercher une gamine, me défends-je, alors que ces propos me laissent un arrière-goût amer dans la bouche.
— Dois-je te rappeler qu'elle a plus ou moins le même âge que les filles qu'il t'arrive de te taper ?
Sa remarque m'agace, même s'il n'a pas tort. Ava a désormais vingt-et-un ans, c'est une femme, mais pour moi, ce sera toujours une gosse. Elle demeurera à jamais la petite sœur chiante de Shane, qu'importe le temps qui s'écoulera.
— Tu aurais pu faire un effort, soupire Lex. Si tu m'avais laissé, je...
— Je t'arrête tout de suite. Ava est intouchable.
— Même pour moi ? ricane-t-il.
— Surtout pour toi, espèce de queutard !
Il éclate de rire de l'autre côté du combiné, et il m'est très difficile de garder mon sérieux. Pourtant, je ne plaisante pas : je ne veux pas qu'il s'approche d'elle. Lex est un mec génial, mais pas forcément avec les femmes. Je ne suis pas mieux, mais Shane m'a demandé de veiller sur elle, et je compte bien tenir ma promesse jusqu'au bout.
❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️
Un chapitre centré sur Zaiden et ses... passions ? 😅 Il faut dire que monsieur Reed est plutôt porté sur le sexe sans sentiments, ainsi que sur le contrôle extrême de ce qu'il s'octroie à ressentir. Avec le prologue, vous pouvez déjà vous faire une petite idée du personnage que ça va être 🤣 Mais n'ayez crainte, il y aura de belles petites surprises 🙈
Le chapitre 3 est en ligne 👀
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