Chapitre 9...(corrigé)
Après être tombés pendant quelques secondes, Lexy et Oliver atterrissent sur un lit énorme recouvert d'une immense couette de couleur claire et de deux oreillers. Les deux étudiants rebondissent avant de se retrouver sur le sol, chacun d'un côté du lit. Ils se relèvent par la suite en grimaçant.
– On est où ? Demande Lexy en rejoignant son compagnon, pas très rassurée.
Oliver hausse les épaules tout en regardant autour d'eux.
– Aucune idée.
Les deux étudiants se trouvent dans une sorte de forêt mais contrairement à celle de la Fête Foraine, elle semble plus accueillante, moins effrayante. Elle est composée de cerisiers du Japon en fleurs. Un léger vent chaud fait également voler quelques pétales de ces fleurs, rendant l'ambiance parfaitement idyllique. Le ciel est d'un bleu azur et aucun nuage ne perle à l'horizon.
– Regarde en l'air, c'est par là que l'on est arrivé ? S'interroge Oliver en levant la tête et en indiquant un endroit avec son doigt.
Lexy lève sa tête à son tour et croit voir la porte qu'ils avaient passée. Elle semble comme suspendue dans le ciel. Comment cela est-il possible ?
La jeune femme regarde ensuite à ses pieds, et voit un chemin tout tracé avec des graviers de couleurs roses.
– On suit le chemin ? Propose-t-elle par la suite.
– Je ne crois pas que l'on ait d'autres choix, lui répond le garçon lorsqu'ils se mettent en route.
– Tu crois qu'il va nous arriver quoi ?
– Aucune idée, lui répond-il , mais quoi que ce soit, ça ne sera pas quelque chose de bien.
Lexy n'ajoute rien. Oliver a raison, rien de bien ne peut leur arriver dans ce truc. Ce n'est pas une attraction ordinaire. Celle là veut leur mort et emploiera de nombreuses méthodes pour les tuer. Une fois encore, ils regrettent d'être entrés. Ils ne peuvent plus retourner en arrière. Alors ils avancent. Ils avancent en espérant pouvoir vaincre l'attraction.
Les deux étudiants marchent depuis un bon moment maintenant. Autour d'eux, les arbres ne changent pas. Ils ont comme l'impression qu'ils n'avancent pas.
– Peut-être que l'on tourne en rond ? Se demande Lexy en ne cessant de regarder autour d'elle. Enfin, ce n'est pas possible vu que nous n'avons jamais eu de virages dans le chemin.
Oliver a la même impression. Il se demande d'ailleurs combien de temps ils vont devoir encore marcher avant que quelque chose ne se passe. Soudain, alors qu'il regarde une branche d'un arbre, Oliver aperçoit une ombre rectangulaire sur le chemin devant eux.
– La porte. Elle est encore là. Remarque-t-il par la suite en levant la tête.
Les deux étudiants ne comprennent pas. Cela fait maintenant trois fois qu'ils reviennent à leur point de départ à côté du lit. Ils ont beau toujours suivre le chemin en gravier, ils finissent à chaque fois par revenir à cet endroit.
– Je ne comprends pas, intervient Lexy en s'asseyant sur un côté du lit, à chaque fois que l'on avance, on s'éloigne de la porte. Comment cela se fait que l'on revienne à chaque fois ici après?
Oliver hausse les épaules sans pouvoir lui répondre. Lui aussi aimerait avoir une explication à cet étrange phénomène. Il se pose à côté de la jeune femme en soupirant avant de finalement ouvrir la bouche :
– On fait quoi alors ? On ne va quand même pas y retourner ? Ça serre à rien vu qu'au final on revient ici...
– Je ne sais pas... lui répond son amie abattue.
Les deux étudiants commencent à ressentir de la fatigue. Ils ont également faim et soif. Depuis combien de temps sont-ils dans cette attraction ?
Lexy sort son téléphone avant d'essuyer le reste de boue présent sur l'écran sur son pantalon. Une fois cela fait, elle déverrouille l'appareil afin de regarder l'heure. Ses yeux s'agrandissent lorsqu'elle lit les quatre chiffres présents sur son horloge. Sa réaction interpelle son compagnon, qui ne peut lire l'information à cause du reflet.
– Qu'est-ce qu'il y a ?
– Je... je, commence-t-elle en bégayant, je suis sûre d'avoir regardé l'heure sur mon téléphone il y a longtemps avant l'épreuve des maisons aux statues... C'était 17h. Mais là, mon téléphone me dit que c'est toujours 17h... C'est pas possible !
Le garçon prend l'information d'une nature plus calme qu'elle ne l'aurait pensé. Il se contente de lever les yeux en direction de la porte avant de dire :
– Si tu n'avais pas encore remarqué, tout ce qui se passe ici n'est pas possible.
La jeune femme le fixe un bon moment en accusant son manque de réaction avant de finalement ranger son cellulaire. Son genou se met à bouger énergiquement sous le stresse.
– On fait quoi alors ?
– Je sais pas, répond le garçon en finissant par s'allonger, on attend un signe, une indication sur ce que l'on doit faire, quelque chose comme ça quoi... C'est fou comme le matelas est super confortable ! C'est un truc comme ça qu'il me faut chez moi !
Voulant luter contre la fatigue, sa compagne reste un instant assise en fixant ses pieds.
– Couche toi un moment, lui conseil Oliver, ça te fera du bien de te reposer cinq minutes.
Lexy se tourne vers lui en hésitant toujours. Le garçon tente donc une blague afin de la rassurer.
– Ne t'inquiète pas va ! Je ne vais pas te sauter dessus pour deux raisons.
Il tend sa main gauche dans sa direction en levant que son index.
– La première c'est que je ne suis pas fan des blondes.
Il rajoute son pouce à son index avant de continuer :
– La seconde c'est que ton copain risquerait de ne pas être d'accord et je pourrais bien souffrir ma race après.
Un petit rire s'échappe de la jeune femme et elle se met à sourire à son ami. Tandis qu'elle s'allonge, Oliver retourne sa tête en direction du ciel en souriant, content de lui. Les deux amis échangent encore quelques paroles avant de finalement se taire en fixant le ciel.
Soudain, Lexy sent une présence à sa gauche et se redresse d'un coup, effrayée. Près d'elle se tient un homme plutôt âgé. Il a le crane légèrement dégarni sur le dessus ainsi que de petites lunettes rondes de couleur grise. Il porte une sorte d'uniforme rouge et blanc de style ancien ainsi que des chaussures de valet de couleurs blanches. En voyant la jeune femme le regarder, il s'incline devant elle, une main sur le coeur, souriant, avant de se mettre à genou.
– Bienvenu Princesse, la salue-t-il d'un ton solennel.
Lexy a un mouvement de recul en entendant cet homme l'appeler.
– Il m'a appelée «Princesse» ?, s'étonne-t-elle.
L'homme en uniforme se redresse doucement en gardant sa main sur son coeur.
– Si vous voulez bien me suivre, un carrosse vous attend pour vous conduire au château. Votre Prince vous attend.
– De plus en plus bizarre, pense-t-elle.
Elle se tourne du côté de Oliver.
– Oliver ! Ce type vient de m'appeler princesse ! Il croit que je suis une prin...
Oliver n'est plus là. La jeune femme ne l'a ni vu, ni entendu partir.
– Oliver ? Se met-elle à le chercher des yeux, surprise de sa soudaine disparition.
Elle n'obtient aucune réponse.
– Princesse, reprend le valet d'une voix calme, comme si les agissements de la jeune femme lui étaient parfaitement égales, pardonnez-mois d'insister mais votre Prince vous attend.
Lexy ne sait pas quoi faire. Oliver n'est plus là avec elle. Le valet insiste une nouvelle fois pour qu'elle vienne avec lui et elle finit par se laisser glisser du lit.
– Le carrosse vous attend derrière ce virage, annonce-t-il en la précédent.
La jeune femme ne relève pas. Ce virage n'était pas là tout à l'heure. L'homme en rouge et blanc fait trois pas avant que finalement, et ce avec beaucoup d'hésitation, la jeune femme commence à le suivre, se demandant ce qui va lui arriver.
* *
Oliver est toujours en train de fixer le ciel lorsqu'il entend une voix. Une vois familière. Il se redresse rapidement en n'en croyant pas ses oreilles. Jamais il n'aurait pensé entendre de nouveau cette voix. Il tourne sa tête dans sa direction et son son coeur manque de s'arrêter.
– Bonjour Oliver.
Son corps glisse doucement du lit tandis que ses yeux peinent à réaliser ce qu'ils voient. Une fois sur ses pieds, il sent ses genoux trembler.
– Qu'est-ce qu'Il fait là ?, pense-t-il complètement ahuri.
– Tu viens ? Continue la voix en lui souriant, faut pas que l'on soit en retard.
Il n'a pas changé depuis la dernière fois que Oliver l'a vu : grand, bien plus grand que lui, des yeux bleus métalliques qui continuent à le fasciner. Il porte toujours cette vieille coupe de cheveux que le garçon lui connaît ainsi qu'un vieux t-shirt de marin et que son béret de la marine.
– Oliver, tu viens alors ? L'appelle-t-il en tendant une main vers lui, elle ne va pas être contente si l'on arrive en retard.
La bouche du jeune garçon est complètement sèche. Il sent également ses mains devenir de plus en plus moites. De la sueur perle sur son front. Il se tourne vers Lexy afin de s'assurer que ce qu'il voit est bien réel.
Nouveau choc : la jeune femme n'est plus à ses côtés. Oliver la cherche un moment autour de lui, trop retourné pour pouvoir l'appeler. Cela dure à peine une minute, minute qui paraît longue au garçon, avant que ses yeux ne recroisent les Siens.
– Qu'est-ce que.... Qu'est-ce que tu fais là ? Réussit-il à baragouiner.
Il se met à sourire. Oliver n'a jamais oublié Sa façon de lui sourire : un sourire franc et rassurant, ainsi qu'espiègle. Ce même sourire que le garçon utilise lorsqu'il part en chasse d'une nouvelle conquête.
– Bah qu'est-ce que tu racontes ? Lui répond son interlocuteur avant de se mettre à rire. Je suis venu te chercher pardi ! Bon alors tu viens ?
Oliver ne sait pas pourquoi mais il a envie de le suivre. Il veut aller avec lui. Même si, quelque part dans sa tête, une petite voix lui dit que ce n'est pas possible. Le garçon se dirige quand même vers Lui, hésitant dans ses pas. Il passe un bras autour de ses épaules avant de l'entraîner avec Lui. Oliver se laisse faire, bien trop émerveillé par le contact de ce bras autour de ses épaules.
Il est son père.
Son père censé être mort lorsqu'il avait 6 ans.
* *
Gabin et Alexanne tombent pendant quelques secondes avant d'atterrir sur un lit à la parure noire comme la nuit. Les deux étudiants continuent à crier en rebondissant dessus avant d'être projetés chacun d'un côté du lit. Gabin est le premier à se relever et il se dirige rapidement du côté de la jeune fille afin de voir si elle va bien. Alexanne le rassure en se relevant et les deux partenaires se mettent à regarder autour d'eux.
– C'est quoi cet endroit ? Demande la jeune fille après une brève inspection des lieux.
Le garçon n'en a aucune idée, tout ce qu'il voit c'est qu'ils sont à nouveau dans une forêt. Mais, contrairement à celle de l'attraction, cette forêt leur paraît beaucoup plus sombre. Le chemin où ils se trouvent est piégé entre les troncs de nombreux arbres morts. Ces arbres, également de très grande taille, empêchent les quelques rayons de soleil qu'il semble y avoir de percer créant une ambiance lugubre à cet endroit. Un vent également frais fait frissonner la jeune fille qui passe ses bras autour d'elle, pas rassurée. Néanmoins, un rectangle lumineux semble éclairer la parure du lit. Les deux étudiants lèvent ainsi les yeux afin de voir d'où provient cette lumière. Ils sont surpris de voir la porte qui les a amenés là.
– C'est bizarre... Lâche Gabin dans un murmure.
– On fait quoi ?
Le jeune homme regarde un instant autour de lui avant de finalement répondre à son amie.
– Je suppose que l'on doit suivre ce chemin, annonce-il en désignant le chemin fait de graviers noirs sous leurs pieds.
La jeune femme se tourne dans la direction du chemin et le fait que celui-ci s'enfonce dans le brouillard ne participe pas du tout à la rassurer. Elle retourne sa tête dans la direction de son partenaire, lui demandant s'il est sûr grâce à son regard. Ce dernier ne répond pas et commence à marcher, l'invitant à le suivre. Ne voulant pas se retrouver toute seule, Alexanne ne tarde pas à lui emboîter le pas, venant limite se coller à lui. Bien qu'il ne veuille pas montrer sa peur à la jeune fille, Gabin n'est pas tranquille du tout. Ce chemin ne lui inspire pas du tout confiance. En plus, les bruits de feuilles mortes écrasées ou de branches brisées, ainsi que le vent s'infiltrant dans des branches creuses, lui donnent la chair de poule.
Qui sait ce qui pourrait surgir d'un jour et les tuer sans même qu'ils aient eu le temps de crier ?
Le garçon déglutit en pensant à cette idée tandis qu'il sent la main de sa compagne lui attraper le bras en tremblant.
Ils marchent depuis un bon moment maintenant lorsqu'Alexanne s'arrête soudainement. Gabin se tourne vers elle, craignant qu'elle ait vu une créature. La jeune fille montre un point en l'air.
– Regarde, lui indique-t-elle avec une petite voix, limite un chuchotement, on est revenu à notre point de départ.
Le jeune homme s'exécute et voit de nouveau la porte en bois en apesanteur.
– Comment peut-on être revenu à la porte alors que jamais nous n'avons tourné ? S'interroge-t-il mentalement.
– C'est pas possible...
Alexanne n'ajoute rien, se contentant de le regarder.
– On fait quoi alors si le chemin nous fait tourner en rond ? Le questionne-t-elle par la suite tandis qu'il s'approche à nouveau du lit.
Une fois de plus, le jeune homme reste silencieux. Il pose ses mains sur le lit en essayant de réfléchir.
Soudain, un bruit de pas sur sa droite le fait sursauter. Il se redresse d'un bond avant de se pétrifier sur place. Une jeune fille aux cheveux noirs jais se tient devant lui. Elle porte une sorte de capuchon blanc ainsi qu'une robe de la même couleur. Ses pieds sont sans chaussure. La sueur se met à perler sur le front du jeune homme tandis que ses membres tremblent. Il n'en croit pas ses yeux. Il se tourne du côté d'Alexanne doucement. Son amie n'est plus là. Elle a disparu. Malgré lui, ses yeux retournent alors vers l'apparition tandis que ses battements du coeur accélèrent.
– Tu as tout vu Gabin, l'accuse-t-elle avec une voix aussi sombre que ses cheveux, tu les as vus me tuer... Mais tu n'as rien dis...
Les jambes du jeune homme commencent à flageoler mais il se force à ne pas tomber. Il voudrait courir. S'échapper de cet endroit horrible mais il ne peut pas. Il semble comme figer au sol.
– Je... j'étais petit, tente-t-il avec une voix tremblante, je ne comprenais pas vraiment... je... je suis désolé...
La fille en blanc se rapproche doucement de lui, le fixant de ses yeux gris. Gabin veut, une nouvelle fois, partir, mais ses jambes refusent toujours de lui obéir. Une fois face à lui, elle s'arrête avant d'esquisser un sourire mauvais et de reprendre la parole :
– Tu vas subir ce que j'ai subis...
– Non !
Elle pose sa main violemment sur son torse sous le cri du jeune homme. C'est à ce moment là que tout devient blanc autour de lui...
* *
Alexanne a suivi Gabin jusqu'au lit sans que ce dernier ne semble l'avoir vu. Elle s'est adossée à la tête de lit afin de pouvoir soulager ses jambes. Elle est fatiguée. De plus, son ventre commence à lui réclamer de la nourriture.
Soudain, un bruit se fait entendre. Alexanne relève la tête en sentant son coeur battre plus vite. Ce n'est pas un bruit de feuille ou de branche. Ce n'est pas le vent non plus. La jeune fille aurait dit un grognement. Elle se dégage du lit afin de retourner vers son ami. Gabin n'est plus où il était. Il n'est plus vers elle.
– Gabin... ? Appelle-t-elle avec une petite voix, ses yeux regardant autour d'elle.
Le bruit recommence et la jeune fille sursaute avant de se tourner dans sa direction. Elle est morte de peur. Son corps tremble de partout. Ce grondement semble provenir de la forêt. Bien que apeurée, la jeune fille se retrouve à s'avancer dans sa direction. Une fois devant les arbres, elle se concentre afin d'essayer de voir quelque chose dans l'obscurité. Un nouveau coup de vent lui donne la chair de poule et elle semble percevoir une odeur qu'elle ne reconnaît pas. Une odeur âcre, ferreuse, qui lui prend le nez. La jeune fille vient se frotter les yeux lorsque ceux-ci se mettent à la gêner. Ce n'est qu'après qu'elle Les voit.
Deux yeux immenses. Rouges comme le sang.
Son coeur loupe un battement. À présent elle veut reculer, mais elle se retrouve paralyser et n'arrive pas à bouger. Les yeux la fixent intensément et puis deux voix se font entendre.
– Mère-Grand, que tu as de grandes oreilles ! S'exclame la première voix, une voix de jeune fille.
– C'est pour mieux t'entendre mon enfant... Lui répond la seconde, rauque.
Le rythme cardiaque d'Alexanne s'accélère. Elle ne peut détacher son regard de ses deux yeux rouges sang qui la fixent.
– Mère-Grand, que tu as de grands yeux. Continue la première voix, légèrement plus faiblement que la première fois.
– C'est pour mieux te voir mon enfant. Lui répond alors la seconde d'une traite, plus grave également.
La panique prend alors entièrement possession du corps d'Alexanne. Elle commence à haleter tandis que les larmes lui montent aux yeux.
– Mère-Grand... que tu... as de grandes dents... Baragouine alors la première voix, visiblement apeurée.
Alexanne veut se boucher les oreilles pour ne pas entendre la suite mais en vain. Elle ne semble plus maîtresse de son corps.
– C'est pour mieux te manger mon enfant ! Hurle alors la deuxième voix avant que quelqu'un ne se mette à crier.
Alexanne ne sait pas qui cria. Néanmoins, elle se remet à crier tandis qu'une Bête énorme émerge de la forêt. Elle fait face un instant devant la jeune fille en passant sa langue immense sur ses dents acérées. Son poil noir bouge légèrement sous le vent. Au sol, ses griffes longues et tranchantes montrent son intention de l'attaquer.
Alexanne déglutit en ne pouvant enlever ses yeux de ce loup gigantesque qui se tient devant elle. La Bête pousse un hurlement glaciale en rejetant sa tête en arrière. C'est à ce moment là qu'Alexanne se met à courir.
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