chapitre 3

C'est quoi ton blll... La servante me lança un regard.

« Votre langage », dit-elle discrètement pour que je sois la seule à l'entendre.

Pfff, je vous jure... « Comment allez-vous, très chère ? » dis-je sarcastiquement en m'en moquant.

— Bien.

— Et comment se porte votre clan ?

— À merveille. Chōji attend
avec impatience votre venue.

— Tss, eh bien qu'il attende, ce fou.

— Je vois que vous êtes toujours si aimable...

« Hmmm hmmm. Puis-je vous servir du thé ? », dit une servante.

— Merci bien.

« Votre langage, mademoiselle », dit-elle à côté de moi.

Elle partit, et nous bûmes.

— Vous avez quelque chose sur le visage.
Il prit sa main et voulut l'enlever, mais je la repoussai violemment.

— Ne me touchez pas !

— Ce n’est pas vrai, elle ne peut pas faire un effort... », disaient les servantes, épuisées de la situation.

— Tu ne changeras jamais. Toujours sur la défensive...

— Tiens, il arrête le vouvoiement maintenant, pff pathétique. Tu sais très bien que je n'aime pas être touchée
.
— Bah, il faudra bien que tu t’habitues. Je te rappelle qu’on va bientôt se marier et passer une nuit ensemble, si tu vois ce que je veux dire.

— Je n'ai jamais, au grand jamais, voulu t’épouser, sale abruti !

— Répète un peu ?

— Oh, mais avec joie : abruti !

— Pétasse ! Attends un peu que je te...

— Monsieur Jo, et si nous arrêtions là pour aujourd’hui ? Il semblerait que mademoiselle soit fatiguée. Vous devriez, vous aussi, rentrer vous reposer.

— Vous avez raison, je dois y aller. À une prochaine fois, ma lady.

Il embrassa ma main.

— On se voit une prochaine fois, la tigresse... me chuchota-t-il.

— Beurk, je vais vomir.

— Tss, je te jure, tu ne peux pas t’empêcher de répondre, hein ?

— Ouais, et alors ?

— Bon, j’y vais, sinon je sens que je vais exploser.

— De même.

— Arrête de répondre !

— Mmm non.

— Haaa, tu es exaspérante.

— Comme toi.

— Bon, à la prochaine, tu m’as saoulée.

— De même..

— Tu feras moins la maligne une fois mariée.

— Pfff, dans tes rêves...

---

Une fois Togame parti :

— Ce n’est pas trop tôt...

— Non, mais franchement, vous êtes irrécupérable, vous ne pouvez pas faire un effort ?

— Non, et je n’en ferai jamais. Je n’ai jamais voulu de ce mariage, moi.

— Mademoiselle, soyez compréhensive au moins.

— Non.

— Pfff, bien, c’en est assez pour aujourd’hui. Allez dans votre chambre.

— Pour une fois que tu dis quelque chose qui me plaît...

Elle me fusilla du regard.

— Oooooh, j’ai peur. Maman à l’aide... Ah, c’est vrai, elle est morte.

— Mademoiselle !

— Ok, ok, j’y vais.

Je partis dans ma chambre, heureuse.

---

Quelques heures plus tard :

— Mademoiselle ?

— Quoi ?

— Votre père vous appelle.

Je tressaillis. J’ai un mauvais pressentiment... Ce n’est pas par rapport au rendez-vous, si ?

— Mademoiselle ?

— Oui, j’arrive.

Je partis voir mon père. La servante me conduisit jusqu’à son bureau.

— Vous allez passer un sale quart d’heure...

Je toquai et il me dit d’entrer.

— Je suis mal...

À peine entrée, je faillis recevoir un vase sur la tête.

— Houla, je suis dans la merde, quoique je m’en foute un peu.

— Petite imbécile, tu as failli ruiner ce rendez-vous ! Si ça continue, on n’aura plus de fiançailles. Tu ne pouvais pas faire un effort ?

— J’en fais tout le temps des efforts, moi. Mais vous ne le comprendrez jamais. Vous savez très bien que je ne veux pas de ce mariage.

— Tais-toi donc ! Ce mariage est l’occasion de pouvoir renforcer notre pouvoir et notre influence. Donc, tu vas me faire le plaisir d’arrêter de faire la gamine.

— Je ne veux pas me marier, encore moins avec lui.

— Sakuraso Sayuri, tu l’épouseras, que tu le veuilles ou non.

— Mais...

— Il n’y a pas de "mais". Maintenant, va. Et que je n’aie plus à te rappeler pour ce genre de choses, compris ?

— Oui, père...

— Ah, une dernière chose.

— Oui, père ?

— Vu que tu ne veux pas être coopérative, j’ai une idée : on avance ton mariage. C’est dans un mois. Moi et ton fiancé nous nous sommes mis d’accord pour cette date. Maintenant, va, c’est tout ce que j’avais à dire.

---

Je sortis en fermant la porte de son bureau, puis courus vers ma chambre.

— J’en ai marre de cette vie de merde... Maman, aide-moi...

Une larme coula. Je jetai un vase, frustrée, puis me rappelai les mots de ma mère :

Je veux que tu sois libre, ma chérie...

...

— Si je ne peux pas avoir le choix, alors autant m’enfuir.

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