chapitre 1
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Dans le jardin du clan Kogane, une petite fille et sa mère discutaient ensemble...
Le soleil baignait le jardin de lumière, mettant en valeur les cerisiers en fleurs et les bassins d’eau claire où flottaient des carpes koï aux couleurs chatoyantes.
- Dis, maman, tu penses qu'un jour je trouverai quelqu'un de bien ?
- Oui, j'en suis sûre. Un jour, tu trouveras la personne qui t'est destinée.
- Ah oui ?
- Tu sais, le destin peut être dur, mais il faut être forte et l'affronter.
- T'es trop cool, maman !
Je rigolais face à la remarque de ma fille adorée. Ses yeux pétillaient d'innocence et de curiosité.
- Sayuri, tu rencontreras un bel homme, j'en suis sûre. Et à ce moment-là, tu seras heureuse et libre de faire ce que tu veux. Même si ce n'est pas encore le cas aujourd'hui...
- Je t'aime, maman.
- Moi aussi... Sayuri, tu peux me promettre quelque chose ?
- Quoi, maman ?
- Je veux que tu bouleverses cette nouvelle ère et que tu montres au monde entier que la vie d'une femme ne se résume pas à donner des descendants ou à être asservie par les hommes comme de vulgaires animaux...
- Je ne te décevrai pas, maman...
Je regardais ma fille, pleine de joie. - Tu ne m'as jamais déçue, Sayuri. C'est sûr, tu es notre futur, et tu bouleverseras cette ère. - Je restais plongée dans mes pensées, mon cœur partagé entre l'espoir et l'inquiétude.
- Maman, tu vas bien ? - demanda-t-elle avec tant d’innocence.
- Oui, ne t'inquiète pas. Bien, allons manger, il se fait tard.
- D'accord...
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...15 ans plus tard
Le jardin du clan était toujours aussi beau, mais l’atmosphère avait changé. Une jeune femme était assise dans un arbre, profitant du calme tout en ignorant les servantes qui la cherchaient depuis déjà une heure. Le vent faisait danser ses cheveux blancs, et le bruissement des feuilles semblait accompagner ses pensées.
- Mademoiselle ? Mademoiselle, où êtes-vous ? Ooooooh, ce n'est pas vrai ! Mademoiselle, redescendez immédiatement de cet arbre, c'est dangereux !
- Pfffff, je vous jure... - Je redescendis de l'arbre à contrecœur, frottant machinalement mes mains contre l'écorce rugueuse avant de sauter au sol.
- Vous êtes toute sale ! Regardez l'état de votre kimono...
- C'est rien. Je prendrai un bain plus tard, - répondis-je d’un ton blasé, croisant les bras.
- Ce n'est pas un comportement digne d'une future jeune mariée comme vous. Que dirait votre fiancé ?
- Ah, comme si j'avais eu le choix, pffff, - répondis-je ironiquement.
- Un peu de tenue voyons ! Venez donc, je dois vous préparer.
Je fronçai les sourcils, levant un sourcil.
- Je ne me rappelle pas avoir quoi que ce soit de prévu aujourd'hui. De quoi parles-tu ?
Elle expira d'exaspération, visiblement fatiguée.
- Alala, vous ne changerez jamais. Si vous voulez savoir, votre père vous a arrangé un rendez-vous avec votre futur fiancé.
- Hein ? Sérieux ? Je n'irai pas, c'est simple. Cette vue m'insupporte. Plutôt mourir que d'aller le voir !
- Mademoiselle !
- Quoi ? C'est vrai, ce n'est qu'un gros narcissique et psychopathe !
- Mademoiselle !
- Quoi ? Dans tous les cas, je n'ai jamais demandé à être mariée... Dire que mon père me "vend" pour s'attirer les grâces du clan Shichitorene...
Un frisson de colère monta en moi à cette pensée.
- Une demoiselle doit se marier le plus tôt possible pour pouvoir perpétuer la lignée de son clan. Votre frère est l'héritier, et vous, vous êtes la fleur de ce clan. Pour rendre hommage à votre nom, vous devez donner une descendance afin de faire prospérer votre famille.
- Donner une descendance ? Vous pensez que je suis née pour pondre des gosses ou quoi ? Dire que ma mère pensait que j'aurais un avenir glorieux... Elle s'est trompée sur toute la ligne.
- Ne parlez pas de Madame. Elle est décédée depuis bien longtemps. Depuis cet incident, vous n'êtes plus la même.
- Ne parle pas de ça. Tu sais très bien que je ne veux plus en parler !
- Mademoiselle... Rendez-lui honneur, au moins, en vous mariant.
- Mon œil ! C'est surtout pour mon père que ça l'avantage, ouais.
- Mademoiselle !
Agacée, je me mis à partir, mes pas martelant le sol.
- Assez ! Je me casse.
- Mademoiselle, revenez ! Vous avez rendez-vous avec votre fiancé.
- Rien à faire, je sors. Je ne veux voir personne.
- Vous ne pouvez pas sortir sans autorisation.
- Je fais ce que je veux.
- Vous êtes exaspérante.
- Et toi, soulante.
Elle expira profondément, visiblement frustrée, avant de donner un ordre.
- Eh bien, si vous le prenez ainsi, je n'ai donc pas le choix... Attrapez-la !
Des servantes m' attrapèrent par les bras.
- Et vous faites quoi là ? Lâchez-moi, c'est un ordre !
- Les ordres du chef sont plus importants que les vôtres, jeune maîtresse. Et assez de vos gamineries ! Allez vous préparer et cessez de faire l'enfant. Je vais avertir votre fiancé qui vous attend.
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Dans ma chambre
J'ouvris ma penderie, laissant apparaître un tas de robes et kimonos luxueux et fins. Un en particulier ressortait du lot. Rouge et audacieux, il semblait être fait pour provoquer. Je souris, mon esprit tournant déjà avec malice.
- Elles n'ont pas précisé comment je devais m'habiller.
Je pris le kimono : il mettait en valeur mes cuisses et ma poitrine, et son tissu léger faisait ressortir le tatouage en forme de carpe koï sur ma cuisse droite.
Je me maquillai légèrement, me fis une queue de cheval, et laissai ressortir ma mèche rouge qui contrastait avec ma chevelure blanche. Je me regardai une dernière fois dans le miroir.
- On dirait une fille de joie... quoique, elles sont bien plus belles et libres que moi.
Je mis mes chaussures, ouvris la porte et sortis.
- Hâte de voir la tête qu'il fera...
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