44 ➳ Feels.

Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que vous lisez. J'dis ça, j'dis rien, hein. :)

ECOUTEZ TRACE - SHARE YOUR LOVE. C'EST LA MUSIQUE POUR THE WANTED MDRR.

× Wayne's head ×

Je ne ressens rien. Aucune pitié, aucune joie, aucun regret. C'est pour cette raison que tout le monde me considère comme un être sans-cœur. Et honnêtement, ceci m'importait peu. Puisque, dans un sens, cela était la stricte vérité. Enfin, je veux dire... Je détiens un cœur, ne vous méprenez pas. Mais, c'est juste que je n'éprouvais pas de sentiments affectifs. Je ne l'ai jamais fait, du moins, pas à ma connaissance. Aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours été ce type-là ; froid, méprisant et terrifiant. Pourquoi ? C'est simple. 

Dissimuler mes sentiments, c'est me préserver. Me préserver, c'est m'éloigner de la douleur humaine. Notre devise dans notre gang est la suivante : l'amour est une faiblesse. En tant que leader, mes sacrifices ont été plus importants que les autres, j'ai dû me forger une carapace. Ainsi, la perte d'un proche ne peut plus m'atteindre. Je m'étais mis à l'idée qu'aimer une personne n'apporterait que des choses péjoratives. Par conséquent, je refusais catégoriquement d'être sympathique avec la gent féminine. La plupart du temps, je jouais avec elles en guise de divertissement. Et je dois avouer que c'était amusant, notamment avec Ashlyn. 

Mais désormais, tout à changer. Bordel. Cette fille a débarqué comme une fleur dans ma vie, pour tout dévaster dans son passage. Tous mes efforts pour rester impitoyable et exécrable. Elle a brisé plusieurs de mes principes, sans que je m'en rende compte. Et elle m'a énervé plus d'une fois. Mais malgré tout, j'arrive à ressentir de profonds sentiments à son égard. C'est la seule personne que je n'effraie pas. En vérité, ça me touche. Énormément. D'habitude, c'était instinctif : dès qu'une fille me voyait, elle avait peur. Mais, ce n'est pas le cas avec elle. Sa personnalité est restée intacte en ma compagnie. Son côté chiant et provocateur persiste même en sachant que je suis un gars vraiment détestable, et émotionnellement instable. 

Une chose est sûre ; j'aime sa vivacité d'esprit, son indépendance, son naturel... Complimenter quelqu'un, habituellement, je ne le fais pas. En fait, je ne l'ai jamais fait. Pourtant, je pourrais passer des heures à lister les qualités et les défauts de son caractère de merde. 

Je me souviens parfaitement de ma première rencontre avec Early. Ce fut sans préambule, rien, nada. J'en suis encore estomaqué. Dire qu'à l'époque, j'ignorais à quel point cette fille allait me tourmenter. Brendon s'apprêtait à s'en prendre à elle, mais je l'ai interrompu. Ses iris marron étincelaient sur moi, et nos premiers mots se sont échangés. Nous n'étions que des inconnus. Les jours se sont écoulés. Et me voilà en pleine réflexion, à la recherche de ce qu'est la notion du terme amour. Est-ce que j'aime cette fille ? Possiblement. En tous cas, il est indéniable qu'elle ne me laisse pas indifférent. Je ressens le constant besoin de savoir où elle est ; par exemple, maintenant. 

— Le dernier s'est barré, Wayne ! Annonce Seth en s'adressant à moi.

 Appelle les autres, on se rejoint tous dans le salon. Dis-je et il acquiesce vigoureusement de la tête.  

Quelques instants plus tard, tous les Night Warriors se tiennent dans la pièce principale de la maison. Terence et Early sont les derniers à arriver avant que je ne fasse un récapitulatif de cette confrontation entre les Outsiders et nous. Je souffle légèrement. 

—  Les Outsiders ont capitulé... Commencé-je à dire, et certains se réjouissent déjà. Mais, ce n'est pas pour autant que c'est la fin, hein. Ils vont revenir, plus forts, et plus armés. Cette altercation-là n'est qu'un avant-goût ! Ils préparent un plan. C'est certain. Et il va falloir que l'on anticipe cela. À partir de maintenant, ce sera un entrainement intensif, tous les soirs. 

Ils soupirent, peu enthousiaste face à ma remarque. Ce qui est assez normal puisque lorsqu'il est question d'entrainement avec moi, c'est presque pire que de la torture. Mais, bon. Pour être suffisamment puissant, il faut souffrir. Jusqu'à même, parfois, devoir faire couler son propre sang. Ça n'a rien d'une partie de plaisir, croyez-moi. 

— Et avec Shado, il est venu ? Interroge Terence en fronçant les sourcils.  

— Non. Répondis-je, déçu. Il ne s'est pas pointé, encore une fois. 

— Du coup, qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Les Outsiders savent où elle habite. Donc, ils peuvent débarquer d'une minute à l'autre et s'en prendre à elle. Rétorque Carter. 

— C'est pour ça que je viendrais ici pour m'assurer qu'ils ne viennent pas foutre le bordel. Déclaré-je sereinement. 

—  Mais, si tu es en mission, ou bien que tu n'es pas disponible ? Et à l'école aussi, vu que tu sèches toujours les cours. Ajoute Aaron tandis que certains valident ces propos par des hochements de tête.

—  Bah, l'un de vous prendra le relais. Annoncé-je comme si cela est évident. On est plus de dix pour protéger une fille, ça ne va pas être compliqué non plus. Vous êtes pour ?

Ils répondirent tour à tour positivement suite à ma proposition. Je souris. Peu importe la situation, ils ont toujours été de mon côté. Sans eux ; je ne serais rien. Et dire que notre gang a été renouvelé depuis seulement deux ans, le temps passe tellement vite. C'est surprenant. Malgré ce lien d'amitié incomparable, j'ai envie qu'ils dégagent. Notamment, car la fatigue commence à prendre place, et que je veux dormir. 

— Bon, barrez-vous maintenant ! J'en ai marre de voir vos gueules ! 

Ils rirent brièvement, avant de se rendre compte que je suis plus que sérieux. Leurs réactions m'amusent tellement. Ils sont outrés, mais finis par faire des sourires pervers. Uh oh, c'est mauvais signe. 

— On t'adore aussi, hein. Souffle Zack en riant de plus belle. Amusez-vous bien, les tourtereaux. 

Je fais un pas vers lui, à l'entente de sa remarque. Celui-ci se met instinctivement à courir pour sortir de la baraque, en moins d'une fraction de seconde, il a disparu. Ce type est vraiment un cas désespéré. Les autres partent, en n'oubliant pas de faire des mimes désobligeants, du style ; des enlacements ou bien des cœurs. Je vais les tuer, demain. 

Par la suite, je m'oriente à l'étage, suivi de près d'Early. Cette dernière prend soin d'éteindre les lumières derrière nous.

— Tu peux prendre le lit, je dormirais par terre.  A-t-elle dit en faisant irruption dans la chambre. 

Oh, non... Ça recommence. Le lit est suffisamment grand pour deux ! Elle exagère quand même. Ce n'est pas comme si j'avais la peste, ou un truc dans l'genre. 

— Ou... on peut dormir à deux. Proposé-je en souriant. Comme hier.

— Déjà que je te laisse mon précieux lit. Évite de faire ton pourri gâté. Riposte-t-elle en se dirigeant vers moi pour saisir vraisemblablement l'oreiller se tenant à mes côtés. Je ne dors pas avec...

Les hommes que tu connais à peine, et bla-bla-bla... Mais, techniquement, on se connait bien, non ? 

— Espèce de forceur. Grogne-t-elle en tendant son bras en direction de son oreiller, mais je lui en empêche. 

À présent, mes mains se tiennent sur ses hanches, et nos corps ont une infime distance de différence. J'arrive parfaitement à entendre la vitesse à laquelle son cœur s'est accéléré. De ses yeux pénétrants, elle me regarde. D'une intensité si réconfortante que je m'immobilise instantanément. C'est alors que je me sens progressivement défaillir, et apparemment, je ne suis pas le seul. Cette fois-ci, ce n'est pas moi qui cède, mais c'est elle. Ses lèvres humides se posent sur les miennes. J'ai presque oublié comme cela est totalement enivrant, hypnotisant, et lorsque mes mains se posent sur son visage. Notre baiser est fougueux. Avec ardeur, nos langues dansent dans un rythme bouillonnant. Bordel de merde. 

Une étrange bouffée de chaleur s'empare de moi. De ce fait, j'enlève mon haut avant que nos corps ne tombent sur le matelas blanc. Anéanti par le désir qui naît au sein de chaque parcelle de mon être, ma respiration devient plus ample et dense. Notre contact buccal s'achève pour nous laisser le temps d'absorber l'air. Pendant ce temps, je la scrute, l'examine, la contemple ; putain, elle est magnifique. J'en reste médusé. Cette fille va me rendre dingue, sérieusement. Je la désire. Inconditionnellement. Et c'est peu de le dire. D'ici quelque seconde, je ne serais pas en mesure d'arrêter. Il faut que j'ai son consentement. 

 Early... Susurré-je à bout de souffle. 

Nos bouches se rencontrent à nouveau. Mon être tout entier réclame plus. Notre promiscuité est presque inexistante. Ses hanches ondulent contre mon sexe. Putain de bordel de merde. Je suis obnubilé par elle, et seulement elle. Je la veux. Entièrement. Des gémissements de plaisir retentissent de mes lèvres. Je n'imagine même pas quand elle sera sans son tee-shirt... Elle accapare déjà tous mes fantasmes ; tout en restant habillée. God... Mes mains se glissent sous son haut, tandis que je peux sentir des frissons envahir chaque centimètre de sa peau. J'adore son côté récessif.  

— Oui. Tu peux, Wayne. Chuchote-t-elle.

Son souffle chaud s'écrase sur mes joues. Tout mon être s'éveille foudroyé par l'entente de ses mots. Elle vient de me donner son accord. Son putain d'accord. C'est officiel. Je suis dans un état proche de l'euphorie. Être à ses côtés ; je ne peux pas rêver mieux. Mon esprit est envoûté. D'une voix sensuelle, je prononce les mots suivants :

 Tu seras mienne.  

 ✽✽✽  

Putain, c'était... Je n'arrive toujours pas y croire. Nous nous sommes unis. Et à l'instant même, je suis perché entre la réalité et le rêve. Ce moment a été si... parfait qu'il m'est difficile de croire que ça ne soit pas une hallucination. Et pourtant, elle est bel et bien là. Endormie sur mon torse, avec son éternel visage angélique. Elle est tellement belle. Early Turner dans toute sa splendeur. Wow.

Je ferme les paupières. Malgré mes tentatives, je ne peux trouver le sommeil. Mes membres sont immobiles, ma respiration est régulière et diverses sensations me tourmentent. Je fais mine de dormir étant donné que je suis pratiquement paralysé. C'est comme si mon esprit est éveillé, et que mon corps est dans les vapes.

Wayne, tu dors ? Interroge doucement Early.

Aucune réponse de ma part ne retentit. Je ne suis pas en mesure de faire vibrer mes cordes vocales. C'est tellement étrange cette sensation. Je voudrais parler, mais c'est impossible. Mon corps refuse de se réveiller. Merde.

Bien sûr que tu dors, il est cinq heures du matin... Quelle question à la con, franchement. Dit-elle en grognant légèrement.

Aww, elle est tellement bizarre de discuter toute seule, mais bon, c'est Early... Elle reste mignonne, quelle que soit la situation. Cette dernière souffle profondément.

Je sais que ce que je fais, c'est comme engager la conversation à un mur, mais peu importe. Déclare-t-elle timidement. Ce sera comme un entrainement, on va dire.

Mais, de quoi elle parle, au juste ? C'est assez troublant...

Bon... Quand faut y aller, faut y aller, hein. Dit-elle pour vraisemblablement lui donner du courage. J-Je... Nous devons parler, Wayne.

Le ton de sa voix m'inquiète. Qu'est-ce qu'elle fout ? Je n'y comprends rien. Elle doit être somnambule. Ouais, c'est sûrement ça.

— Eh bien, c'est que... ça va faire presque deux mois que ça me hante. Tous les jours, à chaque instant. Et je n'arrive pas à oublier. Des larmes chaudes heurtent brutalement mon torse. Parce que c'est trop difficile, je... Bordel, elle pleure.

COMMENT ON FAIT POUR RANIMER UN CORPS ENDORMI ? Fais chier. Ça ne m'est jamais arrivé auparavant. Ugh. Maintenant, je n'ai plus d'autre choix que de rester impuissant face à son désarroi.

J'ai voulu te le dire. Mais, je n'ai pas pu. C'est comme si on m'en empêchait... Un nombre incalculable de fois, j'ai souhaité m'excuser auprès de toi, en vain. Je peux désormais entendre des sanglots dans sa voix, Early prend de profonde inspiration. Je ne voulais pas lui faire de mal... Elle était innocente, et je l'ai blessé putain. Je ne voulais pas... Wayne. C'était un accident. Mais, j-je savais que tu t'en ficherais, non ? Tu allais me tuer.  

Mes pensées sont anesthésiées. Elle est... Non. Ce n'est pas possible. Non. Merde. Non. Je ne peux pas y croire. Je ne veux pas. Elle plaisante. C'est une mauvaise blague, c'est ça ? Merde, merde, merde ! NON. Pourquoi ? J'ai cherché cette fille pendant des jours et des jours, pour qu'à la fin ; elle soit juste devant mes yeux. C'est insensé. Elle doit rigoler, hein ?

Je sais que j'aurai te dire ça depuis le début, mais je ne trouvais pas le courage de le faire... Parce que je suis une lâche. Affirme-t-elle toujours à voix basse, par peur que je ne me réveille. Malheureusement pour elle, je le suis déjà. Je l'ai blessé, bordel. La moindre des choses aurait été de te demander pardon, cependant, je ne l'ai pas fait. Et j'en suis désolée... Vraiment désolée.

C'en ait trop. Je ne peux plus supporter ça. Par quel moyen pourrais-je sortir de cet état de transe ? Argh !

Je suis un monstre... Elle éclate à nouveau en sanglots. Et je mérite de mourir... G-Grâce à toi... je n'ai plus peur de la mort. Alors, je t'en remercie, Wayne.

Putain... C'est tout ce que j'ai à dire ; là, maintenant.

Je suis The Wanted

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HELLOOOO! donc, une note d'auteur s'impose. :O

PREMIÈREMENT : J'espère que je ne vous ai pas choqué avec la scène assez... *tousse* si c'est le cas, sachez que ça n'a pas été mon but! D'habitude, je n'écris JAMAIS ce type d'événement... ce qui explique pourquoi ceci est plutôt maladroit et tt. Mais, pour la suite de l'histoire, cela était important donc... voilà. pour ne pas traumatisé certains - y compris moi-même xD- j'ai décidé de coupé le lemon. désolée pour les perverses, hein.

DEUXIÈMEMENT : oui. Wayne connait désormais son secret. *il était temps lol* comment va-t-il réagir à votre avis ?

TROISIÈMEMENT : MERCI, MERCI, MERCI [...] ET MERCI DE LIRE CETTE FICTION !

PEACE. Xx

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