16 ➳ Nouvelle élève.
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Oh, non. Il sait mon secret. Du moins, je crois. S'il s'avère que Wayne connait la vérité, alors pourquoi recule-t-il ? Désormais, nous sommes à une distance approximativement correcte.
— Je ne mens pas ! Je hurle, outrée. Je dois à tout prix l'embrouiller pour qu'il ne considère pas ses hypothèses comme étant juste, sinon, c'est la fin pour moi. Ceci est la meilleure solution que j'ai trouvée.
— Dans ce cas, prouve-le. Il dit, sèchement.
Et me revoilà dans le pétrin. Mais, je dois avouer que lorsque ma vie en dépend, je réfléchis beaucoup plus rapidement. En moins d'une fraction de seconde, j'avais quelques idées de mensonge.
— Premièrement, je suis nouvelle dans cette ville alors me créer des problèmes dès le début, ça n'a aucun sens. Deuxièmement, mon père m'a offert une voiture le lendemain de l'accident. Troisièmement, j'étais directement rentrée chez moi ce jour-là parce que ma série préférée passait à la télé. Je déclare d'une voix calme et posée.
Il acquiesce. Suite à la vue de ce geste, je me retenais de faire la danse de la joie. Je n'arrive pas à croire que j'ai réussi à duper Wayne. Un sentiment de fierté s'empare de moi. Heureusement que je me débrouille plutôt bien pour mentir. Ensuite, je le regarde dans les yeux. Ce fut une mauvaise idée. Je détourne immédiatement les yeux, espérant que mes joues n'aient pas viré au rouge écarlate.
— Donc, tu voulais savoir si je connais les frères Mickelson, non ? Wayne ajoute en se dirigeant vers une chaise près du lit afin de s'asseoir.
— Oui.
Je me focalise davantage sur ses paroles, étonnée qu'il accepte de répondre à ma question assez indiscrète.
— Je les connais depuis un moment, puisque ce sont mes amis. Ils me devaient une faveur alors je leur ai demandé de s'en prendre à ton père. Mais peu importe. Il dit comme si cela était tout à fait normal. Bref, n'oublie pas de fermer la porte lorsque tu partiras.
Bien que je me doutais qu'il soit le coupable, la colère m'envahit. En particulier à cause de la façon dont il a annoncé les faits. Wayne ne ressent aucune culpabilité, ni même le moindre scrupule. Mon père a tout de même failli mourir, bordel ! Pourtant, il s'en fiche royalement. Comment un être humain peut-il devenir ainsi ? Avoir un sang-froid et être différent face à la mort.
Je serre les poings en me dirigeant vers la porte.
— Au fait, ne reviens plus ici. Il dit lorsque je m'apprête à fermer la porte.
J'vais me gêner, pff. Il croit vraiment que je ne vais pas revenir pour le faire chier afin qu'il regrette ses actes ? Dans ce cas, il me connait très mal. Plus rancunière, tu meurs. C'est dans ces pensées plus ou moins positives que je sors de l'hôpital pour rejoindre ma voiture. Une automobile noire aux rayures blanches attire mon attention. Je l'ai déjà vu, auparavant. Bref, peu importe. Je songe davantage à la conversation que j'ai eue avec Wayne. Étrangement, il me fait moins peur. Même si je suis consciente qu'il est dangereux, je suis désormais sûre qu'il ne me tuera pas, tant que l'identité de The Wanted reste secrète. Il faut en profiter. Je n'ai plus que quelque mois à vivre avant que la vérité ne soit révélée, avec un peu plus de chance, qui sait si Wayne oublie cette envie de tuer ? On peut toujours espérer même si cela risque d'être improbable... L'espoir fait vivre, n'est-ce pas ?
✽✽✽
Les tonalités du couloir augmentent, provoquant un raffut insupportable. Je déteste me faufiler dans la foule, surtout lorsque je dois me rendre à mon casier. La sonnerie signalant le début de la première heure de cours n'a pas encore retenti. Suite à une météo pluviale, le hall est bondé alors, les élèves ont l'idée de se réfugier dans les couloirs. Ceci explique la raison pour laquelle je me sens compressée. Je m'arrête à quelques mètres de mon casier remarquant que deux individus se tiennent juste à côté. Bien évidemment, ces deux-là ne s'inquiètent pas d'être aplatis par quelqu'un puisque l'un d'eux est craint par tout le monde. En effet, il s'agit de Wayne accompagné d'une de ses conquêtes. Je m'avance pour pouvoir ouvrir mon casier, en évitant tout contact visuel avec Wayne. J'ignore sa présence pour éviter un quelconque malentendu.
Je saisis mon cahier de mathématique et pris soin de fermer mon casier à l'aide d'un cadenas. En tournant la tête, je vis malencontreusement, Wayne et la jolie rousse s'embrasser avec fougue et ardeur. Je suis si près d'eux que je peux percevoir grâce à mon ouïe, les bruits indécents provoqués par leurs bouches scellées, laissant paraître des baisers vulgaires et répugnants. C'est vraiment dégoûtant. Ils interrompent leurs marques d'affection fanatiques, lorsque la sonnerie retentit.
Je vagabonde dans les couloirs pour rejoindre mon cours. Comme à mon habitude, je m'assois au fond de la salle en attendant que tous les élèves s'installent. Les bavardages commencent tandis que j'aperçois que Tyler est de retour. Je discute avec Ian et Evan, en racontant quelques anecdotes. Ces derniers ne sont jamais partis hors de UnderGlade, c'est comme si leurs vies étaient destinées à demeurer dans cette ville. D'après eux, dès que l'on vient à UnderGlade, il n'existe plus d'échappatoire.
— Asseyez-vous tous. Ordonne M. Parks, d'un ton autoritaire.
Tous les élèves obéissent. Un silence envahit la pièce, plutôt rare dans une classe aussi perturbatrice.
— Nous allons accueillir une nouvelle élève, Levi Anderson. Elle a été transférée dans cette classe à cause de quelques jérémiades qui n'avaient pas lieu d'être. Donc, je vous prie d'être indulgents avec elle et de l'aider en cas de difficulté. Poursuivit M. Parks en faisant un geste de la main, une jeune adolescente entre timidement dans la salle de classe.
C'est la fille étant dans la poubelle ! Son nom m'était familier. Je ne serais pas la seule fille de cette classe en fin de compte, cette journée démarre si bien. Quelques personnes toussent et murmurent des remarques désobligeantes. De toute évidence, beaucoup de garçons l'ont reconnu. Je me contente de sourire lorsque son regard s'arrête sur moi. Levi s'oriente vers moi pour pouvoir s'asseoir à mes côtés. Tous les regards méprisants sont braqués sur elle. Le professeur commence son cours. Le rouquin, en face de moi, se retourne pour dévisager ma voisine de table. Si mes souvenirs sont bons, il s'appelle Peter et son ami ayant les cheveux bleu, se prénomme Jackson. Ces deux-là avaient révélé des propos cruels à l'égard d'une femme décédée, c'est tout ce dont je me souviens.
— Eh la binoclarde. Qu'est-ce qui te prends de venir dans notre classe ? On ne veut pas de toi, ici. Tu ne sers à rien ! C'est pour ça que tes parents t'ont abandonné, ils ont réalisé à quel point tu es un déchet. Il dit, en riant. Même tes propres géniteurs ne veulent pas de toi. T'es vraiment un cas désespéré, Anderson.
Je regarde Levi. Elle ne bouge pas, et garde un visage passif. Ses yeux sont rivés sur la table, certainement pour ne pas regarder Peter. J'hésite plusieurs secondes de dire à Peter d'arrêter, constatant que ses remarques sont inappropriées. Je canalise mon envie de riposter, afin d'éviter d'avoir des problèmes.
— Réponds-moi, la moche. Dégage d'ici et va te tailler les veines, encore et encore. Au moins comme ça, tu pourras mourir en silence. Déclare-t-il, d'une voix amusée. Personne ne t'aime.
Une larme longe la joue de Levi. Et là, c'est plus fort que moi. Je n'arrive plus à contrôler mes pulsions, la colère envahit chaque particule de mon corps. Je me lève de ma chaise pour bondir sur Peter, afin d'attraper sauvagement son cou. Tout le monde me regarde, mais je m'en fiche royalement.
— Excuse-toi, maintenant ! Je hurle, avec fureur.
Il hoche négativement de la tête. Mauvaise réponse. J'enlève mes mains étant autour de son cou, et lui donne un coup de poing au creux de sa joue. M. Parks tente de me retenir pour qu'un second coup consécutif n'ait pas lieu, des garçons me prirent par derrière pour que la situation ne dégénère pas. Je crache sur le visage de Peter et gigote mes pieds lorsque je me retrouve soulevée.
Certaines personnes ont filmé toute la scène, mais je n'y prends pas attention. D'autres personnes immobilisent Peter pour éviter que des coups soient de nouveau échangés. Je fusille du regard mon ennemi.
— Je vais te tuer ! Cria-t-il.
Au fond, il n'est pas sérieux, si ?
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je tenais vraiment à remercier toutes les personnes qui ont prit le temps de commenter dans les précédents chapitres! vous êtes vraiment les meilleurs. :')
PS : MERCI POUR LES 1,6K DE VUES & LES 182 VOTES. OMFG
PEACE. Xx
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