(arrêtes de pleurer. rappelles-toi. pleurer te rend moche et faible)

Olivia se réveilla difficilement.
Sa tête pesait lourdement sur ses épaules. Elle passa rapidement ses mains pleines de terre sur son visage et dans ses cheveux bruns. Elle essayait en vain de se souvenir des événements de la veille, sans que rien ne lui revienne.
Elle tenta de se relever, chancelante.
Elle était enfermée dans un petit cagibi sans issue. La poignée de la porte avait été retirée, comme pour s'assurer qu'elle ne s'enfuirait pas.

Dans le cagibi flottait une odeur forte,nauséabonde. Les murs rouges étaient noircis à certains endroits. Un amoncellement de vaisselle sale trainait dans un coin du petit taudis. Un tas difforme jonchait à l'autre bout de la pièce. Intriguée, elle s'approcha de ce tas.
Elle savait désormais d'où provenait cette odeur repoussante qui régnait dans la pièce.
Quelques larmes roulèrent doucement sur ses joues sales. Elle tapa, désespérée, contre la porte, implorant qu'on vienne la chercher. Elle cogna contre la porte de toute son énergie. Elle cria à s'en irriter la gorge. Mais personne ne vint.
Après ce qui lui sembla être une heure de supplications, elle se recroquevilla près des nombreuses assiettes et s'endormit, épuisée.

À son réveil, le tas difforme avait disparu, laissant la place à un plateau repas.
Affamée, elle s'approcha du plateau et huma les quelques mets qui se présentait à elle. Elle s'empara de sa fourchette et dégusta sauvagement son repas. Les quelques légumes présent dans son assiette n'avaient aucun goût, si ce n'était celui de l'eau. Cela lui changeait bien des repas partagés avec James.
Elle but goulûment à la bouteille qu'il lui avait été donnée avant de se rincer le visage et les mains avec l'eau restante.

Elle toqua doucement à la porte, espérant qu'on l'entende. Elle chuchota qu'elle avait besoin d'aller aux toilettes  et de prendre l'air. Elle demanda, un peu plus fort, où elle était.
Il y eu bientôt un déclic et la porte s'ouvrit peu à peu.
Un homme de taille moyenne vêtu de noir apparu bientôt. Ses yeux verts détaillèrent la jeune femme avec dégoût. Il gratta son crâne chauve avant de l'empoigner par l'épaule.

-Dépêches-toi! pesta-t-il

Il l'a secoua vivement, attendant qu'elle se mette debout. En chemin, elle lui posa beaucoup de questions auxquelles il ne prit pas la peine de répondre.
Devant eux se succédaient une suite interminable de couloirs et de portes. Ils s'arrêtèrent finalement devant une large porte grise.

- Tu as 5 minutes. Une fois le temps écoulé, je rentre peu m'importe si tu as fini ou pas.

Elle acquiesça rapidement et poussa la porte. Dans la pièce se trouvaient une douche miteuse et un lavabo. Une serviette et quelques vêtements avaient été soigneusement déposés, au coin du lavabo.
Olivia se déshabilla péniblement puis rentra sous la douche. Elle avait peu de temps.
Un mince filet d'eau froide coulait sur son corps affaiblit et endolorit. L'eau s'arrêta bientôt de couler, l'obligeant à sortir de la douche. Elle frotta ensuite énergiquement son corps  avec la serviette rêche mise à sa disposition.
Elle enfila le débardeur et le jean qui lui avaient été donné et frotta rapidement ses doigts contre ses dents jaunâtres. Elle avait trouvé un tube de dentifrice dissimulé dans la serviette. Une fois ses dents lavées, elle cacha le tube à la ceinture de son jean et ouvrit la porte.
L'homme lui sourit méchamment et l'empoigna de nouveau, la traînant derrière lui.
N'arrivant pas à suivre le rythme imposé par l'homme à l'allure imposante, elle s'écroula sur le carrelage nacré.
Au lieu de l'aider à se relever, il la traîna plutôt par les cheveux. La jeune femme gémissait doucement, pleurant à chaudes larmes.

La pression sur son cuir chevelu se fit moins intense. Le chauve la poussa alors dans une pièce immense.
La jeune brune se remit difficilement sur ses pieds. Elle détaillait la pièce richement ornée quand quelqu'un entra à sa suite.

- Olivia! la salua jovialement son interlocutrice

Elle se retourna rapidement, faisant face à son interlocutrice. Ses yeux bouffis détaillèrent discrètement la femme qui se tenait devant elle. Elle était de petite taille, ses cheveux blonds avaient été coupés courts, sous son oreille. Des petites lunettes rondes étaient appuyaient contre son nez aquilin. Ses pommettes saillantes remontaient en un grand sourire, dévoilant une rangée de petites dents blanches.

Apeurée, la jeune fille recula.
- N'ai pas peur ma chérie, c'est fini. assura la blonde

La jeune femme se figea.
- Qu'est-ce que vous avez dit? demanda-t-elle d'une voix rauque
- Juste de ne pas avoir peur. sourit la femme
- Non, non, ce que vous avez dit exactement.
- N'ai pas peur ma chérie, c'est fini. récita la quinquagénaire, d'un ton intrigué

Le corps de la jeune femme trembla doucement, elle fut bientôt secouée de spasmes.
"Maman" fut la seule chose qu'elle parvint à articuler.

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Je vous l'accorde. Ce chapitre est plein de mystère. Où est Olivia? Comment est-elle arrivée là-bas? Et puis enfin, qui est cette femme blonde?
Partagez-moi vos idées dans les commentaires!