Chapitre 42
Une fois à l'intérieur, c'est Noël avant l'heure, la boutique n'a quasiment pas été pillée donc le matériel essentiel est encore là. J'ai qu'une envie tout emmener. Je commence à ressembler ce qui est important comme le lait, les couches, les biberons, les lits, le matériel de soin, la parapharmacie, . . . vers l'entrée de la boutique pour faciliter le chargement des chariots.
J'en suis à mon quatrième voyage vers l'entrée quand je suis tirée en arrière par quelque chose. Je bascule et lâche un cri de surprise qui se transforme en douleur quand ma cuisse entre en contact avec l'étagère. J'entends le claquement des dents prêt de mon épaule. J'essaie de m'en défaire mais il me tient bien. En me contorsionnant, j'enlève ma veste qui lui reste dans les mains, ce qui me permet de gagner un peu de temps pour dégager mon couteau. Un second rôdeur en profite pour entrer dans la danse. J'arrive à tuer le premier en enfonçant mon couteau dans son œil vitreux au moment où il bascule, répandant au passage le contenu de son cerveau sur moi. Un seul mot ignoble. Pour le deuxième j'arrive à l'enfoncer dans le crâne, retenant une violente nausée due à l'odeur nauséabonde qu'il dégage. Son sang putride me coule dessus, c'est écœurant. Remarque peut être leur odeur couvrira la mienne. Pas de chance. D'autres arrivent et ils m'ont bien repérée.
Merde, . . . merde . . . où ils étaient, on avait rien vu ni entendu. Je panique quand j'en vois trois arrivés vers moi. Je pousse les cadavres qui me recouvre pour me lever mais une violente douleur à la cuisse m'en empêche. Je baisse rapidement les yeux vers ma jambe. Ce que je vois ne me rassure guère, un morceau de l'étagère en métal est profondément enfoncé. Aie, ça va faire mal quand on va l'enlever. À cette pensée, je ressens une violente nausée. C'est pas bon signe ça. Je ne peux pas crier de peur de rameuter d'autres rôdeurs. Je resserre alors ma main sur mon couteau et m'apprête à tuer le troisième quand Abe et Rosita arrivent à mon secours et se débarrassent des trois rôdeurs en moins de deux minutes.
_ Hailly, ma belle ça va ? Me demande Abe inquiet.
_ J'ai super mal au niveau de la cuisse, mais sinon je suis OK, ni morsure ni griffure. Par contre vue l'odeur, une bonne douche s'impose, dis- je avec un peu d'humour pour détendre l'atmosphère. Les regards qu'Abe et Rosita s'échangeaient ne me disaient rien qui vaille pour ma jambe.
_ Je vais devoir retirer le morceau de métal, ça va vraiment faire mal ma puce . . . tu devrais mordre là dedans, me dit – il en me tendant un mouchoir.
_ Attends Abe ! Il faudrait maintenir la pression dans sa jambe. On ne sait pas jusqu'où il est enfoncé. Je vais faire un garrot avec ma ceinture, suggère Rosita en joignant le geste à la parole.
_ Prête, me dit Abe
_ Attends, Rosita charge le matériel dans les chariots, se serait dommage de revenir sans . . . non, dit – je d'une voix de moins en moins assurée.
Une fois Rosita partie charger le matériel et prévenir les autres, je regarde Abe dans les yeux et lui prend la main.
_ Abe . . . si jamais enfin . . . tu vois, dis lui que . . . je l'aime.
_ Tu lui diras toi – même, ma belle, car s'il t'arrive un truc, j'y passerai aussi le connaissant rigole – t - il, prête, 3 . . . 2 . . . 1
Je n'ai même pas mordu le morceau de tissus. La douleur fut si intense qu'elle me cloua sur place. Des papillons noirs envahirent mes yeux. J'ai entendu qu'on m'appelait, on me demandait de rester consciente, . . . mais impossible les ténèbres réconfortantes m'appelaient et je comptais bien répondre à cet appel.
Même dans le néant, je sens que l'on change de bras, de position. Je le sens lui, il est là. On me secoue, mais moi je veux juste dormir. Dès que je reviens vers un état de conscience, la douleur est si intolérable que je veux repartir. Je me sens faible et j'ai froid, de plus en plus froid . . . et je l'ai entend de moins en moins . . .
Quand Rosita revient avec le matériel et nous dit pour Hailly. Mon sang ne fait qu'un tour, les autres m'appellent mais c'est plus fort que moi, il faut que je la vois. Quand, j'aperçois Abe la tenir, et que sa tête se balance dans le vide, j'ai devant moi le pire de mes cauchemars.
Je l'arrache littéralement des bras d'Abe, mon dieu, elle est couverte de sang, le sien et celui de rôdeurs. Je cale sa tête contre mon torse. Je lui parle, je veux qu'elle m'entende, qu'elle reste avec nous, avec moi.
Maggie et Rosita viennent à ma rencontre.
_ Viens, installe là dans la camionnette, je vais prendre la trousse de secours et je monte avec vous, me dit Maggie.
Je nous installe en gardant sa tête sur mes genoux. Je lui caresse les cheveux pendant que les filles nettoient la blessure et essaient d'arrêter ce foutu saignement. Merde, elle perd vraiment beaucoup trop de sang. Me laisse pas, je pense qu'à ces trois mots pendant tous le voyage. Me laisse pas. Me laisse pas.
Tout le monde est silencieux dans le véhicule. Abraham essuie une larme sur sa joue. Rick a la mâchoire contractée et roule le plus vite possible pour rentrer à Alexandria. Il joint Pete par radio pour lui dire de se tenir prêt à l'infirmerie. Seules Maggie et Rosita parlent pour les soins. Le temps semble . . . suspendu et moi . . . anéanti.
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