Chapitre 4

_ Bienvenue parmi nous Hailly.

Je lui souris timidement en retour, la Hailly confiante a déjà disparue. Une femme à l'allure douce et aux cheveux grisonnants vient vers moi. Elle s'appelle Carol. Elle m'explique qu'elle est un peu comme la maman du groupe et me présente tout le monde. Il y a Carl et Judith, les enfants de Rick, Michonne et Sacha qui les ont rejoint un peu plus tard et les derniers arrivés avant moi : Tara, Abraham, Rosita et Eugène. Elle m'explique que dans les premiers membres du groupe, il y a aussi Daryl mais il est parti chasser. A entendre Carol, je me rends vite compte que chacun a un rôle au sein du groupe. Il va falloir que je me montre utile pour ne pas avoir encore l'impression d'être un fardeau.

Mais Carol ne s'arrête pas là, comme maintenant je fais partie du groupe, elle prend le temps de m'expliquer leur histoire tout en commençant à préparer le repas. Je l'aide à éplucher et couper les carottes. En même temps, j'apprends leur vie dans le camps à l'extérieur d'Atlanta, l'espoir perdu au CDC, la ferme, la prison, l'horreur du terminus et enfin leur errance jusqu'à la découverte de cette maison dans la forêt. Je m'aperçois que quoi qu'il se soit passé, ils sont toujours restés unis et soudés les uns aux autres comme une vraie famille. Famille à laquelle j'appartiens désormais.

Nous n'attendons plus que le fameux Daryl qui doit normalement apporter la viande de la chasse. Je mets ce temps à profit pour explorer mon nouveau foyer en faisant bien attention de ne pas sortir de l'enceinte de fils barbelés agrémentée de boîtes de conserves qui entourent la maison. Ils ont même pensé à faire un espace pour cultiver. Je m'installe contre un arbre à côté de la maison pour me reposer un peu. A peine poser, je sens les rayons du soleil sur mon visage et il ne faut pas plus de deux minutes pour m'endormir.

Quand je reviens de la forêt avec le repas de ce soir, mon regard est attiré vers le peuplier. On dirait un corps immobile mais je ne le reconnais pas. Je m'approche doucement, pour voir à qui j'ai à faire. Elle a un sommeil de plomb la gamine. Je suis carrément à côté d'elle et elle ne m'a toujours pas entendu. Putain heureusement qu'elle est du bon côté de la barrière. Elle aurait pu se faire bouffer en moins de cinq minutes. Je donne un léger coup de pieds dans sa botte pour la réveiller. Cette gamine rousse bouge doucement la tête et ouvre des grands yeux gris de biche apeurée et se met à crier. Je me jette sur elle et pose ma main sur sa bouche pour la faire taire. Elle est conne ou quoi, elle va ameuter tous les rôdeurs du coin. Je lui dis de la fermer et la ramène en la traînant dans la maison.

J'ai à peine passer la porte d'entrée, que Maggie et Carol me beuglent dessus.

_ Daryl ça va pas ou quoi, lâche Hailly tout de suite ! Tu vois pas que tu lui fais peur !

Je laisse partir la gamine qui court directement se cacher derrière Carol qui la réconforte comme si elle venait de voir le croque mitaine.

_ C'est bon, j'ai rien fait de mal. Qui c'est d'abord celle là ? Finis – je par demander.

_ C'est la voisine de Glenn, on l'a trouvée ce matin en forêt pendant notre sortie. Et puis, même si tu ne la connaît pas, tu n'es pas obligé de la traité comme cela.

_ Ouais bah, si c'te conne avait pas hurlé à la mort pour ameuter tous les geeks du coin, j'aurai pas réagit comme ça.

_ Je ne doute pas mon poussin, que tu sois présenté dans les règles de l'art. Tu oublies parfois que tu es comment dire . . . impressionnant, déstabilisant, un peu rustre peut être aussi, me dit Carol avec un sourire en coin.

_ J'en ai rien à foutre ! Répondis – je agacé. Puis, je hausse les épaules, dépose ma chasse dans la cuisine et monte dans ma chambre.

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