Pendant que nous sommes plongées dans la préparation du repas, les autres discutent de la poursuite des événements.

_ Ça va avec Daryl ? Me demande Carol.

_ Oui . . . on trouve tout doucement nos marques

_ On va être bien ici, on va pouvoir avancer, se reconstruire, j'en suis sûre.

_ Oui je suis d'accord . . . puis je souffle doucement, j'espère simplement que nous trouverons tous notre place . . . dis – je en pensant à lui et en regardant par la fenêtre.

Carol s'arrête et vient vers moi. Elle me fait face pour que je la regarde et elle poursuit : « Pour toi, il le fera . . . tu comptes pour lui . . . bien plus que tu ne peux l'imaginer ma puce », finit – elle en caressant mon visage comme seule une mère sait le faire. Ses paroles me redonnent espoir, car j'ai toujours peur de le perdre à tout moment.

Maggie et Glenn entrent pour récupérer la vaisselle et mettre la table. La porte d'entrée vient de s'ouvrir et j'entends Rick qui interpelle Daryl.

_ Alors le mur ?

_ Pas de brèche. On peut dormir tranquille mais . . . j'suis d'avis de maintenir des tours de garde au cas où . . . pour pas être surpris, explique Daryl.

Rick reprend alors : « Toi et moi, on prend le premier quart », Abraham se manifeste pour prendre la suite avec Rosita. Glenn et Maggie prendront leur relève et enfin le dernier quart sera pris en charge par Tara et Sacha.

_ Bon les enfants, retour à la normale, on passe à table dans deux minutes, dit Carol.

Tout le monde suit les instructions de Carol et nous nous installons tous autour de la grande table du salon. Je souris quand j'entends Carol reprendre Daryl car il mange avec ses doigts au lieu d'utiliser ses couverts. Il rétorque qu'il n'a pas à les utiliser car Judith ne le fait pas non plus. Nous passons tous un bon moment en riant, nous amusant et nous moquant les uns des autres. Rick se lève soudainement un verre à la main et nous regarde attentivement, un par un avant de dire : « On le fait . . . on reste ! », tout le monde acquiesce et sourit content de savoir que nous sommes un peu tranquille. On est bien, heureux, content d'être ensemble . . . Pourtant un petit diable, me dit oui mais jusqu'à quand. Pour une fois je ne l'écoute pas et décide de profiter de ma famille, oui ma famille.

Une fois le repas terminé, je débarrasse et pars faire la vaisselle. J'apprécie ce semblant de normalité. Demain, Deanna nous donnera notre affectation pour notre travail au sein de la communauté. J'appréhende un peu, j'ai toujours été un peu trouillarde sur les bords. D'ailleurs dans certains cas, c'est ce qui m'avait maintenue en vie. Mais plus maintenant, j'ai changé. Ce monde m'a changée, le groupe m'a changée, il m'a changée. Alors que je suis en pleine réflexion en nettoyant mes assiettes, je sens deux bras puissants enlacés ma taille.

_ Attention Daryl, . . . si les filles te voient, tu es mal, dis – je en riant.

_ T'as bientôt fini ? J'aimerai . . . être avec toi avant mon tour de garde.

_ Tu sais que si tu m'aides cela ira beaucoup plus vite, lui rétorquai – je en lui montrant le torchon sur le plan de travail.

Il souffle pour la forme, mais prend le torchon avec un sourire et commence à m'aider. Ce calme ne dure pas. Abraham entre dans la pièce et bloque en nous voyant. C'est sûr que cela vaut des points, Daryl Dixon essuyant la vaisselle. Il n'en faut pas plus à Abraham pour qu'il se mette à partir dans un éclat de rire tonitruant.

_ Rick, . . . Rick, viens voir ça. Dixon essuie la vaisselle aux côtés de sa petite femme, dit – il avec sa voix de stentor.

_ Ta gueule Abraham, c'est pour aider Hailly, elle est crevée, rétorque Daryl.

Ce à quoi, Abraham rétorque « Tu dois vraiment être amoureux Dixon ! ». Soudain, j'ai peur que cela dégénère mais non. Daryl part dans le délire d'Abraham et ils rigolent tous les deux comme des baleines. Abraham finit même par prendre un torchon et nous aider. Quand je retourne dans le salon suivie des garçons c'est pour souhaiter bonne nuit à le monde. Je suis vraiment fatiguée. Après avoir salué tout le monde, je me dirige vers les escaliers. Je me stoppe sentant une main se glisser dans la mienne. Je lève les yeux et vois Daryl me souriant et me faisant signe de monter. Me suivant à son tour, il gratifie les membres du groupes, qui sourient et chuchotent en nous voyant, d'un fantastique doigt d'honneur comme lui seul sait les faire. Je n'en reviens pas et je suis touchée. Il ose de plus en plus de gestes tendres à mon égard devant les autres. Je suis terriblement émue sachant combien cela est difficile pour lui.

Une fois couchée, Daryl redescend prendre son tour de garde avec Rick pour notre première nuit dans la belle ville d'Alexandria.