Chapitre 27

Quand on reprend la route, je fais signe à Carl de prendre Judith. Je me sens encore vaseuse suite à la rencontre de ma tête avec une pierre. Je me suis placée à l'arrière avec Abraham pour être le plus loin possible de lui. Il ouvre la marche avec Rick et Carol. À l'heure actuelle, se sont les deux seules personnes qui peuvent l'approcher sans rien risquer. Je ne peux m'empêcher de jeter des regards tristes dans sa direction.

_ Ne te tracasse pas ma belle . . . il a réagit comme cela parce que tu comptes pour lui, tu le sais au moins, me taquina Abraham.

_ Mais oui bien sûr, tu as vu comment il m'a parlé. La seule chose qui est certaine c'est qu'il me déteste. Dis – je les yeux remplis de larmes car moi bien évidemment je ne le déteste pas.

_ Écoute moi bien ma puce. Je suis dans le groupe depuis un moment et tu es la seule personne, je dis bien la seule qui le fasse sourire et qui le rende heureux. Alors Hailly, tu es TRÈS importante pour lui, insista le grand rouquin avec un sourire appuyé.

_ Pourquoi tu es si sûr de ça ? L'interrogeai – je curieuse de sa réponse.

_ Là tu croix qu'il ne te regarde, qu'il s'en fiche. Dit mon ami en me donnant un coup d'épaule auquel j'acquiesce d'un timide mouvement de tête. Alors explique moi pourquoi il se tourne dans ta direction toutes les deux minutes. Un vrai métronome ce mec.

Je le fixe de grands yeux ce qui arrache un fou rire à Abraham. Je bloque carrément quand il commence un décompte. « Attention, trois, deux, un, et qu'est – ce que disait tonton Abraham » chuchote – t – il victorieux. À ces mots, je ne peux m'empêcher de lui répondre par un sourire chaleureux. Il me tire vers lui et me dit : « Accroche toi ma belle, on va porter le coup final au chasseur ». Je n'ai pas le temps de protester que je me retrouve dans les bras de mon ami portée en mode princesse. Mais il ne s'arrête pas là.

_ Rick, on peut ralentir un peu, Hailly est un peu faible suite à son choc à la tête. Donc je vais devoir la porter, crie bien fort Abraham pour être entendu de tous mais surtout de lui.

Il n'a pas le temps de terminer sa tirade que Daryl est sur nous en voulant me prendre dans ses bras. J'en ai envie mais il ne peut pas me parler comme il l'a fait. Donc je resserre mon étreinte sur Abraham et me cache dans la veste de mon ami. Daryl s'éloigne mais ne repart pas devant. Au bout d'un moment bercée par le mouvement des pas de mon ami, je m'endors.

Quand j'ouvre les yeux, je suis toujours dans les bras de quelqu'un mais ce n'est plus Abraham. Ces bras sont doux, puissants, protecteurs. La légère odeur de tabac mêlée à celle du bois m'indique qu'il m'a récupérée. Je me blottis contre lui en murmurant doucement son prénom : « Daryl ». Il y répond en resserrant son étreinte « Je suis là » me murmure – t – il tendrement.

Rick nous fait signe que l'on va s'arrêter car la nuit est tombée. Daryl nous amène un peu à l'écart des autres. Je suis assise par terre et le regarde s'occuper de tout. Je n'ai pas le droit de bouger. Et j'avoue que je n'ai pas envie de le contrarier. Une fois fini, il me rejoint, et me pose sur ses genoux avant de se caler contre l'arbre où j'étais.

_ J'suis désolé, j'me suis comporté comme un con, dit – il en déposant un baiser dans mes cheveux puis il laisse son menton posé sur mes cheveux.

Je me décolle de son torse et plante mon regard dans le sien. Il se met à grogner mais ce n'est pas terrifiant c'est plutôt sexy. Je lui fais un sourire.

_ Me r'garde pas ça, s'te plait.

_ Comment ? Dis – je en feignant l'innocence

_ Avec tes grands yeux de biches innocentes . . . ça m'donne des idées, chuchote – t – il avec un sourire en coin.

Je me retourne vérifiant que personne ne nous espionne et je l'embrasse tendrement. Je suis soulagée quand il y répond. Je veux lui faire comprendre que tout est oublié. Nos lèvres se séparent mais on reste lové dans les bras l'un de l'autre sans rien dire. Je décide de rompre le silence : « Je suis vraiment désolée de t'avoir fait peur tout à l'heure. » chuchotais – je, le nez contre son torse. Daryl n'a pas le temps de répliquer que la voix d'Abraham se fait entendre.

_ Et vous venez manger les amoureux ! Dit – il avec sa voix de stentor.

Arrivée devant le feu, il n'y a plus beaucoup de place. Je me glisse en frissonnant entre Carol et Maggie. Me voyant légèrement tremblante, Daryl ne se pose pas de question, il s'installe derrière, me calant confortablement entre ses jambes et m'appuyant contre son torse à l'aide de son bras. Tous les regards sont sur nous et je vous assure que je suis la première étonnée.

_ Vos gueules . . . elle a froid . . . bon on bouffe ou quoi ? Dit – il avec sa légendaire courtoisie.

Tout le mode rigole et à ma surprise, Daryl aussi. On dirait qu'il accepte certains gestes devant les autres. J'apprécie ce moment, dans ses bras j'ai l'impression que rien ne peut arriver.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top