Chapitre 17
Je ne me suis jamais habillée aussi vite de ma vie. Je cours dans la cuisine et commence à préparer rapidement des sacs avec le nécessaire aidée par Carol. J'entends au son des conserves que les rôdeurs sont de plus en plus proches de la maison. Certains ont même passé cette barrière, car on les entends grattés aux fenêtres. Quand Rick prend la parole pour nous donner les consignes, je panique un peu. Je me rends compte qu'il va falloir sortir et les affronter. Mais ce n'est pas le moment, je me reprends rapidement et écoute les directive de notre chef.
_ Rosita, Abraham, Eugène et Tara vous prenez le pick up. Carol, Judith, Maggie, Glenn, Carl et moi, on prend le minivan. Hailly, tu montes avec Daryl. Si on est séparé, on se retrouve comme prévu au point de ralliement, nous explique rapidement Rick.
Tout le monde acquiesce et se regroupe prêts à y aller. Mais au moment de sortir, rien ne se passe comme prévu. Carol, qui porte Judith, est rapidement séparée de son groupe et submergée. Je cours vers eux pour les aider pendant que les garçons aidés de Maggie et Rosita essaient d'approcher les véhicules. Je lève un peu la tête et vois Tara et Abraham se démener de leur côté. J'ai perdu de vue Daryl mais ce n'est pas le moment de paniquer. Il est indestructible. C'est Daryl Dixon.
J'enfonce sans relâche mon couteau dans des têtes toutes plus horribles, les unes que les autres. Certains ont des membres en moins, d'autres ont le visage en lambeaux. Enfin, le pick up réussit à s'approcher de nous. Avec effort, Carl arrive à repousser les rôdeurs qui le gène et finit par ouvrir la portière. Il s'y engouffre et je pousse avec violence Carole et Judith à l'intérieur du véhicule. Quand je m'apprête à monter dans la voiture, je suis tirée en arrière par des charognes. J'ai juste le temps de claquer la portière avec mon pieds en tombant et de crier « Roulez !!!! ». Je me retrouve allongée sur le sol, essayant de tuer les rôdeurs qui s'amoncellent sur moi. J'arrive à enfoncer mon couteau dans l'œil de celui qui me tombe dessus. Son odeur est insoutenable. J'essaie de rester concentrer sur ma tâche, les tuer un à un. Je suis couverte de leur sang. Je finis me dire que tout est fini tant il y en a. Mon esprit s'évade quelques secondes de cette horreur et je vois le visage de Daryl. Une larme roule sur ma joue, je ne le reverrai jamais.
Soudain, j'ai l'impression que le nombre de rôdeurs qui est sur moi diminue. En effet, Glenn et Rosita viennent à mon secours. Je reprends espoir et les aide du mieux que je peux. Une fois debout, il attrape ma main et part à la suite de Rosita qui s'enfonce dans la forêt. Après quelques minutes de courses qui nous mettent à l'abri de façon relative. Je m'arrête bloquant Glenn dans son élan. Il siffle et Rosita s'arrête elle aussi.
_ On va dans la mauvaise direction Glenn, le point de ralliement est plus loin sur la route de l'autre côté. Là, on s'enfonce dans la forêt, ça va pas, expliquai – je à mon ami.
_ Hailly s'est infesté de rôdeurs par là. On ne peut pas les suivre, me dit calmement Glenn.
Je baisse la tête et sans que je puisse l'empêcher les larmes roulent sur mes joues. Glenn comprend mon désarroi et me serre dans ses bras en me caressant doucement le dos.
_ Écoute Hailly, moi aussi je veux les retrouver. Je sais ce que tu ressens. C'est difficile d'être séparé de sa famille et des gens qu'on aime. On fera tout pour les retrouver OK. Je te le promets, reprend – t – il.
J'essuie mes larmes d'un revers de main et garde la main de Glenn dans la mienne. Puis nous nous enfonçons dans la forêt.
Je tue rôdeurs sur rôdeurs. J'aide Rick et Tara a dégagé les voitures pour qu'ils puissent aller chercher les autres. Ils sont vraiment plus nombreux que je ne le pensais. Il faut qu'on sorte de là, que je . . . la . . . sorte de là. Les voitures sont parties les chercher et je dégage la route sur ma moto pour qu'ils puissent sortir de l'allée de la maison. Je ne la vois pas mais je suis sûr qu'elle est dans une des voitures. Il le faut.
Au bout de vingt minutes de routes, on arrive sans encombre au lieu de rendez vous. Les véhicules se garent sur le côtés et tout le monde sort. Je balaie du regard ma famille mais je ne la vois pas. Je sens l'air commencer à me manquer et mon cœur se serrer. Mais ce n'est rien face à la douleur qui m'emprisonne quand Carol s'avance vers moi en larmes. La douleur est telle que je tombe à genoux sous son poids. Les autres me regardent mais je m'en fous. Les larmes coulent le long de mes joues mais n'atténuent en rien le trou qui s'est ouvert brutalement dans ma poitrine quand j'ai compris que . . . que . . . je . . . Mon esprit n'arrive même pas à formuler cette phrase.
_ Non . . . non . . . pas . . . elle. Non . . ., articulai – je avec douleurs entre deux sanglots.
Carol s'agenouille près de moi. Ma première réaction est de la repousser. Les bras que je veux ne sont pas les siens mais ceux d'Hailly. Carol avec toute sa douceur revient une nouvelle fois vers moi et je cesse de lutter. Pourquoi à chaque fois que je laisse quelqu'un m'approcher, elle disparaît. Carol me berce lentement en m'expliquant ce qu'Hailly a fait pour elle, Carl et Judith. Elle les a sauvés. Je suis tellement préoccupé par ma douleur que je ne vois pas Maggie dévasté dans les bras de Rick ni Abraham avec les yeux rougis.
_ On n'a pas de nouvelles de Glenn ni de Rosita. Je propose de passer la nuit ici. On avancera ensuite vers Washington. Les autres connaissent le plan. On les retrouvera c'est sûr, explique Rick.
_ Tu oublies Hailly, dis – je avec hargne, énervé qu'il la croit . . .
_ Écoute je comprends ta peine mais aux dires de Carol, elle est . . . , Rick non plus n'arrive pas à le dire et une larme perle au coin de son œil.
_ Rick, je comprends ce que l'on doit faire, mais je partirai pas sans Glenn. Je ne pourrai pas, finit par dire Maggie.
Abraham et Rick sont en grande conversation, sûrement pour savoir quoi faire demain. Je peux pas m'éloigner d'ici. D'elle. J'ai du mal à croire qu'elle soit . . . je dois me changer les idées.
_ J'vais chasser, annonçai – je à Carol.
_ Je viens avec toi, tu ne peux pas rester seul mon poussin.
_ Mmhhh
Carol me suit difficilement. Je vais pas seulement chasser, j'ai besoin de me défouler. Pendant ce temps là, les autres vont installer le campement pour la nuit. J'entends Carol qui a de plus en plus de mal à garder la cadence infernale que je lui impose.
_ Daryl . . . Daryl . . . arrêtes toi . . . s'il te plaît
_ Quoi ?! Dis -je plus énervé que je ne le voudrai.
_ Tu ne peux pas continuer comme ça. Tu l'aimes Daryl, il faut que tu en parles, ose – t – elle doucement.
_ Pourquoi Carol, . . . Hein . . . pourquoi ? . . . elle . . . elle est . . . Putain je peux même pas le dire.
Je m'effondre à nouveau et les larmes coulent sans que je puisse les arrêter. Je n'ai jamais autant pleurer de tout ma chienne de vie. Et des épreuves j'en ai traversé. Mais là c'est trop dure, elle m'apportait tellement et je l'ai repoussée quel con. Carol s'approche doucement et me prend dans ses bras. Je sais qu'elle veut m'aider. Mais la seule que je vends sentir près de moi c'est . . . elle. Je donnerai n'importe quoi pour revoir son sourire et ses grands yeux gris.
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