Chapitre 16
_ Pourquoi ? Lui demandai – je d'une voix douce. Pour une fois qu'il est enclin à se livrer, je ne veux surtout pas le brusquer.
_ . . .
Qu'est – ce qu'elle veut que je lui dise. Je ne sais pas moi – même où j'en suis. Je la serre dans mes bras pour essayer de lui faire comprendre que l'on repart à zéro. Que je suis désolé d'avoir réagi comme je l'ai fait. J'aime bien l'avoir contre moi, ça m'apaise. J'ai du mal à me défaire de son étreinte. La tenir dans mes bras me paraît tellement naturel. J'adore cette sensation.
_ Allez viens, on va s'pieuter demain tu t'entraînes au tir, me dit -il en se défaisant de mon étreinte mais en prenant ma main dans la sienne. Ce qui m'étonne mais je ne dis rien bien trop contente de ce geste.
_ Daryl, . . . euh . . . non rien . . .
_ Quoi ? Me demanda – t – il curieux, cherchant mon regard.
_ Tu dors dans notre chambre ? Dis – je d'une traite.
Les mots ont à peine franchi mes lèvres que je voudrais rentrer dans un trou de souris. J'ai carrément pensé à voix haute. La honte. Je suis tellement mal à l'aise, que je le plante sur place et vais le plus vite possible dans notre chambre, persuadée d'avoir détruis le peu de complicité qui venait de s'établir entre nous.
Quand je la vois partir aussi vite, je ne peux empêcher mes lèvres de s'étirer en fin sourire. Je ne sais pas pourquoi, mais j'en ai assez de la tenir éloignée de moi. Quand elle était dans mes bras, j'étais bien. Et pour une fois, j'ai envie de ressentir un peu de ce bien – être. Après toutes les pertes, toutes les merdes de ces derniers temps, je veux juste être bien une fois. Juste une fois. Je rentre dans la maison et m'apprête à monter.
_ Tu dors dans votre chambre. Vous vous êtes réconciliés . . ., me dit Rick avec un sourire en coin. Il était temps. C'est bien, elle a une bonne influence sur toi, finit – il en posant son bras sur mon épaule.
_ Dis pas d'conneries, j'veux juste dormir dans un bon lit. J'en ai marre de dormir dans c'canapé. J'ai le dos en vrac, lui répondis – je. Je veux garder ce qui se passe pour moi. Je suis pas doué pour parler de . . . ces trucs.
_ Oui . . . je te crois. Fais pas de folies mon frère, me rétorque – t – il avec une tape dans le dos.
J'ouvre de grands yeux ronds quand Rick me tend une capote en se marrant. Mais quel con, qu'est – ce qu'il croit ?
_ Mais t'es vraiment con, putain. C'est qu'une gamine, m'énervai – je plus que je ne le devrai.
_ Oui de vingt – deux ans, plutôt mignonne, qui te plaît et à qui tu plais. Mais bon, si c'est pas Hailly vaut mieux en avoir . . . non, termine – t – il.
Je prends la capote en maugréant sachant très bien que si je ne le fais pas, il ne lâchera pas. Quand je rentre dans notre chambre, elle est déjà couchée dos à la porte. Je vois ses cheveux bouclés répandus sur l'oreiller. Je me déshabille rapidement et me glisse sous les couvertures en caleçon. Une fois couché, je me tourne sur le côté. Je ne peux m'empêcher de tendre ma main pour caresser ses cheveux. A peine les ai – je touchés , qu'elle se retourne et se colle à moi. Je soupire d'aise et referme mes bras autour d'elle tendrement la serrant un peu plus contre mon torse. Elle se love encore plus en passant sa jambe au milieu des miennes et en posant sa main sur ma poitrine. Puis sa respiration redevient lente et régulière. Je cale ma tête contre la sienne, le nez dans ses cheveux. Il ne faut pas deux minutes pour m'endormir au rythme de sa respiration. Je ne me suis jamais senti aussi bien.
J'entends du bruit mais je suis tellement bien. Puis, je sens Hailly bouger elle aussi. J'ouvre les yeux avec difficulté mais soudain je suis complètement réveillé. Merde . . . ce bruit . . . ces grognements. Je bondis du lit et regarde par la fenêtre. Putain . . . c'est pas possible des dizaines de rôdeurs se dirigent droit sur la maison.
Je sens la main d'Hailly dans la mienne. Je la serre et quand je pose mes yeux sur elle. Elle est terrifiée mais se reprend rapidement.
_ Vite . . . habille toi . . . prépare les sacs et les armes. J'm'occupe de réveiller les autres. On s'retrouve en bas, lui dis – je en pressant sa main dans la mienne.
Et sans réfléchir, je pose ma main sur joue, et mes lèvres sur les siennes. Juste quelques secondes. Mais suffisamment pour me rendre compte de ce qu'elle représente pour moi. Quoiqu'il arrive je le retrouverai toujours. Elle me sourit.
_ OK fais attention à toi, me dit – elle en me rendant un rapide baiser avant de se préparer et de quitter la pièce..
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