Chapitre 12

Je suis Carol qui se dirige vers notre chambre. Je la pose délicatement sur le lit comme si c'était une fleur fragile. Je m'apprête à sortir après lui avoir lancer un dernier regard quand Carol me tire de mes pensées.

_ Tu comptes aller où comme ça mon poussin ? Elle ne va pas se réchauffer toute seule, me dit- elle avec un sourire en coin.

_ Quoi, tu veux que je t'apporte des couvertures.

_ On en n'est plus là, mon poussin. Vu son état, elle est en hypothermie. Faut du peau contre peau pour qu'elle récupère une température normale. Allez tout nu, enfin . . . tu peux garder ton caleçon. Ne t'inquiète pas, j'ai déjà vu des hommes en caleçon, finit – elle par me dire.

Je bloque un instant, je la regarde avec des yeux ronds. A ma réaction, Carol ne peut réprimer un fou rire. Putain, en plus elle se fout de ma gueule.

_ Daryl, on sait tous que tu es un vrai radiateur ambulant, donc si on veut mettre toutes les chances de notre côté pour qu'elle aille mieux on n'a pas vraiment le choix là.

Pour appuyer ses propos, elle se retourne pour que je puisse me déshabiller avec un minimum d'intimité. Ce que je fais rapidement. Puis je me glisse dans le lit et me retourne pour indiquer à Carol qu'elle peut faire de même avec Hailly.

_ Daryl . . . Daryl . . . Il faut que tu la prennes dans tes bras.

Quand je me retourne, je vois Hailly, nue, enfin ses épaules dénudées car Carol a remis la couverture sur elle. Je me sens idiot, c'est pas la première fois que je suis nu avec une femme dans un lit, mais là je suis intimidé. C'est con, je sais et je me l'explique pas moi – même. Carol me regarde avec un air insistant. Je m'approche d'elle et finis par la prendre dans mes bras pour lui fournir un maximum de chaleur.

_ Bon, je vous laisse, tu m'appelles dès qu'il y a quelque chose.

Pour toute réponse, je grogne. Une fois Carol dehors, je tourne la tête vers Hailly. Elle est vraiment belle, on dirait un ange. Putain, mais qu'est – ce qui m'arrive. Haillly me tire de mes pensées par ses frissons. Je resserre ma prise autour d'elle, espérant ainsi lui procurer plus de chaleur. Elle frotte son nez contre mon torse. Sans savoir pourquoi ni même m'en rendre compte, je passe ma main dans ses cheveux. Ils sont doux et leur couleur, on dirait celle des feuilles à l'automne quand le soleil passe à travers. Me voilà romantique tiens, c'est nouveau. En bougeant un peu, elle finit par poser sa main sur mon torse. Cette fois, c'est moi qui frissonne à son contact. Putain, mais elle me fait quoi cette fille. Aller Daryl reprend toi, t'as facile dix ans de plus qu'elle. Sa respiration se fait moins sifflante, signe qu'elle doit se réchauffer. Je finis par m'endormir au rythme de sa respiration.

Quand je me réveille, je ne suis plus dans la forêt mais dans notre chambre. Puis je me rends compte de plusieurs choses. Premièrement, je suis nue collée contre un corps chaud. Une vraie bouillotte humaine. Deuxièmement, il faut que je lève les yeux pour savoir qui s'est dévoué pour me réchauffer. Je lève doucement la tête, et merde . . . et merde . . . et merde . . . et . . . bon, je pourrai le dire cent fois mais cela ne changera rien. C'est Daryl qui me tient fermement contre lui pour me tenir chaud. Pour une fois, je prends le temps de le regarder sans risquer de le mettre en rogne. Il est mignon quand il dort, il est . . . détendu, c'est tellement rare. Quand il est réveillé, il a toujours un air soucieux comme s'il devait prendre soin de tout le monde et anticiper les problèmes à venir. Je n'ose pas bouger d'un pouce de peur de le réveiller. Mais trop tard, il ouvre ses yeux et me regarde. Là je vis sans conteste le moment le plus gênant de toute ma vie. Je décide de prendre la parole, bien que je sois rouge comme une tomate.

_ Salut, . . . merci de . . . d'être venu me chercher . . . dans la forêt, dis – je timidement.

Daryl me regarde comme s'il me voyait pour la première fois puis il se ressaisit. Son visage se ferme, il redevient le Daryl sérieux et renfermé.

_ mmhhh ! . . . de rien . . . tu t'retournes que j'm'habille . . .

_ Oh oui ! Pardon . . . tu pourras demander à Carol qu'elle vienne m'aider s'il te plaît ?

_ OK, me répond – t – il en sortant de la chambre.

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